Sous le Chêne | Under the Oak Tree
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Chapitre 92 – Demande inattendue (1)
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Ruth fouilla dans le bureau en bois en désordre, jetant les livres et les papiers de côté jusqu’à ce qu’il trouve enfin la pierre émettant une lumière rouge et la montra à Max.

“C’est une pierre qui contient une certaine quantité de magie. Si vous mettez cette pierre à l’intérieur des outils magiques, même les personnes sans magie peuvent opérer et exploiter les propriétés magiques et les utiliser autant que possible. C’est comme le carburant des outils magiques.” Ruth a dit à Max alors qu’il lui donnait la pierre pour l’observer.

Max a tenu la pierre précieuse de la taille d’une paume dans ses mains et l’a regardée de près. Elle était mystérieusement rouge et vitreuse comme si elle regardait de l’eau écarlate. Elle était étrange au toucher.

Le cœur de Max battait d’une façon qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant. C’était comme si elle voyait un aperçu d’un autre monde mystérieux.

“Allez, si vous avez satisfait votre curiosité, pouvons-nous commencer à travailler maintenant ?” Ruth a demandé à Max, sa voix l’a effectivement tirée de sa douce transe.

“Si nous ne nous dépêchons pas, je vais être emmenée loin de ma tour par le Seigneur Calypse.” Ruth a ajouté sarcastiquement et Max lui a fait un signe de tête. ( Mdr c’est surtout ça )

Ruth poussa le livre à un endroit pour créer plus d’espace pour qu’ils puissent travailler avec, tandis qu’elle posa la pierre sur la table et écouta attentivement son explication pendant que Ruth lui donnait d’autres instructions.

Le magicien expliqua étape par étape comment dessiner les formes complexes et difficiles pour lui faciliter la tâche.

Max a immédiatement commencé à comprendre ce qu’elle devait faire pour aider Ruth. Elle a étudié et appris à calculer avec lui, ce qui lui a permis de s’habituer au travail à une vitesse inattendue.

Elle ajoutait et soustrayait les chiffres étape par étape, prenait la règle et traçait les formes complexes et les dessinait à la bonne taille et à la bonne forme, comme on le lui demandait. Même si c’était une tâche incroyablement compliquée pour elle, elle ne s’ennuyait pas en la faisant, elle semblait même étonnamment s’amuser.

Ruth, qui écrivait silencieusement des mots anciens sur le parchemin depuis longtemps, leva les sourcils, étonné par la quantité de travail qu’elle avait terminé.

“Vos mains sont plus rapides que je ne le pensais. Il n’y a pas beaucoup d’erreurs dans votre travail non-plus.” Ruth a félicité Max, et elle a plissé les yeux pour discerner si la remarque était un compliment ou non.

“Je peux aussi faire ce genre de travail.” Max a dit pour se défendre et Ruth lui a fait un signe de tête.

“Je n’en doutais pas. Je voulais dire que vous étiez meilleur que je ne le pensais.” Ruth lui a expliqué.

Cependant, malgré ses paroles rassurantes, Max savait que le sorcier se moquait d’elle, et rabaissait ses capacités comme s’il était acquis qu’elle était ignorante et incapable de réaliser la tâche la plus simple. Max ne se sentait pas complimentée par lui, elle le connaissait trop bien. ( … c’est peut-être vraiment un compliment en plus )

Peu importe ce qu’il pensait vraiment d’elle, Max ne pouvait pas s’en moquer. Elle était déjà soulagée de ne pas avoir à souffrir de son acharnement sur elle, maintenant qu’elle s’était montrée utile pour lui.

“Je suis soulagée d’entendre que c’est utile.” Max répondit au sorcier avant de se concentrer à nouveau sur son travail.

Avec un léger sourire, Max continua à organiser les piles de parchemin. Après un certain temps, elle a senti la chaleur des fenêtres. Elle regarda vers la source et vit qu’il était déjà tard dans l’après-midi.

Depuis combien de temps travaillent-ils dans la bibliothèque ? se demande Max en sentant ses doigts qui tiennent la plume d’oie devenir douloureux.

Au moment même où elle pensait à cela, les portes de la bibliothèque se sont ouvertes.

En raison de cette perturbation soudaine, Max a arrêté ce qu’elle faisait et a tourné la tête vers l’entrée. Ses yeux s’écarquillent lorsqu’elle voit Riftan, vêtu d’une tunique noire et d’un pantalon en cuir brun foncé, s’enfoncer dans la bibliothèque et se diriger vers elle.

Elle se demanda où Riftan avait pu aller et ce qu’il avait fait toute la journée à la vue de sa tenue décontractée. Le fait qu’il ne portait pas d’armure sur ses vêtements signifiait qu’il n’avait pas l’intention de sortir du château.

Max se retrouva instinctivement debout pour le saluer. Alors qu’elle se levait de son siège avec un sourire de bienvenue, sa voix froide lui perça vivement le tympan.

“Les domestiques t’attendais depuis tôt le matin. Mais qu’est-ce que tu fais ici ?”

Max regarda avec perplexité le mécontentement sur son visage, elle ne savait pas pourquoi il avait l’air si contrarié.

Riftan commença à arpenter la pièce et s’arrêta devant la table et jeta un coup d’œil aux piles de parchemins et de livres éparpillés autour d’elle.

“Mais qu’est-ce que c’est que toutes ces choses ?” Riftan lui a demandé sèchement et Max a légèrement grimacé à son ton.

“Comme tu peux le voir, nous fabriquions l’outil magique comme le Seigneur Calypse l’a demandé.” Ruth a répondu à Riftan.

Le magicieb ne semblait pas concernée par l’attitude dominatrice de Riftan, les sourcils de ce dernier se sont férocement retroussés à la réponse.

“Pourquoi ma femme devrait-elle être là où tu fabrique des outils magiques ?” Riftan a demandé à Ruth. On aurait dit qu’il essayait difficilement de contrôler son humeur devant le sorcier.

“J’ai demandé de l’aide à Madame. Comme je te l’ai dit plusieurs fois, je suis pressé par le temps et je ne pouvais pas tout faire tout seul.” Ruth a raisonné.

Le ton dur de Ruth fit se retrousser les lèvres de Riftan en une grimace. Il a poussé le bureau et a grogné de façon menaçante vers le sorcier.

“Je t’ai demandé de faire un peu de ménage dans ta tour, comment oses-tu penser à utiliser ma femme pour t’aider ?” Riftan semblait prêt à tuer Ruth sur le champ pour avoir manqué de respect à sa femme et Max sentit une légère panique monter dans sa poitrine.

“Je ne t’ai pas demandé de l’aide parce que je pensais qu’elle serait distraite. Elle est la seule à être douée pour les formes et à savoir lire et écrire, alors je lui ai demandé de l’aide. Je ne peux pas obtenir de l’aide des chevaliers.” répondit Ruth. Le sorcier ne semblait pas penser que ce qu’il avait fait était mal.

“Donc, tu penses que c’est bien de demander de l’aide à la femme du seigneur !” Riftan éleva la voix plus fort et son regard devint encore plus meurtrier.

Max se dirigea rapidement vers lui et s’interposa entre eux .

“Ri-riftan… C’est b-bon.” Elle lui dit doucement.

Riftan lui lance un regard féroce.

Ses épaules tremblaient à l’attitude menaçante qu’il semblait porter mais elle ne pouvait pas abandonner Ruth qui l’avait aidé de bien des façons, alors Max essaya de garder Riftan calme.

“Ce n’est pas si di-difficile…surtout, c’est pour la sa-sécurité d’A-anatol. Je ne veux pas que la même chose se produise…” Max a commencé à expliquer mais avant qu’elle ne puisse terminer, Riftan a repris la parole.

“Bien sûr, je ne laisserai jamais cela se reproduire.” Cette fois-ci, Riftan lui parle d’un ton plus doux. Mais son visage était toujours aussi rigide et il ne semblait pas vouloir laisser passer cet incident.



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