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Chapitre 125 : Examen médical
Chapitre 124 : Hériter des défauts du jeu Menu Chapitre 126 : La prévoyance et la bienveillance du Patron Pei

Pei Qian referma l’article de ce média spécialisé dans les jeux vidéo, un texte débordant de louanges presque irréelles. Il avait même osé affirmer que le seul défaut résidait dans « une partie du gameplay ».

Si vous continuez à faire des critiques de ce genre, les gens vont finir par croire que je vous ai payés pour ça ! pensa-t-il avec exaspération. Vous êtes censés être des critiques professionnels, non ? Vous ne savez plus relever les défauts, ou quoi ?

Pei Qian se sentit soudain très las.

Tant pis… voyons un peu les avis des joueurs.

Les joueurs, eux, ne manquaient jamais une occasion d’être pointilleux. Il devait bien y avoir là-dedans une avalanche de critiques, non ?

Il ouvrit alors la page des avis de joueurs. Mais à sa grande stupeur… toutes les critiques les plus récentes affichaient cinq étoiles. Évaluation parfaite.

Quant aux rares avis à une étoile, ils avaient été relégués tout en bas de la page, noyés dans l’enthousiasme général.

« Le style artistique est incroyable. Tous ces éléments abstraits ont été représentés de manière si concrète… Ce thème, pourtant si aride à la base, est devenu vivant et captivant ! »

« Je suis venu grâce au professeur Qiao. C’est un chef-d’œuvre d’humour noir ! »

« Je suis obligé de mettre cinq étoiles ! Ceux qui ne mettent pas cinq étoiles ne comprennent tout simplement pas ce jeu. »

« Ce narrateur est hilarant. En vrai, je n’ai même plus envie de jouer, je veux juste flirter avec le mec de la voix off ! »

« Pour être honnête, ça faisait longtemps qu’un jeu ne m’avait pas touché. Aujourd’hui, soit on a des jeux qui ne pensent qu’à te faire passer à la caisse, soit des trucs ultra grand public sans âme. Des jeux avec de la profondeur, qui n’essaient pas de plaire à tout le monde… c’est devenu une perle rare ! »

« C’est un jeu qui demande du temps pour que la magie opère. Au début, j’ai vraiment failli abandonner. Et puis, à partir de la deuxième partie, j’ai commencé à trouver ça fascinant. J’étais accro. Là, je m’apprête à faire ma dix-huitième tentative ! »

« C’est vraiment généreux de vendre ce jeu à seulement vingt-huit yuans. Est-ce qu’ils vont vraiment rentrer dans leurs frais ? On sent qu’ils ont mis le paquet dans ce projet ! J’en ai acheté trois exemplaires, deux pour offrir à des amis. Mais j’espère vraiment qu’ils ne mettront pas la clé sous la porte ! »

En faisant défiler les commentaires, Pei Qian resta un moment songeur.

“La personne qui a acheté trois exemplaires… pourrais-tu me donner ton adresse ? Je t’enverrai un panier garni de spécialités locales…”

C’était… absurde.

J’ai passé des nuits blanches à inventer mille stratagèmes pour que les joueurs lâchent prise. Et tout ça… c’est devenu ce que les gens adorent dans ce jeu ?

Quelqu’un avait même déclaré vouloir flirter avec le doubleur du narrateur ? Très bien, très bien. Je vais exaucer vos vœux : Lu Mingliang fera une apparition publique demain. Allez-y, faites-en votre idole !

Pei Qian était au bord de la crise de nerfs.

À la base, il voulait simplement consulter les critiques pour identifier les défauts du jeu, histoire de voir ce qu’il pourrait améliorer… ou éviter de reproduire dans ses futurs projets.

Mais là ? Non seulement personne ne critiquait, mais en plus tout le monde semblait apprécier chaque aspect du jeu ! Le style visuel ? Plébiscité. Le gameplay ? Salué. Même cette satanée voix off, qui était censée irriter au plus haut point, était devenue… un argument de vente ?!

Mais alors, qu’est-ce que Pei Qian était censé tirer de tout ça ?

Aurais-je… sans le vouloir… créé un jeu parfait, sans défaut ?

Quelle ironie noire. Quelle farce cruelle du destin !

Pei Qian se laissa tomber au fond de son fauteuil. Il avait l’impression de s’être transformé en poisson échoué sur le sable, étendu là, sans espoir d’un jour retrouver une once de vitalité.

Lundi 19 avril…

Hôpital Triple A, ville de Jingzhou…

Les employés de Tengda avaient déjà terminé leur visite médicale. Regroupés autour d’un petit-déjeuner simple, ils savouraient quelques brioches vapeur accompagnées de lait de soja chaud. À une table, Huang Sibo et Bao Xu mangeaient en discutant à voix basse de leur examen de santé.

— Frère Bao, alors ? Ton check-up, ça a donné quoi ?

— Ça allait, répondit Bao Xu en haussant les épaules. Juste quelques soucis au niveau des intestins. Le médecin dit que c’est à cause des nuits blanches et des repas pris n’importe comment… Et toi, Frère Huang ?

— Foie un peu gras, tension un peu élevée… mais rien de grave.

Un petit silence s’installa, avant que Bao Xu ne reprenne avec une moue perplexe :

— J’ai entendu dire qu’on allait devoir faire un bilan de santé tous les six mois ? Et en plus, c’est obligatoire…

Il avait dit cela d’un ton résigné, comme quelqu’un à qui l’on venait de voler quelques heures précieuses de jeu.

Dans l’esprit de Bao Xu, la vie se résumait à deux grandes catégories : les jeux… et le reste. Et tout ce qui appartenait à la seconde, comme les visites médicales, par exemple, n’était qu’une perte de temps regrettable, un grignotage inutile sur ses heures de loisir. S’il avait pu s’en passer, il l’aurait fait sans hésiter.

Dans la plupart des entreprises, on ne demandait aux employés de passer une visite médicale qu’à l’embauche ; dans les meilleures, peut-être une fois par an. Mais chez Tengda ? C’était deux fois par an, sans exception. Et surtout : impossible d’y couper.

Pour Bao Xu, c’était presque une punition.

Huang Sibo but une gorgée de son lait de soja.
— Eh, Frère Bao, tu ne devrais pas voir les choses comme ça. Les bilans de santé, c’est pour notre bien. Si je n’avais pas fait celui-là, je ne saurais même pas que j’ai un début de stéatose hépatique. Je vais devoir faire un peu plus attention à ce que je mange, maintenant.
Il se tourna vers un collègue assis à côté :
— Et toi, Yiqun, tout va bien ?

Ma Yiqun hocha la tête.
— Rien de grave. Juste une petite gastrite superficielle chronique… Encore un problème d’intestins, comme Frère Bao.

Huang Sibo acquiesça.
— En même temps, rien d’étonnant. Quand tu étais chez Shang Yang Games, tu faisais tout le temps des heures sup’, tu mangeais n’importe comment, et c’était toujours des plats à emporter. C’est normal que ton corps dise stop à un moment. Il suffit maintenant de faire un peu plus attention à ce qu’on mange et boit, et d’adapter nos habitudes.

Ma Yiqun poussa un long soupir, entre gratitude et soulagement.
— Tengda, c’est vraiment une super boîte. Les avantages sont excellents, et en plus, on a droit à un vrai suivi médical. Patron Pei… c’est un patron en or.

Huang Sibo sourit calmement.
— Les faits parlent d’eux-mêmes.

Tout le monde termina tranquillement son petit-déjeuner, puis se prépara à partir.
Comme l’examen médical avait occupé toute la matinée et que l’après-midi était libre, chacun pouvait tranquillement rentrer chez soi en taxi, frais remboursés, bien sûr.

Soudain, quelqu’un s’exclama :
— Ah, j’ai dû oublier mon parapluie à l’hôpital ! Allez-y sans moi, je vais retourner le chercher.

Ma Yiqun se rendit compte qu’il avait oublié son parapluie sur un siège de l’hôpital pendant la visite médicale. Il fit aussitôt demi-tour pour aller le récupérer.

Après avoir retrouvé son parapluie et alors qu’il s’apprêtait à repartir, une voix l’interpella dans son dos :

— Attendez un instant, s’il vous plaît !

Ma Yiqun se retourna et vit une jeune femme à lunettes, aux cheveux courts, accourir vers lui. Elle semblait essoufflée, mais manifestement, l’habitude professionnelle prenait le dessus : malgré le souffle court, ses paroles restaient claires et bien articulées.

— Bonjour, vous travaillez chez Tengda, n’est-ce pas ? demanda-t-elle en reprenant son souffle.

Ma Yiqun, méfiant, hocha doucement la tête.

— Enchantée ! Je m’appelle Hu Yue, journaliste pour l’édition locale de Amusement Times à Jingzhou. En ce moment, je travaille sur un article concernant Tengda Games. Accepteriez-vous de me consacrer quelques minutes pour une interview ? dit-elle en replaçant une mèche de ses cheveux derrière l’oreille, tout en essayant de calmer sa respiration.

Ma Yiqun resta un instant interloqué.
— Comment savez-vous que je travaille chez Tengda ?

Hu Yue esquissa un léger sourire.
— Une de mes anciennes camarades de classe travaille ici, à l’hôpital. Elle m’a dit que des employés de Tengda venaient faire leur bilan de santé aujourd’hui. Alors, je me suis précipitée.

Amusement Times ?

Ma Yiqun se souvenait vaguement de cette entreprise. C’était un média spécialisé dans le jeu vidéo assez réputé, avec des articles bien écrits et des formats courts en vidéo qui étaient plutôt populaires. En temps normal, il aurait sans doute accepté l’interview sans hésiter.

Mais Tengda n’était pas une entreprise comme les autres.

Patron Pei avait expressément donné des consignes strictes : il était interdit de révéler son nom ou toute information personnelle à des personnes extérieures, et il ne fallait surtout rien dire sur les salaires ni les avantages sociaux de l’entreprise.

La journaliste, Hu Yue, avait déjà tenté de contacter Tengda. Mais dès qu’elle avait mentionné vouloir réaliser une interview, elle s’était heurtée à un refus catégorique. Certes, elle savait où se trouvait l’entreprise, mais elle n’allait tout de même pas débarquer à l’improviste. Cela aurait été déplacé.

D’ailleurs, beaucoup d’autres journalistes s’étaient heurtés aux mêmes refus et avaient fini par abandonner.

Mais pas Hu Yue.

Par chance, elle avait une amie employée dans cet hôpital, qui lui avait confié que des salariés de Tengda venaient y faire leur bilan de santé ce jour-là. Hu Yue s’était donc précipitée, espérant trouver quelqu’un, et elle avait effectivement mis la main sur une perle rare.

Ma Yiqun, fidèle aux consignes du patron, répondit avec politesse mais fermeté :

— Je suis désolé, notre entreprise a des règles très claires. Nous n’avons pas le droit de parler de notre patron, ni de révéler quoi que ce soit concernant les salaires ou les avantages. Je vous conseille de chercher quelqu’un d’autre.

Il tourna les talons, prêt à partir.

— Attendez ! lança Hu Yue en hâte, tentant de le retenir.

Elle avait enfin réussi à coincer un employé de Tengda après tant d’efforts ; il n’était pas question de le laisser filer comme ça !



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