“Quoi ?”

“Je te les ai enlevés et je les ai déchirés dans le processus.”

“Oh… euh, comment ? Tu l’as, euh, enlevé ?” Max n’a pas pu s’empêcher de demander à son tour.

La question lui paraissait un peu déconcertante. Tournant son siège, il lui fit face et regarda sa silhouette agripper le drap comme un bouclier, puis s’écria.

“Qu’est-ce que j’étais censé faire ? Tu ne pouvais pas respirer, tu devenais même bleue, à cause de ça. J’essayais de défaire le nœud de tes sous-vêtements qui était trop serré ! Peu importe à quel point j’ai essayé, le nœud ne se défaisait pas, alors je l’ai arraché ! Merde. Je ne savais même pas que c’était si compliqué !”

Le visage de Maximilien a rougi au point de devenir fumant. Elle était mortifiée à l’idée qu’il ait vu en sous-vêtements et complètement nue.

Sa nourrice l’obligeait à porter des sous-vêtements serré en l’absence de son mari. Elle disait que ça la garderait chaste.

Max a été forcée de porter cette horrible chose sur son corps, mais elle n’a jamais imaginé que quelqu’un pourrait la voir avec. Alors qu’elle se serrait le visage dans une envie de sauter par la fenêtre immédiatement, Riftan dit avec un petit soupir.

“Je t’achèterai un nouveau sous-vêtement demain, alors ne fais pas cette tête-là. Ou tu veux que je te prête le mien ?”

“Oh, non ! C’est bon….”

Max a secoué la tête avec ferveur. Elle n’avait pas la moindre intention de porter les sous-vêtements d’une autre personne, ou d’un homme d’ailleurs. De plus, porter une tunique d’homme ample la mettait déjà mal à l’aise. Riftan scruta ses yeux et la regarda fouiller dans la soupe avec sa cuillère.

“Quand auras-tu fini de remuer ça ? Dépêche-toi de manger. Tu n’as même pas touché au pain.”

Elle a mis quelques cuillerées de plus dans sa bouche. Cependant, la petite bouche et son ventre gonflé lui ont fait perdre l’appétit rapidement. Elle n’a même pas pensé à toucher le dur pain, se contentant d’avaler un peu plus de soupe, puis de mettre le bol de côté.

“Quoi ? Tu n’en as pas mangé la moitié.” a commencé Riftan.

“Je n’ai pas d’appétit, alors….”

“Ne sois pas si dur avec moi. Tu ne peux pas avoir de nourriture luxueuse tant que nous ne sommes pas rentrés à la maison. Même si elle n’est pas à ton goût, ton corps ne tiendra pas le coup si tu ne la supporte pas.”

Max rougit en l’entendant s’apparenter à une admonestation d’un enfant gâté.

“Ou bien vas-tu être aussi pointilleux et agaçant tout au long du voyage ?” Il ajouta avec irritation.

“Je… Je vais manger…”

Elle finit par boire quelques gorgées supplémentaires mais elle avait l’impression d’être malade, elle ne pouvait plus manger. L’homme a fait une expression décousue lorsqu’elle a reposé la cuillère. Mais heureusement, au lieu de la forcer à manger davantage, il a soupiré et accepté le plateau avec le bol.

“Tu vas devenir maigre si tu continues à faire la fine bouche.”

Il a fait claquer sa langue et s’est retourné. Max haussa les épaules, incapable de s’adapter à son humeur constamment changeante comme à une météo peu fiable. Il semblait assez gentil pour s’occuper de son repas, mais il se mettait rapidement en colère l’instant d’après. ( Riftan le tsundere )

Elle sentait qu’au fond de lui, il regrettait peut-être déjà de l’avoir emmenée avec lui. “Pourquoi voudrait-il….”

Des pensées négatives et serviles emplissaient sa tête. Max, qui regardait ses yeux, n’en pouvait plus et a posé la question de manière impulsive.

“Eh bien, pourquoi, euh, pourquoi m’as-tu emmené ?”

“Quoi ?”

L’homme, qui sortait avec le bol, fit une pause et se retourna vers elle.

“Qu’est-ce que ça veut dire ?”

“Eh bien, je, euh, le mariage, c’était contre ma volonté… Ha ha, m’avez-vous épousée parce que vous le vouliez ? Oh, vous ne le vouliez pas… Pourquoi m’emmenez-vous avec vous ? J-Je ne comprends pas…”

Son visage s’est visiblement raidi. Elle a avalé de travers. Il était difficile de dire si le bégaiement lui faisait mauvaise impression ou si sa propre question la troublait. Bien que remplie d’hésitation, elle a quand même ajouté.

“En premier lieu… nous sommes, euh, non… Vous et moi sommes deux personnes mariés, vous êtes trop bien pour moi… nous nous connaissons à peine… ça et… vous, tu m’emmener quelque part, m-mais… même si vous m’aimez bien…”

“Ferme-la !”

Riftan laissa échapper un rugissement soudain, la fixant furieusement. Il a posé le plateau et s’est dirigé vers le lit.

“Sois honnête ! Tu ne veux pas venir avec moi ?!” ( Eh Oh, tu sais pas lire, enfin… écouter, elle a dit que tu était trop bien pour elle, commence pas à nous faire ta crise )

“Ce n’est pas ça, c’est… !”

“Non, ça ne l’est pas ! Bien qu’il ne soit pas aussi grand que celui de ton père, mon château est assez grand pour qu’une petite fille comme toi puisse y vivre ! Bon sang, j’ai assez d’argent. Si tu as peur de ne plus pouvoir vivre dans le luxe comme avant, tu peux repartir !”

Elle s’est rétractée comme un enfant grondé. Pourquoi diable pense-t-il qu’elle s’inquiète de vivre comme une reine alors qu’elle a toujours eu une vie pauvre au château de son père ? Elle répondit par une flopée de mots et agita désespérément les mains, comme si ce simple geste allait effacer ses précédentes déclarations.

“Non ! Ce genre de choses ne m’inquiète pas. C’est juste que… pourquoi, pourquoi m’emmenez-vous ? Je suis seulement curieuse…”

“C’est normal, tu es ma femme ! Notre mariage est réel, officiellement reconnu par l’église ! C’est le bon sens même de t’emmener chez moi ! Tu as mal agi en vivant dans la maison de ton père même après t’être marié !”

“Ha, mais… je pensais que tu voudrais divorcer…”

“…Quoi ?”

Il a serré ses mains sévèrement sur ses épaules. Max est devenue bleue comme une souris devant un serpent. La colère sur son visage l’étouffait. Peut-être était-ce là que la violence, celle issue de l’impatience de comprendre un bégaiement, allait s’installer. Elle ferma les yeux de peur, comme elle le faisait toujours lorsque le duc de Cross la battait.

Mais peu importe combien de temps elle attendait, la douleur ne venait pas. Quand elle a ouvert les yeux, elle a été accueillie par ses orbes sombres qui la regardaient férocement. Ses mains, qui tenaient ses épaules, tremblaient faiblement, alors qu’il parvenait à contrôler sa colère frémissante.

“Divorcer ? Tu veux divorcer maintenant ?”