Mutagen
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Chapitre 99 : La première rencontre avec un chien de trois mètres de haut
Chapitre 98 : Citta Italia Menu Chapitre 100 : Maîtriser le chien mutant

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 3 – 16h02 – Route principal de Citta Italia, Terres privées de Citta Italia, Molino III, Ville de Bacoor, Cavite

Alors que tout le monde dans le convoi était en panique, Mark, sur le toit de la MB Sprinter, attendait le bon moment pour tirer. Le chien surdimensionné était encore assez loin. Malgré la distance qui séparait la menace d’eux, Mark pouvait clairement voir ses traits.

Le chien, qui mesurait trois mètres de haut, avait un corps maigre et une poitrine large et profonde. Sa fourrure était plus longue que celle des chiens ordinaires, mais pas trop non plus. La fourrure tombait sur le corps et n’était pas éparpillée dans toutes les directions. Les oreilles du chien étaient coupées, mais assez petites par rapport aux proportions de son corps.

Outre sa taille, il présentait plusieurs caractéristiques étranges. Comme les reflets dorés sur son pelage crème et ses yeux dorés qui brillaient même s’ils n’étaient pas éclairés par une lumière directe. De plus, plusieurs pointes dorées dépassaient de son corps. Il y avait même une corne au milieu de son front.

Malheureusement, Mark ne pouvait pas reconnaître la race de ce chien.

Comme le chien était maintenant clairement en vue, Mark tira enfin son premier coup de feu.

TSST !

Le premier coup de feu avait raté à cause de la distance et de la vitesse à laquelle le chien courait. Cependant, il semblait s’inquiéter de l’existence de Mark sur le toit du véhicule noir devant le convoi. Il fixa l’homme qui pointait un fusil d’assaut avec un regard féroce.

Mark vit le chien le fixer et lui grogner dessus, mais il ne continua pas à le fixer et s’approcha de plus en plus. Il observait également les autres véhicules derrière lui. Puis, alors qu’il choisissait sa cible, la direction dans laquelle il courait changea légèrement.

TSST ! TSST ! TSST ! TSST ! TSST !

Cinq coups de feu furent tirés par Mark pour forcer le chien à s’arrêter. Mark se rendit compte que le chien se méfiait de lui, ou plutôt de son fusil d’assaut. Il avait délibérément tiré sur la zone devant lui pour évaluer plusieurs choses. Il surveillait également ses émotions dominantes. Lorsque le chien s’arrêta de force, Mark sortit à nouveau les deux radios.

« Véhicules sans combattants, augmentez votre vitesse et roulez sur la voie de gauche. Chef, votre véhicule et l’autre multi-cabine doivent suivre directement le nôtre. Les véhicules sur la voie de droite serviront de mur. Cet énorme chien se méfie des armes. »

Mark dit d’une voix sévère vers la radio reliée à la police tout en s’assurant que l’autre radio entendait également ses ordres.

« Odel, mets-toi à la vitesse des véhicules de droite. »

Suivant ses ordres, les camionnettes et le Caddilac blindé se dirigèrent vers la voie opposée en prenant les véhicules de la voie de droite comme couverture. Sept véhicules roulèrent à toute vitesse sur la route principale privée, en deux colonnes. Il était heureux qu’il s’agisse d’un lotissement privé et qu’aucun véhicule n’ait été abandonné sur la route principale. Si ce n’était pas le cas, cette formation aurait été impossible à mettre en place sans risque d’accident.

L’énorme chien fut surpris par ce changement soudain. Mark pouvait détecter ses émotions et sa colère écrasante.

Bien sûr, l’énorme chien ne s’arrêterait pas là pour capturer sa proie. Puisque sa première cible se cachait derrière ces petits véhicules, il se mit en mouvement, chargeant vers les multi-cabines. Il ne pouvait pas attendre de manger sa proie.

Mais cela n’allait pas se faire si facilement.

Mark et les policiers avaient commencé à tirer sur l’énorme chien. Ce n’était plus un coup de semonce, mais ils tiraient tous sur le gros animal avec l’intention de le tuer.

Sentant le danger, l’énorme chien avait commencé à sauter d’un côté à l’autre, mais il n’avait pas arrêté sa charge. Il continua à grogner en se rapprochant de plus en plus. Les policiers et les volontaires armés avaient commencé à paniquer à l’intérieur de leurs véhicules. Leurs tirs devenaient de plus en plus imprécis et désorientés.

SPLURT !

L’énorme chien n’était déjà plus qu’à une douzaine de mètres de la multi-cabine en fin de convoi quand il fut abattu d’une balle dans la cuisse. La rafale de trois balles que Mark avait tirée avait fait des trous dans sa cuisse, le forçant à s’arrêter et à gémir de douleur.

C’est alors que la situation s’était aggravée.

L’énorme chien avait reculé de plusieurs pas et avait hurlé. Le hurlement était perçant et avait même poussé deux des policiers à lâcher involontairement leurs pistolets à l’extérieur de la fenêtre de la multi-cabine. Tous ceux qui entendirent le hurlement furent pris de vertige et ne purent s’empêcher de se boucher les oreilles avec leurs deux mains.

« ARRÊTEZ LES VOITURES ! »

SCREEEECH !

Tous les véhicules, à l’exception du MB Sprinter, s’arrêtèrent de force. C’est parce que le chef avait crié à la radio au dernier moment. Son ordre était judicieux, sinon les conducteurs désorientés auraient pu provoquer un accident et faire plus de dégâts. Tous les membres du convoi avaient ressenti une douleur atroce à l’oreille et à la tête. La seule exception était le groupe de Mark qui se trouvait à l’intérieur du MB Sprinter en raison de l’insonorisation poussée du véhicule.

Cependant, l’arrêt des véhicules n’avait fait que donner plus de temps à l’énorme chien pour se rattraper. Ignorant ses blessures qui faisaient encore gicler du sang, le chien de trois mètres de haut fonça à nouveau sur le convoi.

Sur le MB Sprinter, Mark supporta avec force la douleur dans son oreille et pointa à nouveau son arme.

TSST ! TSST ! TSST !

Mark vida les dernières munitions du chargeur de son fusil d’assaut.

L’énorme chien ne s’attendait pas à ce qu’il y ait quelqu’un capable de supporter son hurlement et fut assailli par une pluie de balles. Plusieurs trous apparurent sur son corps, faisant gicler du sang. L’énorme chien gémit de douleur et regarda avec colère l’homme qui lui avait tiré dessus. Il était abasourdi. Il vit l’homme tendre la main vers lui tandis que ses yeux brillaient d’une lueur rouge. Le chien se sentit mal et s’enfuit immédiatement. Il s’était enfui et avait sauté par-dessus le toit d’une maison à deux étages. Il continua à fuir jusqu’à ce qu’on ne le voie plus derrière les rangées de maisons.

Mark, qui était prêt à lancer une attaque mentale, faillit jurer. Ce maudit chien était trop sensible et s’était immédiatement enfui après avoir senti un danger. Pourtant, il pouvait soupirer de soulagement en constatant qu’il avait reculé. S’il ne le faisait pas, ils subiraient sûrement des pertes à cause de ce chien.

« Tout le monde va bien ? »

Mark entendit Madame Lanie parler à travers la radio. Les réponses arrivèrent immédiatement et il semblait que plusieurs personnes à l’intérieur de la multi-cabine ciblée par le chien s’étaient évanouies et que leurs tympans s’étaient rompus. À l’exception de ces personnes, tout le monde allait bien. Tout le monde était soulagé que l’énorme chien ait reculé.

C’était une bonne chose que le corps de Mark ne soit pas le même qu’avant l’épidémie. Si c’était le cas, il doutait de pouvoir supporter l’attaque des ondes sonores. Comme il n’avait pas le temps de tout vérifier, Mark s’adressa à la radio.

« Tout le monde, nous devrions nous dépêcher et avancer. Le chien a reculé pour l’instant mais je ne pense pas qu’il arrêtera d’attaquer comme ça. »

Ce qu’il avait dit fit couler de la sueur sur les visages soulagés de tout le monde. Ils se dépêchèrent tous de se remettre en route.

De son côté, Mark fronçait les sourcils en regardant les rangées de maisons au nord. Les autres ne le sauraient peut-être pas, mais lui, si. Le chien ne s’était pas enfui, mais s’était caché derrière cette rangée de maisons. Il était probablement en train de soigner ses blessures. C’était dommage qu’il ne puisse pas faire une attaque mentale à cette distance.

***

Le convoi continua sa route à une vitesse encore plus grande qu’auparavant. Tout le monde espérait pouvoir quitter cet endroit le plus rapidement possible.

Alors qu’il se trouvait sur le toit de leur véhicule, Mark fixait une certaine direction tout en pointant son arme. Les passagers des autres véhicules le voyaient, mais ne comprenaient pas ses actions. Cependant, le chef de la police et les policiers qui avaient participé à l’époque au traitement des criminels en fuite au centre de commandement de la police transpiraient à grosses gouttes. Ils pensaient que Mark avait la capacité de sentir les ennemis ou le danger autour de lui. Si Mark se comportait ainsi, ils savaient que l’énorme chien ne devait pas être loin.

Alors que Mark se concentrait sur la surveillance de la direction où il sentait que le chien se trouvait, il entendit la voix de Mei dans sa radio.

« Gege, quel genre de chien est-ce ? Il n’a pas l’air d’être attiré par toi. »

Il faillit cracher du sang par la bouche. Les mots de Mei lui donnaient l’impression qu’il était trop laid pour que seuls les infectés s’intéressent à lui. Pourtant, il n’insista pas. Ce n’était pas le moment de plaisanter.

« Ce chien n’est pas un infecté mutant ou un animal évolué comme l’énorme chat de l’hôtel de ville. »

Tous ceux qui connaissaient les circonstances à l’intérieur du véhicule furent surpris. Ce n’était ni un infecté, ni un animal évolué. Alors qu’est-ce que c’était ?

Il entendit alors Odel parler.

« Maître, ne me dis pas que c’est un mutateur.


– C’en est un. Il avait les mêmes fluctuations que toi à l’époque où je t’ai combattu. »

Mélissa, Charmaine, Sundra et l’autre femme furent surprises. Non pas parce que le chien était un Mutateur, mais parce que Mark avait dit qu’il avait déjà combattu Odelina. Cependant, elles ne comprenaient pas tout le reste de la conversation à part cela.

Mark entendit alors la voix d’Abbygale à la radio.

« Papa, je veux ce chien. »

La demande de la petite fille fit que tout le monde la dévisagea.

« Ce toutou n’est pas pour les enfants, Gale. Je te trouverai un chien plus tard, mais pas celui-là. »

Mark répond d’une voix douce mais il avait des sueurs froides. Les demandes de sa fille autoproclamée devenaient de plus en plus dangereuse.

En entendant cela, Abbygale était visiblement mécontente.

« Gale, ce chien est dangereux. Ton papa pourrait être blessé. »

Mei reprit ce que Mark avait dit. Cependant, la petite fille regarda fixement Mei. Elle prit alors la parole.

« Maman, dis à papa de me donner ce chien. »

Abbygale supplia et serra Mei dans ses bras. Tout le monde resta bouche bée. Cependant, il semblait que cela était efficace pour Mei. Comme si elle venait de perdre la tête, elle parla à la radio.

« Gege, est-il possible d’attraper ce chien ? »

Mark s’étouffa et se mit à tousser fortement.

Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?

Comme Mei tenait le bouton d’entrée vocale de la radio dans sa main, Mark pouvait entendre tout ce qu’ils disaient. La petite fille était rusée !

« Maître, est-il possible de maîtriser cet énorme chien ? Tu peux le faire, n’est-ce pas ? »

demanda Odelina, ce qui découragea encore plus Mark.

Ces femmes vont sûrement me tuer à l’avenir.

pensa-t-il en son for intérieur.

Mais il ne pouvait pas mentir à ces filles et nier que c’était impossible. Comme il l’avait dit, le chien se trouvait dans la même situation qu’Odelina lorsqu’elle était consumée par la conscience qui avait germé suite à sa mutation. Ce chien luttait aussi mentalement.

En fait, si ce n’était pas dangereux, il voulait aussi attraper ce chien et en faire son animal de compagnie. Cependant, il n’était pas sûr d’y parvenir. Ce n’était pas lui qui avait sauvé Odelina, mais Freed. De plus, les fluctuations émotionnelles de ce chien mutant étaient encore plus folles. S’il avait rencontré ce chien avant d’évoluer, les fluctuations émotionnelles qu’il dégageait auraient suffi à lui faire perdre conscience.

Les filles à l’intérieur du véhicule attendaient sa réponse, mais il était toujours en train de réfléchir. Néanmoins, il détecta des mouvements cette fois-ci. Il regarda dans la direction où allait le convoi et ils étaient sur le point d’arriver à l’autre entrée du lotissement. Heureusement ou malheureusement, les portes étaient également fermées. Les portes fermées empêchaient les infectés d’entrer, mais maintenant, elles les empêchaient de sortir en toute sécurité.

Il pouvait détecter que l’énorme chien commençait également à bouger. Ce maudit chien rusé avait prévu de les attaquer pendant qu’ils étaient occupés à ouvrir les portes.

Comme une souris acculée par un chat, ils n’auraient d’autre choix que de se battre. Non pas pour aider ces bagages qu’ils escortaient, mais pour qu’ils survivent eux-mêmes. Puisque c’était le cas, autant avoir la chance de maîtriser cet animal féroce.

Pour une raison ou une autre, son sang se mit à bouillir à cette idée. Ses yeux brillaient et il laissait échapper un sourire féroce semblable à celui d’un fou. Il savait que les effets mentaux du Mutagène sur son corps se manifestaient à nouveau. Mais cette fois-ci, il le laissa aller sans le retenir. Il sentait que cette fois-ci, il pouvait tout aussi bien se déchaîner.

Il appuya sur l’entrée vocale de la radio et parla calmement.

« Vous avez gagné, les filles. Nous allons attraper ce chien. Gale ! Odel ! Vous allez toutes les deux m’aider ! Allez-y à fond ! »

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