Traductrice : Moonkissed
Auteur : Exallion
Mark sortit prudemment et s’engagea dans les couloirs du centre commercial. Les couloirs faisaient environ trois mètres de large, ce qui était plus qu’assez pour que deux chariots puissent passer côte à côte tout en laissant une grande marge. Il y avait beaucoup de portes qui variaient en taille et en couleur pour une raison quelconque.
Il n’avait pas trouvé de zombies pour l’instant. Les couloirs suivaient le contour du centre commercial et comportaient donc de nombreux recoins. Même s’il ne voyait rien de dangereux dans le couloir rectiligne où il se trouvait, il ne pouvait pas dire ce que les coins avaient en réserve.
Pourtant, des traces de dévastation étaient présentes. Plusieurs chariots bloquaient certaines parties du couloir et de nombreux cartons abîmés et renversés, dont le contenu s’était répandu, jonchaient le sol. Des traces de sang maculaient le sol et les murs et il y avait même une grande flaque de sang non loin de lui.
Il regarda sur sa gauche, vers le sud. Il vit le panneau de sortie de secours suspendu au plafond au milieu du couloir, avec une flèche pointant vers une seule porte sur le côté droit. Juste à côté de la porte, il vit un cadavre couvert de sang, assis sur le sol, le dos appuyé contre le mur. Le sang continuait de couler des blessures exposées sur les bras, le cou et les jambes, créant une flaque de sang sur le sol.
Il s’approcha de la sortie de secours et remarqua que le corps lui était familier et qu’il l’avait immédiatement reconnu. C’est l’un des gangsters qu’il avait laissé partir.
« On dirait que l’autre a réussi à s’enfuir. »
Il remarqua les traces de pas rouges sur le sol. Toutes les empreintes se dirigeaient vers la porte à grandes enjambées. Il semblait que tous les zombies présents ici plus tôt se déplaçaient rapidement, ce qu’il trouvait plausible.
Alors qu’il se dirigeait vers la porte, il remarqua à quel point le corps du gangster était mutilé et se demanda pourquoi il avait été laissé là et ne s’était pas retourné.
Puis…
BAM !
Il balança sa balle de métal vers le visage du gangster censé être mort, qui s’élança pour l’attaquer.
« Je ne me laisserai pas faire. »
dit Mark alors que le gangster zombie, repoussé à plusieurs pas, finit par mourir, sans plus aucune chance de se relever.
Probablement…
S’assurant que le gangster ne bouge plus, il jetta un coup d’œil à travers la vitre de la porte. Voyant qu’il n’y avait rien dehors, il l’ouvrit et sortit prudemment. Ce qui l’accueillit, c’est l’air chaud et vicié qui soufflait fortement, ce qui ne correspondait pas à la saison actuelle. Il jetta un coup d’œil rapide autour de lui, ignorant la scène de dévastation qu’il pouvait voir de loin.
Il se concentra sur les menaces possibles, les chemins de fuite et les choses qui pouvaient être utilisées.
L’endroit où il se trouve était un escalier qui longeait les murs à l’arrière du centre commercial, face à un grand parking. Les escaliers descendaient jusqu’à environ deux mètres au-dessus du sol. Au bout de l’escalier, il y a une échelle rétractable qui était toujours suspendue vers le haut.
Mark remarqua l’agitation qui régnait juste en dessous de l’échelle. Un groupe de zombies était accroupi sur le béton et encerclait quelque chose. Les zombies étaient en train de manger quelque chose qu’il n’était pas difficile d’imaginer. Juste derrière le groupe, il remarqua une casquette de baseball qui commença à rouler, emportée par le vent fort.
Sur sa droite, il trouva un autre jeu d’échelles fixé au mur. Il leva les yeux et vit que l’échelle se terminait au bord du toit du centre commercial.
Il regarda ensuite vers l’aile ouest et vit une autre volée d’escaliers semblable à celle sur laquelle il se trouvait actuellement.
Confirmant qu’il n’y avait pas de danger à cet endroit et qu’il avait trouvé un bon chemin à prendre, il décida de repartir. Mais alors qu’il pénètrait à nouveau dans le centre commercial, des cris retentirent du côté nord du couloir. En entendant les cris, il ne fit plus de bruit et se précipita immédiatement vers le côté nord, après l’entrée du cinéma, non pas pour vérifier les cris, mais pour renverser les chariots qui jonchaient le couloir.
Il avait arrangé les chariots renversés et, avec les lourds cartons, il avait réussi à construire rapidement une barricade de la taille qui bloquait le couloir. La barricade ne risquait pas d’empêcher quoi que ce soit de passer au-dessus d’elle, mais son but n’était pas d’arrêter mais de gêner.
« AHH !!! AIDEZ-MOI ! ARRÊTEZ DE ME MORDRE ! !! AHHH !! »
Les cris se rapprochent ainsi que les bruits de pas de plus de dix personnes.
Mark se retourna et couru vers le cinéma en toute hâte. Il ouvrit les portes bruyamment, attirant immédiatement l’attention des personnes à l’intérieur. En regardant Mark, bien qu’il ait l’air calme, ils sentaient l’urgence de la situation.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? »
demanda Ange en voyant Mark s’approcher. Mark regarda les filles, puis l’employé à une certaine distance et la porte du cinéma qui était maintenant barricadée avec différentes sortes de meubles. Il vit également le gangster inconscient qui était maintenant gardé par l’employé. Il fit signe à l’employé de s’approcher et se retourna vers les filles en regardant particulièrement Mei qui avait l’air mieux que tout à l’heure.
« Les zombies arrivent bientôt, nous devons partir. Est-elle prête à partir ? »
En entendant qu’il y a des zombies qui arrivaient, l’atmosphère s’était tendue. Paula répondit alors à sa question.
« Nous avons réussi à l’aider à nettoyer un peu son corps, mais elle a besoin de prendre un bain, vraiment. »
Mark acquiesça à sa réponse.
« On ne peut pas les combattre ? »
demanda la jeune Ange.
« On peut, mais… Mark coupa volontairement sa phrase.
– Mais quoi ?
– On finira par devenir de la nourriture pour zombies. » Mark sourit.
Ange sentait qu’on se jouait d’elle.
« Les zombies rapides devraient être au moins une douzaine, si on a de la chance, une trentaine je pense ? Quoi qu’il en soit, préparez-vous, nous partons. »
Même s’il venait de dire ça nonchalamment avec une petite blague, Mark réussit à les ébranler au plus haut point. C’est beaucoup trop, après tout. Et comment pouvait-il être sûr qu’il y en ait autant ?
Tout le monde se leva et ramassa ses affaires. Mei, bien qu’ayant encore du mal à bouger, se leva également. Elle n’avait rien à emporter, pas même des vêtements, elle était donc prête à partir d’une manière ou d’une autre. Elle ne portait que la veste que Mark lui avait prêtée et qui s’était transformée en vêtement d’une seule pièce en raison de leur différence de taille.
L’employé arriva également à proximité, portant le gangster inconscient sur son épaule.
« Qu’est-ce qu’on fait de lui ? »
Ce n’est pas l’employé mais Ange qui avait posé la question en désignant le type inconscient.
Mark s’était alors tourné vers Mei qui avait reculé précipitamment et s’était caché derrière lui lorsque l’employé s’était approché. De son côté, l’employé n’osait pas non plus s’approcher pour une raison qui déconcertait les autres filles.
Elles entendirent alors Mark marmonner et le virent faire une paume de main troublée.
« Andro et Gyno, quelle mauvaise combinaison. »
Tout le monde était confus.
« Mei’er, qu’est-ce que tu lui veux ? »
Mark demanda à Mei.
Mais elle fut l’air surprise et le fixa pour une raison inconnue. Elle baissa ensuite les yeux pour réfléchir à sa question. Bien qu’elle n’en soit pas consciente, elle avait commencé à saisir l’ourlet de la chemise de Mark et avait commencé à trembler un peu.
La voix de Mark lui coupa l’herbe sous le pied et elle sentit sa main lui tapoter la tête pour la calmer.
« Enlève les chaînes et laisse-le ici. »
En entendant ce qu’il disait, tout le monde, sauf Mark et Mei, changea d’expression. En le laissant ici, sa mort deviendrait inévitable. Pourtant, personne ne s’y opposa.
Mark enleva les chaînes en fronçant les sourcils.
Combien de temps ce type va-t-il dormir ?
Il emporta les chaînes avec lui et laissa le gangster inconscient au milieu du cinéma.
Il distribua ensuite les armes qu’il avait ramassées sur les gangsters. Il donna la batte à Ange et le tuyau de fer à l’employé. Il voulait donner une arme aux autres, mais Paula était chargée d’aider Mei à se déplacer alors que la mère portait sa fille et, bien sûr, Mei n’était pas en état de se battre, mais il doutait aussi qu’elle en ait la capacité. Le pic à glace et la machette lui tombèrent alors dans les mains pour qu’il puisse les utiliser. Il avait glissé le pic à glace dans sa ceinture et avait tenu la machette dans sa main droite, tandis que sa main gauche tenait un revolver. Le fusil de chasse pendait à son côté et le grand sac de sport était accroché à son dos.
Il avait l’air vraiment prêt au combat tout en étant sous le regard envieux d’Ange.
Le groupe se dirigea ensuite vers la sortie de secours du cinéma.