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Chapitre 174 – L’objectif de la famille
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De retour dans la salle familiale Shentu, Shentu Tian-Yin affronta Shentu Wei-Ye et tout un groupe du clan Shentu. Elle avait vu ces visages depuis son enfance et les connaissait très bien, mais ils lui semblaient très étrangers à ce moment-là.

« De quoi voulais-tu me parler, grand-père ? »

Shentu Tian-Yin ne voulait pas passer une minute de plus que nécessaire ici.

« As-tu vraiment l’intention d’épouser ce voyou ? »

Shentu Wei-Ye avait l’air mécontent.

« Nous nous aimons et il est aussi très capable. Pourquoi ne pourrais-je l’épouser ? », dit Shentu Tian-Yin.

Wang Fang réagit aussitôt : « Capable ? Ce merdeux n’est que diplômé du lycée. Qu’est-ce qu’il a de si bien ? »

« Il a fait son chemin depuis le bas de l’échelle et est maintenant le président de la Manufacture du Cheval Fracassant. Même le Groupe Industriel chinois veut travailler avec lui et lui demander de résoudre les problèmes qu’ils ne peuvent pas résoudre. En quoi n’est-il donc pas « capable » ? Il est peut-être diplômé du secondaire, mais il connaît plusieurs langues étrangères. Tante, tu es diplômée de l’université – combien de langues étrangères parles-tu ? »

« Je… »

Un sentiment de honte s’était posé sur le visage de Wang Fang. Elle s’était tue. Elle avait appris l’anglais mais n’avait pas le courage de saluer un Anglais ou un Nord-Américain.

Shentu Tian-Yin poursuivit : « Xia Lei est aussi le dernier disciple d’un maître du Wing Chun. Il est vraiment compétent et je me sens en sécurité avec lui. Si vous n’êtes pas satisfaits d’un homme aussi compétent, alors trouvez-moi quelqu’un de plus compétent que lui. »

L’assemblée resta silencieuse.

Shentu Tian-Yin s’exprima à nouveau : « Xia Lei est le meilleur mécanicien de Chine et un excellent ingénieur électrique en plus de cela. Il a regardé nos plans hier et a découvert les mensonges d’un ingénieur allemand, faisant économiser ainsi 200.000.000 à notre groupe Vientaine. Pouvez-vous encore dire que quelqu’un comme lui n’est pas un homme capable ? »

L’assemblée n’avait toujours pas trouvé de réponse.

« En fait, je suis juste plus riche que Xia Lei. Qu’est-ce qui est mieux chez moi ? Je ne peux pas être comparée à lui, et encore moins certaines personnes ici. »

Shentu Tian-Yin jeta un coup d’oeil à Wang Fang. Elle ne prononça pas son nom, mais il ne faisait aucun doute qu’elle parlait d’elle.

Le visage de Wang Fang devint rouge.

« Très bien, il est donc capable et il te correspond, mais son attitude est mauvaise. Avec son tempérament, tu auras des moments difficiles si tu l’épouses. En plus, il a une forte personnalité, donc tu finiras par faire ce qu’il dit. Que feras-tu donc de la dignité de notre clan Shentu ? »

Shentu Yi soutenait sa femme : « Oui, tu es une femme du clan Shentu et la présidente de notre groupe Vientaine. Où nous cacherions-nous si un homme te maltraitait ? »

Shentu Wei-Ye fixa Shentu Tian-Yin.

C’était ce qu’il semblait vouloir dire et il attendait sa réponse.

Shentu Tian-Yin s’était tue, puis balaya l’assemblée du regard.

« Ce n’est pas «  où vous cacherez vos visages » mais «  où vous mettrez votre argent » , non ? »

« Toi… »

Shentu Wei-Ye tremblait de rage. Il leva sa canne comme pour frapper Shentu Tian-Yin, mais elle n’avait même pas cligné des yeux. Pour une raison quelconque, il n’avait pas osé la frapper.

Il profitait du fait qu’il était avancé en âge et vendait l’image de son statut, alors qu’y avait-il à vendre si son image se ternissait ?

Shentu Tian-Feng se rendit de nouveau vers Shentu Wei-Ye et lui tapota le dos en disant, avec une fausse courtoisie : « Tian-Yin a aussi sa propre façon de penser, grand-père. Ne te fâche pas. Vite, Tian-Yin, excuse-toi auprès de grand-père. Il est avancé en âge et la colère lui est nuisible. »

« Je suis désolée, Grand-père. », dit Shentu Tian-Yin en s’excusant.

Shentu Tian-Feng s’adressa à nouveau à Shentu Wei-Ye : « Grand-père, Tian-Yin t’a présenté ses excuses, alors ne sois plus en colère. Nous sommes une famille, alors pourquoi se disputer avec autant de force ? »

Shentu Wei-Ye mit de côté sa canne.

« Grand-père, je vais épouser Xia Lei au printemps. Je déciderai de mes propres relations. C’est à moi de dire ce qui me plaît et avec qui je passerai le reste de ma vie. Ne t’en mêle pas », déclara Shentu Tian-Yin.

« Très bien ! Très bien… N’as-tu plus aucun respect pour ton grand-père maintenant ? », dit Shentu Wei-Ye avec colère.

« Mon mariage et le fait que tu sois mon grand-père sont deux choses différentes. Ces deux choses peuvent-elles être mises ensemble pour former une raison pour laquelle je ne devrais pas me marier ? », dit Shentu Tian-Yin avec indifférence.

« Tu… »

Shentu Wei-Ye était si furieux qu’il ne pouvait pas parler.

Il était évident que Shentu Tian-Yin avait jeté le gant avec ces mots. Elle n’avait pas l’habitude de se comporter de cette façon devant Shentu Wei-Ye – elle faisait généralement ce qu’il voulait. Elle le supportait et ne disait rien lorsqu’il la réprimandait ou la grondait, mais aujourd’hui, après avoir ramené Xia Lei à la maison, c’était comme si elle s’était transformée en une autre personne.

Shentu Yi, qui était à côté, donna un coup de coude à Wang Fang avec le dos de sa main.

Wang Fang savait intuitivement ce qu’il voulait et dit : « Hein ! Tu as vu ça ? Notre Tian-Yin était si obéissante et ne répondait jamais à grand-père, mais elle a changé après avoir ramené ce plouc à la maison. Elle ose défier son Grand-père maintenant. Tian-Yin, je ne parle pas en mal de toi, je veux dire que ce plouc a dû t’apprendre cela. Tu n’es pas encore mariée et tu es déjà comme ça. Quand tu seras mariée et que tu auras des enfants, laissera-t-il le clan Shentu sur le côté ? Le moment venu, le groupe Vientaine pourrait bien devenir le groupe Xia, non ? Que pourrons-nous faire à ce moment-là ? Nous serons tous chassés du groupe Vientaine. »

La discussion s’était propagée au sein du clan Shentu. L’apparition de Xia Lei était comme celle d’un loup plongeant dans un troupeau de moutons, menaçant leurs intérêts personnels.

Shentu Wei-Ye toussa, le clan Shentu s’était alors calmé.

« Tian-Yin, tu ne peux pas épouser ce voyou », dit Shentu Wei-Ye.

« Grand-père, nous vivons déjà ensemble. Je suis devenu sienne. Je n’épouserai personne d’autre que lui. Je respecterai tes souhaits sur d’autres sujets, mais pas sur celui-ci, grand-père. Cela concerne le reste de ma vie et je prendrai ma propre décision à ce sujet », déclara Shentu Tian-Yin.

« Très bien, alors confie la direction du Groupe Vientaine à Tian-Feng et je ne ferai pas obstacle à ton mariage, avec qui tu veux. », déclara Shentu Wei-Ye.

Shentu Wei-Ye l’avait enfin dit tout haut. Il y avait fait allusion et avait insisté discrètement, mais il avait fini par le dire après l’arrivée de Xia Lei. Amour ou carrière, tels étaient les choix qu’il présentait à Shentu Tian-Yin.

La salle devint silencieuse. C’était un moment assez crucial et le clan Shentu était nerveux, en particulier la famille de Shentu Yi. Ils étaient plus excités que quiconque.

Shentu Tian-Yin était sur le point de parler lorsqu’une tête – celle de Xia Lei – surgit sur le seuil de la porte.

Les yeux de tout le monde s’étaient tournés vers lui. La famille de Shentu Yi avait eu envie de se précipiter vers lui et de le piétiner – pourquoi avait-il fallu qu’il apparaisse comme un nuage noir à un moment aussi crucial !

Xia Lei sourit : « Vous avez une réunion ? Désolé, je veux dire quelque chose à Tian-Yin. J’ai juste besoin d’une minute. »

« Tout ça, c’est grâce à toi ! Sors de là ! Tu n’es pas le bienvenu ici ! », rugit soudainement Shentu Wei-Ye.

Xia Lei n’était pas du tout dérangé et il garda un sourire espiègle.

« Calmez-vous, grand-père. Ce n’est pas bon pour la santé de se fâcher à votre âge. Je vais être franc. Tian-Yin et moi vivons ensemble, et… Elle est enceinte de mon enfant. Comment pouvez-vous supporter de vouloir déchirer notre famille ? »

Tout le groupe s’était alors transformé en pierre, y compris Shentu Tian-Yin. Elle avait seulement dit qu’ils vivaient ensemble, mais Xia Lei avait encore exagéré et avait dit qu’elle était enceinte !

Curieusement, les joues de Shentu Tian-Yin étaient devenues rouges, malgré le fait que l’affirmation selon laquelle elle était enceinte n’était pas vraie.

Des conversations à voix basse éclatèrent après une période de silence.

« Comment est-ce possible ? Tian-Yin est une femme du clan Shentu et présidente du groupe Vientaine – comment peut-elle être enceinte de l’enfant de ce plouc ? »

« Je ne peux pas croire que Tian-Yin est une femme comme ça. »

« Tu ne comprends pas ? Ce plouc est ici avec des projets sur le groupe Vientaine ! L’enfant dans le ventre de Tian-Yin est son atout. Il ne respecte ni ne montre aucun respect pour son grand-père ! »

« Ouais, ce plouc est impressionnant. Il est déjà si arrogant alors qu’ils ne sont même pas encore mariés. Tian-Yin ne peut pas le garder dans le rang. S’ils se marient vraiment et ont l’enfant, ne serons-nous pas tous virés du groupe Vientaine ? »

Shentu Wei-Ye leva la canne dans sa main, la salle familiale s’était à nouveau calmée.

« Très bien, entre donc », dit-il.

Xia Lei entra. Il était en fait venu avec l’intention de dire à Shentu Tian-Yin qu’il aimerait essayer de traiter Shentu Ren avec des aiguilles, mais il n’avait aucune chance de le dire devant tous ces gens.

Xia Lei se rendit aux côtés de Shentu Tian-Yin et lui chuchota à l’oreille : « J’ai de bonnes nouvelles à t’annoncer. Je vais te l’annoncer dehors. »

« Mm. » Shentu Tian-Yin acquiesça et ses joues devinrent plus rouges encore.

Leur démonstration d’intimité avait rendu le clan Shentu encore plus mal à l’aise.

Shentu Wei-Ye toussa et dit lentement : « Tian-Yin, puisque tu es déjà enceinte, je ne m’opposerai pas à ton mariage. Laisse Tian-Feng gérer le groupe Vientaine afin que tu puisses rester à la maison et être une bonne épouse et une bonne mère. Qu’en penses-tu ? »

Shentu Tian-Yin était sur le point de parler lorsque Xia Lei la tira par la main et lui dit doucement à l’oreille : « Laisse-moi être le méchant. Ils sont après tout ta chair et ton sang et tu devras toujours interagir avec eux. Cela n’a pas d’importance pour moi. Je ne les connais pas si bien que ça de toute façon. »

Shentu Tian-Yin s’arrêta, mais elle comprit la bonne intention de Xia Lei. Elle hésita, puis fit un léger signe de tête.

« Dis ce que tu as à dire, Xia Lei. Ne chuchote pas. »

Shentu Tian-Feng ne pouvait pas se retenir plus longtemps. Il dit brutalement : « Nous ne t’avons pas laissé entrer pour parler. Tu devrais juste écouter. »

Xia Lei se mit à rire : « Je ne suis pas muet, alors je parle quand je veux. J’ai encore plus à dire quand tu veux que Tian-Yin prenne une décision comme celle-ci. Nous allons nous marier après tout et notre enfant naîtra l’année prochaine. Ses affaires sont aussi mes affaires, alors pourquoi je ne peux pas en parler ? »

« Espèce de voyou ! »

Shentu Tian-Feng n’aurait rien voulu de plus que de mettre Xia Lei dehors.

Shentu Wei-Ye ricana : « Laisse-le parler ! J’aimerais entendre ce qu’il a à dire. »

Xia Lei s’éclaircit la gorge et dit : « Puisque grand-père a été clair, je vais aussi donner mon avis. Je pense que vous dépassez les bornes. »

« Quelles absurdités débites-tu ! »

Shentu Yi avait aussi perdu son sang-froid et pointa Xia Lei du doigt : « C’est la maison du clan Shentu ! N’as-tu pas la décence d’avoir honte de toi ? ! »

Wang Fang prit également la parole : « Tian-Yin, tu l’as entendu ? Veux-tu te marier avec quelqu’un comme ça ? »

Shentu Tian-Yin ne répondit pas et fit même semblant de ne pas entendre. Elle savait très bien ce que faisait Xia Lei et elle était inondée de gratitude.

Shentu Wei-Ye frappa les carreaux au sol avec sa canne et tonna : « Laissez-le parler ! »

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