“Bon, gardez le moral, et mangeons.”

Le chevalier affecté à la nourriture commença à couper uniformément les morceaux de fromage et à distribuer le repas simple composé de fromage, de viande froide et de pain. Ils mangèrent le pain brun rassis, arrosé du vin distribué par Riftan. Bientôt, ils s’endormirent tous.

Peut-être était-ce dû à l’épuisement, mais Max était trop agité pour dormir. Demain, ils allaient déménager dans une nouvelle maison. Quel genre d’endroit serait Anatol ? Elle pensait à son destin, et ses pensées s’égaraient dans des directions inattendues. Elle était si effrayée il y a quelques jours, mais maintenant elle sentait une lueur d’espoir quelque part dans un coin de son cœur.

Peut-être que je peux commencer une nouvelle vie dans ce nouvel endroit. Mais elle s’est forcée à supprimer toute attente. Elle était terrifiée à l’idée d’être à nouveau déçue.

Non seulement elle avait survécu à la crise du divorce, mais elle avait aussi échappé à la violence de son père. Son mari, qui semblait être une personne terrible au début, ne semblait plus aussi froid. Non, c’est une personne gentille et elle a vu des changements petits mais étonnants se produire chaque jour. Elle savait que la déesse de la chance ne souriait pas souvent.

Max remonta la couverture jusqu’à son cou et se promit de garder l’esprit ouvert, quoi qu’il arrive.

—

Ils ont atteint les contreforts le jour suivant à midi. En entrant dans la vallée, Max a remarqué une petite tour de guet cachée derrière des arbres. Quatre gardes ont été envoyés à la hâte pour les accueillir. Avec l’aide des gardes, ils ont pu entrer dans la tour et s’asseoir pour manger.

Après avoir mangé leur premier repas chaud depuis des semaines, composé d’un ragoût chaud et de pommes de terre au four, ils montent sur leurs chevaux pour continuer le voyage. Max est descendue du chariot et a chevauché avec Riftan, puisqu’ils devaient voyager aussi vite que possible avant le coucher du soleil. Elle n’était jamais montée sur un cheval auparavant car elle avait toujours été trop nerveuse. Alors qu’elle tenait fermement sa selle avec une posture voûtée, Riftan la tenait fermement d’un bras et l’appuyait contre sa poitrine.

“Nous prenons un raccourci, donc le trajet sera rude. Appuie-toi contre moi pour être un peu plus à l’aise.” Les autres chevaliers restèrent en groupe serré avec Riftan alors qu’ils roulaient sur la route inconnue et impitoyable.

“Chef ! Il y a cinq loups-garous devant !”

Au cri du chevalier de tête, les chevaliers ont tous sorti leurs épées à l’unisson. Par peur, Max s’est accroché à la crinière du cheval. Riftan a crié et a voulu se diriger vers le champ de bataille mais il savait qu’il était encombré de Max et a décidé de rester sur place.

“Ne les laissez pas venir par ici !”

“Ne t’inquiète pas, on va tenir bon !”

Un chevalier nommé Hebaron courut sauvagement en avant en poussant un cri perçant. Au même moment, les cris des bêtes féroces retentirent, Max frissonna et retint son souffle, enfouissant son visage dans la poitrine de Riftan.

“Tout sera bientôt fini, il suffit de fermer les yeux.”

Elle ferma les yeux et se boucha les oreilles comme un enfant selon les instructions. Cependant, elle ne pouvait pas empêcher le son de l’épée martelant violemment ou le cri de la bête en colère de lui percer le tympan.

“Chef ! Au-dessus de nous !”

Après avoir entendu le cri de quelqu’un d’autre, elle a inconsciemment levé la tête et a poussé un cri strident. Un monstre noir sur les branches a couru vers eux comme un éclair. Mais avant que la créature ne puisse les atteindre, elle fut tranchée en deux dans l’air. Elle baissa les yeux vers le monstre noir étendu sur le sol, incapable de comprendre ce qui s’était passé.

Le monstre cracha du sang de sa bouche et celui-ci éclaboussa l’ourlet de sa robe.

“Gabel, tu ne sais pas compter ? Il n’y avait pas cinq, mais six loups-garous.”

Le chevalier rétorqua : “Les loups-garous noirs ont des pouvoirs de furtivité et peuvent se cacher facilement.”

Riftan fit claquer sa langue, éperonnant le cheval à avancer et vit des monstres à corps humain et à tête de loup s’emmêler autour des racines des arbres comme des serpents. Les chevaliers essuient le sang de leurs épées et remontent sur leurs chevaux.

Max était étonnée de voir à quel point ils étaient résistants. Il y a quelques années, elle avait lu un livre sur les loups-garous. Ils étaient clairement décrits comme ayant des os aussi durs que le fer, et une peau aussi solide et dure qu’une armure barbelée, la rendant impossible à pénétrer. Comment Riftan avait-il pu tuer une telle bête si facilement ?

“Il y a sûrement d’autres de ces bêtes par ici, alors dépêchons-nous.” Ruth regarda autour d’elle les autres chevaliers, et ils hochèrent tous la tête à l’unisson.

Les chevaux couraient aussi vite que possible et Max serra les dents pour ne pas se mordre la langue. Elle surplombait la route de montagne couverte de rochers et d’arbres alors qu’ils passaient les sommets.