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Chapitre 111 – Le vol d’une livraison express
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Et puis, Song Shuhang sentit le monde devenir noir, et même sa conscience devint floue.

Il avait été frappé par l’homme ? Dire qu’ils avaient eu la même intention…

Quelque chose n’allait pas… Une personne ordinaire sans entraînement pouvait le frapper avec un coup de poing si vif que même lui n’avait pu le remarquer ? Et la force de ce coup lui faisait vraiment mal au crâne.

Un pratiquant ?

Pas bon, je suis sur le point de m’évanouir Je vais vraiment m’évanouir…

Telle était la dernière pensée du jeune homme avant de tomber dans les pommes.

De son côté, l’employé de bureau sourit froidement. Placé malgré lui sous les projecteurs de la foule choquée, il partit à grands pas. Song Shuhang resta inconscient, à même le sol, inerte.

Les personnes environnantes avaient d’abord pensé que ces deux hommes étaient des connaissances qui ne s’étaient pas rencontrées depuis longtemps. Ainsi, l’étudiant s’était précipité pour le serrer passionnément dans ses bras. Mais quelle ne fut pas leur surprise quand, avant que le jeune homme ne l’eût atteint, celui plus âgé l’envoya voler d’un coup de poing et le mit proprement KO.

Qu’était un scoop ? C’était ça!

Beaucoup sortirent rapidement leur téléphone et prirent des photos, propageant cette histoire dans leur cercle d’amis.

L’incident de ce soir-là, “le vieux de la rue Luo Xin étalant un jeunot d’une bonne droite”, se répandit largement. Nombreux furent ceux qui vantèrent les prouesses au combat de cet individu.

Quant au pauvre Song Shuhang, il était bien sûr destiné à n’être qu’un tremplin pour son adversaire.

❄️❄️❄️

Quelque temps plus tard, après avoir fait le tour complet d’un magasin, Tubo retourna dans la rue. Il ne trouva pas Song Shuhang.

Il y parvint finalement, après pas mal de temps. Il était couché dans la rue, encerclé par une foule de badauds. Il en fut terrorisé.

Il abandonna aussitôt tout ce qu’il avait acheté, sauta sur son ami, et se mit à le secouer sauvagement. Heu… Bref, ce n’était pas la chose à faire. Agir ainsi avec une personne qui venait de perdre connaissance pouvait avoir des conséquences fâcheuses. Peu importait s’il s’agissait d’une connaissance, mais faire de même avec un inconnu risquait de faire retomber des frais médicaux sur le pauvre “sauveur”.

Song Shuhang ouvrit les yeux, l’air perdu. Puis vit les spectateurs remplissant toute cette portion de la rue, et Tubo, visiblement inquiet.

Après y avoir réfléchi un instant… C’est impossible! Arrrgh, je veux vraiment mourir!

Une telle erreur de jugement était vraiment regrettable. L’idiot qu’il poursuivait était en fait un véritable expert. Avec ce seul coup de poing, une personne normale se serait évanouie pour au moins 24 heures. Heureusement, son corps était assez fort, et il avait pu se réveiller rapidement.

Tubo soupira, soulagé, en le voyant revenir à lui. « Tu m’as fait peur. Est-ce que tu n’as pas dit avoir repéré une connaissance ? Qu’est-ce que tu faisais par terre ? »

– « Laisse tomber, je ne veux pas y penser. » Il se releva et s’épousseta.

Le regard de la foule alentour se faisait pressant, débordant de curiosité, comme si tous attendaient son explication sur ce qu’il venait de se passer.

Il voulait vraiment leur dire, à tous ces types qui prenaient des photos : « Désolé, nous sommes en plein tournage! »

Dommage, il n’était pas assez hardi pour sortir un mensonge aussi flagrant.

– « Parlons en marchant. » Il tira Tubo de l’encerclement, et ils récupérèrent ses nombreux achats.

Son colocataire était encore préoccupé : « Que s’est-il passé exactement ? Tu veux aller voir ta cousine Zhao Yaya pour qu’elle t’examine ? »

– « Non, surtout pas, » refusa-t-il précipitamment.

Il n’avait pas peur de se faire disputer. Mais si elle découvrait qu’il avait été mis KO en un coup par ce vieil idiot qui le prenait pour un escroc, elle trouverait certainement toutes les formes imaginables d’humour pour se payer sa tête pendant plus d’un mois. Si cela arrivait, il ne pourrait vraiment pas l’endurer!

– « Alors, comment t’es-tu évanoui ? » Il se faisait du souci pour son ami.

– « J’ai rencontré une connaissance. Il y a un malentendu entre nous. » Il serra les dents. « Je n’ai même pas eu la chance de m’expliquer, et il m’a frappé en traître. Et voilà, je suis tombé dans les vapes. »

N’y croyant qu’à moitié, Tubo hocha malgré tout la tête. U n seul coup de poing l’a envoyé voler ? Il ne me ment pas, hein ? Pense-t-il être dans un roman Wuxia ?

Depuis son plus jeune âge, lui-même avait été mêlé à un nombre incalculable de rixes. Avoir été envoyé valser à l’autre bout d’une pièce lui était déjà arrivé, mais il ne s’était jamais évanoui après un seul coup de poing.

Alors, son téléphone se mit à sonner.

Il le prit. Gao Moumou lui envoyait un message. « Où tu es ? Tu n’es pas avec Shuhang pour t’inscrire à l’auto-école ? Comment a-t-il pu s’évanouir après le coup de poing d’un vieux ? »

Il appuyait même sa demande d’un lien internet.

Il s’agissait d’une photo de Song Shuhang, allongé sur le sol, et d’un homme quittant impassible les lieux avec un air de noblesse. Un texte décrivant pas à pas comment cet inconnu avait assommé le jeune fougueux d’un direct du droit.

– « Mon Dieu, c’est vrai en plus! » s’exclama Tubo. Son camarade tourna précipitamment la tête, et se vit, étendu dans la rue.

C’était fini. Il était devenu vraiment célèbre.

Il couvrit ses yeux avec ses mains, incapable de regarder plus longtemps. Comment exprimer sa souffrance ? Quel malheur!

❄️❄️❄️

Au même moment, dans une zone tranquille de l’Hôpital Populaire n°4 de la région de Jiangnan.

Le visage de Sima Jiang était sombre. Appuyé sur la tête d’un lit, ses traits disparaissaient sous les bandages.

À ses côtés se tenaient quatre hommes aux expressions graves. Vêtus de costumes occidentaux, aucun n’osait dire un mot.

– « Avez-vous retrouvé ce voleur ? » dit-il, glacial, son ton réprimant une rage explosive comme celle d’un volcan!

Et en effet, on l’avait volé…

Un bâtard au-dessus de ses pompes avait osé le détrousser! L’incident s’était produit la veille dans l’après-midi, après qu’il avait reçu joyeusement le colis de Song Shuhang.

Il s’était ensuite rendu au centre de livraison de la région de Jiangnan. En chemin, un homme conduisant une moto l’avait rattrapé, puis dépassé.

Après avoir roulé devant lui pendant un moment, il avait soudainement freiné.

L’homme avait sauté de son deux-roues, se mettant hors de la trajectoire du véhicule. Sima Jiang n’avait pas eu le temps de l’éviter, et n’avait pu qu’écraser la moto, contraint de mettre tout son poids sur la pédale de frein.

Et juste au moment où il s’était enfin arrêté, cet individu avait utilisé une méthode inconnue pour forcer la porte de sa camionnette. Un bâton en main, il l’avait frappé à la tête, et il tomba dans les pommes.

Alors, ce voleur avait emporté le seul colis en sa possession. Sima Jiang était encore trop embarrassé pour appeler Song Shuhang et lui en parler.

Il s’était vanté de pouvoir livrer sans aucun problème le paquet à son destinataire, mais il se l’était fait voler aussitôt. Son honneur avait été piétiné!

Avant d’attraper ce fichu bâtard, comment faire face à son jeune client ?

Peu importait la nature de l’envoi, et peu importait si le motard avait eu des vues sur celui-ci, ou s’il avait décidé de cibler par hasard son véhicule.

Quoi qu’il en fût, il était le fautif, il devait donc récupérer le colis! « Oui, nous l’avons repéré, » déclara l’un des hommes. Dans cette ère gouvernée par la technologie, il n’était pas difficile de retrouver la trace de quelqu’un avec suffisamment de volonté.

Le coupable avait-il vraiment cru que personne ne pouvait remonter jusqu’à lui ? Il était trop naïf! Avec de l’argent, même si le coupable vivait H24 dans des toilettes, il pouvait le retrouver!

– « Travaillez avec la police et attrapez-le rapidement. Et ramenez-le devant moi. » Après avoir réfléchi un instant, il ajouta : « Faites attention en l’attrapant. Ce n’est pas une personne ordinaire. »

Il était lui-même assez fort physiquement, et connaissait quelques méthodes pour soumettre un adversaire. Mais lorsque ce voleur avait balancé son bâton, il n’avait pu lui résister et avait été assommé en un coup.

Et quand il avait sauté de sa moto, il l’avait fait avec aisance. Il avait donc certaines capacités.

– « Appelez-moi dès que vous aurez attrapé ce bâtard. » Sima Jiang s’installa plus confortablement sur le lit pour récupérer.

Après avoir attrapé ce voleur… j’appellerai Song Shuhang.

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