Mutagen
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Chapitre 104 : La crise de Firenze
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 4 – 6h33 – Complexe appartement Firenze, La Joya St., Buhay na Tubig, Imus, Cavite

« Qu’est-ce qui se passe ? »

Sundra ne put s’empêcher de demander avec un visage inquiet, même si personne autour d’elle n’était en mesure de répondre à sa question. Tous les membres du groupe se posaient la même question.

Néanmoins, entendre ces coups de feu semblait avoir déclenché des souvenirs désagréables chez Cielo et son corps se mit à trembler, son visage devenant craintif. Charmaine ne savait pas quoi faire et ne pouvait que serrer sa sœur contre elle à l’intérieur du véhicule pour apaiser un tant soit peu sa peur.

Mark soupira.

« Ces types n’ont même pas attendu notre départ pour attaquer. »

En entendant ces mots, tous fixèrent Mark qui semblait toujours aussi calme malgré l’intensité des bruits de fusils tirés en succession rapide.

Il ne fallut pas longtemps pour qu’une Cadillac blindée s’arrête devant la maison avec Madame Lanie et ses gardes du corps à son bord. Voyant les gens devant le garage de la maison, la députée sortit précipitamment de son véhicule pour informer le groupe de Mark.

Mais…

« Les membres du syndicat de gangs de la subdivision opposée sont en train d’attaquer, n’est-ce pas ? »

demanda Mark avant que Madame Lanie ne puisse dire quoi que ce soit, ce qui lui fit ravaler les mots qu’elle s’apprêtait à dire. En tant que politicienne, elle retrouva immédiatement son calme et répondit.

« Oui, je suppose que tu as déjà entendu parler de la situation avant que mes hommes ne parviennent à trouver la femme que tu nous avais demandé de trouver. Leur force principale était déjà revenue et ils se vengent de nous pour avoir attaqué leur repaire et sauvé ces femmes. »

Le visage de Madame Lanie était grave alors qu’elle racontait la situation.

« Je suppose que vos hommes sont du côté des perdants pour que vous veniez ici.

– C’est…

– Tu n’as pas besoin de dire quoi que ce soit. Nous devrons passer par là de toute façon. »

Sur ce, Marc fit demi-tour et ne laissa pas la députée dire un mot de plus. Bien que cela puisse paraître impoli, Madame Lanie ne pouvait rien dire non plus puisque c’était elle qui demandait de l’aide. Plutôt que de se sentir mal, la députée se sentait plus redevable envers ce groupe inhabituel.

Mark entra dans le véhicule et prit son sac et ses armes.

« Maître, il est rare que tu ne demandes rien en retour de leur part. »

Odelina, qui était assise à la place du conducteur, le regarda.

« Cela pourrait au moins leur faire sentir qu’ils nous sont redevables. Cela va dans le sens de mes projets, si tu veux mon avis. De plus, nous ne pouvons pas laisser tomber cet endroit comme ça car nous aurons peut-être besoin d’y revenir dans le futur. »

Mark répondit en précisant ses intentions.

« Mec, qu’est-ce qu’on va faire ? »

demanda Carlo avec enthousiasme.

« En fait, vous allez d’abord rester en arrière et me laisser examiner la situation.

– Mais…

– Il s’agit d’hommes armés et non d’infectés.

– D’accord. »

Carlo céda. Il était vrai qu’ils ne seraient pas d’une grande aide dans cette situation.

« Mais je ne comprends pas. Dans les films et les romans, des gens comme ceux-là attaquent au milieu de la nuit. Pourquoi ces membres de gangs attaquent-ils tôt le matin ? »

Mélissa exprima son inquiétude.

« Peut-être qu’ils sont revenus maintenant ? »

Anna répondit à son avis avec une expression confuse.

« Non, c’est un timing bien pensé si vous voulez mon avis. »

Mark s’interposa tout en préparant ses armes. Ils le regardèrent tous, attendant qu’il s’explique.

« Il se peut que vous ne le remarquiez pas car vous êtes dans un environnement différent des autres, mais la plupart des gens ne se sont pas encore adaptés à l’état actuel du monde. Dans ce cas, ces personnes ne pourront pas dormir tranquillement la nuit et craindront toujours que les infectés attaquent soudainement pendant qu’ils dorment. D’autre part, les gardes de nuit sont déjà fatigués et les gardes qui les remplacent n’ont pas non plus dormi suffisamment longtemps. Tout le monde est donc fatigué et désorienté à cette heure de la journée. Cette situation donnerait l’avantage à ces types.

– Mais ne sont-ils pas dans la même situation ? »

demanda Charm.

« Ne sous-estime pas les gens comme eux qui vivent comme des criminels. Le danger ne leur est pas inconnu et ce genre d’environnement leur convient mieux qu’avant. Plutôt que de craindre les infectés, ils craignent davantage les forces armées du gouvernement. »

L’explication de Mark rendait les choses plus claires. Il n’était pas étonnant que la députée ait eu besoin de leur demander de l’aide. Leur démonstration de puissance lorsque Mark, Abbygale et Odelina avaient maîtrisé le chien de trois mètres qui les poursuivait hier à Citta Italia était ancrée dans l’esprit de ceux qui avaient assisté à l’événement et qui pensaient sûrement que seul leur groupe était capable de renverser la situation.

« Restez ici et attendez que je vous contacte par radio. »

dit Mark en finissant de préparer ses affaires et en sortant du véhicule. Il sentit alors qu’on tirait sur sa manche.

« Papa, j’y vais aussi. »

C’était Abbygale qui voulait l’accompagner.

« Reste ici pour l’instant, d’accord ? J’appellerai si papa ne peut pas s’en occuper. Il faut aussi que quelqu’un s’occupe de Laelaps. C’est ton toutou, non ?

– Muu… D’accord. »

Abbygale acquiesça.

« Gege, fais attention.

– D’accord, je le ferai. »

Mark tapota doucement la tête des deux avant de sortir.

Après que Mark soit sorti du véhicule, Carlo ne put s’empêcher de demander.

« Mme Odel, pourquoi dirait-on que frangin va être en danger ? Il part juste en éclaireur, n’est-ce pas ? »

Il n’osa pas poser la question à Mei et Abbygale. La petite fille n’était pas très bavarde, tandis que la belle avait peur de tous les hommes, à l’exception de son frère. Il savait cela après en avoir fait l’expérience avant même d’avoir pu être informé par d’autres des circonstances lorsqu’il avait repris conscience hier soir.

En entendant sa question, Odelina laissa échapper un sourire amer.

« Le maître n’apporterait pas toutes ses armes s’il se contentait d’observer la situation. Il a probablement prévu de s’occuper de la situation lui-même.

– Quoi ?! »

Tout le monde était alarmé, à l’exception de Mei et Abbygale qui l’avaient déjà deviné.

« Pourquoi Grand Frère va-t-il faire ça ? »

Charm se mit à hurler de panique.

« Je ne connais pas non plus la raison exacte. Mais probablement que le Maître veut tester son corps après sa deuxième évolution. »

***

D’un autre côté, Madame Lanie fut surprise de voir que seul Mark sortait et personne d’autre.

« Seulement toi ?

– Seulement moi.

– C’est… »

Madame Lanie était abasourdie.

« Il ne faut pas trop réfléchir. »

Mark sortit et passa devant la Cadillac blindée. Il semblait qu’il n’avait même pas prévu de prendre un véhicule pour se rendre dans la zone d’affrontement.

Sous les yeux ébahis du groupe de Madame Lanie, Mark se mit à courir et se servit des barrières de la maison de la rue opposée comme point d’appui, puis sauta vers le toit de la maison. Le groupe était resté là à le regarder jusqu’à ce que Mark saute derrière la maison et qu’ils ne puissent plus le voir.

Après le départ de Mark, le Sprinter MB était sorti du garage. Les membres de l’équipe de Mark s’étaient inquiétés en entendant ce qu’il avait l’intention de faire. Ils avaient décidé d’observer comment leur chef allait gérer la situation. S’ils étaient plus près de l’endroit, ils pourraient aussi aider plus rapidement si les choses tournaient mal.

« Madame Lanie, nous devons sortir, alors déplacez un peu votre voiture, s’il vous plaît. »

Odelina baissa la vitre du siège conducteur et appela la députée qui avait encore l’air abasourdie. Après tout, ils venaient de voir une personne escalader une maison de deux étages en quelques secondes, en sautant à chaque fois à plus de deux mètres de hauteur. Ils avaient été pris au dépourvu car ils avaient vu que Mark n’était toujours pas capable de faire ces mouvements hier.

« Allez-vous tous suivre Mark ? »

demanda précipitamment Madame Lanie.

« Nous allons seulement regarder jusqu’à ce que le maître nous appelle. »

La congressiste était encore une fois abasourdie. Elle ne savait pas d’où venait l’attitude de ce groupe de personnes. C’était comme s’ils n’étaient pas du tout affectés par l’apocalypse et qu’ils agissaient à leur guise. Tout en pensant cela, Madame Lanie était également étonnée de voir comment ces gens parvenaient à s’adapter à l’état actuel de la société.

Après avoir écarté la Cadillac, Odelina se dirigea vers les portes du lotissement. Madame Lanie et ses gardes du corps suivaient également.

***

Mark sauta rapidement d’un toit à l’autre. Bien qu’il porte un fusil d’assaut, un fusil de chasse, une machette et un pistolet, ainsi que plusieurs chargeurs et munitions, ses mouvements n’étaient nullement entravés. Alors qu’il courait sur les toits, il avait soudain secoué la tête. C’est parce qu’il avait détecté que son équipe suivait non loin de lui. Même s’il avait dit qu’ils devaient attendre à la maison.

Cependant, il n’avait pas l’intention de les faire revenir tant qu’ils ne bougeaient pas. Après tout, le groupe s’était enrichi de plusieurs personnes. Il devait leur montrer qu’il avait au moins la capacité de les diriger. De plus, ce qu’Odelina avait dit à Carlo et aux filles était vrai. La principale raison pour laquelle Mark avait décidé de se déplacer seul cette fois-ci était de tester ses capacités actuelles et la meilleure façon de le faire était de combattre, non seulement les infectés, mais aussi d’autres personnes.

BANG ! BANG ! BANG ! BANG ! BANG !

Les bruits provenant de la fusillade intense s’amplifiaient au fur et à mesure qu’il se rapprochait des portes. Lorsqu’il arriva, il s’allongea derrière le toit d’une maison à l’angle de la route menant aux portes. Il était dans une position qui lui permettait de voir tout ce qui se passait dans les deux camps.

De là, il pouvait voir les membres de la police se cacher derrière des voitures et d’autres angles morts à sa droite, tandis qu’à sa gauche se trouvaient les raiders, les membres du syndicat des gangs. Mark savait qu’il avait raison car, depuis le camp des assaillants, il pouvait détecter les mêmes personnes qui surveillaient les environs de Firenze la nuit dernière.

Pendant que Mark surveillait la zone, il avait commencé à spéculer sur ce qui s’était passé.

Les portes étaient intactes, ces personnes n’avaient donc pas franchi les portes par la force. Il y avait deux personnes qui ne semblaient pas faire partie du gang de leur côté.

« Je vois, ils se sont probablement déguisés en survivants pour inciter les policiers à ouvrir les portes. C’est pour cela qu’il y a plusieurs policiers morts au milieu de la route, juste à côté des portes. »

Mark commença à murmurer en analysant la situation. Il avait également compris pourquoi les membres de ce gang avaient eu le courage d’attaquer. Tout d’abord, c’est parce qu’ils étaient plus nombreux. Ils en avaient soixante-dix, alors que la police n’en avait que quarante pour le moment. Deuxièmement, le Mutateur de la police semblait avoir disparu. Troisièmement, et c’est la raison principale, les membres du gang avaient également un Mutateur de leur côté.

Il remarqua les véhicules renversés que les membres du gang utilisaient comme couverture. Il n’y avait aucune trace de bousculade sur les véhicules renversés. De plus, la position des véhicules renversés était organisée. Cela l’amena à supposer que la capacité du Mutateur parmi les membres du gang était liée au renforcement de son corps.

Cependant, Mark ne pouvait s’empêcher de trouver familière la fluctuation émotionnelle du Mutateur. Ce n’était pas une familiarité amicale, mais plutôt de l’animosité.

Mark se concentra sur la personne qui se cachait derrière l’un des véhicules renversés.

C’était lui…

Pas étonnant qu’il ait trouvé cette personne familière.

Alors qu’il regardait cette personne familière, Mark pencha soudainement la tête vers la droite, involontairement.

BANG !!! SWISH !

Un coup de feu retentit, suivi d’un bruit sourd qui passait à côté de son oreille. Quelqu’un venait de lui tirer dessus et la balle visait directement son front. Mark regarda le membre du gang qui lui avait tiré dessus. Celui-ci le regardait également comme s’il avait vu un fantôme.

Mark fronça les sourcils. Malgré la proximité de la fusillade, il n’était pas facile de voir où il se trouvait… À moins que la personne qui venait de lui tirer dessus ne soit un évolueur qui avait fait évoluer sa vue. C’était la seule raison à laquelle il pouvait penser, car il n’avait détecté aucun autre Mutateur parmi les membres du gang.

Puisqu’il était déjà vu, il pouvait tout aussi bien passer à l’action. Il sortit son fusil d’assaut silencieux et visa. Sa première cible était la personne qui le fixait.



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