Chapitre 192 – En un coup de filet !
Dans la pièce, Xia Lei s’était collé le dos au mur et avait trop peur de respirer. Sa main droite tenant le pistolet tranquillisant et sa main gauche enfermée dans le gant mécha étaient toutes deux en sueur.
À l’extérieur de la porte, la tueuse et son collègue avaient mis des lunettes de vision nocturne.
Les deux tueurs à l’extérieur de la fenêtre avaient également mis des lunettes de vision nocturne et s’étaient préparés à entrer par la fenêtre. À leur insu, deux personnes s’étaient silencieusement approchées des murs de la villa pendant qu’elles faisaient leurs préparatifs et pointaient des pistolets tranquillisants sur leurs fesses musclées.
La tueuse sortit une carte de chambre préparée à l’avance et l’inséra dans la fente prévue à cet effet. La serrure électrique de la porte émit un petit bip, la porte fut alors déverrouillée. Son collègue poussa violemment la porte ouverte à cet instant et chargea dans la chambre.
Tat-tat-tat !
Il n’y avait pas eu d’hésitation — il pointa le lit du doigt et tira comme un dément.
La tueuse entra dans la chambre une seconde plus tard, leva son arme et chercha sa cible.
Xia Lei tira sur la tête du tueur masculin. La fléchette tranquillisante la toucha à la tempe. Il n’était pas tombé immédiatement mais vacilla un peu avant de s’effondrer sur le sol.
La tueuse s’était soudainement déplacée latéralement, sa main tenant l’arme s’était dirigée vers Xia Lei.
Xia Lei n’avait pas eu la possibilité de reculer. Il tendit sa main gauche et saisit l’arme de la tueuse, sa paume couvrant son museau.
Pfffp !
Le pistolet tira mais la main de Xia Lei ne fut pas endommagée — au contraire, le canon éclata !
La tueuse vit le gant mécha argenté sur la main de Xia Lei et un regard d’horreur s’était manifesté dans ses yeux. Ses réactions n’avaient cependant pas été plus lentes, et avant que Xia Lei ne lâche son arme, elle s’était penchée en arrière pour repousser le pistolet tranquillisant qu’il tenait dans sa main. Son corps continua à reculer et elle atterrit sur ses pieds après avoir effectué un saut périlleux.
Son corps était aussi souple et agile qu’un singe.
Elle jeta un coup d’œil à la fenêtre. A ce moment, deux bruits sourds tombant de la fenêtre furent entendu.
Xia Lei jeta l’arme en ruine et parla calmement : « Pas besoin de regarder. Ils ne vous seront d’aucune aide. »
La tueuse avait soudainement tordu son corps et s’était précipitée vers la porte.
Xia Lei l’intercepta et lui coupa la route.
La tueuse renifla et leva la jambe pour récupérer un couteau de combat. Elle l’agita, tout en se déplaçant comme un serpent venimeux, cherchant une chance de poignarder Xia Lei à mort.
Xia Lei jeta un regard de dédain et lui fit un geste signifiant : « Ramène-toi ».
La tueuse fit soudainement le premier pas et son couteau trancha vers la gorge de Xia Lei.
Xia Lei attaqua de la main gauche et saisit le couteau de combat. Sa main gauche était enfermée dans le gant en alliage de titane qui pouvait même dévier les balles, il n’avait pas du tout peur du couteau qu’elle tenait à la main.
Clang !
Le choc de deux métaux en collision retentit dans la pièce. Des étincelles jaillirent à l’endroit où la lame du couteau et le gant de méca se rencontrèrent.
Xia Lei attrapa le couteau de la tueuse.
Elle le lâcha et donna un coup de pied à l’entrejambe de Xia Lei.
L’attaque précédente n’était qu’une feinte — c’était la véritable attaque. Elle avait besoin d’un moyen rapide de s’échapper et attaquer Xia Lei dans cette zone était le meilleur choix. Il lui suffisait d’esquiver Xia Lei pour s’échapper par la porte.
Cependant, Xia Lei n’avait pas esquivé. Alors que son pied passait entre ses jambes, il les baissa et tira ses genoux vers l’intérieur, emprisonnant sa jambe.
La tueuse avait été surprise et tenta de rétracter sa jambe.
La main gantée de Xia Lei s’était soudainement écrasée sur sa rotule et un bruit de craquement s’était fait entendre. La tueuse poussa un cri de douleur et tomba sur le sol.
Xia Lei lui donna un coup de pied dans le ventre mais elle n’avait pas crié cette fois-ci, elle s’était recroquevillée comme une crevette. Sa rotule avait été écrasée et son estomac sérieusement touché, elle avait perdu la capacité de se battre.
Après avoir maîtrisé la tueuse, Xia Lei dit : « Tian-Yin, va chercher la corde sous le lit. »
« Oui ! » Le cœur de Shentu Tian-Yin était dans sa gorge depuis le début et elle ne s’était détendue que lorsqu’elle entendit Xia Lei parler.
Shentu Tian-Yin rampa de sous le lit avec la corde que Xia Lei avait mise en place plus tôt. Xia Lei alluma les lumières et la pièce s’était instantanément éclairée. Elle vit alors deux personnes et deux armes à feu sur le sol, dont une avec un canon implosé.
Shentu Tian-Yin regarda Xia Lei. Cette silhouette bien proportionnée, ce beau visage — son cœur fit un bond. À cet instant, elle sentit que Xia Lei n’était pas Xia Lei mais Jason Bourne du film « The Bourne Identity » ou Jason Statham du film « The Transporter ». Xia Lei dégageait une masculinité qui faisait battre le cœur des femmes.
« Donne-moi la corde. »
Xia Lei tendit la main à Shentu Tian-Yin. Il n’osa pas quitter la tueuse de près — le genou de cette femme était cassé mais il n’y avait aucune garantie qu’elle ne serait pas une menace pour Shentu Tian-Yin.
Shentu Tian-Yin reprit ses esprits et remit rapidement la corde à Xia Lei.
La tueuse regarda froidement Xia Lei. Il s’était approché d’elle avec la corde et elle s’était soudainement retournée pour balayer la cheville de Xia Lei avec une jambe.
Xia Lei avait simplement levé légèrement son pied, puis piétina son mollet.
La tueuse émit un gémissement, se débattit un peu, puis abandonna complètement. Elle pouvait dire qu’elle n’aurait aucun moyen de battre Xia Lei, même si elle avait l’usage complet de ses membres, et encore moins dans un état où une de ses jambes était inutilisable.
Xia Lei lui lia la main et le pied, mais il eut l’impression que ce n’était pas assez sûr, il enroula alors la corde autour de ses mollets et jusqu’à ses cuisses. La tueuse était ligotée comme une boulette de riz.
« Très bien. »
Xia Lei ne s’était détendu qu’à ce moment-là. Ses mains tremblaient à cause de la tension prolongée.
« この野郎 ! » dit la femme.
C’était du japonais : « Salaud ! »
Xia Lei et Shentu Tian-Yin furent surpris par son éclat. Ils ne s’attendaient pas à ce que la tueuse que Shentu Tian-Feng avait engagée soit japonaise.
Xia Lei retira la capuche noire sur la tête de la Japonaise et un joli visage fut révélé. Elle n’avait pas l’air différente d’une Chinoise. Xia Lei aurait pensé qu’elle était Chinoise s’il ne l’avait pas entendue l’insulter en Japonais.
« Une japonaise ? »
Shentu Tian-Yin s’était soudainement souvenu de quelque chose. « C’est vrai, Grand Frère est allé au Japon un petit moment il y a deux ans, en disant qu’il allait y inspecter le commerce électronique. Il a sûrement dû connaitre cette femme pendant son séjour là-bas. Il semble qu’il se prépare à me faire des crasses depuis longtemps. »
« Ne l’appelle plus « Grand Frère ». Il n’en est pas digne », déclara Xia Lei.
La Japonaise s’exprima à nouveau en japonais : « Vous saviez donc déjà que nous allions vous assassiner. Pourquoi êtes-vous donc venu sur cette île ? »
Xia Lei s’accroupit près de sa tête et la regarda. « Vous voulez nous tuer et nous sommes venus ici pour que vous puissiez le faire, n’est-ce pas formidable pour vous ? Mais vous n’avez pas été assez malins pour ça. »
Pah !
La femme ouvrit la bouche et cracha sur Xia Lei.
Ce dernier bougea la tête et esquiva, mais sa salive atterrit sur sa chaussure en cuir en une masse blanche avec des cordons de sang. Elle s’était détachée.
« Sois maudite ! Comment oses-tu être aussi arrogante, même en ce moment ! »
Avant que Xia Lei ne puisse réagir, Shentu Tian-Yin se précipita en avant et donna un coup de pied dans l’estomac de la Japonaise.
Mais la femme n’avait même pas froncé les sourcils. La petite force de Shentu Tian-Yin n’était qu’un chatouillement pour elle.
Shentu Tian-Yin lui donna un autre coup de pied, mais Xia Lei le lui attrapa.
« Tian-Yin, laisse-moi m’occuper de ce genre de choses. Tu n’es pas faite pour ça. » Il lui lâcha le pied après avoir parlé.
« Nn. »
Shentu Tian-Yin s’exécuta.
À ce moment, la voix de Jin Da-Hu sortit à nouveau du casque : « M. Xia, nous avons fait entrer les deux hommes dans la villa. Dois-je les faire monter ? »
« Attachez-les bien et surveillez-les. Ne les faites pas monter pour l’instant », dit Xia Lei.
« Et les deux autres ? », s’exclama Jin Da-Hu.
Xia Lei se retourna vers le tueur qu’il avait assommé avec le pistolet tranquillisant et lui dit : « Que l’un de vous monte et emmène l’homme avec lui. Enfermez-le. Je vais garder la femme pour l’interroger. »
« Oui, je monte tout de suite », dit Jin Da-Hu.
Jin Da-Hu monta rapidement et entra dans la pièce pour emmener l’homme inconscient en bas. Il n’avait pas dit un mot pendant tout le processus et se contenta de s’occuper de sa tâche.
Shentu Tian-Yin alla fermer la porte de la chambre.
Xia Lei mit la femme japonaise sur ses pieds et la jeta sur le lit.
Voyant que Xia Lei n’allait pas la battre ou la traîner dans les toilettes ou quoi que ce soit d’autre, elle devint nerveuse lorsqu’il la jeta sur le lit.
« Qu’est-ce que tu vas faire ? »
Xia Lei ricana et dit en japonais : « Tu peux parler chinois, hein ? »
« Oui », admit la femme.
Xia Lei passa donc au chinois.
« Je sais que Shentu Tian-Feng t’as envoyée. Il veut nous tuer, moi et Shentu Tian-Yin, n’est-ce pas ? »
« Je ne sais pas de quoi vous parlez. »
Le chinois de la Japonaise était guindé, mais cela n’avait pas entravé la communication.
« Quelle somme Shentu Tian-Feng te paie-t-il pour te faire travailler si dur pour lui ? », demanda Xia Lei.
« Arrêtez de perdre du temps ! Tuez-moi si vous en avez le courage ! », cria-t-elle à Xia Lei. Elle avait l’air indignée.
Xia Lei fronça les sourcils. Il envisageait d’utiliser la torture sur cette femme. Il aurait probablement commencé à ce moment si Shentu Tian-Yin n’était pas là, mais il ne voulait pas avoir l’air d’un homme cruel et froid devant elle.
Shentu Tian-Yin s’était également approchée.
« Dis-moi combien Shentu Tian-Feng te donne. Je le triple. »
La femme japonaise fixa Shentu Tian-Yin et lui lança un regard méprisant.
« C’est l’éthique professionnelle. Vous pensez pouvoir tout acheter avec de l’argent ? Nous avons échoué, mais quelqu’un d’autre viendra et continuera à venir jusqu’à ce que vous soyez morte. Tu es morte ! »
Shentu Tian-Yin avait augmenté le coefficient multiplicateur : « Cinq fois. »
Pah !
La femme répondit à la proposition financière de Shentu Tian-Yin avec sa salive.
« Pas besoin de gaspiller tes mots, Tian-Yin. C’est mieux si je le fais… Hum, tu peux aller dehors et attendre si tu ne veux pas voir. »
Xia Lei décida d’utiliser la torture.
« C’est bon. Je n’ai pas peur. Je vais rester et t’aider. »
Shentu Tian-Yin avait l’air impatiente de voir ça.
Xia Lei regarda Shentu Tian-Yin avec surprise, puis il se mit à rire : « Reste, alors. »
« Je me suis entraînée pour résister à de graves douleurs. Utilise toutes les méthodes que tu as », dit la femme en ricanant.
Xia Lei sourit calmement, puis retira de son costume un étui en peau de cerf. Il l’ouvrit pour révéler des rangées d’aiguilles d’argent.
« Hahaha… Vous êtes tous des mauviettes, les Chinois ? Trouve-moi quelqu’un d’habile. Je ne veux pas te voir broder des fleurs ! », dit en riant la Japonaise tout en se moquant de lui.
Xia Lei plongea une aiguille dans le point d’acupression Shanzhong au milieu de la poitrine de la Japonaise.