« Entraînez-vous avec rigueur et diligence à partir de maintenant pour concentrer le Qi Sanguin et ouvrir les Acupoints des Yeux, des Oreilles, du Nez et de la Bouche. Lorsque ces quatre-là sont ouverts et se connectent à l’Acupoint du Cœur, le signe du poisson franchissant la porte du dragon apparaît. À ce moment-là, le Qi sanguin du corps passe de l’intangible au tangible, du virtuel au réel. C’est le Deuxième Rang, le Vrai Maître, lorsque le Qi Sanguin devient du Vrai Qi.
C’est tout pour le moment, le reste peut attendre jusqu’à ce que vous atteigniez le niveau requis. Et puis, le Groupe des Neuf Provinces #1 a beaucoup de membres capables d’expliquer ce genre de choses, je ne vais donc pas perdre mon temps pour cela. Bien, regardez tout d’abord le parchemin de la Technique basique du poing bouddhiste, d’un total de dix-huit mouvements. Relisez-le entièrement, et ancrez-le fermement dans votre mémoire » lui détailla le Maître Praticien.
En entendant cela, Shuhang ouvrit à nouveau l’image du premier mouvement de la Technique basique du poing bouddhiste.
« Mettez-la en plein écran » rappela l’Aîné.
Il hocha la tête et cliqua sur la bonne icône, agrandissant ainsi la photo.
Le premier mouvement avait trois formes. Sur la gauche se trouvaient trois représentations d’êtres humains et sur la droite des caractères chinois traditionnels étaient alignés verticalement.
Pas habitué à cette manière d’écrire, il se fatigua rapidement en les lisant.
De plus, les mots étaient en chinois classique, incompréhensibles lus séparément, mais lorsqu’ils étaient combinés, le sens devenait complexe et obscur, difficile à comprendre.
Et pourtant, son travail consistait à en mémoriser le profond contenu mot à mot, sans en oublier un seul.
Le sens d’une phrase en ancien chinois classique pouvait complètement différer au moindre changement. S’il oubliait un seul terme, il allait être en réel danger, sa pratique déviant et lui risquant de succomber à un démon intérieur.
À ce moment-là, la perle de glace sur son cou entra en action. Un parfum frais et rafraîchissant traversa son esprit et lui apporta davantage de lucidité. En s’appuyant sur ce support, il grava entièrement le passage dans son esprit.
Derrière lui, le coin des lèvres du Maître Praticien se releva légèrement et il hocha la tête, satisfait.
Bien que Song Shuhang avait retenu le contenu de la première page, il était toujours inquiet. Il compara sa mémoire avec l’image sur son écran.
Seulement, sa vue se troubla pendant le processus.
Petit à petit, le monde devant lui se figea, pixelisé.
« Que s’est-il passé, ma vision est devenue floue ? » Il secoua la tête, voulant s’éclaircir l’esprit.
Alors, ses yeux s’éclaircirent.
Puis… il aperçut une vaste prairie.
Que s’est – il passé ?
Song Shuhang eut peur. Est-ce qu’il avait abîmé ses yeux, pour aller jusqu’à créer des illusions ?
Alors qu’il réfléchissait, une silhouette surgit de la plaine.
C’était un homme torse nu au visage flou. Les muscles de son corps étaient bien visibles et débordaient d’énergie, lui donnant une apparence à laquelle beaucoup aspiraient.
Shuhang se tint immédiatement sur ses gardes au cas où quelque chose d’inattendu se produirait.
Mais cet homme ne prêta pas attention à lui, il commença simplement à pratiquer un ensemble de techniques de poing, comme si personne n’était là.
La technique avait trois formes.
L’homme la répéta en boucle, se déplaçant et tournant d’un pas régulier dans la prairie.
Il l’exécutait simplement, se mouvant sans cesse. Chacun de ses gestes semblait dévoiler la vérité de la Grande Voie des Cieux et de la Terre.
Technique basique du poing bouddhiste, n uméro u n , reconnut Song Shuhang.
Mais, pourquoi était-il dans un tel endroit ? Et d’où venait cet homme au visage flou ?
Que se passait-il ?
Du calme, calme toi !
Était-ce un sort du Maître Praticien ? Utilisé pour le guider avec la technique de poing ?
Ou bien l’image du mouvement avait-elle un pouvoir mystique ?
Ou était-ce une coïncidence ayant déclenché quelque chose ?
Dans tous les cas, c’était une opportunité pour lui.
L’homme au visage flou était sans aucun doute un grand maître de la technique du poing. Même si Song Shuhang n’avait pas la moindre connaissance dans ce domaine, il pouvait malgré tout percevoir qu’il était impressionnant.
À cet instant, il pratiquait la Technique basique du poing bouddhiste, le Poing basique numéro un, sans discontinuer ni se cacher.
Voilà une occasion à ne pas manquer, une fois perdue, qui savait quand elle reviendrait ! Le jeune homme ouvrit grand les yeux et mémorisa résolument les mouvements exécutés par l’individu face à lui. Celui-ci se retournait et se déplaçait, ses poings alternaient entre des courbes et des lignes, attaquant en défendant, défendant en attaquant, parfois frappant simplement comme des boulets de canon, puissants et lourds, avec assez d’élan pour briser des chaudrons et couler des bateaux.
Encore et encore, répétition après répétition, sous tous les angles et sous toutes les formes !
Le temps passa.
Song Shuhang était finalement incapable de se souvenir combien de fois la silhouette avait exécuté la technique de poing.
Avec cette démonstration dont il commençait à être saturé, il avait acquis une profonde compréhension des trois formes du Poing basique numéro un. Tout ce qu’il avait à faire était d’attendre pour sortir de cet endroit étrange avant de s’entraîner quelques jours pour maîtriser ce premier poing.
Au moment où cette idée lui vint à l’esprit, il sentit ses yeux se brouiller à nouveau.
Puis, sa vue s’éclaircit de la même manière.
Son écran familier apparut devant lui, ainsi que le Maître Praticien qui souriait d’un air satisfait.
Il regarda l’heure dans le coin inférieur droit de son ordinateur… pas même une minute ne s’était écoulée !
Song Shuhang tourna la tête et regarda derrière lui. Il vit alors l’expression du cultivateur.
On dirait que tout était sous le contrôle de l’ A îné. Il lui demanda donc : « Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? »
« C’était un simple sort d’hypnose dans lequel seul quelqu’un comme vous, n’ayant pas encore fait un pas sur le chemin de la cultivation, pouvait tomber… le plus bas des sorts d’illusion » dit-il en s’esclaffant.
« C’est vous qui l’avez jeté ? » poursuivit le jeune homme.
« Non, je me concentre principalement sur la préparation de pilules, j’ai peu d’expertise dans les sorts d’hypnose. » Il agita son doigt, expliquant : « C’est venu de ce que tu regardes, c’est une capacité inhérente à la Technique basique du poing bouddhiste. »
« Une capacité inhérente ? Mais n’est-elle pas sur une clé USB branchée sur mon ordinateur ? Comment peut-elle malgré tout avoir ce genre d’effets ? » Song Shuhang était choqué.
Si les sorts d’hypnose des cultivateurs étaient aussi incroyables, alors conquérir le monde ne serait pas un rêve !
« Ce n’est pas aussi impressionnant que vous le pensez. C’est juste un petit tour utilisé par les anciens pratiquants. L’image que vous avez vue… Les représentations à gauche et les caractères à droite ont été placés avec une grande précision. Chaque mot, chaque trait, chaque coup de pinceau a été méticuleusement planifié et aligné pour former d’un sort d’hypnose. Ensuite, il était nécessaire que vous vous détendiez, vous concentrant uniquement sur la mémorisation du contenu. Accorder plusieurs fois les images à votre pensée entraîna l’hypnose. Vous avez alors vu les illusions prévues par le créateur de la Technique basique du poing bouddhiste » expliqua-t-il.
En dépit d’en parler comme d’un “petit tour”, le bord de sa bouche témoignait de sa fierté.
« Très impressionnant ! » s’exclama son jeune ami.
Il avait été tout simplement été complètement immergé dans l’observation d’une technique de poing exécutée par un grand maître.
S’il obtenait cette technique et s’en servait dans la rédaction d’un novel, ne pouvait-il pas immerger pleinement ses lecteurs dans le monde du roman ? Quand il l’aurait posté sur internet, n’exploserait-il pas tous les records ?
En fait, il s’agissait de sa seconde pensée. Sa première avait été d’utiliser cette technique pour modifier des oeuvres pour adulte, permettant ainsi aux gens d’en profiter entièrement. Il était enthousiaste à cette idée. Ainsi, des films comme 3D Sex and Zen: Extreme Ecstasy seraient pathétiques en comparaison, non ?
Cette pensée… il la garda pour lui. S’il avait le malheur d’en parler, le Maître Praticien l’aurait certainement envolé voler d’une gifle.
« Les dix-sept autres formes de la technique et les Écrits d’introspection méditative sont similaires. Je vais vous laisser deux heures pour tout lire. Comme je suis de bonne humeur, exécutez-les une fois devant moi lorsque vous aurez fini et je vous signalerai des erreurs éventuelles. » Le Maître Praticien éclata de rire.