Traductrice : Moonkissed
Auteur : Exallion
19h23 – Centre commercial Bacoor, aile ouest, couloirs de service, premier étage
Mark frappa prudemment à la porte. Il ne frappa qu’une seule fois, et même si son bruit n’était pas assez fort pour attirer les zombies, il l’était suffisamment pour faire sursauter les personnes à l’intérieur.
Après avoir frappé, il entendit des bruits de pas et un cri surpris mais étouffé. Grâce à ce coup, Mark put évaluer les fluctuations émotionnelles des deux personnes qui se trouvaient à l’intérieur. L’une d’entre elles était effrayée, tandis que l’autre était également effrayée, mais avait renforcé ses émotions et s’était préparée à se battre.
Alors qu’il terminait son évaluation, Mark fit un signe de tête à Paula pour l’inciter à appeler.
« Il y a quelqu’un là-dedans ? »
Paula appela d’une voix un peu forte et frappa deux fois à la porte.
En l’entendant crier, Mark perçut le changement d’émotions de l’autre côté de la porte. Les deux personnes à l’intérieur étaient heureuses et excitées d’entendre une voix humaine différente de celle à laquelle elles s’attendaient.
Ils furent surpris de voir deux personnes armées et portant des armures de science-fiction et des casques de couleurs contrastées.
Paula entraîna Mark et recula de plusieurs pas par rapport à la porte. Mark estima que ce n’était pas nécessaire, mais il la laissa faire. Lorsque la porte s’ouvrit, ils virent les deux personnes apparaître sur le côté. Il s’agissait d’un étudiant et d’une étudiante qui portaient tous deux des uniformes blancs, alors que ces uniformes, censés être propres et blancs, étaient tachés d’éclaboussures et de gouttes de sang.
L’étudiant tenait à la main une hachette de plus d’un mètre de long tachée de sang et fixait Mark et Paula avec vigilance. L’étudiante avait l’air très excitée, mais l’étudiant ne l’avait pas laissée franchir la porte.
« Qui êtes-vous tous les deux ? »
demanda l’étudiant à voix basse.
Mark n’avait pas parlé et s’était contenté de regarder Paula pour faire les présentations.
« Nous sommes des survivants descendus chercher des médicaments. Nous avons remarqué qu’il y avait des gens à l’intérieur, alors nous avons vérifié. »
En entendant ce qu’elle disait, la vigilance de l’étudiant diminua. Dans son esprit, il insista sur les mots “descendus” et “médicaments”. Il demanda alors .
« Vous avez vérifié pour nous aider ?
– Cela dépend, si vous aviez besoin d’aide, nous le ferons et si ce n’est pas le cas, alors nous partirons. »
C’est Mark qui avait répondu à la question de l’étudiant avec une attitude détachée. Mark haussa ensuite les épaules après avoir vu Paula lui jeter un coup d’œil.
Les deux élèves qui se tenaient près de la porte ne semblèrent pas s’inquiéter de son attitude et acquiescèrent. Ils sortirent de la salle. La vigilance de l’étudiante était presque nulle, mais l’étudiant restait prudent, ce qui fit hocher la tête à Mark.
L’étudiant regarda Paula et lui demanda.
« À propos de ce que vous venez de dire, est-ce que vous venez tous les deux de l’étage du dessus ? Y a-t-il d’autres personnes ? »
Paula regarda Mark avant de répondre.
« Il a éliminé les zombies dans une grande partie du troisième étage, alors nous avons établi un camp là-bas avec un certain nombre d’autres personnes. »
Elle n’était pas du genre à voler la réussite de quelqu’un, alors elle avait dit un peu de vérité pour élever le statut de Mark. Mark avait senti que ce n’était pas nécessaire et avait soupiré.
Les deux étudiants regardèrent Mark qui portait une armure et un casque noirs et était équipé de plusieurs armes. D’après ce que disait la femme en armure blanche, c’était quelqu’un de fort. Paula poursuivit.
« Qu’est-ce que vous voulez faire tous les deux ? Nous devons encore trouver des médicaments, alors vous pouvez venir avec nous ou vous pouvez simplement aller d’abord à notre camp. »
Mark ajouta : « Vous pouvez aussi vous cacher à l’intérieur et attendre que nous revenions. »
« Vous ne pouvez pas nous conduire d’abord à votre camp ? »
demanda l’étudiante avec inquiétude. Les deux personnes qui les avaient trouvées étaient manifestement prêtes et capables de combattre les zombies. Elle ne voulait pas se séparer d’eux dans un endroit aussi peu sûr. L’étudiant, qui semblait avoir compris ce qu’elle voulait dire, se sentit un peu déprimé, mais il ne dit rien et attendit simplement la réponse.
« Nous ne pouvons pas, nos affaires sont urgentes. Nous perdons déjà du temps à discuter avec vous. »
Mark répondit et tira avec son arbalète sur un mangeur qui s’approchait d’eux en titubant. Les deux virent le zombie tomber et frémirent. C’est alors que l’étudiant prit la parole en serrant sa hachette.
« Eh bien, on te suit. Je sais que je ne serai pas d’une grande aide, mais je peux nous protéger tous les deux. »
Mark regarda Paula et acquiesça avant de se tourner vers leur destination et de s’éloigner.
« Suivez-nous de près. »
Paula dit aux deux avant de suivre Mark.
« Est-ce qu’ils vont bien ? »
Paula chuchota à Mark.
« Ils devraient aller bien. Mais tu me dois une faveur maintenant. »
Elle s’inquiéta du genre de faveur que Mark voulait, mais acquiesça tout de même.
Alors qu’ils traversaient le couloir, les deux élèves qui les suivaient furent stupéfaits par les actions des deux d’entre eux. Il n’y avait presque pas de zombies qui pouvaient s’approcher car ils étaient abattus furtivement tandis que ceux qui réussissaient à s’approcher étaient abattus de façon décisive par l’homme à l’armure noire.
« Quel est votre nom à tous les deux ? »
demanda Paula en jetant un coup d’œil derrière elle tout en retirant une flèche de la tête d’un Mordeur mort.
« Je m’appelle Breandan et elle Julie.
– Moi, c’est Paula, et ce type asocial, c’est Mark. »
Mark, qui avait retiré un carreau d’arbalète de la tête d’un Mangeur mort, tourna la tête vers Paula. Il ne dit rien et se contenta de faire face à la direction opposée. Il s’avança et tailla les jambes d’un autre mangeur, le faisant tomber du sol, et lui tailla le cou à plusieurs reprises. Mark n’utilisait pas son autre capacité en ce moment, donc la puissance de ses coups était un peu plus faible. Il lui fallait deux ou trois coups pour trancher complètement le cou d’un mangeur.
Même si c’était normal pour lui, ses actions donnaient aux autres l’impression qu’il était mécontent d’une manière ou d’une autre.
Finalement, après quelques difficultés, le groupe arriva devant une double porte qui était reliée à l’entrepôt du magasin qui vendait des médicaments. Ils en étaient sûrs car la porte était peinte avec le logo du magasin.
Mark essaya de tourner la poignée et d’ouvrir la porte, mais elle était verrouillée. Paula fronça également les sourcils car ils n’avaient pas d’autre accès au magasin que ces portes, à moins qu’ils ne veuillent se diriger vers l’avant du magasin qui était sûrement envahi par les zombies puisque la devanture de ce magasin était un grand espace ouvert.
Sous le regard des trois, Mark ouvrit le couvercle du sac de ceinture qu’il portait à l’arrière de sa taille et en sortit deux outils de forme étrange, faits de feuilles de métal découpées. L’un était un bâton métallique plat et droit avec une extrémité ondulée tandis que l’autre était un outil en forme de ‘L’.
Paula fut surprise en voyant les outils. Elle ne s’attendait pas à ce que Mark sache aussi faire ce genre de choses. Lorsqu’il avait ouvert la double porte verrouillée du cinéma, il avait forcé la serrure à l’aide d’un couteau, mais cette porte avait un autre type de serrure et il ne pourrait pas utiliser la même méthode.
« Tu sais aussi crocheter les serrures ? »
demanda-t-elle à Mark par curiosité.
« Bien que je sois content que tu t’intéresses à moi, tu ne crois pas que tu en demandes trop ? »
En entendant sa réponse, Paula n’avait pas poursuivi le sujet, mais elle avait continué à faire la moue derrière son casque. Si quelqu’un voyait son visage en ce moment, elle ressemblait à une enfant à qui on aurait refusé d’acheter la poupée qu’elle voulait.
En fait, la seule raison pour laquelle Mark ne voulait pas lui dire était qu’il avait appris à crocheter les serrures pour une raison embarrassante. C’est lorsqu’il avait cassé la poignée de la porte principale de sa maison qu’il avait eu besoin de crocheter la serrure pour l’ouvrir. Comme il n’avait pas d’argent à l’époque pour remplacer la poignée, il devait crocheter la serrure chaque fois qu’il rentrait chez lui après être sorti.
CLICK !
Un cliquetis se fit entendre et Mark poussa silencieusement les portes. Après avoir vérifié qu’il n’y avait personne à l’intérieur, il fit signe au groupe d’entrer.