Traductrice : Moonkissed
Auteur : Exallion
« Hmmm. Alors cette personne devrait être en vie quelque part, n’est-ce pas ?
– C’est possible, mais qui sait ? »
Le général se plongea dans une profonde contemplation des informations qu’il venait d’entendre. Il sortit inconsciemment un paquet de cigarettes et s’apprêtait à l’allumer lorsque la voix du professeur le fit sortir de ses pensées.
« Je te mets à la porte si tu allumes ça. Tu as dit auparavant que tu avais déjà arrêté de fumer, alors qu’est-ce que tu fais en ce moment ? »
Le général Miguel se figea et rendit maladroitement la cigarette.
« Je suis désolé. Je suis stressé depuis ce matin. La pression s’accumule.
– Cela ne me dérange pas vraiment si c’est la raison, mais tu ferais mieux de le faire dehors et pas dans ce bâtiment. »
Le professeur Isaach lui rappella sévèrement.
« Au fait, il y a aussi des fragments qui ont atterri dans d’autres pays, n’est-ce pas ? Ont-ils donné d’autres informations ? »
À cette question, le professeur renifla.
« Tu crois qu’ils le feraient ? En prétendant qu’il s’agit d’une affaire privée de leur pays, tu penses que les petits pays obtiennent quelque chose d’eux ? Notre pays n’a peut-être même pas la capacité d’envoyer des espions dans d’autres pays, alors bien sûr, nous n’avons rien reçu d’autre que les premiers rapports et les fuites sur une petite épidémie dans un village d’Arizona.
– Une épidémie ?
– Oui, une épidémie similaire à celle que nous vivons en ce moment. J’ai également été envoyé là-bas pour enquêter avec d’autres scientifiques, mais tout était déjà nettoyé quand nous sommes arrivés. La seule information que nous avons obtenue est qu’un fragment est tombé sur une colonie de termites. La colonie a muté, tuant plus de la moitié des habitants du village. Nous avons essayé de communiquer pour coopérer à leurs recherches, mais ils sont restés très secrets à ce sujet.
– Je vois. Tu ne peux vraiment rien faire à ce sujet. »
Le général regarda les deux assistants qui écrivaient sur leurs carnets posés sur l’autre table.
« Tu as dit que ces deux-là ont évolué, ont-ils acquis des super-pouvoirs ?
– Oui. Cela ne me dérange pas vraiment de t’en parler, mais c’est plus facile si tu le vois. »
Le professeur sourit d’un air malicieux.
« Nia, Allen. Venez ici et montrez-lui vos capacités. Je veux voir son visage surpris ! »
Les deux assistants secouèrent la tête en voyant le sourire du professeur. Le professeur avait encore fait des siennes. Ce scientifique fou ne se contentait pas de se plonger dans ses recherches, il aimait aussi faire des farces aux gens.
La première à montrer ses capacités fut Nia. Elle tendit à moitié son bras, la paume ouverte et tournée vers le haut. Sa paume commença alors à émettre une légère lumière blanche. Le général pouvait sentir un léger air froid dans sa direction. Au bout de cinq secondes, deux pointes de glace de la taille d’une baguette se posèrent sur sa paume.
Allen fut le suivant. Il prit la plus petite aiguille dans une armoire de la pièce, ainsi qu’un court morceau de fil de nylon fin. D’un coup de pouce de la main gauche, il lança l’aiguille dans les airs en la faisant tourner verticalement à un rythme très rapide, comme l’hélice d’un hélicoptère. Ses yeux avaient alors émis une faible lueur rouge et sa main droite, qui tenait l’une des extrémités du fil de nylon, avait bougé. L’instant d’après, le général vit l’aiguille pendre de la main d’Allen avec le fil de nylon qui passait dans le chas de l’aiguille.
Le général resta bouche bée. Il entendit alors la voix suffisante du professeur derrière lui.
« Incroyable, n’est-ce pas ? La capacité de Nia est de conjurer l’humidité environnante et de la transformer en glace sous la forme qu’elle souhaite. Quant à Allen, ses sens oculaires ont été fortement améliorés et il est même capable de voir clairement des choses aussi rapides qu’une balle de sniper tirée. Associé à son corps amélioré, il sera capable de répondre à n’importe quoi tant qu’il le verra arriver.
En fait, leurs capacités sont très bénéfiques pour mon domaine de recherche, car Nia peut congeler les spécimens recueillis partout où c’est nécessaire, tandis qu’Allen peut faire beaucoup de choses comme recoudre des blessures avec précision, attraper des parasites qui se déplacent rapidement et d’autres choses qui nécessitent une réaction et un réflexe rapides. »
En entendant ses explications, le général soupira.
« Tu as de la chance d’avoir de tels assistants.
– Quoi ? Jaloux ?
– Je ne le suis pas. C’est juste que je me sentirai rassuré si au moins quelques-uns de ces mutants peuvent être enrôlés dans mes rangs.
– Ce que tu veux faire est difficile. Il est probable que ces mutants auront un ego démesuré et qu’ils seront difficiles à contrôler, contrairement à tes hommes parfaitement entraînés. À moins que l’une des personnes en qui tu as le plus confiance n’en devienne un, ce serait une chimère.
– Et si je leur donnais des avantages ? Qu’en penses-tu ?
– Le résultat dépendra des mutateurs eux-mêmes. Il est probable que beaucoup d’entre eux viseront un poste plus élevé que celui de chien de poche dans l’armée et suivre les ordres des hauts gradés en qui ils n’ont pas confiance. Mais je suppose que cette méthode peut fonctionner avec l’homme que nous avons maintenant.
– Le mutateur avec une super force ?
– C’est exact. Ce type a sa famille qui l’attend dans la zone des survivants que vous surveullez. Si tu peux lui promettre un meilleur traitement avec sa famille, je suis sûr qu’il acceptera.
– Il va bientôt être libéré ?
– Uhuh. Nous faisons juste les derniers tests pour que vous puissiez l’avoir après si tu arrives à le convaincre. Sinon, nous le relâcherons.
Nous ne pouvons que le relâcher, car je ne pense pas que nous soyons en mesure de le retenir. Il vaut mieux établir de bonnes relations avec ces mutateurs, car la sécurité de la population sera en danger si c’est nous qui faisons le premier pas vers eux et non l’inverse.
Tu devrais aussi renforcer les rangs de tes hommes, Miguel. Il y a aussi l’existence d’animaux et de plantes mutants. Ces créatures mutantes vont certainement arriver en masse avant que nous, les humains, soyons capables d’évoluer naturellement. »
***
Jour 2 – 5h25 – C entre commercial Bacoor, Parking au sous-sol, Zone centrale
Après avoir trouvé la salle de sécurité du centre commercial, les militaires avaient fait des allers-retours autour des véhicules garés dans lesquels ils s’étaient déjà transportés. Les soldats restés sur le parking étaient chargés de vérifier et de réparer leurs véhicules tandis que la plupart des soldats étaient déjà sortis et avaient sécurisé les parties essentielles du centre commercial comme la quincaillerie et le magasin d’électronique au premier étage et l’ensemble des couloirs de service de tous les étages du centre commercial.
Les survivants amenés par le convoi militaire étaient logés dans l’aile est du parking du sous-sol, où ils disposaient de literie et de nourriture rationnée provenant de l’entrepôt. Les survivants qui n’avaient presque rien mangé depuis ce matin étaient très heureux de manger la nourriture qui leur avait été rationnée.
Les employés du centre commercial avaient aidé à sécuriser le centre en servant de guides aux soldats car ils connaissaient la structure du centre commercial mieux que quiconque ici.
Pendant la sécurisation du centre commercial, ils avaient réussi à trouver plusieurs autres survivants qui se cachaient dans les magasins. La plupart d’entre eux étaient sortis de leur cachette après avoir entendu les bruits que faisaient les soldats.
Cependant, en raison de l’augmentation du nombre de survivants, une autre escouade serait nécessaire pour transporter toutes les personnes en une seule fois. D’après le rapport que le lieutenant Rafael avait reçu du quartier général, les équipes de secours arriveraient au plus tôt dans l’après-midi et au plus tard avant minuit.
Pourtant, il semblait que peu importe le délai d’arrivée des secours, les survivants s’en accommodaient tant qu’ils étaient sûrs qu’ils arriveraient. C’est grâce aux hommes du lieutenant Rafael qui avaient fait preuve de prouesse et qui avaient réussi à sécuriser une grande partie du centre commercial. Malheureusement, ils n’avaient pas été en mesure de sécuriser les zones principales du centre commercial en raison du nombre écrasant d’infectés.
De plus, le conflit entre les survivants était devenu presque inexistant en raison de la présence des soldats à la tête de la population. Les survivants avaient fait des soldats leurs piliers, ce qui avait poussé les soldats à ne pas les laisser tomber.
***
Jour 2 – 6h00 – Subdivision Lakeville, Rue Taal Lake, Ville de Bacoor, Cavite
Dans l’une des maisons fermées à clé de cette rue, un puissant rayon de lumière violette jaillit de l’armoire de la seule pièce de la maison.
Outre les vêtements empilés dans le placard, une jarre circulaire à large ouverture de la taille d’un gallon était profondément enfouie parmi les vêtements.
À l’intérieur du pot, il y avait un cristal à double terminaison d’une couleur violette vive. Le cristal mesurait un pouce et demi de diamètre et un peu plus de trois pouces de hauteur. Le cristal flottait verticalement au milieu de la jarre, sans être affecté par la gravité terrestre. Autour du cristal, il y avait six cristaux plus petits en forme de sphère, de la taille d’une bille et de la même couleur. Les petits cristaux flottaient également et dansaient horizontalement autour du cristal le plus grand en se déplaçant lentement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
Les cristaux émettaient une forte lumière pendant un certain temps avant de se stabiliser. Malheureusement, personne ne pouvait voir ce spectacle étonnant à part la personne qui l’avait caché et qui n’était même pas présente dans la maison à ce moment-là.