Mutagen
A+ a-
Chapitre 185 : Recherche de la rivière, une autre rencontre mais avec un inconnu
Chapitre 184 : Amihan, la rencontre avec un élémentaire du vent Menu Chapitre 186 : Choses inattendues, quand la coïncidence devient sérieuse

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 21 – 7h17 – Village, Montagnes Inconnues

Mark ouvrit les yeux, non pas parce qu’il s’était réveillé naturellement, mais parce qu’il avait senti quelque chose frôler sa joue gauche à plusieurs reprises. Il vit alors Amihan qui dormait sur son oreiller, le dos tourné vers lui, et dont l’aile droite frappait sa joue à chaque fois qu’elle respirait. Il ne put s’empêcher de la fixer en se demandant ce qu’elle faisait ici alors qu’il l’avait laissée partir la nuit dernière. Il en conclut que cela devait avoir un rapport avec ce qu’elle avait pleuré hier devant cet arbre gigantesque.

Elle ne pouvait pas rentrer chez elle, n’est-ce pas ?

Il se demanda si cela avait un rapport avec le Mutagène. Étant donné que la dernière fois qu’elle était allée chercher de la nourriture, c’était le mois dernier et qu’il n’y avait pas eu de problème, la possibilité que le Mutagène en soit la cause était trop élevée. C’était la seule chose qui avait changé le monde et cela faisait moins d’un mois que cela avait commencé.

Le corps d’Amihan se mit à trembler. Il semblait qu’elle pouvait percevoir son regard même si elle était endormie. Elle tourna son corps vers Mark, mal à l’aise.

Comme elle était trop près de son visage, il pouvait maintenant observer clairement son apparence. Les cheveux d’Amihan étaient noirs avec un reflet verdâtre lorsqu’ils étaient éclairés par la lumière. Son visage avait la forme d’un cœur, ses cils étaient assez longs et ses oreilles étaient pointues. Son nez était plutôt petit et ses lèvres étaient identiques.

Alors que Mark l’observait, elle ouvrit lentement les yeux.

« UWAAA !!! HUMAIN !!! »

Elle cria et s’envola, paniquée. Malheureusement pour elle, la chambre était trop petite et elle heurta immédiatement le mur au moment où elle essaya de s’envoler. Étourdie, elle commença à flotter jusqu’au lit en s’agrippant à la tête. Heureusement, le mur était fait de contreplaqué et n’était donc pas trop dur pour elle, sinon elle aurait pu recevoir un autre bleu sur le front.

Amihan se figea alors.

« Réveillée maintenant ? Pleurer comme ça alors que c’est toi qui as dormi sur mon oreiller sans permission. »

Ses épaules s’affaissèrent en se rappelant que c’était elle qui avait dormi là toute seule. Ce qu’elle avait fait était tout simplement impoli. Bien qu’elle ait peur des humains et qu’elle soit un peu espiègle, elle était plutôt une sylphide honnête. Elle avait dormi sur son oreiller et même s’il s’était réveillé en premier, il ne lui avait rien fait. Pourtant, elle avait crié comme s’il allait lui faire du mal et s’était enfuit dès qu’elle s’était réveillée.

Voyant son comportement et la façon dont ses épaules s’affaissaient face au mur, Mark se leva du lit et sortit. Ce n’était pas comme si sa relation avec elle était assez profonde pour qu’il se préoccupe de tout. Il mouilla un petit chiffon et commença à s’essuyer le visage avec avant de manger les restes du sauté de la nuit dernière pour le petit déjeuner.

Ce matin, il avait l’intention de trouver la rivière dont Amihan lui avait parlé.

Il rangea ensuite le contenu de son sac dans un coin du salon et se prépara à sortir. Il enfila son armure par-dessus ses vêtements et le sac à dos sur son dos avant d’équiper ses armes. Mais cette fois-ci, il avait également apporté un chiffon grossier, des vêtements de rechange et même un vieux savon. Puisqu’il avait déjà des informations sur la rivière, il pourrait ainsi prendre un bon bain. Lorsqu’il était arrivé au village, tout ce qu’il avait pu faire fut de se nettoyer le corps avec un chiffon mouillé. Pour être honnête, il sentait mauvais maintenant.

Il avait également apporté une bouteille en plastique transparente d’un gallon afin de ramener de l’eau qu’il pourrait au moins faire bouillir pour la boire et la cuisiner.

Après ses préparatifs, il sortit en laissant la regrettable Sylphide à la maison. Il ne craignait pas qu’elle y vole quoi que ce soit, puisqu’elle était même revenue alors qu’il l’avait déjà libérée. Bien que le fait qu’elle ait choisi de revenir vers lui plutôt que d’aller ailleurs restait un mystère, il n’y avait pas vraiment de raison de s’inquiéter. Le pire qu’elle pouvait faire était d’attraper le panier de baies sauvages de toute façon.

Mark quitta le village en empruntant le chemin du sud. Une dizaine de minutes plus tard, alors qu’il marchait sur le chemin, il entendit un cri derrière lui. Non, plutôt qu’un cri, c’était une plainte.

« Waaah ! Pourquoi m’as-tu laissé seule ? Je suis désolée si j’ai été impoli quand je me suis réveillée, mais s’il te plaît, ne me laisse pas ! »

Lorsqu’il se retourna, Amihan volait déjà vers lui à une vitesse très rapide qui ne semblait pas possible pour quelqu’un de sa taille. Mark se dépêcha de bloquer sa tête avec sa paume droite pour atténuer l’impact et la rattraper. S’il ne le faisait pas, elle heurterait son armure et s’évanouirait sûrement à nouveau. Malgré tout, il semblait que le choc de son corps contre sa paume était douloureux.

« Tu aimes vraiment te cogner la tête partout ? »

demanda Mark avec un peu d’irritation.

« Je n’aime pas ça. Je suis désolée. S’il te plaît, ne me laisse pas seule. »

Elle répondit avec des larmes au coin des yeux. Mark remarqua qu’il devait y avoir plus que cela puisque cette Sylphide avait manifestement peur des humains, surtout hier, et pourtant, elle ne voulait pas qu’il la laisse seule.

Après lui avoir demandé ce qui s’était passé, il comprit qu’elle avait raconté son expérience de la nuit dernière en pleurant. Une fois partie, elle était retournée à son arbre, mais comme avant, elle ne pouvait plus y entrer. Fatiguée, elle était montée dans l’arbre pour dormir sur une branche et réessayer plus tard, mais elle avait vu huit lumières brillantes sur l’une des branches. La source de lumière s’était alors élancée vers elle et il s’agissait en fait d’une araignée deux fois plus grande qu’elle. Terrifiée, elle s’était envolée pour être attaquée par une chauve-souris plus grosse que l’araignée.

Elle rencontra encore plusieurs insectes et animaux nocturnes qui voulaient la manger avant de s’enfuir vers le village. Effrayée et fatiguée, elle ne pouvait que penser à Mark qui non seulement n’avait pas essayé de lui faire du mal, mais lui avait même donné de la nourriture. Lorsqu’elle revint à la maison par l’ouverture du plafond et du toit, elle vit Mark en train de dormir. En voyant l’oreiller moelleux sous sa tête, elle s’épuisa et ne put que se poser sur l’oreiller et dormir.

« J’ai même perdu les baies que tu m’avais données. Pourquoi y a-t-il de gros insectes et animaux maintenant ? Je ne me souviens pas d’avoir vu des insectes et des animaux aussi gros la dernière fois que je suis sortie. »

Elle pleurait en s’asseyant sur l’épaule de Mark.

Comme son histoire était plutôt longue, Mark décida de l’écouter sur le chemin de la rivière. Il comprenait maintenant pourquoi elle semblait avoir subi un traumatisme. Il voulait lui raconter ce qui s’était passé depuis le début de l’apocalypse, mais cela pourrait se faire plus tard. C’est parce qu’il pouvait entendre le bruit de l’eau maintenant. La rivière ne semblait pas être aussi loin qu’Amihan l’avait dit. Peut-être qu’elle avait dit que c’était assez loin puisqu’elle était petite.

En arrivant à la rivière, il n’y avait que deux mètres de large. Ce qui rendit Mark plutôt heureux, c’est que la rivière était en fait une rivière de source qui coulait vers le sud. La source d’eau était en fait une fracture rocheuse d’où l’eau s’écoulait continuellement. Ainsi, Mark était sûr de pouvoir consommer de l’eau non contaminée.

Comme il était encore tôt, il décida de suivre la direction de la petite rivière pour voir s’il pouvait trouver des poissons à attraper. La petite rivière semblait contenir de petits poissons, mais ils n’étaient pas assez gros pour être mangés. Après deux heures de marche en suivant la rivière sinueuse et les bavardages incessants d’Amihan, il arriva enfin à la partie inférieure de la chaîne de montagnes et trouva une rivière d’une quarantaine de mètres de large qui coulait en courbe.

En voyant les poissons nager avec vivacité dans la rivière, Mark se sentit ravi pour la première fois depuis longtemps. Cependant, certains poissons étaient étrangement grands. Il était évident qu’il s’agissait de poissons évolués.

Pourtant, Mark était plutôt inquiet. Il pouvait voir des traces d’habitations humaines de l’autre côté de la rivière. Il y avait des tentes qui semblaient avoir été laissées là à la hâte. Le camp semblait avoir été renversé, car plusieurs tentes semblaient avoir été déchiquetées.

Il regarda autour de l’immense rivière. À l’ouest, il trouva une petite chute d’eau avec de gros rochers sur lesquels il pouvait marcher. En utilisant les rochers, il traversa la rivière sans se mouiller. En voyant Mark sauter sur de longues distances, ce qui était impossible pour un humain, Amihan fut plutôt étonnée.

« Es-tu vraiment humain ? »

demanda-t-elle, mais Mark ne répondit pas. Il se concentrait sur le camp en ruine qui se trouvait devant eux.

En regardant autour du camp, Mark constata qu’il n’avait pas été abandonné depuis longtemps. Il avait probablement été installé ici hier ou l’autre jour. Certains rochers étaient couverts d’éclaboussures de sang. Même si le sang avait déjà séché, il en restait une odeur persistante.

Mark était sûr que ce camp avait été attaqué par des animaux évolués et non par des infectés. Non seulement les marques laissées derrière donnaient une impression de bestialité, mais Mark ne pensait pas non plus que les infectés auraient pu pénétrer dans les montagnes aussi profondément.

La chaîne de montagnes était comme un mur naturel contre les infectés. Si Mark avait raison de dire que les animaux des villes avaient fui vers les montagnes pour s’échapper, il y aurait plus d’animaux dans les zones extérieures des montagnes et il y aurait plus d’animaux évolués pour chasser les infectés qui s’aventuraient dans les montagnes.

Alors qu’il examinait les restes du camp, quelque chose attira l’attention de Mark. Une masse rouge flottait sur la rivière. La vitesse à laquelle il se déplaçait, porté par l’eau, n’aurait pas dû suffire à attirer son attention, mais il sentit soudain un picotement dans son sang lorsque le blob passa à proximité.

Le blob se coinça ensuite le long des branches flottant sur la rivière avant que celles-ci ne soient bloquées par les rochers.

Mark sortit son katana et s’approcha du blob, le frappant avec le fourreau.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Amihan s’envola de son épaule et voltigea autour du blob sur l’eau.

De façon inattendue, le blob bougea et lança un tentacule vers Amihan.

« Uwaaa !!! »

Elle s’écria et s’envola en se cachant derrière Mark.

Mark fut surpris, non pas parce que le blob était vivant, mais parce que le tentacule qu’il tirait était totalement identique à son [Fouet de sang] !

Qu’est-ce que c’est ? A-t-elle un lien avec moi ou quelque chose comme ça ?’

pensa-t-il en sentant son sang bouillonner. Tendant la main, il lança un [Fouet de sang] vers le blob. De son côté, le blob semblait avoir remarqué l’approche du [Fouet de sang] et lança le sien, mais Mark ne ressentit aucun danger. Les deux tentacules de sang se touchèrent, mais ne s’entrechoquèrent pas, ils se connectèrent plutôt l’un à l’autre.

Contre toute attente, il ressentit la même sensation que s’il touchait le sang de quelqu’un. Il essaya de l’absorber, mais à sa grande surprise, il n’y parvint pas. Mark sentit alors que son sang envahissait le blob et sa couleur commença à changer pour prendre une couleur rouge noirâtre. Cette couleur rappelait à Mark la couleur du Métal Sanguin qu’il pouvait créer.

Mark s’était alors figé. Il sentit une connexion dans son esprit. C’était différent de l’énergie que lui procuraient ses capacités empathiques, mais il avait plutôt l’impression de partager ses pensées avec quelqu’un d’autre. Il déconnecta le [Fouet de sang] du blob et leva la main en envoyant son intention à la connexion qu’il ressentait dans son esprit.

À sa grande surprise, le blob leva son tentacule de la même façon que Mark leva sa main droite.

Amihan, qui le regardait par-dessus son épaule, avait les yeux qui pétillaient.

Mark envoya alors son intention au blob de s’accrocher au fourreau de son katana, ce qu’il fit effectivement en enroulant son corps gélatineux sur le fourreau pour être soulevé de l’eau sans tomber.

En regardant le blob noir rougeâtre accroché au fourreau de son katana, Mark n’avait qu’une question en tête.

Pour l’amour de dieu, qu’est-ce que c’est que cette chose ?

❤️Soutenez le novel sur Tipeee https://www.patreon.com/moonkissedtrad


Rejoignez-nous et devenez correcteur de Chireads Discord []~( ̄▽ ̄)~*
Chapitre 184 : Amihan, la rencontre avec un élémentaire du vent Menu Chapitre 186 : Choses inattendues, quand la coïncidence devient sérieuse