Xiao Rou se cache rapidement derrière moi et frissonne encore plus violemment.

Je lui dis : « N’ai pas peur, Xiao Rou. Xiao Jin ne te fera pas de mal. Xiao Jin, comment peux-tu l’appeler petite sœur ? Elle est plus âgée que toi de quelques centaines d’années. Tu dois l’appeler grande sœur. »

Il est étonné, puis il corrige rapidement ses mots. « Sœur aînée Xiao Rou, je m’appelle Xiao Jin. S’il te plaît, prends soin de moi à partir de maintenant. Si quelqu’un t’intimide, tu peux me le dire. Je sortirai pour toi. »

Zhan Hu dit : « Xiao Jin, quand as-tu rejoint la pègre criminelle ? Ce serait formidable si tu rejoignais notre groupe de bandits. Haha! »

Quand Xiao Rou voit qu’il n’a aucune mauvaise intention, elle sort audacieusement la tête de derrière mon dos pour jauger Xiao Jin, et murmure, « Tes écailles brillantes dorées sont si belles! »

Il répond fièrement, « Bien sûr, je suis le plus joli de la race Dragon. Grande sœur, tu es aussi très belle. »

Je tapote la grosse tête de Xiao Jin. « Xiao Jin, arrête de plaisanter. Je sollicite ton aide pour quelque chose. »

Il me répond sérieusement, « De quoi s’agit-il, Maître ? »

Je sors une lettre écrite. « Tu dois te rendre à notre base pour trouver Grand Frère Xiu Si et lui transmettre cette lettre. »

Xiao Jin secoue sa tête comme un hochet et dit, « Je ne veux pas! Je ne vais pas. »

Je suis surpris sur le coup. Il n’a jamais désobéi à ma demande. Pourquoi le ferait-il maintenant ?

Des larmes coulent de ses grands yeux. Étouffé par l’émotion, il dit : « Maître, nous nous sommes retrouvés avec tant de difficultés. S’il te plaît, laisse-moi rester à tes côtés et te protéger. Xiao Jin ne veut pas te quitter. Je t’en supplie, d’accord ? »

Mes yeux rougissent instantanément. Xiao Jin a de tels sentiments profonds envers moi. Je caresse sa grande tête et dis avec émotion, « Xiao Jin, reprends-toi et arrêter de pleurer. Je n’ai pas le choix. Le risque de retourner à la Forteresse Ström n’est pas moindre que celui d’être dans le camp de la race Démon. Ta tâche est extrêmement importante. Je te promets qu’après l’avoir accompli, je ne me séparerai plus jamais de toi, d’accord ? »

Zhan Hu demande : « Zhang Gong, il ne s’agit que d’envoyer une lettre ? Est-ce si urgent ? »

– « Grand Frère, tu dois savoir que je suis actuellement une personne recherchée par le Royaume d’Aixia. Ce ne sera pas facile de convaincre les trois royaumes. Nous aurons besoin d’agir au nom de l’héritage Divin. Même si nous ne sommes pas faibles, il ne suffira pas de faire face aux millions de soldats des trois royaumes. Il est toujours préférable d’avoir plus de pouvoirs, donc je veux que Xiao Jin apporte la lettre et demande à Grand Frère Xui Si, à Xin Ao et à Gao De d’amener des élites pour nous aider. Avec les six instruments divins, nous n’avons pas besoin de craindre quoi que ce soit. Si nécessaire, nous pourrons utiliser leur pouvoir pour effrayer les trois royaumes afin d’atteindre nos objectifs. Parmi nous, seul Xiao Jin peut voler pendant une longue période de temps et a assez de puissance pour survoler la Montagne qui tombe du ciel à grande vitesse. A réception de la lettre, Grand Frère Xiu Si et le reste pourront se joindre à nous dès que possible. Le temps presse. Je suis réticent à être séparé de Xiao Jin, mais dans les conditions actuelles il faut que je le fasse. »

Dong Ri dit : « Zhang Gong a raison. Notre retour sera vraiment dangereux. Ce n’est qu’avec l’intelligence de Grand Frère Xiu Si et la stratégie planifiée de Zhang Gong que nous réussirons cette tâche. Je suis d’accord avec la suggestion de Zhang Gong. »

Xiao Jin prend à contrecœur la lettre de mes mains. Je sors une carte de la poche dimensionnelle et lui montre l’emplacement de la base avant de lui rappeler : « Xiao Jin, tu dois te diriger à toute allure et passer la lettre au Grand Frère avant de revenir nous trouver. Je sais que tu sais comment nous retrouver. En fait, ça ne prendra pas longtemps, alors ne sois pas triste. »

Il acquiesce d’un air abattu. « Maître, tu dois rester fidèle à tes paroles. Après mon retour, Xiao Jin ne te quittera plus jamais. »

Je colle mon visage contre sa tête. Peu importe à quoi je ressemble, ses sentiments pour moi ne changeront jamais. « Ne t’inquiète pas. Je vais tenir parole. Fais attention »

– « Maître, je pars maintenant, pour revenir plus vite. Tu n’as qu’à attendre ma bonne nouvelle. » Il bat alors des ailes et grimpe dans le ciel. Après quelques mots, il me quitte à nouveau. Je sens les émotions monter dans mon cœur et à quel point je déteste me séparer de lui.

Mu Zi s’approche de moi : « Si je devais partir, serais-tu si réticent alors ? »

Mon corps frissonne et je tourne la tête pour me retrouver nez à nez avec son regard rempli d’amertume cachée. Je contrôle mes émotions : « Princesse doit plaisanter avec moi. Je ne suis qu’un roturier. Comment pourrais-je même penser à ça ? »

Mu Zi soupire. « Puis-je te parler tard dans la nuit ? »

– « Votre fiancé est là. Je ne pense pas que ce soit bon pour vous de rencontrer seule un gars. »

Elle répond, légèrement mécontente, « Je n’ai pas peur, alors de quoi as-tu peur ? Peut-être que tu ne veux même pas parler avec moi pendant un petit moment ? »

Voyant son regard un peu contrarié, mon cœur s’adoucit, alors je hoche la tête en souriant avec ironie. « Bien. »

Elle est satisfaite, se retourne et s’éloigne.

Je dis à Zhan Hu : « Puisque nous avons déjà retrouvé Xiao Jin, nous devrions partir. Avec autant de gens, je ne suis pas certain de pouvoir tous nous téléporter là-bas. Pour éviter tout incident, je vais devoir vous accaparer pour voler. » Mon esprit de la bataille surgit et je prends la tête, montant dans le ciel. Je plane, attendant que tout le monde arrive.

Tout le monde finit de préparer ses affaires et me rejoint dans les airs. Ainsi, environ une douzaine d’entre nous commencent à voler vers la forteresse Ström.

……

La nuit tombe peu à peu, tout le monde est extrêmement fatigué après avoir volé pendant toute une journée. Nous choisissons une forêt dense comme lieu de repos. Xiao Rou chasse pour notre nourriture, comme d’habitude, et Grand Frère Zhan Hu la cuisine. Après notre repas, tout le monde va se reposer, à l’exception de moi, qui suis chargé de la surveillance.

Je m’appuie sur un grand arbre et regarde le clair de lune. Je me sens mal à l’aise.

– « Zhang Gong, je suis venue. »

Tout mon corps frémit quand je me retourne pour voir Mu Zi, qui a retrouvé son apparence exceptionnelle. Elle a encore perdu du poids. Avec un léger sourire sur son visage, elle marche tranquillement.

– « Princesse, tu es venu. De quoi veux-tu qu’on parle ? »

Mu Zi marche jusqu’à être à deux pas de moi. Avec son odeur d’orchidée qui approche, je ne peux m’empêcher d’être étourdi. Je fais sonner un réveil dans mon cœur. Je ne dois pas perdre le contrôle.

– « Peux-tu ne pas m’appeler princesse ? Il n’y a pas d’étrangers ici. Appelle-moi Mu Zi, comme tu l’as toujours fait. »

– « Je n’ose pas, puisque notre statut est différent. »

Mu Zi rit un peu. « De quel statut parles-tu ? Premièrement, je suis une démone et tu es humain. Nous sommes d’espèces différentes. Ai-je un statut de ton côté humain en tant que princesse de la race Démon ? De plus, tu es l’héritier de Dieu. Ton statut devrait être plus élevé que le mien à en juger par cela. Appelle-moi Mu Zi, d’accord ? »