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Chapitre 53 – Combat de chiffonniers
Chapitre 52 – Allons dormir sur le sofa Menu Chapitre 54 – Un rassemblement de gens distingués

Les blessures sur ses pieds n’étaient pas très profondes. Une nuit de repos et elles furent plus ou moins cicatrisées. Le lendemain matin, Xia Lei put marcher et se promener, il était juste un peu boiteux. Après avoir pris son petit déjeuner chez Liu Ying, celle-ci le conduisit à l’atelier du Cheval Fracassant.

À la vue de ce si petit atelier, Liu Ying s’inquiéta quelque peu pour l’accord à long termes qu’elle avait signé avec Xia Lei. Cependant, elle devint plus à l’aise après que Xia Lei lui ait parlé de la commande du traitement de haute précision pour les Industries des Éoliennes de l’Est. Elle s’était toujours adressée à de grandes entreprises publiques comme les Industries des Éoliennes de l’Est pour des projets, mais ils avaient dû s’adresser à Xia Lei pour obtenir de l’aide afin de remplir sa commande. Fallait-il s’inquiéter des compétences et des capacités de Xia Lei ?

« Grande sœur Liu, vous vous inquiétez de nos capacités de production et de notre capacité à répondre à vos besoins d’approvisionnement ? », déclara Xia Lei, après avoir évoqué à dessein son travail pour les Industries des Éoliennes de l’Est.

Liu Ying s’était tue un peu avant de parler : « Lei, je ne te le cacherai pas. Je suis un peu inquiète. Notre produit sera certainement une production en grand volume une fois qu’il sera mis sur le marché et nécessitera beaucoup de pièces. Il est impossible que tes capacités de production actuelles soient suffisantes pour répondre à nos besoins de production. »

Xia Lei sourit : «Vous n’avez pas à vous inquiéter de cela, Grande Soeur Liu. L’étape suivante après avoir reçu votre commande est justement d’embaucher plus de travailleurs et d’acheter plus d’équipement. J’envisage également d’enregistrer une entreprise et de chercher un terrain pour transformer mon atelier d’usinage en usine de traitement mécanisée. Je serai alors en mesure de répondre à toutes vos demandes. »

Liu Ying gloussa et tapota Xia Lei sur l’épaule, les yeux pleins d’éloges : « Bien. Ta Grande Sœur a déjà pu voir que tu n’es pas un homme ordinaire hier soir. Tu as la compétence et notre commande à long terme. Tu vas réussir. Je sens que tu n’es encore qu’un ver de terre dans un étang, mais que tu deviendras un grand python avec le temps. »

Xia Lei rit : « Notre succès sera commun. »

« Procédons ainsi, tu traites d’abord 3 000 séries et je vais presser mes employés de libérer le premier lot de produits. Nous allons retourner à l’entreprise maintenant et je vais demander au service financier de transférer 500 000. Une fois la commande passée, nous transférerons le reste. » (62700 €)

Xia Lei hocha rapidement la tête : « Bien sûr. De plus, Grande Sœur Liu, vous devriez vous dépêcher avec la demande de brevet. Quelqu’un s’intéresse déjà à votre technologie. Vous devez être très prudente. »

« Je vais à l’office des brevets. Discutons la prochaine fois. Au revoir. »

Liu Ying partit juste après avoir dit au revoir, c’était une femme capable et expérimentée.

Xia Lei l’accompagna sur le bord de la route et la regarda partir au loin.

Ma Xiaoan s’approcha : « Mon frère, as-tu donné ton corps à cette riche dame hier soir ? »

Xia Lei regarda Ma Xiaoan et s’exclama : « Quelles bêtises honteuses débites-tu si tôt le matin, coquin ? »

Ma Xiaoan rit : « Ne me prends pas pour un idiot. Je viens de tout entendre. Elle a dit que ton ver de terre est entré dans son étang, puis est devenu un python, c’est ça ? »

Xia Lei resta sans voix.

Ma Xiaoan n’avait pas fini, il continua en claquant la langue : « Pas si facile, hein ? Cette femme est un peu plus âgée, mais elle a de la substance. De gros seins, des fesses rondes, une peau lisse… Tsk tsk… Tu as du bien en profiter la nuit dernière, hein ? »

« Stop ! »

Xia Lei lui donna un coup de pied.

Ma Xiaoan sauta sur le côté, en l’esquivant tout en riant.

« La société d’équipements sportifs Nice Moves veut 3 000 ensembles de kits. Nous allons être occupés pendant un moment. Je vous montrerai tous les échantillons plus tard. Vous devez traiter les pièces avec les mêmes normes que l’échantillon. Ce n’est pas grave si vous êtes lents. Nous voulons garantir la qualité, mettre au rebut d’autres pièces ne me dérangera pas. Vous avez compris ? » Xia Lei entra dans l’atelier.

« Compris », répondirent à l’unisson tous les employés.

Après avoir attribué les tâches de chacun, Xia Lei dirigea ses employés, et pendant qu’il travaillait, il réfléchissait à la création de son entreprise et envisageait de chercher un lieu d’implantation.

Il avait des compétences, de la main-d’œuvre et un bon de commande. Il semblerait qu’il ne serait pas difficile pour l’atelier du Cheval Fracassant de devenir une petite usine de traitement mécanisée, mais il y avait toujours un problème qui le préoccupait : l’argent.

L’argent était nécessaire pour louer un lieu, acheter du matériel, engager des travailleurs, couvrir les dépenses supplémentaires telles que le logement temporaire, la cantine, l’assurance, etc. Il avait beaucoup de choses à régler et il aurait besoin d’au moins cinq millions, mais il lui était impossible de trouver autant d’argent en peu de temps. (627000 €)

Chi Jingqiu était venue à l’atelier du Cheval Fracassant dans l’après-midi, enragée. Elle semblait déjà savoir que quelque chose s’était passé.

« Dis-moi ce qui se passe, Lei », Chi Jingqiu s’était enflammée devant Xia Lei juste après son arrivée.

Xia Lei, en revanche, parla calmement : « Que veux-tu dire ? »

« Tu le sais très bien ! Homme méprisable ! »

La bave de Chi Jingqiu faillit atterrir sur le visage de Xia Lei.

Xia Lei ne voulait pas se battre avec une femme, mais Chen A’Jiao, qui n’était pas non plus du genre à apaiser ses ardeurs, prit soudainement la parole : « D’où vient cette salope ? Tu veux te battre ? Je vais me battre ! »

« C’est toi la salope ! »

Chi Jingqiu roula les yeux avec mépris vers Chen A’Jiao.

« Péquenaude de la campagne. Je ne vais pas gaspiller mon temps pour toi. »

« Et toi, la citadine, qu’est-ce que cela te fait si je suis une rustre de la campagne ? J’ai une chatte, cela veut-il dire que tu en as deux comme chaque citadine ? Je vais voir aujourd’hui si toi, la citadine, tu as deux chattes. Je te les mettrai en lambeaux même si tu en as deux ! »

Chen A’Jiao se dirigea vers elle, prête à la corriger.

Chi Jingqiu était folle de rage, mais ne pouvait pas jurer de façon aussi salace que Chen A’Jiao. En la voyant se diriger vers elle, elle eut peur et se cacha rapidement derrière Xia Lei.

Ce dernier ne voulait pas que les deux femmes se battent dans son atelier. Il bloqua le chemin de Chen A’Jiao : « Grande soeur Chen, tiens bon. Pourrais-tu aller au supermarché et acheter des glaces pour tout le monde ? »

Il n’avait pas attendu qu’elle accepte pour s’adresser à Ma Xiaoan : « Xiaoan, va avec Grande Sœur Chen et aide-la à porter la glace. »

« Bien sûr, nous partons tout de suite. »

Ma Xiaoan tira Chen A’Jiao par la main vers la porte.

Celle-ci continua à cracher ses malédictions en marchant : « Merde en décomposition ! Qui penses-tu être ? Personne dans mon village n’a jamais osé se battre avec moi. Si tu oses causer des ennuis au chef Lei, je te noierai dans ma salive ! Humph ! »

Après que Ma Xiaoan eût sorti Chen A’Jiao de l’atelier, Zhou Xiaohong, Wang Youfu, Yang Bencai et les autres sortirent à leur tour.

Chi Jingqiu ricana : « C’est le genre de personnes que vous embauchez ? Quel niveau ! »

« Grande Soeur Chen est une femme directe. Ses injures sont souvent grivoises, mais elle est plus honorable que beaucoup de monde », déclara Xia Lei.

« Que veux-tu dire par là ? Que je ne suis pas honorable ? »

Chi Jingqiu s’exprima avec colère : « N’oublie pas, Xia Lei, que je suis ici pour régler nos comptes ! »

« Régler quoi ? »

« J’ai amené des clients chez toi et tu es allé rencontrer ma cliente pour me couper les vivres. Ce que tu as fait n’est-il pas assez clair ? Ne devrais-je pas régler ça avec toi ? »

Chi Jingqiu était agressive, elle pensait être dans son droit.

Xia Lei rit froidement : « Le PDG Liu t’as proposé 310 (39 €) et tu en as pris tranquillement 50, en me proposant 260 (32€). Tu penses toujours que c’est une bonne idée de régler les comptes ? Tu as tellement baissé le prix que je dois réduire mes coûts et utiliser des matériaux de moindre qualité. Est-ce que le PDG Liu voudrait de cela ? Est-ce que d’autres personnes peuvent travailler avec toi si tu fais cela ? »

« Je… » Chi Jingqiu n’avait pas de mots pour rétorquer.

« Le PDG Liu s’est renseignée et nous a trouvés hier. Nous avons eu une discussion et le fait que tu prenais 50 yuans (7 €) sur le prix a été révélé. Elle n’est plus disposée à travailler avec toi. Tu ne seras satisfaite que si je rejette l’offre », déclara Xia Lei.

« Je… » Le visage de Chi Jingqiu devint tout rouge.

« S’il te plaît, pars. Je ne veux pas me battre avec toi. Rentre, calme-toi et ne viens discuter qu’après avoir bien réfléchi », déclara Xia Lei.

« Tu essayes de me renvoyer comme ça ? »

Chi Jingqiu fixa Xia Lei du regard.

« Que veux-tu d’autre ? »

« Donne-moi 200 000 et je partirai. » (25050 €)

Xia Lei rit : « Pourquoi devrais-je te donner 200 000 ? »

« Aurais-tu reçu la commande de la société d’équipements sportifs Nice Moves si je n’avais pas été là ? »

« Il semble que je doive demander à la grande sœur Chen de te parler. Je n’arrive pas à te comprendre », dit Xia Lei.

« Toi… Bien ! Tu ne perds rien pour attendre ! »

Chi Jingqiu quitta l’atelier avec colère.

Tu as osé demander 200 000. L’argent te rend donc si folle , pensa Xia Lei.

Les choses étant ce qu’elles étaient, la collaboration avec Chi Jingqiu avait été temporairement suspendue. Xia Lei ne se sentait ni coupable ni reconnaissant envers une personne telle que Chi Jingqiu. Dès le début, leur collaboration était purement commerciale : il avait besoin de commandes et Chi Jingqiu voulait gagner de l’argent grâce aux différences de prix et aux commissions. Elle le traitait comme une source de revenu et il la traitait comme un guide. C’était aussi simple que cela.

Les employés de l’atelier du Cheval Fracassant revinrent en douce. Ma Xiaoan et Chen A’Jiao étaient également rentrés, portant un sac de glace et un sac de snacks tels que des graines de melon et des cacahuètes.

Chen A’Jiao tendit à Xia Lei une glace en forme de tête de poupée et lui dit : « Heureusement qu’elle s’est vite enfuie. J’aurais mis sa chatte en pièces. »

Xia Lei sourit avec ironie : « Grande sœur Chen, Cui Yong n’a pas encore trouvé de partenaire. Tu ne devrais plus dire de telles choses. »

Cui Yong rit maladroitement, il aimait en fait entendre des choses comme ça.

« Ok, je ne dirai plus ce mot. Petit Cui, travaille dur et économise. Une fois que tu auras économisé 100 000, Grande Soeur t’emmènera dans son village et te trouvera une bonne partenaire », dit Chen A’Jiao. (12500 €)

Le visage de Cui Yong devint immédiatement rouge. Il avait l’air embarrassé.

« Lei, avec tout ça, Chi Jingqiu ne nous apportera plus de commande, non ? » dit Ma Xiaoan.

« Vous n’aurez pas à vous inquiéter de cela. Elle n’a d’yeux que pour l’argent. Si elle ne peut pas en manger d’autres, elle reviendra certainement nous chercher », déclara Xia Lei.

« Tu veux toujours travailler avec ce genre de femmes, Grand Frère Lei ? »

Zhou Xiaohong regarda avec inquiétude Xia Lei.

Celui-ci sourit : « Les affaires sont les affaires et les gens sont les gens. Nous avons eu une guerre avec l’Amérique dans le passé, mais ne sont-ils pas nos principaux partenaires commerciaux maintenant ? »

Zhou Xiaohong sourit à contrecœur : « Je ne comprends pas vraiment cette logique, mais je crois que ce que Grand Frère Lei a décidé est définitivement juste. »

« Ne vous inquiétez pas de l’affaire avec Chi Jingqiu. Je m’en occupe. Prenons une glace et retournons au travail. Travaillez dur et je ne vous traiterai pas injustement. Je veux que nous devenions tous des gens riches », déclara Xia Lei.

L’atelier retentit des rires de tous. Ils n’auraient pas cru quelqu’un d’autre disant la même chose, mais c’était Xia Lei. Ils ne doutaient pas qu’il tiendrait sa parole. Ils avaient depuis longtemps établi dans leur cœur un prestige et une intégrité considérables en rapport avec Xia Lei.

Ring ring ring, ring ring ring…

Alors qu’il finissait sa glace, Xia Lei reçut un appel de Liu Ying.

« Es-tu libre ce soir, Lei ? »

La voix de Liu Ying était chaleureuse et amicale.

« Je suis libre. Qu’y a-t-il, grande sœur Liu ? »

Xia Lei parla poliment.

« Eh bien, voilà… Il y a une fête ce soir et j’aimerais que tu viennes avec moi. »

« Qui est ce qui l’organise ? » demanda-t-il.

« Quelques amis dans mon entourage. Je ne voulais pas te déranger au début, mais avec ce qui s’est passé hier soir, j’ai peur que ce voleur vienne encore me causer des ennuis, alors… »

Xia Lei rit en disant : « Pas de problème. On se retrouve à quelle heure ? »

« Sept heures du soir. Je t’attendrai chez moi », dit Liu Ying avec joie.

« D’accord, je serai chez vous avant 19 heures. »

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