Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
A+ a-
Chapitre 923 : Provocation délibérée
Chapitre 922 : l’Ère du chemin de fer (Partie 2) Menu Chapitre 924 : Une vieille ruse

Tandis que tous admiraient le train, le son strident de l’alerte maximale retentit à nouveau.  

L’assistance en resta bouche bée.

Wendy fut la première à se remettre du choc.

– « Majesté, vous devez immédiatement rentrer au château! »

Mais Roland, très surpris, vit Cendres venir se placer devant-lui tandis que Tilly lui attrapait le poignet. Il eut l’impression de sentir un métal froid autour de celui-ci.

Baissant les yeux, il vit que la bague de la Princesse émettait une vive lumière bleue.  De toute évidence, elle s’apprêtait, en cas d’urgence, à s’envoler avec lui jusqu’au secteur minier.  

Oubliant un moment le danger, Roland centra son attention sur Tilly qui, alors que Rossignol lui faisait entièrement confiance, ne l’avait toujours pas reconnu comme son frère. Si elle s’adressait à lui en ces termes, c’était uniquement pour entretenir de bonnes relations, la jeune femme étant beaucoup trop intelligente pour être dupe.

En raison de la barrière invisible qui persistait entre eux, Cendres manifestait elle-aussi un peu de retenue en sa présence. Comme il avait été contraint de mentir à Tilly, ne sachant pas comment lui expliquer que ce n’était pas lui qui lui avait fait subir tous ces tourments au palais, il n’attendait pas grand-chose de sa part.

Mais à présent, il se sentait soulagé. De toute évidence, même si la jeune femme doutait encore de son identité, en tant qu’allié, il avait su gagner sa confiance et sa reconnaissance.

– « Oui, Majesté, il faut quitter au plus vite cet endroit! C’est bien trop proche des remparts et de la frontière! »

– « Gardes! Où sont les gardes ? »

– « Vite! Ouvrons la voie au Roi! » Crièrent à leur tour les fonctionnaires qui avaient repris leurs esprits.

Entre l’alerte et les voix, c’était un véritable chaos.

Le bruit tira Roland de sa réflexion et, voyant à quel point la situation était tendue, il fronça les sourcils. « Peut-être les gardes-frontières ont-ils déjà repéré des Diables », pensa-t-il.

Perdu dans ses pensées, il regarda vers l’Ouest :

« Étant donné que Sylvie est chargée de surveiller les Diables, il ne saurait s’agir d’une fausse alerte, les gardes ayant pour consigne de ne déclencher ce niveau d’alarme que s’il s’agit bien d’eux. Or j’ai entendu dire qu’ils allaient devoir rester un certain temps en sommeil car ils manquaient de Brume Rouge. Leur ravitaillement serait-il déjà arrivé à Taquila ? »

Il aurait voulu monter sur les remparts pour se faire une idée de la situation mais ne voulant pas alourdir le fardeau des gardes-frontières dans la mesure où Rossignol et le gros de l’armée n’étaient pas encore rentrés, il dut renoncer.  

En redescendant de la Montagne du Versant Nord, il appela Wendy :

– « Quelle que soit la situation, sitôt que vous aurez des informations en provenance des remparts, transmettez-les-moi. »

– « Entendu », promit la sorcière, le visage grave.

En voyant les ennemis se rapprocher, Sylvie sentit ses mains devenir moites. Ce n’était certes pas la première fois qu’elle voyait des Diables, cependant, leur vue avait toujours le don de la rendre nerveuse.   

« Un, deux, trois, quatre, cinq, six », compta-t-elle en observant à travers son Œil Magique les bêtes Volantes qui se dirigeaient tout droit vers la Cité Sans Hiver. Elle pouvait en voir chaque détail. Comme l’avait souligné Ayesha, toutes ne transportaient pas un Diable Fou. Deux d’entre elles, tels des chevaux de bât, portaient sur leur dos des récipients en os qui formaient comme des sortes de bosses.

Elle fit un zoom avant et vit la Brume Rouge tourbillonner dans ce qui, de toute évidence, était des réservoirs prévus pour une offensive à longue distance.

Mais… pourquoi les Diables avaient-ils décidé d’attaquer si vite ?

N’auraient-ils pas dû rester à proximité du gisement de Pierre du Châtiment Divin des ruines de Taquila en attendant l’apparition de la Lune Sanglante ?

Sylvie était déconcertée. Fort heureusement, la réaction des gardes-frontières eût tôt fait de la rassurer. En effet, ils avaient déjà découvert les canons et se tenaient prêts au combat. Si les Bêtes Volantes continuaient dans cette direction, elles seraient à leur portée dans sept ou huit minutes.

– « Mademoiselle Sylvie, quelqu’un a appelé pour demander dans quelle direction les ennemis se dirigeaient et s’ils avaient l’intention d’entrer dans la ville. Pourriez-vous déterminer les quartiers qu’ils sont susceptibles de survoler ? » Demanda le garde chargé de la communication.  

Afin d’être informé dans les meilleurs délais de la situation de l’ennemi, Roland avait fait déplacer le prototype de téléphone à manivelle fabriqué dans la cour de la Montagne du Versant Nord jusqu’aux remparts. Cette ligne était la première mise en service à la Cité Sans Hiver, à l’exception de celle reliant la ville au District de Longsong. L’autre poste ne pouvant être placé qu’à l’entrée de la Troisième Ville Frontalière en raison de la longueur restreinte de la ligne, Roland avait envoyé deux gardes pour assister Sylvie quant à la communication et deux Sorcières du Châtiment Divin pour la protéger.  

– « Route n° 5 ou n° 9 », répondit Sylvie en essuyant ses mains pleines de sueur. « Mais ils pourraient très bien se diriger vers la place où la population n’a pas encore été totalement évacuée. »   

Si jamais les Démons Volants se précipitaient sur le marché grouillant de monde, les conséquences en seraient désastreuses.

– « Compris! »  

Le garde décrocha le téléphone et répéta ce que Sylvie venait de lui dire.  

– « Attendez! »  S’écria soudain la sorcière. « Ils montent! »  

– « Auraient-ils l’intention de survoler le mur ? » Demanda le garde, inquiet.  

– « Ils ont ralenti. Les gardes postés sur les remparts devraient les voir à présent. »

Elle n’avait pas terminé se phrase que des coups de feu lointains retentirent à travers le récepteur. 

Les soldats d’élite postés sur les remparts ayant pris part à l’exploration de la Montagne Enneigée, étaient en mesure de garder leur calme à la vue des Diables.  

Plusieurs équipes tirèrent à tour de rôle, s’efforçant de maintenir une faible cadence afin d’économiser les balles.

Sylvie réalisa soudain qu’il y avait un problème.

En effet, il était beaucoup plus difficile d’atteindre une cible en plein ciel que d’abattre des bêtes démoniaques ou des Guerriers du Châtiment Divin.

Ne pouvant pas anticiper les mouvements de l’ennemi, les gardes ne savaient pas du tout à quel angle tirer. Les Démons Volants n’ayant pas été touchés, ils n’étaient plus qu’à environ cent cinquante mètres des remparts.

Comme ils se trouvaient à plus de cent mètres du sol, les soldats durent lever les canons pour pouvoir viser et augmenter considérablement leur cadence de tir, mais en vain.  

C’est alors que les bêtes cessèrent d’avancer et se mirent à planer dans le ciel.

Sylvie vit alors les bras des Diables Fous se mettre à enfler.

– « Non! » S’écria-t-elle. « Dites aux gardes d’évacuer au plus vite les remparts! »

– « Évacuer! ? »

Le soldat était confus.   

Malheureusement, c’était trop tard. Les Diables avaient déjà jeté leurs lances. En un clin d’œil, quatre faisceaux de lumière blanche filèrent droit sur les remparts et vinrent frapper les gardes sans défense, le mur construit par Lotus n’étant pas en mesure de les protéger des attaques aériennes.

Contre toute attente, au lieu de procéder à la seconde salve de tirs, les Diables, dont les bras étaient désormais flétris, émirent un bruit étrange et laissèrent tomber quelques peaux d’animaux. Après quoi ils firent demi-tour en direction de la prairie et repartirent d’où ils venaient.  

Cette attaque prit fin aussi soudainement qu’elle avait commencé et bientôt, les ennemis disparurent à l’horizon.  

Sylvie ne put supporter la vue de ces soldats transpercés par les lances. Leurs compagnons eurent beau les secouer, leurs yeux restaient clos alors que le sang qui s’écoulait de leurs blessures formaient une flaque sous leurs corps.

Tandis que les peaux d’animaux descendaient lentement sur le sol, tous purent apercevoir des images peintes dessus, la plus impressionnante étant celle d’un grand loup.

❤️Soutenez le novel sur Tipeee Je soutiens la trad de Galadriel ! Je clique ici ! 
🏆 Top tipeurs
  • 🥇1. Charon
  • 🥈2. K1nggor
  • 🥉 3. Jimmy
  • 4. Julien Martin
  • 5. Guillaume Vomscheid
  • 6. Julien
  • 7. Lawliet
  • 8. Xetrix
  • 9. Frederic
  • 10. Damou
  • 11. Cesar
🎗 Tipeurs récents
  • K1nggor
  • Xetrix
  • Cesar
  • Julien Martin
  • Frederic
  • Charon
  • Lawliet
  • Jimmy
  • Damou
  • Guillaume Vomscheid
  • Julien


Rejoignez-nous et devenez correcteur de Chireads Discord []~( ̄▽ ̄)~*
Chapitre 922 : l’Ère du chemin de fer (Partie 2) Menu Chapitre 924 : Une vieille ruse