Je franchis la frontière qui me sépare de Mu ZI avant de dire calmement : « Princesse, je suis désolé pour ce que je viens de faire. Je dois vous avoir offensé. »

Mu Zi me regarde avec une lueur compliquée dans les yeux. « La pluie s’est déjà arrêtée. S’il te plaît, laisse-moi sortir de la limite. »

J’ai hâte qu’elle s’éloigne de moi car je ne peux pas contrôler complètement mes émotions actuellement. Si nous devions recommencer, seul le ciel sait si je pourrais m’arrêter.

Je dissipe la frontière et vois Mu Zi s’éloigner lentement. Elle s’arrête soudainement à 10 mètres de moi et se retourne, « J’utiliserai les faits pour te montrer que je suis à la hauteur. » En disant cela, elle se retourne à nouveau et court vers l’endroit d’où elle venait. Je suis stupéfait. Qu’est-ce qu’elle veut me prouver ? Est-ce pour prouver que ses sentiments envers moi sont inchangés ?

Alors que sa silhouette marche de l’autre côté de la colline et disparaît, je décourage un peu. Je touche les cicatrices sur mon visage et je rigole. Pourquoi mon self-control est si terrible ?

Je sors le bâton de Sukrad qui est planté au sol. Je me téléporte au côté de Grand Frère Zhan Hu en un éclair. Il regarde Mu Zi et Ke Lun Duo au loin, puis me regarde et murmure : « Frère, est-ce la fille que tu aimes ? »

Je fais doucement oui de la tête.

– « Que se passe-t-il avec vous deux ? Votre relation semble un peu gênante. »

– « C’est vraiment gênant. Grand frère, regarde à quoi je ressemble maintenant, comment puis-je encore être avec elle. Il ne doit y avoir personne de plus laid que moi dans le monde. »

– « Tu as peur de quoi ? Si elle t’aime vraiment, pourquoi s’intéresserait-t-elle davantage à ton apparence extérieure ? Je ne pense pas qu’elle soit ce genre de personne superficielle. »

Je regarde Mu Zi, assise sur un rocher, avant de répondre : « Peut-être, mais je ne peux pas gâcher sa vie. Aimer quelqu’un, c’est souhaiter son bonheur. Même si elle veut être avec moi, je ne peux continuer à lui faire du mal. Il m’est impossible de ruiner son avenir de mes mains car je ne lui corresponds plus. Grand Frère, te souviens-tu de ce que Ke Lun Duo a dit précédemment ? Il a dit que Mu Zi était sa fiancée. Avec son apparence surpassant mon apparence d’autrefois, avec une forte compétence martiale, il est le meilleur candidat pour l’avenir de Mu Zi. » Prononçant ces derniers mots, je ne peux pas m’empêcher de ressentir une douleur lancinante dans mon cœur.

Zhan Hu répond furieux, « Quoi ? Est-ce que ce morveux ne t’a pas déjà fait assez de mal ? Il veut même voler ta bien-aimé. Je ne peux plus le supporter. Je vais m’occuper de lui maintenant. » Il prend alors une épée à côté de lui et veut charger.

Je l’arrête vite et lui dis : « Grand Frère, ne fais pas ça. Je souhaite vraiment le bonheur de Mu Zi. De plus, c’est parce que nous servons différents maîtres, alors comment puis-je blâmer Ke Lun Duo pour ça ? Je peux seulement dire que ma vie est amère. Si je vis encore après que tout soit fini, je trouverai un endroit où personne ne viendra et y resterai jusqu’à ma mort. »

Zhan Hu pâlit à entendre la tristesse de mon discours. Il ne s’attendait pas à ce que je sois si pessimiste et ne sois plus le Zhang Gong fougueux qu’il connaissait. Il attrape avec émotion mon épaule. « Zhang Gong, n’abandonne pas. Je ne crois pas qu’avec les nombreux médecins du monde, personne ne pourra t’aider à retrouver ton apparence initiale. Même si je dois parcourir chaque centimètre du monde, je trouverai un moyen de soigner tes cicatrices. »

Une forte sensation de chaleur remplit mon cœur de tristesse. Mes deux yeux rougissent alors que je me mords les lèvres et dis : « Grand frère. »

Zhan Hu embrasse mon épaule et regarde les nuages ​​lointains. « Frère, regarde, le soleil sort à nouveau. Il n’y a rien qui ne puisse être résolu. Tu récupéreras définitivement après que les nuages ​​sombres se seront dispersés et que le ciel clair réapparaîtra. Reste tranquille, d’accord ? »

Je hoche la tête en regardant le beau soleil lent et brillant. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Dans mes moments les plus difficiles, l’amitié du Grand Frère a apaisé mon cœur triste.

– « Grand Frère, où est Dong Ri et les autres ? »

– « Ils s’entraînent là-bas. » Zhan Hu pointe en direction de la droite.

– « Maître! Maître! J’ai chassé quelques proies. » Xiao Rou court en rebondissant avec vivacité, traînant une bête démoniaque derrière elle. Comme il ne fait que pleuvoir, les cheveux de Xiao Rou sont trempés et ses vêtements collent à sa peau, révélant son corps moelleux et fort. Des gouttelettes d’eau coulent sur son visage rougi. Même si son corps est trempé, il ne dissimule pas son bonheur. Avec ses regards touchants et adorables, mon cœur se crispe.

Je prends la nourriture de ses mains. « Xiao Rou, ça doit être difficile pour toi. »

Elle répond. « Ce n’est pas difficile. Maître, vous ne savez pas que ces bêtes démoniaques sont stupides, et mes compétences martiales semblent s’être améliorées. J’ai déjà attrapé quelques bêtes démoniaques en si peu de temps. Cela devrait nous suffire, n’est-ce pas ? »

Je place ma main droite sur sa tête. « C’est plus que suffisant. Maintenant, reste immobile et laisse-moi chasser cette vapeur d’eau de ton corps. Ce n’est pas bien si tu attrapes un rhume. » Une lumière dorée entre dans son corps et Xiao Rou semble ivre. Le baptême du pouvoir divin est la plus grande faveur que je puisse donner à son espèce. Ses vêtements sèchent complètement en peu de temps.

Je retire ma main droite et Xiao Rou s’assis automatiquement sur le sol pour s’habituer au pouvoir que je viens de lui donner. Je me tourne pour faire face à Zhan Hu et chuchote : « Grand Frère, as-tu encore ces assaisonnements ? Nous aurons besoin de tes talents culinaires aujourd’hui. »

Zhan Hu dit en souriant : « Bien que je n’ai plus d’assaisonnements, j’ai rassemblé quelques plantes ces derniers jours. Nous pouvons utiliser leur jus pour assaisonner. Attends juste de voir. Xiao Rou est extrêmement innocente et gentille. Elle est lentement influencée par nous parce qu’elle vit avec nous, et perd peu à peu sa nature de bête. N’a-t-elle pas dit qu’après avoir neuf queues, elle peut se transformer ? Aidons-la puisqu’elle t’a sauvé la vie après tout. »

– « Je comprends. Grand Frère, ne t’inquiète pas. Je ne vais pas la maltraiter. »

Le visage de Xiao Rou est très calme. Avec son corps entouré d’un faible rayon d’or, son moi actuel   n’a pas son aura initiale séduisante, mais plutôt, une aura divine. Je sais que la culture de ses pouvoirs a atteint son point critique. Il est hautement possible qu’elle fasse une nouvelle percée. En ce moment, elle ne doit pas être dérangée, je surveille donc attentivement les environs avant de faire circuler le pouvoir de fusion dans tout mon corps avant de faire apparaître une limite d’or rigide pour nous y enfermer à l’intérieur. Xiao Rou semble ressentir quelque chose et le rayon d’or provenant de son corps devient plus lumineux. Étant donné que je ne sais pas comment une bête de démon cultive ses pouvoirs, elle ne pourra que dépendre d’elle-même. La puissance de son corps commence progressivement à se déplacer comme des vagues, se dirigeant constamment vers l’arrière de sa tête.