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Chapitre 187 – Timeo Danaos et dona ferentes
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(NdT : https://fr.wikipedia.org/wiki/Timeo_Danaos_et_dona_ferentes)

 

L’acupuncture et l’énergie interne, combinées à la puissance de son œil gauche, avaient permis à Xia Lei d’accomplir un miracle médical. Il avait guéri un patient paralysé que les hôpitaux et les médecins les plus avancés du monde ne pouvaient pas soigner.

Cependant, l’état de Shentu Ren était encore assez préoccupant. Il était paralysé depuis trois ans et ses muscles étaient en grave dystrophie. Une telle dystrophie exigeait un long repos avant de pouvoir retrouver une totale mobilité. Il n’avait pas parlé non plus depuis trois ans et ses capacités vocales avaient fortement diminué. Il fallait aussi s’entraîner, petit à petit, avant de revenir à la normale. Xia Lei pouvait le réveiller avec des aiguilles, mais il ne pouvait pas rattraper ce travail d’un ou deux ans.

Malgré cela, ce fut un miracle incroyable.

Xia Lei dormait profondément. Il lui fallut des heures avant qu’il ne se réveille. Il ouvrit alors les yeux et vit le visage glamour de Shentu Tian-Yin près du sien.

« Tu es réveillé ? »

La voix de Shentu Tian-Yin était aussi douce que son regard. Elle était calme et se comportait naturellement, comme si elle embrassait son mari dans son sommeil.

Elle était à l’aise dans ses bras, mais Xia Lei ne pouvait pas avoir la peau aussi épaisse qu’elle et se prélasser dans l’étreinte de quelqu’un d’autre. Il se leva rapidement et dit, honteux : « Je suis désolé, j’ai dû être trop fatigué, je me suis endormi tout de suite comme ça. »

« Tu peux dormir davantage. Pas besoin de se lever si vite. »

Elle était toujours prête à être son oreiller ?

Cette tentation était un désir ardent pour beaucoup, mais Xia Lei ne pouvait pas le faire. Il était épuisé et n’avait pas eu conscience de son environnement, ce n’était donc pas grave, mais le scénario serait complètement différent s’il retournait dans ses bras pour dormir tout en étant pleinement conscient de ses actes.

« Euh, je me sens beaucoup mieux. Allons voir votre père. »

Xia Lei n’avait pas osé s’allonger dans ses bras pour dormir. Il se dirigea vers le lit et s’approcha pour prendre le pouls de Shentu Ren.

Xia Lei était un peu charlatan sur cette action, car il ne savait pas prendre le pouls, mais il avait ses méthodes. Il utilisa son œil gauche pour prendre le pouls de Shentu Ren – son rythme cardiaque et sa circulation sanguine étaient visibles en même temps. C’était encore plus précis et étonnant qu’un médecin pieux.

 

L’état de Shentu Ren était plus stable qu’il y a quelques heures. Il n’y avait pas eu de mouvements évidents de montée et de descente de la poitrine quelques heures auparavant, mais sa respiration était maintenant plus forte et les mouvements de montée et de descente plus identifiables. C’était également un bon signe, le cerveau de Shentu Ren avait bien commencé à reprendre ses fonctions normales après la levée du blocage. Son corps allait donc se renforcer avec la récupération de son cerveau.

En le voyant, Shentu Tian-Yin pensa à Shentu Ren et elle lui demanda nerveusement : « Comment va mon père ? »

« Pas mal. Il devra toujours avoir une solution nutritive comme principale source de nourriture, mais tu peux aussi lui préparer un porridge fin ou quelque chose de similaire à boire. », dit Xia Lei en souriant.

« Je vais lui faire le porridge moi-même », se réjouit Shentu Tian-Yin.

À ce moment, Shentu Ren ouvrit les yeux à nouveau. Il regarda Xia Lei, puis Shentu Tian-Yin qui se tenait à côté de lui. Ses lèvres avaient légèrement bougé, semblant essayer de dire quelque chose.

« Que veux-tu dire, père ? »

Shentu Tian-Yin se pencha en avant et posa son oreille sur les lèvres de Shentu Ren.

Shentu Ren était incapable de parler mais les commissures de sa bouche s’étaient transformés en un sourire, c’était faible, mais on pouvait le voir.

« Mon père a souri ! Haha ! Il a souri !! »

Shentu Tian-Yin était comme une enfant excitée.

« Laissons-le se reposer. Allons parler dehors », dit Xia Lei.

Shentu Tian-Yin fit un signe de tête et dit à Shentu Ren : « Repose-toi bien, Père. Tu te rétabliras bientôt. »

Xia Lei ne parla que lorsqu’ils furent sortis de la pièce.

« Il s’est réveillé, mais il ne peut toujours rien faire. Il vaut mieux ne rien dire à personne. La famille de ton deuxième oncle est déterminée à mettre la main sur tes biens. S’ils savent qu’il est réveillé, il n’y a aucune garantie qu’ils ne feront pas quelque chose de fou. »

« Oui, je vais t’écouter. Allons manger. Je veux prendre un verre avec toi et faire une petite fête. »

Shentu Tian-Yin ne voulait pas penser à autre chose pour le moment.

« J’aimerais y aller, mais peut-être un autre jour », dit Xia Lei. Il avait déjà terminé deux paires de gants mécha – une pour lui et une pour Liang Zheng-Chun. Il lui manquait encore la paire de Liang Si-Yao, il voulait donc retourner à son atelier pour les fabriquer.

Shentu Tian-Yin plissa ses sourcils.

« Tu as tant fait pour moi et pourtant je ne peux pas t’offrir un repas ? Mlle Liang ne s’envolera pas – quel mal y a-t-il à passer une nuit de moins avec elle ? Si tu as si peur d’elle maintenant, ne seras-tu pas puni à l’avenir ? »

Xia Lei sourit d’un air penaud : « Alors, je peux la faire venir ? »

« Non, je n’invite que toi. »

Xia Lei était sans voix.

« C’est réglé, alors. Je vais dire à Ming-Mei de nous réserver une table. »

Xia Lei rit sèchement : « Bien sûr, je suis d’accord avec tes arrangements. »

Shentu Tian-Yin mit fin à son stoïcisme habituel en quittant la chambre de Shentu Ren et parla beaucoup. Lorsqu’ils arrivèrent au salon, Fu Ming-Mei entra par l’entrée, l’air nerveuse.

« Grande soeur Tian-Yin, ton deuxième oncle et Shentu Tian-Feng sont ici », dit Fu Ming-Mei.

Le sourire de Shentu Tian-Yin disparut et fut remplacé par un regard de mécontentement.

« Comment ont-ils connu cet endroit ? Pourquoi sont-ils venus ici ? »

« Je ne sais pas, le gardien de la porte m’a juste informé. Ils sont déjà entrés par la porte principale », déclara Fu Ming-Mei.

Le bâtiment entier appartenait au Groupe Vientaine et le garde-porte était également employé par Shentu Tian-Yin. Fu Ming-Mei leur avait demandé de toujours l’informer si un membre du clan Shentu entrait, quel qu’il soit, et c’était pourquoi elle avait cette information en temps utile.

« Timeo Danaos et dona ferentes. Ils ont dû faire leurs préparatifs et enquêter sur notre situation ici avant de venir », déclara Xia Lei.

« Ming-Mei, dites à Jin Da-Hu et aux autres de se disperser. Lei et moi allons nous occuper d’eux », déclara Shentu Tian-Yin.

« Oui, j’y vais tout de suite. », dit Fu Ming-Mei en partant.

« Je pense qu’ils essaient de découvrir la situation ici, non seulement avec nous mais aussi avec mon père. Tu m’as aussi averti qu’ils ne doivent pas savoir que mon père s’est réveillé. Que dois-je faire s’ils veulent voir mon père ? », demanda Shentu Tian-Yin à Xia Lei.

Xia Lei réfléchit un peu : « Laisse-moi faire. Je vais utiliser des aiguilles pour percer son point d’acupuncture Bai Hui et il dormira profondément. »

« J’irai avec toi. Nous devons nous dépêcher. »

Shentu Tian-Yin avait l’air anxieuse.

Elle s’était préparée depuis si longtemps et avait fait tant de choses pour attirer sa proie dans son piège. Comment ne pouvait-elle pas être nerveuse lorsque la proie s’approchait du piège qu’elle avait posé ?

Shentu Yi et Shentu Tian-Feng s’avancèrent vers eux, se parlant à voix basse.

« Nous avons trouvé cet endroit après avoir cherché pendant des jours. Cette salope est vraiment rusée. Elle pensait que tout irait bien si elle prenait son père et se cachait ? », dit Shentu Tian-Feng en ricanant.

« Ton plan pour utiliser quelqu’un d’autre pour s’occuper de lui était plutôt bon. Nos hommes ont entendu la nouvelle que Gu Ke-Wu est déjà prêt à attaquer Xia Lei. C’est une bonne chose pour nous si Gu Ke-Wu se débarrasse de lui. Tian-Yin ne pardonnera pas non plus à Gu Ke-Wu s’il se débarrasse de ce connard. Ils n’auront donc jamais la chance d’être ensemble », déclara Shentu Yi.

Shentu Tian-Feng se mit à rire : « Papa, pourquoi t’inquiètes-tu si cette salope est avec Gu Ke-Wu ? Ces deux-là n’arriveront jamais à ce jour. Notre plan ne réussira que si elle meurt. »

« Repose en paix, hahaha, repose en paix. »

Shentu Yi rit aussi.

Le père et le fils s’étaient dirigés vers la porte de la villa et avaient trouvé Fu Ming-Mei qui les regardait sans expression.

« Où est Tian-Yin, Fu Ming-Mei ? », dit Shentu Tian-Feng.

« Pourquoi cherchez-vous la grande soeur Tian-Yin ? Elle n’est pas libre. », dit Fu Ming-Mei froidement.

Shentu Yi parla froidement : « Impertinente ! Comment oses-tu parler ainsi ? Tu crois que tu peux te comporter comme tu veux parce que Tian-Yin te soutient ? Pousse-toi ! »

Fu Ming-Mei avait l’air mécontente, mais elle lui avait quand même fait de la place.

Shentu Yi n’avait pas frappé. Il poussa la porte et entra. Shentu Tian-Feng l’avait suivi, mais le duo père-fils s’était arrêté en entrant dans le salon.

Xia Lei était à moitié couché sur le canapé du salon et Shentu Tian-Yin était assis sur sa cuisse, tenant des raisins dans une main et les lui donnant de l’autre. L’énorme téléviseur devant eux était allumé et le programme de variétés « Happy Headquarters » était diffusé.

Shentu Tian-Yin et Xia Lei ne semblaient pas avoir remarqué que Shentu Yi et Shentu Tian-Feng étaient entrés. Ils n’avaient d’yeux que l’un pour l’autre.

« Est-ce que c’est bon ? Je veux que tu m’en donnes un aussi. », dit Shentu Tian-Yin en souriant gentiment

Le mal de tête de Xia Lei se multiplia par deux.

Bizarrement, Shentu Yi et Shentu Tian-Feng les regardèrent sans faire de bruit.

Xia Lei se força à donner un raisin à Shentu Tian-Yin.

« J’en veux plus. »

Shentu Tian-Yin avala le raisin d’un seul coup.

Xia Lei était sans voix.

« Ahem ! »

Shentu Yi ne pouvait plus se retenir.

Shentu Tian-Yin et Xia Lei firent semblant de regarder par-dessus et s’éloignèrent en hâte.

Shentu Tian-Yin redressa ses vêtements froissés dans un état de nervosité et eut l’air gênée.

« Deuxième Oncle, Grand Frère Tian-Feng, quand êtes-vous arrivé ici ? Pourquoi n’avez-vous pas frappé ? »

« Comment pourrions-nous savoir ce que vous faites ici ? », dit Shentu Yi avec un air sérieux.

 

« Nous sommes très inquiets que vous ayez amené Oncle ici. C’est ma Mère et les Tantes qui s’occupaient de l’Oncle. Vous êtes aussi très occupés, alors nous sommes venus le voir parce que nous craignions que vous ne puissiez pas vous occuper de lui. Après tout, nous sommes vraiment une famille. Pourquoi ne nous as-tu pas donné l’adresse de l’endroit où tu as amené l’oncle ? J’ai dû demander à beaucoup de gens de trouver cet endroit et qu’est-ce que je vois une fois arrivé ici ? Vous deux… Ah, je n’en dirai pas plus. Où est-il ? Mon père et moi aimerions le voir », dit Shentu Tian-Feng.

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