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Chapitre 188 : Les survivants, la difficulté de l’apocalypse zombie pour les gens ordinaires
Chapitre 187 : L’histoire perdue, le lien entre les humains et les esprits dans le passé Menu Chapitre 189 : Un combat unilatéral, l’impuissance et l’espoir des survivants

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 21 – 14h11 – Mont Daraitan, General Nakar, Quezon

Épuisés, affamés, blessés. Ces mots n’étaient que trois des caractéristiques d’un groupe de personnes faisant de la randonnée dans les montagnes avec un équipement inadéquat. Mais plus qu’une randonnée, il s’agit plutôt d’une fuite. Ils essayaient de survivre avec tout ce qu’ils pouvaient.

Le groupe comptait onze personnes. Sept hommes et quatre femmes. Dans le groupe, trois personnes étaient manifestement blessées et deux d’entre elles étaient des hommes. D’un autre côté, deux des hommes étaient en meilleur état que les autres.

Parmi les femmes, Nicole Alberts était en train d’aider sa meilleure amie, Hallie, blessée à la jambe, à marcher. De l’autre côté d’Hallie, une autre femme, Trisha, l’aidait également. Ce n’est pas comme si les hommes ne voulaient pas aider, mais les deux hommes blessés étaient également aidés par les autres, tandis que ceux qui étaient libres étaient ceux qui les protégeaient en cas de danger.

En tête du groupe se trouvait Jefferson Alba, qui avait été mordu par les zombies. Au moment où il avait été mordu, il était parti, mais il était revenu le lendemain et avait acquis des super-pouvoirs. L’autre homme aux côtés de Jefferson était Sherwyn Ferer, qui avait acquis une plus grande agilité après avoir échappé à une horde et avoir succombé à la fièvre.

À l’exception de deux personnes, tous les autres étaient des employés de la même société d’animation. Lorsque l’épidémie avait frappé, ils se trouvaient dans un hôtel à Antipolo, Rizal. Il s’agissait d’un camp de formation d’équipe de trois jours organisé par l’entreprise. Ils avaient quitté l’hôtel tôt, avant même le lever du jour, et avaient attendu leur retour en ville. Malheureusement, ce matin-là, ce n’étaient pas les véhicules loués qui les ramenèrent à la maison, mais un avion qui s’était écrasé dans un barangay voisin.

Les sirènes des camions de pompiers, des voitures de police et des ambulances résonnaient partout en cette froide matinée, ce qui rendait tout le groupe de plus d’une centaine d’employés plutôt agité alors qu’ils attendaient dans le hall de l’hôtel. Le personnel de l’hôtel était également gêné par la présence d’un grand nombre de personnes dans le hall, mais comme il n’y avait pas de clients à ce moment-là, les employés les plus haut placés avaient réussi à convaincre le personnel de les laisser rester pendant qu’ils attendaient leur véhicule.

Trois heures après l’heure prévue, leur véhicule n’était toujours pas arrivé. Ce qui était arrivé, c’était un chaos soudain, les gens à l’extérieur de l’hôtel s’enfuyant en courant et en criant.

C’était le début de l’épidémie de zombies et tous avaient été pris au dépourvu.

Parmi la centaine d’employés du camp de team building, seuls cinquante et un avaient réussi à se mettre à l’abri dans les étages supérieurs de l’hôtel. Ils avaient accès aux réserves de nourriture de l’hôtel par les couloirs des employés et des services, mais avec le personnel et les clients de l’hôtel, les réserves n’avaient pas duré longtemps et ceux qui étaient capables avaient commencé à se rassembler et à faire des courses de ravitaillement dans les jours qui avaient suivi.

Malheureusement, à chaque sortie, un ou deux membres ne pouvaient pas revenir.

Environ deux semaines plus tard, un hélicoptère avait lancé des tracts. Ils avaient essayé de faire signe à l’hélicoptère, mais celui-ci n’avait pas répondu. L’hélicoptère avait été attaqué par des insectes volants à ce moment-là, mais les personnes à bord de l’hélicoptère étaient suffisamment capables et équipées pour contrer le danger.

Sur le tract, ils encourageaient les survivants à se rassembler à leur base à Ungos, Real Quezon.

Compte tenu de leur situation dans l’hôtel et de la diminution de leurs réserves par rapport à l’espoir de trouver un endroit plus sûr, deux factions s’étaient formées. La première était déterminée à rester à l’hôtel, tandis que l’autre voulait trouver un endroit plus sûr.

Les trente personnes de la seconde faction avaient toutes quitté l’hôtel le lendemain après s’être disputées avec l’autre faction sur le partage de l’approvisionnement, ce qui avait entraîné le meurtre de deux personnes. C’est dire à quel point leur situation à l’hôtel était mauvaise.

L’obstacle le plus difficile qu’ils avaient rencontré lors de leur départ était que même les routes traversant les montagnes étaient remplies de zombies. Le plus effrayant, c’est qu’il y avait beaucoup d’animaux et de mutants parmi les zombies. À cause des zombies le long de la route, ils avaient perdu beaucoup de monde parce que leur groupe était trop grand, d’autant plus qu’ils n’avaient aucun moyen de trouver un bon moyen de transport dans la région.

Ils avaient été obligés de s’éloigner des routes qui menaient aux montagnes. Ils pensaient qu’il y aurait moins de zombies ici.

Ce à quoi ils ne s’attendaient pas, c’est que c’était encore pire. Ils venaient d’entrer dans un autre enfer. La seule différence était que ceux qui les attaquaient n’étaient pas des zombies, mais des animaux et des insectes d’une taille absurde. Parfois, il y avait même des plantes. Leur nombre avait commencé à diminuer.

Depuis, ils erraient dans la forêt et les montagnes.

Lorsqu’ils ne furent plus qu’une quinzaine, ils trouvèrent un bon endroit pour s’installer près d’une grande rivière. La zone était large et le point de vue était bon, la forêt étant assez éloignée. Il y avait également du matériel de camping inutilisé qu’ils purent utiliser. Malheureusement, ils furent attaqués par un autre monstre.

Il s’agissait bien d’un tigre. La seule différence était que ses crocs sortaient de sa gueule et que ses griffes étaient aussi tranchantes que des épées. Lorsqu’ils s’enfuirent, ils virent comment le tigre tranchait proprement les corps de leurs coéquipiers qui tentaient de l’arrêter. Ils avaient deux fusils avec eux mais il ne leur restait que quelques balles et vu la façon dont le tigre attaquait, il n’y avait pas d’autre choix que de s’enfuir.

C’est ainsi qu’ils s’étaient retrouvés dans la situation difficile dans laquelle ils se trouvaient aujourd’hui. Sans repos, sans sommeil et sans nourriture, ils avaient été forcés d’escalader les montagnes après s’être trempés dans la rivière juste pour s’échapper.

Nicole sentait que son corps commençait à chauffer et que son visage rougissait à cause de la maladie, mais elle ne pouvait pas s’arrêter tant qu’ils n’étaient pas en sécurité. La seule chose qu’elle pouvait faire était de se mordre les lèvres et d’endurer pendant qu’elle entraînait sa meilleure amie avec elle.

C’est alors qu’ils trouvèrent un village au milieu des montagnes. Ils furent ravis de cette découverte inattendue.

Ils pourraient peut-être rester ici. Y avait-il des gens dans ce village ?

Telles étaient les pensées qui traversèrent l’esprit de la jeune fille alors qu’elle s’approchait du village. Ils remarquèrent les boîtes de conserve et les bouts de métal qui pendaient au bout de ficelles autour du village.

« Faites attention à vous tous. Ces boîtes doivent être des sortes d’alarmes. Il doit y avoir des gens qui vivent dans le village. »

dit l’un des hommes portant des lunettes. Il s’appelait Huey Wang, un Philippin-Chinois qui travaillait comme superviseur dans la société d’animation. Il était plutôt jeune pour être superviseur, mais apparemment, son père était l’un des cadres supérieurs de l’entreprise. Il n’y avait pas de rumeurs négatives à son sujet, car il était plutôt bon dans son travail et faisait preuve d’intelligence, non seulement dans son domaine, mais aussi dans d’autres. Lorsqu’ils avaient quitté l’hôtel, c’est lui qui menait le groupe.

Après avoir dit cela, Huey tira sur l’une des cordes, créant autant de son que possible.

« Qu’est-ce que tu fais ? »

Jefferson s’empressa d’arrêter Huey.

« Nous sommes ici pour trouver un abri. Si nous nous introduisons soudainement dans le village et qu’il y a des gens, il ne sera pas surprenant que nous soyons soudainement attaqués. Si nous sonnons l’alarme à cette distance, même si les villageois sont hostiles, nous pourrons au moins nous échapper.

– De quoi as-tu peur ? Il y a moi et Sherwyn ici.

– Ne sois pas trop prétentieux. Huey fixa ses lunettes. Vous avez peut-être obtenu des capacités surhumaines, mais ça ne veut pas dire que vous êtes les seuls à en avoir reçu.

– D’accord, d’accord. C’est vraiment difficile de discuter avec des petits malins comme toi. »

Jefferson s’arrêta de parler et attendit les instructions de Huey. Une minute passa, mais personne ne sortit du village. Ils finirent par aller voir si le village n’était pas abandonné.

En cherchant, ils découvrirent que la plupart des maisons étaient dépourvues de tout ce qui pouvait servir, en particulier de nourriture, d’épices et d’eau.

« Hé ! Nous avons trouvé quelque chose ici ! »

Tout le monde entendit la voix de Sherwyn et commença à se rassembler vers la maison d’apparence plutôt solide près du centre du village. En arrivant, ils virent Jefferson brandir un couteau noir rougeâtre et frapper le corps d’un singe assez énorme pendu à côté de la maison.

« Regardez ! Ce couteau est incroyable ! Il est encore plus tranchant que mes griffes ! »

dit Jefferson en entaillant la cage thoracique du singe. La cage thoracique s’inclina et la peau s’ouvrit, mais ils n’entendirent aucune résistance de la part des os des côtes du singe.

« Oi ! Arrête ça ! »

La dernière femme, Jollene Rodriguez, rugit. La scène était plutôt dégoûtante, surtout lorsque la peau du singe s’était ouverte, montrant sa chair et ses organes internes.

« C’est vrai. Arrête de faire ça. Ces choses ne sont pas à nous et ce singe devrait être pendu pendant un jour ou deux. Il devrait appartenir à la personne qui a installé ces pièges d’alarme. »

Huey ajouta.

« Ne fais pas ton rabat-joie. Ce n’est pas comme si je détruisais quoi que ce soit, n’est-ce pas ? »

Sherwyn sortit alors de la maison en grignotant quelque chose.

« Hé, tout le monde ! Il y a de la viande à l’intérieur et même des fruits ! » Sherwyn leur tendit alors des tranches de viande fumée. « Je me demande quelle est cette viande. C’est trop bon ! »

En voyant le visage satisfait de Sherwyn, les autres hommes ne purent s’empêcher d’accepter la viande et commencèrent à manger. Sur le côté, Huey s’était tapé le front. Il ne pouvait s’empêcher de se demander où ces gens avaient laissé leur cerveau dans le désespoir. La nourriture était trop précieuse pour eux, sans parler des autres. Pourtant, ces idiots grignotaient la nourriture qu’ils n’avaient même pas payée. Il ne pouvait s’empêcher de dire…

« Nous sommes fichus.

– Oui, vous êtes foutus. »

Une voix inconnue leur parvint aux oreilles, ce qui les fit s’arrêter.

Comme la voix venait d’un endroit proche, ils la localisèrent immédiatement. Ils se tournèrent tous vers la maison vide derrière eux, à laquelle ils n’avaient pas prêté attention. Un homme assis sur le rebord du toit les observait.

Il portait une armure légère rouge-noire dont le style se retrouvait surtout dans les jeux de rôle. Dans sa main gauche, il tenait une épée fine au fourreau. Ils ne pouvaient pas voir son visage car il était en grande partie recouvert par ses cheveux longs. Les seules choses qu’ils pouvaient distinguer étaient la couleur pâle de sa peau et ses yeux.

Sous l’effet de la peur, tout le monde sortit ses armes. Même Huey et Sherwyn ne firent pas exception, les deux personnes ayant encore leurs pistolets. Jefferson quant à lui serra les poings et six lames en forme de griffes sortirent du dos de ses mains.

À la surprise de Huey, il vit les yeux de l’homme darder alternativement sur tous ceux qui tenaient des armes. Il se rendit compte de la situation.

Merde ! On s’est fait avoir !

L’homme sur le toit les avait sûrement surpris exprès pour qu’ils sortent involontairement leurs armes ! De cette façon, ils avaient révélé leurs cartes sans qu’ils le sachent ! Maintenant que l’homme sur le toit savait quelles armes ils portaient, ils ne pouvaient plus faire d’attaques surprises et il pouvait juger qui était une menace et qui ne l’était pas !

Bon sang ! Cette personne n’est pas simple ! Nous ne devrions pas le combattre !

Ces mots étaient sur le point de sortir de sa bouche mais il était en retard.

BANG !

Au grand dam de Huey, c’est Sherwyn qui avait tiré le premier coup avec son arme.

L’homme sur le toit n’esquiva pas.

Dans un mouvement rapide qu’ils ne purent même pas suivre, l’homme sortit le katana de son fourreau, coupant la balle en deux par la même occasion.

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