Traductrice : Moonkissed
Auteur : Exallion
Mark avait eu beaucoup de mal à monter l’escalator. En effet, les personnes qui s’échappaient vers les étages inférieurs occupaient également l’escalier mécanique qui montait. Mark devait s’accrocher fermement à la rampe de l’escalator, sinon il aurait été emporté.
Lorsqu’il regarda autour de lui, il n’y avait presque plus personne qui voulait descendre dans la panique. À part les gens paniqués, d’autres personnes se tenaient ici et là, avec des expressions confuses sur leurs visages, en regardant tout ce remue-ménage. La plupart d’entre eux portaient des uniformes portant les logos des magasins situés à cet étage.
Étant la seule personne à avoir emprunté l’escalator, les gens confus qui l’entouraient l’avaient immédiatement vu lorsqu’il était arrivé. Les plus proches de Mark s’approchèrent immédiatement de lui.
« Excusez-moi. Savez-vous ce qui se passe ? »
La personne qui lui avait posé la question portait un polo avec le logo d’une marque de téléphone.
En fait, beaucoup de ceux qui étaient restés ici avaient essayé de demander aux gens qui s’enfuyaient frénétiquement lorsqu’ils avaient entendu le vacarme devant leurs magasins. Cependant, personne n’avait pris la peine de répondre à leurs questions et ne semblait même pas les entendre.
En regardant l’homme qui lui posait la question, Mark se contenta de répondre un seul mot d’une manière indifférente.
« Zombies. »
Sa réponse déconcerta immédiatement ceux qui l’entendaient.
« Hé ! Tu plaisantes, n’est-ce pas ? »
Bien sûr, personne ne l’avait cru tout de suite. Ce qui l’était encore plus, c’était sa façon de répondre qui ne correspondait pas au sujet qu’il abordait. Les autres personnes qui venaient de s’approcher avaient également entendu l’échange entre Marc et l’homme et ils étaient sûrement enclins à ne pas le croire.
Avec un ton irrité dans la voix, Marc répondit à la deuxième question de l’homme.
« Tous les autres s’enfuient déjà. Tu crois que j’ai le temps de plaisanter avec toi ? »
Au moment où il terminait cette phrase, il tourna immédiatement la tête et regarda derrière lui. Il pouvait entendre des cris de plus en plus forts dans ses oreilles.
« Tsk ! »
Mark ne s’embarrassa plus de ces ignorants et les dépassa en courant après s’être retourné.
Pendant le court instant où il fut retenu pour répondre aux questions de l’homme, la situation empira. Les gens qui se précipitaient en panique pour descendre et s’échapper du centre commercial remontaient maintenant les escalators et les escaliers en courant avec les zombies à leurs trousses !
De plus, les zombies qui poursuivaient les gens en bas n’étaient pas tous des zombies typiques et communs, lents et marchant paresseusement. Certains zombies étaient comme des bêtes enragées qui pouvaient courir rapidement et s’élancer vers leurs victimes à la moindre occasion !
Les personnes qui restaient à la traîne alors que tout le monde essayait de fuir tombaient facilement sous les coups de ces zombies rapides ! Le sang des personnes attrapées éclaboussait les alentours tandis que des bouchées de chair étaient arrachées de leurs corps. Des cris à glacer le sang s’échappaient de leurs bouches alors qu’ils résistaient frénétiquement à leurs assaillants, mais ils ne pouvaient que succomber à leur sort.
Les gens du troisième étage avaient enfin vu ce qui se passait. Ils affichaient des regards choqués et horrifiés, leurs visages étant vidés de leurs couleurs. Beaucoup se sentaient nauséeux, tandis que certains vomissaient le contenu de leur estomac après avoir détourné le regard de la situation effroyable qui régnait en bas. Ils se souvinrent alors de la personne qui était montée plus tôt et de ce qu’elle avait répondu aux questions de l’homme.
Ils regardèrent autour d’eux pour trouver Mark et le virent sur le côté en train de tripoter une serpillière. Il enleva le segment en aluminium de la serpillière et prit le long manche en bois en l’agitant comme un bâton. En voyant ce qu’il faisait, l’idée avait surgi dans leurs esprits vides et paniqués.
« Des armes ! Trouvez des armes ! »
cria un homme dans la foule. Tout le monde sortit de sa stupeur et beaucoup se précipitèrent à la recherche de tout ce qui pouvait leur servir d’arme.
Seuls les plus faibles, en particulier les femmes et les enfants, restèrent les jambes tremblantes. Ils ne savaient pas quoi faire. Allaient-ils vraiment se battre ? La scène de carnage à l’étage du dessous se répétait dans leurs esprits tandis que leurs corps tremblaient de peur. Les enfants commençaient déjà à pleurer en entendant les cris glaçants qui venaient d’en bas.
Mark vit ces personnes figées sur place. Secouant la tête, il s’approcha d’eux d’un air froid. Ils ne pouvaient que le regarder fixement tandis qu’il s’approchait de plus en plus. Il se tourna alors vers une femme au bord des larmes qui portait un uniforme avec le logo d’une marque d’ordinateur.
Voyant que Mark regardait la femme, un homme de petite taille avait immédiatement couru et l’avait empêché de s’approcher de la femme.
« Que veux-tu faire ? »
L’homme parlait d’un air méfiant. Mark regarda l’homme et vit qu’il portait aussi un uniforme avec le même logo que la femme. Lorsqu’il vit le logo, Marc ne s’occupa plus de la femme.
Pointant l’entrée de la TechZone du centre commercial derrière lui avec son pouce droit par-dessus son épaule, Mark prit la parole.
« Ces volets métalliques, là. Tu sais comment les fermer ? »
L’homme avait vu que Mark regardait le logo du magasin où il travaillait sur son uniforme. Il soupira de soulagement en constatant que Mark n’avait pas de mauvaises intentions. Comme il travaillait dans ce domaine depuis longtemps, il avait appris à observer les gens. Il se rendit compte que Mark avait essayé d’approcher son collègue parce que leur magasin était situé à l’angle de l’entrée de la TechZone.
En réponse à la question de Mark, il acquiesça.
« Alors, fais entrer ces gens dans la TechZone. »
Mark désigna le groupe de personnes et d’enfants derrière l’homme.
« Ensuite, fermez les volets de l’autre entrée. Hmm… Pour l’instant, nous n’avons qu’à fermer celle-ci à moitié. Nous pourrons utiliser la TechZone comme refuge une fois que les zombies auront atteint cet étage. »
En entendant ce qu’il disait, les yeux de l’homme, des personnes plus faibles et des enfants derrière lui s’illuminèrent. Sans plus attendre, ils se précipitèrent vers la TechZone et suivirent les instructions de Mark.
Tandis que les autres observaient la scène avec des yeux horrifiés, Mark réfléchissait déjà à un moyen de régler la situation. Lorsqu’il vit l’entrée de la TechZone, il se souvint que toute la TechZone était construite avec un grand hall vers l’intérieur, avec des magasins sur les côtés du hall. Comme il s’agissait d’une zone distincte du centre commercial, elle possédait ses propres volets de séparation. Malheureusement, il n’avait aucune idée de la manière d’actionner ces volets, ou alors il l’avait fait tout seul.
Les autres personnes qui s’étaient dispersées pour trouver des armes avaient vu ce qui s’était passé en regardant Mark sous un nouvel angle. Bien que cette personne ait l’air froide et dégage une aura qui éloigne les gens de lui, il avait une pensée calme et rationnelle en essayant de trouver des moyens et des options auxquels eux, qui avaient paniqué, ne pourraient pas penser immédiatement.
Lorsqu’ils avaient cherché des armes dans la précipitation, ils n’avaient pensé qu’à se battre pour se défendre, même s’ils avaient peur de le faire. Ils avaient vu ce qui s’est passé en bas. Une fois que ces monstres mangeurs d’hommes à forme humaine atteindraient cet étage, s’ils ne pouvaient pas se battre ou se cacher, il était probable qu’ils seraient dévorés. Maintenant, Mark leur offrait une autre option : ils n’auraient pas besoin de se battre pour survivre.
Beaucoup d’entre eux se précipitèrent immédiatement pour suivre les personnes qui entraient dans la TechZone, mais ils entendirent Mark leur crier dessus.
« Vous autres ! Où pensez-vous aller ?! »
En l’entendant crier, ils ne purent s’empêcher de s’arrêter, confus.
« Qu’est-ce que tu veux dire ? Nous aussi, nous voulons entrer et nous cacher ! Pourquoi nous en empêches-tu ? »
Un homme exprima son mécontentement.
« Ces idiots. »
Mark murmura, puis, il regarda au-dessus de la terrasse et jeta un coup d’œil à la situation en bas avant de répondre.
« Il reste encore du temps ! Allez dans les autres magasins et prenez tout ce que vous pensez pouvoir nous être utile avant d’aller vous cacher à l’intérieur ! Surtout de la nourriture et de l’eau ! On en a besoin, à moins que vous ne vouliez mourir de faim là-dedans ! Qui sait combien de temps va s’écouler en se cachant là-dedans ! »
Mark avait exprimé ses préoccupations avec un ton autoritaire qui avait fait que tous ces gens s’étaient sentis en conflit, mais ils ne pouvaient pas réfuter ce qu’il avait dit qui était rationnel. Abandonnant l’idée de s’enfuir et de se cacher immédiatement, ils entrèrent dans les magasins et sortirent en portant des boîtes contenant un assortiment de choses.
Malheureusement, au troisième étage, on trouvait surtout des magasins de technologie, de sport, de vêtements et de divertissement. Il y avait très peu d’endroits où l’on pouvait trouver de la nourriture et des boissons, contrairement aux étages inférieurs.
Un employé astucieux du centre commercial avait pris quelques-uns de ses collègues et avait couru vers l’aile sud du centre commercial aussi vite que possible. En quelques minutes, ils revinrent avec plusieurs cartons de nourriture et d’en-cas et des caisses de boissons fraîches, ainsi que plusieurs autres personnes.
Mark, qui était entré dans le magasin d’articles de sport, les avait vus et ses yeux s’étaient illuminés. Il semblait que ces types soient allés dévaliser le snack-bar du cinéma.
Lorsque Mark était sorti du magasin, il avait un grand sac de sport en bandoulière et tenait une batte de baseball en métal dans sa main droite. Le manche de la serpillière qu’il avait prise plus tôt avait été laissé à l’intérieur du magasin, car la batte en métal était plus pratique à utiliser dans cette situation.
Mais alors qu’il sortait du magasin, ses yeux avaient perçu un mouvement sur son côté droit et il s’était tourné vers la droite par réflexe. Ce qu’il vit lui donna des sueurs froides.