Sous le Chêne | Under the Oak Tree
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Elle continua à marcher devant les chevaux grognant dans la zone la plus intérieure avec un regard curieux sur son visage avant d’atteindre le cheval de guerre de Riftan, Talon.

Max avait un peu plus peur de ces chevaux plus grands que les autres, alors elle suivait de près Riftan, laissant à peine un espace entre les deux. Pour l’apaiser, Riftan lui tapota le dos et elle commença à marcher vers l’endroit où Talon était attaché.

Max, qui avait trotté nerveusement, marchait maintenant avec assurance, les yeux grands ouverts et concentrés. Quelque chose avait gémi au sommet du monticule de paille à côté du cheval de guerre.

“Je les ai trouvé ce matin alors que je rendais visite à Talon.”

Riftan s’est penché près de ses oreilles et a marmonné. Max regarda attentivement les petites créatures couchées au sommet du tas de pailles. Trois chatons de la taille d’une paume de main sont recroquevillés sur les pailles sèches. Riftan s’agenouille doucement.

“Nous ne savons pas où est la mère… Quand Talon est arrivé, il a trouvé ces petits blottis sur ce tas.”

“Oh non ! Tu penses que la mère a abandonné ses propres enfants ?”

“C’est ce qu’on dirait. J’ai demandé à toutes les écuries et il n’y avait aucun signe de chats entrant ou sortant. Il semble qu’une chatte errante ait secrètement donné naissance à ses enfants et les ait simplement laissés. Talon semble s’être fait voler sa chambre.” ( Le grand cheval de guerres qui se fait voler sa chambre par de minuscules chatons … mdr )

Riftan tapota doucement le dos du cheval noir qui tapait le sol avec impatience. Max était étonné que Talon n’ait pas piétiné les petits chatons à cette vue. Le cheval de guerre de Riftan semblait très enragé. Max leva les yeux vers Talon avec méfiance, se demandant s’il allait changer d’avis, et comme la curiosité la gagnait, elle se dirigea vers le tas de pailles pour regarder de plus près les trois chatons.

Tous les trois avaient des couleurs différentes. L’un était blanc avec des rayures grises sur toute sa fourrure, et l’autre était noir, comme si quelqu’un avait versé de l’encre dessus. Le dernier chaton était si blanc qu’on aurait dit qu’il était couvert de farine. Max réprima son envie de les serrer dans ses bras et leva les yeux vers Riftan.

“Je peux les toucher ?

“Fais ce que tu veux.”

Riftan s’appuya doucement contre le pilier et sourit chaleureusement. Une fois que Max eut reçu la permission, elle commença à caresser les petits chatons avec précaution. Sous la fourrure douce et duveteuse, elle pouvait sentir leurs petits os fragiles. Max a froncé les sourcils. Quand elle a vu à quel point ils étaient maigres tous les trois, elle a eu de la peine pour eux.

“Il… Il semble qu’ils naient pas pu manger…”

“On devrait les emmener dans une pièce et leur donner un peu de lait ?”

“On peut vraiment faire ça ?”

Max a regardé Riftan avec une expression innocente d’espoir. Il a juste souri, se penchant pour effleurer ses lèvres sur ses joues.

“Tu peux faire ce que tu veux. Tu n’as pas besoin de me demander la permission.”

“A-alors… Je… Je veux les emmener dans ma chambre.” ( Ah, Riftan va se faire voler sa chambre par les chatons )

Elle murmure d’une voix calme et tremblante en tenant doucement un des petits chatons dans ses bras. Alors que Max le ramenait dans sa chambre, le chaton se tortillait doucement à cause de la légère turbulence. Il était si délicat qu’il semblait que la petite créature pouvait être tuée par une légère pression. Elle a enveloppé le chaton dans une cape et l’a enlacé doucement. Riftan prit les deux autres et les serra dans ses bras.

“Nous devrions chercher un petit panier pour que ces petits gars puissent dormir dedans.”

“Ru-Rudis. Si on parle à Rudis, elle pourra sûrement en trouver un.”

Max avait peur que les durs vents d’hiver rendent le chaton malade, alors alors qu’ils continuaient vers l’étable, elle a serré le chaton de manière protectrice et proche de sa poitrine. Alors qu’elle écoutait le chaton inspirer et expirer doucement, un chagrin soudain envahit son coeur.

“C’est la première fois que je m’occupe d’un chaton dans ma chambre.”

“C’est vraiment le cas ?”

“Mon père n’aimait pas vraiment les animaux… Il ne laissait même pas un chien de garde entrer dans le château… Alors j’avais l’habitude de toujours faire entrer en douce des chiens ou des chats pour jouer avec eux.”

Riftan la regarde doucement. Max était si excitée qu’elle n’a pas remarqué la façon étrange dont il la regardait. Il a dit d’une voix douce et gentille.

“Est-ce que je dois aussi t’apporter un chien de garde ?”

Les yeux de Max se sont agrandis et elle a secoué la tête d’avant en arrière.

“C’est bon. Les avoir est suffisant pour moi.”

“S’il y a un chien que tu veux, il n’y a aucune raison de te retenir.”

Sa voix est devenue soudainement puissante. Max a remarqué sa soudaine apparence de mécontentement. Elle se demandait ce qui avait pu provoquer un tel changement d’humeur. Riftan, qui regardait devant lui, a parlé d’un ton nerveux et tendu.

“Quand nous étions au palais de la Croix… Non, même après le jour de ton arrivée, j’ai dit que je te ferais vivre plus luxueusement.”

Max a lâché un petit rire embarrassé. Il semble que son opposition au duc de Croix soit plus grande qu’elle ne le pensait. Dans un léger marmonnement, elle répond, comme si une grosse épine était coincée dans sa gorge.

“V-vraiment… C’-c’est bon. S’il y a quelque chose que je veux vraiment, je te le dirai tout de suite.”

Insatisfait, Riftan haussa un peu les sourcils avant de soupirer profondément et de continuer à marcher avec elle. Max suivait lentement derrière Riftan tandis qu’elle caressait doucement le petit chaton qui tendait ses griffes dans son étreinte chaleureuse.



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