Voyageurs du lointain | 天涯客
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Chapitre 67 – Séparation (bis)
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Zhang Chengling fit un petit cri « ah » et, avec les yeux encore rouges, semblait un peu désorienté.

Seigneur Septième dit: «Une épée précieuse devrait être donnée à un héros, même si ce n’est qu’un futur héros. Je n’ai plus beaucoup de gloire à espérer dans cette vie; je ne serai qu’un riche oisif. Prends-la, et ne la déçois pas dans le futur.»

Zhou Zishu répondit sérieusement: « Merci, Seigneur Septième.»

Seigneur Septième sourit légèrement, le regarda de biais et ajouta de manière significative: «Après toutes ces années de relations, après avoir échangé des coups et risqué nos vies ensemble, pourquoi est-ce que tu te montres si sérieux et ennuyeux quand il s’agit de moi, alors que tu es si enjoué avec les autres?»

Zhou Zishu fut un instant surpris.

Seigneur Septième fit un geste de la main, se retourna et commença à marcher en disant: «Zishu, je ne suis pas le roi de Nanning, et tu n’es plus Maitre Zhou. Avec ton intelligence, tu n’as toujours pas compris cela?»

Zhou Zishu demeura silencieux un moment, puis un sourire de soulagement apparut sur son visage. Il répondit à Seigneur Septième avec un rire: « Ce n’est pas que je n’ose pas plaisanter. Mais avec ta beauté, Seigneur Septième, j’ai peur que le pot de vinaigre soit retourné  » (NT: que le Grand Chamane ne devienne jaloux.)

Seigneur Septième marqua un temps d’arrêt, ne semblant pas en colère mais plutôt amusé. Il se retourna pour le regarder avec un sourire incrédule, secoua la tête avec résignation, puis entra dans la maison.

Zhou Zishu passa la nuit sans sommeil, enseignant à Zhang Chengling une série de techniques d’épée. Le jeune homme, les yeux encore enflés, regardait attentivement. Il avait toujours des réflexes lents ; tandis que d’autres pouvaient apprendre une technique en une seule démonstration, lui devait la revoir plusieurs fois, poser des questions en détail avant de la maîtriser.

À la fin, il sortit du papier et un pinceau pour dessiner chaque mouvement que Zhou Zishu lui avait montré, annotant des formules et des notes éparses, essayant de tout écrire, y compris chaque mot que Zhou Zishu avait dit.

Zhou Zishu demanda: «Pourquoi dessines-tu tout cela? Il te suffit de pratiquer à la maison.»

Zhang Chengling, les joues rouges, répondit timidement: «Maître, je n’ai pas encore maîtrisé ce que vous m’avez enseigné la dernière fois. Je… je sais que je suis lent, alors j’ai fixé une règle pour moi-même: pratiquer chaque mouvement dix mille fois avant de passer au suivant, et réviser régulièrement chaque matin… »

Il se souvint que Zhou Zishu n’aimait pas qu’il répète les mantras, et il se tut, regardant Zhou Zishu avec prudence, tirant la langue d’un air penaud.

Zhou Zishu le regarda avec une expression complexe. Il comprit que Zhang Chengling, bien que paraissant simple et maladroit, était en réalité persévérant, honnête et stable. Se rendre compte que Zhang Chengling était chanceux l’a soudainement fait sentir qu’il était en fait le plus chanceux, ayant eu l’occasion d’enseigner à un talent aussi prometteur.

Il lui donna une tape amicale sur l’épaule et dit: «Pars demain, agis selon tes capacités, et ne… ne déçois pas l’épée que le Seigneur Septième t’a donnée.»

*

Le lendemain, Gu Xiang, Cao Weining, Gao Xiaolian et Zhang Chengling partirent en voyage. D’une part, pour retrouver Ye Baiyi, et d’autre part, Cao Weining voulait s’assurer de la sécurité de la secte d’épée Qingfeng, tandis que Gao Xiaolian et Zhang Chengling voulaient découvrir la vérité sur certaines affaires. Ils décidèrent donc de rechercher discrètement les traces de Zhao Jing et des autres. Étant donné que Gao Chong était l’un des seigneurs  du commandement du royaume, et qu’il avait des ennuis, Ye Baiyi ne resterait probablement pas les bras croisés ; ils pourraient même le rencontrer.

Après avoir vu partir ces quatre personnes bruyantes, Zhou Zishu pensa se reposer un peu. En ouvrant la porte, il trouva Wen Kexing qui l’attendait dans la chambre. Wen Kexing était assis sur le rebord de la fenêtre, une jambe pendante à l’extérieur et l’autre repliée, les mains croisées sur ses genoux. En le voyant entrer, il leva les yeux et sourit.

Puis il dit: «Ah Xu, je dois partir aussi.»

Zhou Zishu marqua une pause et demanda: «Retourner à la montagne Fengya?»

Wen Kexing hocha la tête: « J’ai traîné assez longtemps, j’ai vu presque tout ce que je voulais voir et rencontrer les gens que je voulais rencontrer. Il est temps que je retourne terminer les affaires sérieuses. Ah Xu… »

Il semblait vouloir dire quelque chose, mais ne savait pas par où commencer. Il se gratta la tête puis dit finalement: «Tu… Prends soin de toi, et surtout, ne te laisse pas aller à des écarts de conduite. Je viendrai te chercher à la montagne Changming, si… »

Zhou Zishu sortit une gourde, en versa un verre pour lui-même sans le regarder, et l’interrompit sèchement: «Je comprends, va-t-en, et surtout, ne meurs pas.»

Wen Kexing sourit silencieusement, laissa échapper un autre «Prends soin de toi », puis en un instant, il avait disparu, laissant derrière lui le rebord de la fenêtre vide, agité par la brise légère, comme si personne n’y avait jamais été assis.

Zhou Zishu but d’un trait le contenu de son verre.

 

Traduction: Darkia1030

Check: Hent-du



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