Max joignit ses mains avec appréhension. Elle se sentait mal à l’idée que Riftan puisse la mépriser ou, pire encore, avoir pitié d’elle. Tout en sachant que c’était honteux, elle voulait quand même qu’il la considère encore un peu comme cette noble femme sophistiquée.

Max hocha maladroitement la tête, au lieu de lui dire qu’elle ne savait pas comment gérer des domestiques, ou qu’elle n’avait jamais dépensé beaucoup d’argent pour acheter des choses, et qu’elle n’avait jamais appris à gérer un si grand château… elle créerait le mensonge pour aujourd’hui.

“Si… si tu veux…”

Le visage de Riftan se détendit instantanément et devint sensiblement plus lumineux.

“Je vais dire au majordome de te donner les livres tout de suite. Ne t’inquiète pas de ce que ça va coûter. Tu peux acheter à ta guise.”

Riftan caressa doucement ses cheveux ébouriffés avec ses doigts.

“C’est… ta maison maintenant.”

“Ta maison”. Des mots si inattendus ont percé le cœur de Max douloureusement, et elle a presque arrêté de respirer. Son cœur battait contre sa poitrine. Peut-être qu’il ne pensait rien de tout cela, que c’était juste quelque chose qu’il avait dit en passant ou un étrange caprice.

Quoi qu’il en soit, Max ne voulait pas s’y attarder.

“Je… Je vais faire en sorte que ce soit aussi confortable que possible… pour nous.”

“Très bien.” Le brave homme lui a adressé un sourire satisfait. L’instant d’après, il a doucement pressé ses lèvres sur sa joue, et Max a secoué maladroitement la tête. Elle a soudainement pris conscience du fait qu’ils n’étaient que tous les deux dans la chambre. N’ayant pas pris de douche ou ne s’étant pas changée depuis quelques jours, Max était rapidement consciente de son image. Elle l’a gentiment repoussé.

“Ah, je-je… veux prendre un b-bain…”

“Bien sûr.”

Il a tourné la tête et dit : “Je vais dire aux servantes de venir préparer le bain.”

Puis il est sorti et a ordonné aux domestiques d’apporter de l’eau chaude pour le bain et des vêtements de rechange pour elle. Max enleva sa cape sale et la posa soigneusement sur la chaise dans le coin. Au bout d’un moment, quatre servantes entrent dans la pièce avec de grandes baignoires en bois. Pendant que de l’eau chaude était versée sur la grande bassine, Riftan enleva son armure et la posa sur la table.

“Je vous appellerai si nous avons besoin d’autre chose. S’il vous plaît, assurez-vous que nous ayons quelque chose à manger après le bain. ”

“Oui, seigneur. Je vais mettre vos vêtements juste ici.”

Alors que les servantes sortaient, Riftan jeta la tunique tachée de sueur et de poussière par-dessus sa tête. Puis il a rapidement détaché son pantalon. Max a paniqué et s’est retournée, mais Riftan s’est dirigé vers elle et a commencé à dénouer les bretelles de sa robe.

“Ri, Riftan !”

“Baignons nous ensemble.” sa voix a soudainement sonné rauque à ses oreilles.

Max frissonna au contact de ses mains sur son dos nu. Il peignit ses cheveux en désordre avec ses mains et les posa sur une épaule pour révéler son cou fin.

Et puis, sa langue est passée sur sa peau.

“Tu as un goût salé…”

“Ne fais pas ça ! Je suis sale…”

Malgré ses protestations, les épaules de Max se sont détendues alors que ses douces lèvres traçaient des baisers sur sa nuque. Il a retourné son corps pour qu’elle lui fasse face, mais elle ne pouvait pas regarder son corps nu et a fermé les yeux. Elle ressentait une sensation bizarre et nouvelle, et elle en était mortifiée.

“Tu peux arrêter de me regarder comme ça ?” Il a dit, en soulevant son menton d’une main.

“Je suis conscient que je ne suis pas aussi élégant ou svelte que le fils d’un noble distingué, mais… je ne suis pas si terrible…”

“Oh, tu n’es pas terrible ! Pas du tout !”

Max a ouvert les yeux, incrédule. Il y avait un regard de désespoir sur les orbes de Riftan qui la regardaient. Ses pupilles noires lui rappellent un animal sauvage, mais triste.

Cet homme n’est-il vraiment pas conscient de sa beauté ? Cela n’a aucun sens !

“Je… je n’ai pas l’habitude de ça.” dit-elle, voulant briser cette erreur d’interprétation.

“C’est normal pour les couples… de se baigner ensemble.” dit Riftan à voix basse.

“Normal… ?”

“Dans tous les châteaux que j’ai visités, tous les seigneurs et leurs dames se baignaient ensemble.”

Riftan a alors souri et a baissé le corsage de sa robe. Elle était sur le point de lui demander comment il le savait, mais elle frissonna lorsqu’elle sentit l’air froid toucher sa peau. La chaleur de la cheminée enveloppa doucement son corps sensible.

“Ce n’est pas étrange du tout.” Il continua. “Il existe une coutume dans le nord. Lorsqu’un noble ou un chevalier est en visite, il doit prendre un bain avec l’hôtesse du château.”

Il lui frotta doucement les épaules dans un effort persistant pour la persuader. Les yeux de Max s’écarquillent.

“D-dois-je faire ça… ?” dit-elle.

“Oh… non.” ( Il aura coupé la tête du mec avant XD )

Un sourire magnifique mais terrifiant se répandit sur le visage de Riftan.

“Si quelqu’un d’autre te demandait ça, je le ferais se baigner dans la rivière Stemnu… Tu n’as qu’à penser à moi. Viens ici…” ( La rivière de la mort )

Riftan passa ses bras musclés autour de sa taille et la hissa doucement dans la baignoire avec lui, l’eau se répandant sur le sol lors de leur descente. Max a serré ses genoux contre son corps, essayant de cacher sa nudité avec de vains efforts. Riftan s’est effrontément assis avec son corps nu ouvertement exposé devant elle, comme s’il était un homme qui ne savait pas ce qu’était la honte.

“Est-ce qu’il fait trop chaud ?” a-t-il demandé.

“C’est bon.” s’est-elle empressée de répondre.

Max s’est assise avec les genoux pliés jusqu’au menton pour éviter de toucher ses longues jambes. Voyant ses efforts pour prendre ses distances, Riftan l’a attrapée par le bras et l’a assise sur ses genoux.

Max a immédiatement crié de surprise. “Ri-riftan !”

“Je vais te laver.” Il a simplement dit, en tendant la main vers le savon sur l’étagère.

Max a essayé de se lever d’urgence, mais Riftan avait ses bras enroulés autour de sa taille comme un serpent. Il a commencé à faire mousser le savon sur ses épaules et son cou, lentement.

“Je vais le faire !”

“Tu peux me laver aussi. Si tu veux.” ( Oulah, va falloir quelques années là )