“Merde ! Quoi ? !”
“S’il te plaît, ouvre ! Regarde la position du soleil dans le ciel ! Combien de temps encore vas-tu faire l’idiot au lit !?”
De la porte s’éleva un violent déchaînement. Riftan jeta son regard féroce vers l’homme qui se tenait à l’extérieur, comme si sa vision pouvait couper la matière.
“Si tu m’interromps une seconde fois, je te fais la peau ! Et si tu oses protester, je te tuerai.”
“Nous devons partir ! As-tu oublié que tu dois encore retourner à la capitale après avoir visité ton domaine ?!”
“Ce n’est pas comme si nous allions mourir si nous retardons d’un jour, alors ne te fout pas de moi !”
“Chef !”
“Ok,ok ! Tu te comporte trop bien pour un petit bâtard !”
Il secoue la tête et râla furieusement. Max se figea, c’était la première conversation avec des jurons méchants qu’elle entendait de sa vie. Puis, Riftan s’est relevé avec un visage troublé et a crié à la porte.
“Mett le chariot en attente ! Je vais me préparer et partir.”
Son adversaire à l’extérieur de la porte frappait sans cesse, refusant de bouger. Riftan soupira bruyamment, baissant les yeux vers le sol.
“Je n’aurais pas dû amener ces gamins avec moi..”
“…”
“Attends une minute. Je vais sortir et te chercher des vêtements.”
Le visage pâle et las, elle ramena le drap sur son cou et acquiesça. L’homme qui était debout, et qui était en train de ramasser ses vêtements, regarda son visage baigné de larmes et fronça les sourcils.
“Quoi ? Pourquoi me regarde-tu comme ça ?”
“…”
“Crache le morceau. Si tu ne l’as pas encore remarqué, je suis pressé.”
Elle ne l’a pas manqué du tout. Son mari, qu’elle a retrouvé hier seulement, avait un tempérament extrêmement fougueux. Elle a murmuré timidement.
“Eh bien, les, les gens dehors, les gens… tu sais, tu sais…”
“Je sais quoi ?”
“Qu-Quoi, quoi, ce qu’on a fait ici…”
“…”
Son visage a brillé comme s’il était en feu. La bouche de l’homme s’est soudainement contractée au coin tandis qu’il regardait son visage rougissant. L’instant d’après, au-delà de toute incrédulité, il jeta les vêtements et se dirigea vers les draps.
“Ri-riftan !”
“Oh, tu me rends fou.” ( … on dirait qu’il surkiff la timidité de maxi… et à chaque fois qu’elle agis timidement, elle allume le feu de Riri )
Il sourit à en perdre haleine en étreignant son corps et en la soulevant sur ses genoux. Max était gênée de battre des jambes. Il riait si innocemment, loin de l’homme autoritaire d’avant et elle ne pouvait pas le croire.
“Tu es une noble naïve. Bien sûr, mes hommes savent ce que nous avons fait. C’est normal pour un couple, réuni après trois ans de séparation, qui dort dans une seule pièce, ils ne vont pas simplement se tenir la main.”
“Ha, mais…”
“Il n’y a pas de quoi avoir honte. Nous sommes mariés, et c’est naturel pour toi et moi de faire ceci et cela.”
Naturel ? Elle savait que c’était son devoir d’épouse, mais ce qu’il partageait avec elle ne semblait pas naturel. Soudain, Max a été surprise par ses propres pensées. Partagé ? L’acte qu’ils ont fait la nuit dernière était-il un scénario de donnant-donnant ? Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle se sentait comme ça. Après tout, c’était un acte qu’il fallait endurer pour avoir un enfant…
“Tu es encore rouge. Ha, et ce n’est pas seulement eux.”
“…”
“Mais n’aie pas peur. Je n’ai pas la confiance nécessaire pour finir avant qu’ils décident d’entré en force.”
Il l’embrassa ludiquement sur le bout du nez et la fit descendre de ses genoux. Elle s’assit autour des draps comme un cocon dans un coin du lit, frottant l’endroit de son nez où il avait laissé son toucher. Riftan se baissa et ramassa les vêtements qu’il avait jetés et commença à les mettre un par un. Elle détourna rapidement les yeux de la vue de celui qui s’habillait sans complexe devant elle avec son corps nu. Il a rapidement enfilé son armure et a dit.
“Je vais revenir, attend-moi là.” ( Comment tu veux qu’elle bouge avec sa tenue XD )
Elle a hoché doucement la tête. Au début, ses jambes tremblaient au point qu’elle ne pouvait pas bouger, peu importe ses efforts. Mais alors que Riftan sortait de la chambre, une épée à la taille, elle a finalement rampé vers son chevet pour ouvrir la fenêtre.
Sous le ciel pâle d’automne, un village dense s’étendait devant elle. Un large chemin de terre avec les traces claires des roues du chariot, cinq ou six cabanes en bois, une prairie clairsemée et un large verger… Max, qui regardait les paysages simples un par un, sentit soudain un regard perçant et baissa la tête. Devant l’auberge, une calèche a été garée où trois des chevaliers qui accompagnaient Riftan se tenaient debout et la regardaient. Elle a fermé la fenêtre à la hâte. Bien qu’elle se soit couverte de draps, elle était gênée d’être vue dans son état peu scrupuleux comme si elle était sur le point de dormir.
“Peut-être ont-ils retardé leur départ à cause de moi ?”
Elle s’est mordue les lèvres nerveusement. Un long moment s’écoula avant qu’elle n’entende un autre son, quelqu’un frappa à la porte. Elle demanda prudemment.
“Qui, qui êtes-vous ?”
“J’ai apporté de l’eau pour vous laver.”
“Entrez.”
Elle s’est accroupie dans le coin du lit avec ses draps enroulés autour de son corps. Les deux servantes qui sont entrées avec une grande bassine, une bouilloire d’eau et une serviette blanche ont échangé des regards aux visages maladroits.
“Nous avons été chargées par votre mari de vous servir, mais…”
“Oh, non… Non, je peux, je peux faire ça seule…”
“Il a dit que vous auriez besoin d’aide…”
Elle est devenue rouge comme ses cheveux.
“Eh bien, vraiment, c’est bon. Je, mon, mon mari, je vais le faire moi-même.”