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Chapitre 413 : Finir les choses, le dernier jour dans la nouvelle colonie de l’Infanta
Chapitre 412 : Le matin dans la colonie New Infanta, l’histoire de la ruine de Pearl Menu Chapitre 414 : Le chemin du retour, un parcours cahoteux autour et à travers les montagnes

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 71 – 8h45 – Logement temporaire, Colonie New Infanta, Barangay Banugao, Infanta Quezon

En entendant l’histoire de Pearl, les femmes présentes dans la pièce s’étaient senties complexées. Ce sentiment était encore plus complexe pour Mei et Jaeya. Elles avaient fait l’expérience d’avoir été manipulées par des hommes. Mei avait eu la chance que Mark vienne à son secours. Jaeya, quant à elle, l’avait vécu alors que son esprit était déjà brisé. Elles n’avaient pas eu la même expérience que Pearl, mais c’était déjà suffisant pour comprendre sa situation.

Ce qui rendait les choses encore plus compliquées, c’est que Mei et Jaeya étaient toutes deux victimes d’un malheur. Pearl, elle, était victime de son mauvais choix.

Ils ne savaient pas s’ils devaient compatir avec Pearl ou la blâmer.

La suite de l’histoire fut racontée par Pearl.

Elle avait été soignée par les militaires autant que possible. Il en avait été de même pour les autres esclaves dont l’état était grave après avoir été secourus.

Malheureusement, un problème s’était posé. Ces esclaves, en particulier ceux qui, comme elle, portaient des cicatrices impossibles à dissimuler, étaient mis à l’écart par la plupart des survivants. Pire encore, les femmes esclaves étaient considérées comme des créatures sales. Être traitées comme des prostituées était l’une des circonstances dans lesquelles elles se trouvaient.

Sans raison valable, elles étaient devenues le moyen pour ces gens d’évacuer leur frustration à propos de l’épidémie et d’autres choses qui s’étaient produites par la suite.

Il était même arrivé que quelqu’un leur jette des pierres pour s’amuser.

Les militaires avaient fait de leur mieux pour remédier à la situation. Cependant, bien qu’il y ait eu un effet, il avait été très minime.

À cause de cela, Pearl, qui se considérait déjà comme une ordure vivante, décida de vivre à l’écart de tout le monde. Les soldats l’avaient prévenue qu’il était trop dangereux de vivre sous ce pont. Mais elle ne s’en souciait guère.

Elle avait essayé de se suicider plusieurs fois. Mais pour une raison inconnue, à chaque fois qu’elle avait ces pensées, son couteau disparaissait soudainement. De plus, tout ce qu’elle pouvait utiliser pour se blesser disparaissait. Quand il n’y avait personne, elle avait même essayé de se noyer dans la rivière. Cependant, après avoir perdu connaissance à cause du manque d’air, elle se rendit compte qu’elle dormait sur son lit à l’intérieur de la hutte.

Pearl pouvait vivre correctement dans la colonie. Mais elle ne pouvait pas non plus mourir, pour une raison ou une autre.

C’était un autre niveau de torture.

C’est pourquoi l’apparition soudaine d’Edzel pouvait être considérée comme sa seule issue.

En entendant tout cela, Edzel serra fortement sa main libre. Pendant ce temps, l’autre main tenait la main de Pearl aussi doucement que possible. Il regarda Pearl qui racontait l’histoire. Elle avait à peine une expression sur le visage. On aurait dit qu’elle s’était déjà résignée à mériter une telle punition. Cela lui fit mal au cœur.

Après que Pearl eut fini de tout raconter, Mark posa enfin la question décisive.

« Je vais te poser une question importante. » dit-il d’un air sérieux. « Penses-tu que tu mérites d’être ici ? »

En entendant cela, Pearl frissonna. Edzel ne put s’empêcher de sursauter à cette question, pensant que Mark allait rejeter Pearl.

Inspirant profondément, Pearl jeta un coup d’œil à Edzel avant de répondre.

« Non. »

Pearl dit sans hésiter.

« Patron, elle… ! »

Edzel essaya de parler pour Pearl, mais il fut interrompu par Mark qui leva la main et l’empêcha de parler. Accompagné d’un regard noir de Mark, Edzel ne put que ravaler ses paroles.

« Je ne pense pas qu’Edzel te laissera partir, quand même ? Qu’est-ce que tu vas faire ? »

Mark posa une autre question.

Cette question fit baisser les yeux de Pearl d’un air vaincu. Edzel l’avait déjà dit hier soir. Et sa réponse maintenant…

« Je ne sais pas. Je ne sais pas par où commencer. Mais… Je vais faire de mon mieux pour me rattraper. »

Cette réponse fit sourire Mark. Pearl était honnête. Elle ne savait pas par où commencer. La seule chose qu’elle pouvait faire était de faire de son mieux pour se faire pardonner et répondre aux sentiments d’Edzel.

Le sourire de Mark fit soupirer Edzel de soulagement. Comme Mark souriait rarement sans une aura sanguinaire, le sourire qu’il avait en ce moment signifiait sûrement quelque chose d’agréable.

Mark fit alors un geste de la main droite vers les deux. Comme deux objets volèrent, Edzel et Pearl ne purent s’empêcher de sursauter et de fermer les yeux.

Mais rien ne les atteignit. En ouvrant les yeux, ils virent deux cristaux de la taille d’une bille flotter l’un devant l’autre.

Pearl était à la fois confuse et stupéfaite de la démonstration de sorcellerie de Mark. Bien sûr, toute personne non initiée penserait qu’un cristal flottant n’est rien d’autre qu’un tour de magie.

Edzel, lui, n’en croyait pas ses yeux. Il avait déjà vu plusieurs fois ce genre de cristaux autour de Mark. Bien sûr, il savait ce que cela signifiait.

« Patron, tu es sûr de toi ? »

demanda Edzel tandis que ses mains tremblantes d’excitation attrapaient avec précaution le cristal devant lui.

À la question d’Edzel, Mark haussa les épaules.

« J’avais une autre idée avant, mais ce sosie de Sephiroth s’en est mêlé à cause de cette histoire de lignée. Eh bien, tu as déjà appris et choisi ton but. Je suppose qu’il est temps pour toi d’en recevoir un. Celui pour elle, considère-le comme un cadeau.

– Patron, merci ! »

Edzel exprima son extrême gratitude et fit en sorte que Pearl attrape rapidement le sien.

« Edzel, prends aussi ceci. »

dit Mark en lançant une fiole à Edzel. Ce dernier ne put s’empêcher de paniquer en attrapant le flacon. Mark avait jeté un objet de valeur comme si de rien n’était. Bien sûr, n’importe qui paniquerait en essayant de ne pas le laisser tomber et se briser sur le sol.

« Patron, ceci… »

Edzel resta sans voix. Ce que Mark venait de jeter était une fiole de [Médicament de régénération].

« Donne-lui ça avec le cristal. Je ne sais pas si ça va marcher, mais je ne peux pas la laisser dans cet état tout le temps. »

Mark se tourna alors vers Pearl.

« N’oublie pas qu’Edzel est un de mes subordonnés. Le fait d’être avec lui signifie que tu es aussi sous mes ordres. Fais quelque chose d’indésirable et je n’hésiterai pas à réclamer ta vie. »

Pearl frissonna une fois de plus, mais acquiesça. Elle devait juste prouver qu’elle serait responsable de sa conduite.

« Vous devriez déjà repartir avant que je ne change d’avis. »

dit Mark en repoussant les deux. En effet, Mark savait qu’Edzel allait lui poser des questions sur l’homme qu’il avait rencontré hier soir et qui l’avait conduit à Pearl.

L’existence de Pefile devait rester secrète pour tout le monde autant que possible. Certaines personnes ici présentes remarqueraient sûrement qu’il avait menti si Edzel posait des questions à ce sujet.

Entendant que Mark pourrait changer d’avis, Edzel s’empressa de s’incliner en remerciement tout en pressant Pearl, confuse, de partir déjà avec lui.

Contre toute attente, avant de sortir de la pièce, Pearl se retourna vers Mark et ouvrit respectueusement la bouche. C’était presque un murmure, cependant, il était facile de lire sur ses lèvres.

« Merci. »

dit-elle. Au moins, elle n’avait pas oublié de le dire.

« Frère, tu es généreux aujourd’hui, n’est-ce pas ? Peux-tu aussi me donner un de ces cristaux ? »

Jaeya avait immédiatement pris la parole au moment où Edzel et Pearl avaient franchi la porte. Bien sûr, Mark se contenta de lever les yeux au ciel.

Il était vrai qu’il était généreux, mais c’était simplement parce qu’il aimait la façon dont Pearl avait répondu à sa question. Si elle avait essayé de mentir ou d’enjoliver ses propos, cela aurait pu se terminer différemment.

Tout le monde était plutôt content pour Edzel. Ils craignaient tous que le garçon n’hésite pas à gâcher sa vie juste pour faire ses preuves. Après ce qui lui était arrivé lorsque Pearl l’avait quitté, il avait perdu toute estime de soi. Maintenant qu’ils étaient réunis, on pouvait voir un nouveau Edzel. Il était bien meilleur que l’Edzel qui ne savait rien faire d’autre que de trouver un moyen de devenir plus fort.

Une fois ces choses terminées, Mark s’était mis à faire d’autres choses qu’il devait faire.

***

Contre toute attente, Mark n’eut pas besoin d’informer les membres de la famille Salvador.

Darren et Annica étaient venus juste avant l’heure du déjeuner.

Ils avaient affirmé leur volonté de rejoindre Mark une fois de plus et avaient dit qu’ils se prépareraient à partir dès que possible. Il semblait vraiment qu’ils n’avaient pas envie de rester dans cet endroit.

De plus, il semble que Karlene leur rendait visite et leur racontait des histoires sur la base avant qu’ils n’aillent à Bay City. Cela rendait leur famille encore plus impatiente.

Mais il y avait autre chose.

Lors de la visite de Darren et Annica, la fille tenait quelque chose.

« J’avais presque oublié ce type… »

marmonna Mark en donnant un coup de main à la petite tortue sur la table.

C’était le seul animal que Mark avait remarqué et qu’il avait retiré de l’armée de créatures marines mutantes qui s’étaient échouées sur le rivage pendant la tempête. La petite tortue avait l’air d’être en plastique. Si ce n’était le fait qu’elle bougeait et réagissait aux personnes qui l’entouraient, tout le monde aurait pu penser qu’il s’agissait d’un jouet.

« Oui, c’est vrai ! Tu nous l’as laissée comme ça ! »

dit Annica en se plaignant un peu. En fait, elle regardait Mei qui était assise à côté de Mark.

À propos de cette tortue qu’on lui avait laissée, elle ne savait pas quoi en faire. Ce n’était pas la sienne, pour commencer, et elle ne savait pas s’il serait approprié pour elle de l’apprivoiser.

Contre toute attente, elle n’en avait pas besoin. Comparée aux animaux mutants qu’elle avait apprivoisés, cette petite tortue apparemment inutile était bien plus intelligente.

D’elle-même, elle avait appris à réagir rapidement aux mots et aux gestes des humains. Même la façon dont elle répondait à Mark en ce moment montrait qu’elle se souvenait qu’il l’avait sauvée de la ruée des créatures marines mutantes.

« Est-ce que je peux transformer cette chose en dragon ? »

marmonna Mark en tapotant le ventre de la tortue après qu’elle se soit accidentellement renversée dans sa joie.

Bien sûr, tout le monde dans la pièce regarda Mark avec incrédulité.

***

Après le déjeuner, Mark se rendit à la réunion avec le général Faustino et les autres responsables militaires. Le professeur Suzuki était également présent.

En remettant les objets, Mark avait également reçu ce qu’il voulait.

Le professeur Suzuki avait également invité Mark à jeter un coup d’œil aux nouveaux spécimens qu’ils avaient capturés. Mais Mark avait refusé, car ils devaient encore s’occuper de leur départ demain. S’il venait avec ce scientifique, le voyage dans le nouveau laboratoire serait long.

Alors que la réunion se terminait, le professeur Suzuki laissa soudain une remarque.

« Oh, Sauveu, je veux dire Mark. Il y a des choses qui t’attendent à ta base. Ma nièce me l’a dit.

– Quelles choses ? »

Mark fut confus. Quelles sont les choses qu’Alana avait dit à son oncle ?

« Haha, je ne te le dirai pas. Tu le sauras quand tu seras de retour là-bas. »

Le professeur fou répondit et s’éloigna en courant.

Mark soupira en regardant le professeur s’éloigner.

« Qu’est-ce qui ne va pas chez ces gens ? »

marmonna-t-il en se grattant la tête.

Quant à ce que le scientifique avait mentionné, Mark était sûr que ce n’était pas une mauvaise chose. Après tout, le professeur Suzuki n’avait pas l’air de s’en préoccuper, même si sa nièce se trouvait dans cette base.

Pourtant, Mark ne pouvait s’empêcher de penser que les paroles du professeur avaient quelque chose de moqueur et d’insultant ? D’ailleurs, le professeur Suzuki s’apprêtait à lui dire quelque chose d’autre, mais il l’avait interrompu.

***

Le reste de la journée s’écoula ainsi et la nouvelle lui parvint. Comme il s’y attendait. Harold avait dissous leur groupe et avait même essayé de pousser Kate à partir avec lui. Les pauvres gars se retrouvèrent dans l’incapacité de faire quoi que ce soit et ne savaient pas ce qu’ils devaient faire ensuite.

Quant à Kate, elle avait refusé sans hésiter. Cela avait mis Harold en colère. Il était parti sans lui dire grand-chose.

Kate était donc venue d’elle-même à la rencontre de Mark et de son groupe et leur avait annoncé la nouvelle de vive voix.

Mark n’avait vu aucun inconvénient à ce que Kate se joigne au groupe et, après avoir consulté Case et Kaira, les deux n’avaient pas eu de problème non plus. En fait, Kaira était ravie que Kate se joigne à eux. Il semble que l’une des raisons pour lesquelles Prince n’avait pas pu faire grand-chose à Kaira, c’était Kate elle-même.

Mais il y avait bien un problème qui se posait lorsque Kate discutait avec eux.

« Ah, le poisson ! »

Abbygale cria en voyant Kate.

Mark et Mei eurent alors un autre bref échange de regards. Mark ne put que soupirer car Mei finit par l’enlacer dans son dos tout en regardant Kate pour affirmer sa domination.

Bien sûr, Kate ne put répondre que par un regard confus.

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