Mutagen
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Chapitre 62 : Mutagène
Chapitre 61 : Un serviteur mutant Menu Chapitre 63 : Six ans auparavant

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

16h07 – Parc industriel central , Ville de Pasay, Bâtiment de recherche

À l’extrémité sud-ouest du parc industriel central, un bâtiment de plusieurs étages avait été converti en laboratoire de recherche. L’élite de la recherche, principalement axée sur la médecine et la microbiologie, s’y réunissait pour rechercher un remède possible et la nature de ce qui causait l’épidémie.

Dans le salon du bâtiment, un homme d’âge moyen mangeait avec ses deux jeunes assistants. Il s’agissait d’Isaach Co, professeur de biologie à moitié chinois à l’université de Philippines il y a six ans. Il était connu comme le professeur fou en raison de sa grande immersion dans ses recherches à l’époque où il enseignait.

Il y a six ans, il avait été pris en charge par le gouvernement pour effectuer des recherches sur un spécimen confidentiel et précieux, et il avait donc travaillé pour le gouvernement jusqu’à présent.

Isaach était sur le point de terminer son repas lorsque quelqu’un qu’il connaissait entra dans le bâtiment. Il sourit et salua le visiteur.

« Hé ! Général, tu n’es pas trop en avance ? Ne me dis pas que tu n’as pas dormi. »

La personne qui est entrée était le plus haut gradé de cette zone d’évacuation, le général Miguel Perez, suivi par plusieurs de ses hommes.

Le général ordonna aux personnes qui le suivaient d’attendre à l’entrée et se dirigea vers le professeur.

« J’ai déjà dormi quelques heures, professeur Isaach. Je pense que c’est toi qui n’as pas dormi du tout.

– C’est vrai ! Je n’ai pas dormi du tout ! Tu vois ça ? »

Le professeur pointa du doigt son plat inachevé.

« Tu crois que c’est le petit déjeuner ? J’ai juste eu le temps de déjeuner ! »

Il grommela. Mais face à ce grognement, le général se contenta de rire.

« Eh bien, professeur, avec cette nuit blanche, je suis sûr que tu as recueilli beaucoup d’informations, n’est-ce pas ?

– Miguel, on peut arrêter ça ?

– C’est toi qui as commencé, Isaach. »

Les deux hommes éclatèrent de rire en joignant leurs mains droites et en se frappant les épaules.

Cela montrait l’étroite fraternité qui les unissait. Ils étaient des camarades de lycée qui avaient tous deux fait de leur mieux dans leur domaine et avaient connu le succès.

« Tu veux mon rapport, n’est-ce pas ? Laisse-moi juste finir mon repas. Au fait, ces deux-là sont mes assistants. La jeune femme s’appelle Nia et le jeune homme Allen. »

Le professeur désigna ses assistants qui étaient assis de l’autre côté de la table. Les deux assistants inclinèrent légèrement la tête en signe de reconnaissance. Il n’y avait aucune raison de présenter le général puisqu’ils savaient déjà qui il était.

***

Après avoir pris son déjeuné très tardif, le professeur Isaach et ses assistants conduisirent le général Miguel dans son bureau.

« Nia, va chercher les rapports dans l’autre pièce. Allen, allume les moniteurs. »

En entrant dans le bureau, le général vit plusieurs écrans plats accrochés au mur à côté de la porte, un grand bureau et plusieurs armoires remplies de dossiers et de livres en désordre. C’est ce que le professeur Isaach avait tenu à emporter hors de son laboratoire privé.

Les deux assistants avaient immédiatement suivi les instructions du professeur avec une grande efficacité.

Le professeur Isaach s’était ensuite assis sur la chaise derrière le bureau et avait fait signe au général d’entrer. Nia, qui était entrée par une porte située à l’opposé de l’entrée du bureau, revint en tenant plusieurs classeurs qu’elle aligna soigneusement sur le bureau.

« Voici les rapports que tu voulais. »

Le professeur pointa sa paume ouverte vers les dossiers posés sur le bureau.

« Pourquoi les rapports sont-ils séparés ?

– Des informations sur le pathogène, les mutants infectés, les mutants humains et des choses diverses, de gauche à droite. »

Le général avait alors rassemblé les dossiers en une seule pile et l’avait posée sur le côté du bureau. Il avait regardé le professeur et lui avait posé une question sérieuse.

« Isaach, je voudrais te demander ton avis sur ce qui se passe en ce moment.

– Tu veux mon avis ? »

Il regarda le général d’un air sceptique.

« La terre est condamnée ! »

Il tendit les bras en diagonale vers le haut et cria.

« Peux-tu développer ?

– Tu ne peux pas simplement dire que tu veux que je résume le contenu de ces dossiers devant toi ? »

Entendant la question qui lui était retournée, le général acquiesça.

« D’accord, laisse-moi t’expliquer. »

Le professionnel inspira et expira profondément.

« Tout d’abord, nous sommes tous infectés. Moi, toi, tout le monde ! Y compris les animaux et les plantes ! Bien qu’il n’y ait pas d’effets secondaires négatifs soudains pour nous pour l’instant, qui sait ce qui se passera dans le futur. »

Avant que le professeur ne puisse continuer, il fut interrompu.

« Attends, attends ! Tu as dit qu’il n’y avait pas d’effets négatifs, mais es-tu en train de dire qu’il y a des effets positifs ?

– C’est exact. La souche qui nous a tous infectés au départ n’est pas nocive, mais plutôt utile. C’est lent, mais elle transforme nos corps en quelque chose de meilleur. C’est tellement lent que personne ne s’en rendra compte dans l’immédiat, mais probablement dans un mois ou un an, les changements seront perceptibles. »

Le professeur se dirigea vers la pile de dossiers et en tira un qui s’ouvrit, puis il pointa du doigt des informations concernant un garçon de six ans. Puis il pointa l’un des écrans où l’on voyait un enfant en train de jouer.

« Vous n’avez rien fait à cet enfant, n’est-ce pas ? »

Le général regarda le professeur d’un air interrogateur.

« Tu sais que d’autres m’ont traité de fou, mais je ne suis pas un monstre. Cet enfant n’est là que pour l’observer. Il est là parce que cet enfant a failli mourir il y a quelques heures à cause d’un coup de feu. La blessure n’était pas mortelle et il a été sauvé par une intervention chirurgicale. Regarde-le maintenant. Penses-tu qu’un enfant qui court comme ça est quelqu’un qui vient d’être opéré ?

Après l’opération, il était brûlant de fièvre et au bout de dix heures, ses plaies se sont refermées. Pendant qu’il guérissait, nous avons effectué des tests qui ont montré que l’agent pathogène présent dans son corps était en train de réparer activement la structure de son corps et de son ADN.

Nous avons fait la même chose avec plusieurs criminels notoires que vous avez amenés ici pour faire des expériences. Malheureusement, la plupart d’entre eux sont restés normaux, à l’exception de l’un d’entre eux qui est actuellement en train de guérir ici. »

Le professeur désigna l’écran où se trouvait un homme chauve inconscient.

« Au fait, quelques autres enfants sont observés en train de faire de la fièvre en ce moment même. L’analyse a montré les mêmes symptômes que le garçon précédent. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas tous subi une blessure mortelle. Certains sont simplement tombés brûlants de fièvre pour des raisons inconnues. L’agent pathogène présent dans leur corps est actif, mais nous n’avons pas encore pu déterminer ce qui se passe dans leur corps. »

Détournant son regard de l’écran, le général demanda.

« Si nous sommes tous infectés, pourquoi ne nous sommes-nous pas transformés en ces mangeurs de chair à l’extérieur ?

– C’est parce que la souche qui est en nous est différente de celle qui est à l’intérieur des corps des zombies infectés. C’est ce que j’appelle la “souche neutre”. »

Le professeur feuilleta à nouveau les documents du dossier et pointa du doigt une image de microcellules groupées.

« C’est la souche qui se trouve dans notre corps. Comme tu peux le voir, ce n’est ni un virus ni une bactérie. C’est pour cette raison que la recherche d’un remède est restée bloquée. Elle possède certaines des propriétés des bactéries et des virus, mais aussi d’autres propriétés qu’ils n’ont pas.

Quoi qu’il en soit, la “souche neutre” présente dans notre corps ne nous transformera pas à moins d’être mordu. »

Le professeur pointa du doigt l’image suivante. Elle avait la même apparence que la première, mais elle avait d’épais tentacules et était de couleur foncée.

« C’est la raison pour laquelle les gens se transforment. Je l’appelle la “souche agitatrice”. Cette souche vit dans la salive des gens qui se sont transformés et si la salive pénètre dans notre corps, nous deviendrons l’un d’entre eux. C’est parce que cette souche a une grande influence et qu’elle fait muter la “souche neutre” vers celle que j’appelle la “souche instable” ou la “souche de mutation”. »

Le professeur Isaach pointa du doigt une image sur la page suivante. Il s’agissait d’une image de cellules en forme d’éclaboussures.

« Cette souche est très instable, elle fait muter le corps et transforme l’hôte. De plus, cette souche réagit à la présence d’un catalyseur à l’intérieur ou à l’extérieur du corps de l’hôte et mute en une nouvelle souche tout en continuant à faire muter le corps de l’hôte. »

Alors que le général écoutait sérieusement ce que disait le professeur, il prit un autre dossier de la pile et l’ouvrit, montrant une page avec la photo d’un homme mutant. L’homme mutant avait l’air normal à l’exception de la fine fourrure qui couvrait ses bras et ses jambes et de ses dents qui s’étaient transformées en crocs.

« Cette personne a muté devant nous tous après avoir été mordue. Avant la mutation, nous avons déterminé que cette personne avait été mordue par un chien qui n’était pas encore vacciné. Regarde-le, il n’a pas l’air d’un loup-garou ? J’ai essayé d’utiliser un échantillon de la “souche instable” et de le mélanger avec un échantillon du lyssavirus de la rage et le résultat a été que la “souche instable” a muté en un virus différent similaire à celui que nous avons trouvé à l’intérieur de ce mutant.

Sur cette base, nous avons essayé de mélanger d’autres éléments tels que des virus, des bactéries, des produits chimiques et des choses que l’on trouve tous les jours, et chaque catalyseur a fait muter la “souche instable” en une souche unique en utilisant une quantité appropriée du catalyseur. Cela nous a également montré qu’il existe une infinité de possibilités de mutations pour les infectés.

Il faut se préparer à ce que des souches plus puissantes apparaissent tôt ou tard. »

La dernière phrase du professeur Isaach exerça une pression incontestable sur les épaules du général.

« Il y a différentes souches, mais comment les scientifiques ont-ils nommé ce pathogène ?

– N’est-ce pas évident ? C’est un pathogène mutagène, alors par commodité, nous l’avons appelé “Mutagène”. »

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