Après avoir terminé sa tournée des installations interne du château, Max retourna dans sa chambre pour trier les articles qu’elle devait commander. Ainsi, le reste de la journée fut passé paisiblement en compagnie de papiers et de nourriture.
Le lendemain, dès le lever du soleil, elle courut à la bibliothèque avec les papiers, les remettant à Ruth pour s’assurer qu’il n’y avait pas de problème. Le sorcier, qui était allongé sur un tapis usé et dormait avec des livres comme couverture, fronça les sourcils en voyant qu’on le dérangeait. Malgré cela, il se redressa rapidement et commença à vérifier la feuille de commande sans se plaindre.
Passant la liste en revue depuis le début, il a trempé une plume dans l’encre et a barré certains endroits.
“Le majordome a déjà préparé suffisamment d’huile et de bougies. Je suis sûr que nous avons de l’argenterie et des plats stockés dans l’entrepôt. De plus, où diable allez-vous utiliser tous ces savons et huiles parfumées ?”
“Je pensais que les chevaliers aimaient prendre des bains et des sau-saunas sur ….”
“Qu’est-ce que… Vous croyez vraiment que ces hommes utiliseraient des savons et des parfums aussi luxueux ? Ils fronceraient tous les sourcils s’ils s’approchaient de quelque chose avec un parfum floral. Il suffit de commander la quantité dont vous avez besoin.” ( … c’est vrai que là… les autres chevalier pourquoi pas mais eux… )
Ruth a inlassablement rayé des éléments de la liste. Puis, après l’avoir examinée, il a parlé comme s’il lui rendait service.
“Le reste semble correct.”
“Donc, je devrais… les commander maintenant ?”
“Ajoutons juste quelques articles supplémentaires.”
Les yeux de Max s’écarquillèrent car c’était la première fois qu’il voulait acheter quelque chose. Elle regarda curieusement ce que Ruth notait et vit une liste de noms. Max a été décontenancé car elle pensait qu’il avait l’intention d’acheter des esclaves.
“Qu’est-ce que écrivez exactement ?”
“Des noms d’érudits. Veuillez demander aux serviteurs d’acheter des écrits de ces noms.”
Max le regarda d’un air absent.
“Etes-vous en train d’essayer d’acheter quelque chose que vous voulez personnellement ? De plus, c’est un objet de luxe très cher, ce sont des livres ….”
“Madame, le savoir est un atout incomparable.”
Il a parlé avec un sérieux et une solennité absolus.
“Ces écrits ne sont pas destinés à satisfaire mes désirs. Ils sont ce dont cette bibliothèque a besoin, ce que je veux dire c’est que n’importe qui peut entrer et les lire librement.” ( Avec un clochard au milieu… )
La mâchoire de Max s’est décrochée devant ses paroles effrontées. Ce sorcier détestait que quelqu’un d’autre que lui se trouve dans la bibliothèque. Il a même laissé entendre à la dame du château qu’il était ennuyé quand elle venait à la bibliothèque. Franchement, occuper la tour du château n’était pas suffisant pour Ruth, sans autorisation, il avait également pris le contrôle de la bibliothèque.
“Je n’ai jamais vu… personne d’autre que vous et moi utiliser la bibliothèque avant.”
“Il y aura plus de gens qui l’utiliseront à partir de maintenant.”
Il parlait fort. Max plissa les yeux, doutant de ses paroles. Les chevaliers étaient occupés à s’entraîner toute la journée et se promenaient rarement sauf pour dîner à la Grande Salle, alors en quoi plus de gens viendraient. Max était très ennuyé par Ruth, qui était extrêmement pointilleux et fouineur avec les objets qu’elle prévoyait d’acheter, mais qui était si insensible lorsqu’il s’agissait de choses qu’il voulait. Max arrache la plume à Ruth et raye sa liste. Ruth est sortie de ses gonds et lui a pris le parchemin des mains.
“Je suis le sorcier de ce château ! Améliorer mes compétences n’est pas seulement bénéfique pour moi mais aussi pour Anatol !”
“Comme prévu ! Vous essayez juste de les commander parce que vous en avez besoin ! E-et ces livres…. Ce ne sont même pas des livres de sorcellerie !”
“Comment le savez-vous ?”
“Pendant vingt-deux ans… j’ai pratiquement vécu dans une bibliothèque comme celle-ci. Je peux au moins reconnaître des philosophes comme Ge-gerad et Ka-kazaham !”
Les orbes bleu-gris de Ruth tremblaient violemment, il était agité. Il y avait clairement un mélange de livres qui n’avaient rien à voir avec la magie. Max sourit d’un air entendu.
“R-rendez-moi le parchemin. J’ai entendu dire qu’il y aura une co-construction de route l’année prochaine ! On ne peut pas en acheter autant…”
“Alors… alors vous êtes d’accord pour que votre enfant grandisse comme un idiot qui ne sait rien de plus que manier l’épée ?!” Il s’est exclamé avec insistance. ( Argh il a aucune honte mdr )
Max, qui tendait les bras pour enlever le papier, devint rouge comme si quelqu’un avait versé de l’eau bouillante sur sa tête. On aurait dit que de la vapeur sortait du sommet de sa tête.
“En-en-enfant… Qu’est-ce que vous… qu’est-ce que vous dîtes !”
A Max, extrêmement agité, Ruth dit nonchalamment.
“Pourquoi êtes-vous si embarrassé ? Il est naturel pour les couples d’avoir des enfants. A moins que le Seigneur Calypse ne parte pour une autre expédition, d’ici un an ou deux, le château sera probablement rempli des cris d’un enfant.”
“En-en-enfant, enfant….”
Elle pensait que toute la zone autour de ses yeux était brûlante. Elle a enroulé ses mains autour de son visage et après beaucoup d’efforts, elle s’est refroidie. Son cœur s’est mis à battre la chamade alors qu’elle venait de penser à serrer dans ses bras son bébé aux cheveux noirs. Ruth saisit la main de la dame qui se tortille.
“Ne voulez-vous pas élever votre enfant pour qu’il soit intelligent ?”
“L’enfant n’est même pas encore né….”
“C’est trop tard après qu’il soit né ! Un enfant se nourrit de sagesse pour grandir ! Nous devons établir l’environnement à l’avance !”
Elle ne savait pas ce qui était tardif, mais l’élan du sorcier l’empêchait d’avancer le moindre contre-argument. Ruth nota rapidement une liste d’ordres sur le parchemin pendant qu’elle était distraite.
“Ok, terminé.”
Il lui tendit le parchemin avec un visage plein de satisfaction après avoir rempli près de cinq lignes. Max le prend d’un air renfrogné.
“Si nous achetons tant de livres et que Ri-riftan se fâche….”
“Le Seigneur Calypse ne se soucie pas de ce genre de choses.” ( Résultats de la bataille : Ruth gagne avec l’excuse d’un possible enfant… sans honte… )
Max le regarda, abasourdie. Même si elle n’était pas si mondaine, elle savait combien les livres étaient chers. S’ils n’étaient pas si chers, pourquoi son père gardait-il certains livres dans la vitrine pour que personne ne puisse les toucher ? Le verre ne pouvait même pas être comparé. Non seulement il fallait beaucoup d’efforts et de temps pour écrire soigneusement ligne par ligne sur un papier coûteux, mais il fallait aussi beaucoup de temps pour le coudre soigneusement, sans parler de le recouvrir de cuir et de le dorer.
En plus de cela, il n’était pas facile d’obtenir des livres qui n’étaient pas des épopées héroïques sur des chevaliers, comme des poèmes ou des romans romantiques remplis de chansons de ménestrel, car ils étaient écrits par un petit nombre d’auteurs et même lorsque vous parveniez à les obtenir, le vendeur pouvait fixer n’importe quel prix. Elle protesta d’une voix forte.
“Comment pouvez-vous le savoir.”
“Madame, vous savez ce qui est plus précieux que l’or ? Le savoir.” ( … on rajoute une devise ? Le Livre ? Et c’est ainsi que la monnaie anglaise naquis ! Non mais quelle champion ce Ruth ! )