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Chapitre 177 : Le dernier roi d’Eriellis
Chapitre 176 : Mystères Menu Chapitre 178 : Différences et similitudes, un voyage d’Eriellis à la Terre

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

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Freodelius Arishtalia, non, Freed…

Il se tenait là, devant Mark, avec son sourire amical. Lui souhaitant la bienvenue dans ce monde obscur….

Et il avait été accueilli par le silence…

Mark le fixait en silence, sans aucune expression ni même envie de répondre.

Ses lèvres commencèrent à se contracter et son sourire à s’effriter.

« Bon sang ! Tu n’es même pas capable de suivre la norme, ne serait-ce qu’un court instant ? Tu devrais poser des questions comme où se trouve cet endroit ou ce qui se passe, n’est-ce pas ? »

Freed commença à se sentir déprimé. Mark le regardait toujours d’un air absent.

« Tu es trop ennuyeux, tu le sais.

– Eh bien, merci. »

Mark finit par répondre.

« Ce n’est pas un complément !

– Je sais. »

Freed fixa Mark qui le regardait calmement.

« J’abandonne. »

Il se dirigea vers Mark et s’assit en face de lui.

Les deux hommes se regardèrent pendant un certain temps sans parler. Finalement, ce fut encore Freed qui rompit le silence.

« Tu ne vas pas me demander quelque chose ? Tu as des questions, non ?

– J’ai beaucoup de questions mais je ne sais pas par où commencer. »

Mark haussa les épaules.

Freed le dévisagea.

« Si tu cherches un point de départ, tu ferais mieux de commencer à travailler sur tes propres émotions et à les montrer sur ton visage véritablement. Vraiment… Te voir garder un visage impassible depuis le début, c’est vraiment très irritant. »

Il dit à Mark avec le plus grand sérieux, ce qui poussa Mark à se toucher le visage.

« Hmm ? Pourquoi ça ne marche pas ? »

dit Mark avec confusion en jugeant son expression actuelle avec ses mains.

« Bien sûr, ça ne marchera pas. »

Freed se sentait impuissant face au pauvre type en face de lui.

« Comme je l’ai dit, nous sommes dans ton subconscient en ce moment et il ne montrera tes émotions authentiques que sur ton visage. Tu n’as pas la possibilité de montrer tes fausses expressions que tu fais toujours ici. »

En entendant cela, Mark cessa enfin de se toucher le visage, révélant à nouveau son regard vide.

Freed en connaissait la raison. C’était le vrai visage de Mark, un visage vide, sans émotions. Les expressions qu’il montrait toujours à l’extérieur n’étaient que des réflexes pratiqués et des expressions volontaires pour réagir aux circonstances qui l’entouraient. Ses sourires, son choc, ses expressions amères et les autres expressions qu’il montrait à l’extérieur étaient toutes fausses. Son vrai visage n’était rien d’autre qu’une ardoise blanche.

Les seules fois où il montrait ses vraies expressions, c’était lorsqu’il était vraiment submergé par une émotion particulière et que son expression à ce moment-là était vraiment différente de celles qu’il avait répétées. C’est l’une des raisons pour lesquelles il réagissait souvent à propos de quelque chose de moins crucial alors qu’il devait réagir à quelque chose de plus important en face de lui.

Tout cela était dû au fait qu’il était un Empathe extraordinaire.

Depuis qu’il avait commencé à absorber les émotions des autres sans repos et sans contrôle, il avait commencé à confondre les émotions qu’il ressentait. Ses émotions et celles des autres, mélangées dans sa tête, avaient commencé à submerger les siennes. La manifestation de ses émotions avait commencé à s’affaiblir et les expressions de son visage avaient commencé à disparaître. Pour faire face à la situation, il avait commencé à pratiquer ses expressions afin de pouvoir au moins montrer une réaction aux autres lorsqu’il en avait besoin.

Maintenant que Mark n’avait plus de corps à contrôler, ses vraies expressions étaient mises à nu. En fait, il n’y avait aucune expression sur son visage.

Freed soupira à nouveau.

« Tu devrais vraiment travailler là-dessus. Mei aimait beaucoup quand tu montrais ton vrai sourire. »

Il dit cela en regardant Mark avec un sourire amer.

« Tu le sais au moins, hein. Je ne sais pas comment elle l’a découvert. »

Mark répondit en se rappelant que les yeux de Mei s’illuminaient quand il montrait ses vraies expressions et qu’elle avait l’air triste quand il montrait ses fausses expressions.

Finalement, Mark regarda Freed en face.

« Qu’est-ce que tu es au juste ? Je ne pense pas que tu sois un alter ego que j’ai créé dans mon esprit, n’est-ce pas ? Eh bien, je pense que tu n’es pas quelqu’un qui va prendre mon corps et me remplacer. Même si tu as pris le contrôle de mon corps plusieurs fois par le passé et que tu m’as donné beaucoup de maux de tête, tu ne m’as jamais fait de mal intentionnellement et tu m’as même sauvé plusieurs fois de la mort. »

En entendant cette question, Freed sourit enfin d’excitation. C’était comme s’il l’attendait depuis longtemps.

« Alors, que penses-tu que je suis ?

– Probablement une conscience transcendante ou une âme étrangère résidant dans mon corps comme un parasite…

– HÉ ! Freed cria en interrompant Mark et se leva. C’est grossier, tu le sais ?! »

Mark se contenta de hausser les épaules à la réplique de Freed et attendit sa réponse.

En voyant Mark le fixer à nouveau dans le vide, Freed eut l’impression que son énergie s’épuisait plus rapidement. Ses émotions s’éparpillaient sur le sol inexistant.

« Je devrais répondre à ta question, n’est-ce pas ? »

demanda Freed faiblement, ce à quoi Mark répondit par un signe de tête.

« D’accord ! Voici ! »

Freed ramassa les émotions qui s’étaient éparpillées sur le sol et cria en souriant.

PLOP ! PLOP !

Il tapa ensuite ses chaussures sur le sol, créant un son semblable à celui d’une goutte d’eau.

Mark se sentit étourdi alors que l’environnement sombre commençait à se déformer. Une lumière soudaine et brillante l’aveugle momentanément et lui fait fermer les yeux. Lorsqu’il ouvrit les yeux…

L’environnement sombre avait disparu. Il était remplacé par un ciel bleu rempli de nuages blancs. Au-dessous de lui, il y avait de grandes forêts vertes et, au loin, de hautes montagnes couvertes de pierres.

Il se rendit compte qu’il était suspendu dans les airs, mais il n’avait jamais eu l’impression qu’il allait tomber. Finalement, il se tourna vers Freed qui regardait le paysage avec une expression nostalgique. C’était comme s’il se languissait de cette scène, de cet endroit. Il ressemblait à quelqu’un qui s’était éloigné de sa maison depuis longtemps et qui ne pouvait plus y revenir.

Voyant l’expression de Freed, Mark n’essaya pas de le déranger dans ses souvenirs et commença à observer davantage la magnifique scène. Sur la forêt en contrebas se trouvaient des arbres aux formes étranges, à l’écorce lisse et rougeâtre et aux feuilles circulaires, ainsi que d’autres arbres qui n’avaient jamais existé sur terre. Il vit alors un oiseau de la taille d’un goéland de mer qui volait au-dessus de la forêt. Il avait un bec allongé en forme de flamant rose, mais ses ailes ressemblaient à celles d’un aigle. Le corps de l’oiseau avait la forme d’un pigeon et sa queue celle d’un coq. De plus, ses plumes étaient composées de noir et de blanc en alternance, avec une couronne rouge sur la tête.

Il se rendit compte que cette scène devant lui ne venait pas du tout de la Terre.

Lorsqu’il regarda autour de lui, Mark aperçut une ville au loin. La ville ressemblait à quelque chose qui sortait des films de science-fiction avec des bâtiments circulaires et des autoroutes couvertes de verre. Au centre de la ville se trouvait un grand bâtiment ressemblant à une forteresse, entouré de plusieurs grandes tours. Au sommet du plus haut bâtiment se trouvait un emblème holographique ressemblant à celui d’une famille royale de romans fantastiques.

Il regarda le ciel et vit deux petits soleils et deux lunes malgré le fait qu’il fasse jour.

Mark se retourna vers Freed. Ce dernier le regardait déjà, fier de la scène qui les entourait.

« Permets-moi de me présenter à nouveau. »

Freed dit alors que le polo bleu, le pantalon noir et la chemise rouge qu’il portait commencèrent à se déformer. Ses vêtements devinrent une robe armure d’un style royal élégant, mais avec une armure à l’épaule droite qui s’étendait jusqu’à ses bras et se transformait en gant. Le gant avait un cristal de la taille d’une bille en son centre et la lumière du cristal s’étendait vers les tubes de cristal de l’armure, lui donnant un air de science-fiction.

Le cristal de la taille d’une bille me semble familier…

« Je suis Freodelius Arishtalia. Le jeune roi de l’ancien royaume d’Arishtal sur la planète que nous appelons Eriellis. » Freed s’inclina. « Je ne suis pas un alter ego que tu as créé. Je suis une conscience qui a dérivé pendant des milliers d’années dans l’espace avant de te trouver lorsque nous sommes arrivés sur Terre. »

Freed porta sa main droite à sa poitrine.

« Tu dois te demander comment et quand ?

– Non. » Mark regarda le cristal sur le gant de Freed. « Tu es entré dans mon corps il y a six ans à partir de ce cristal avec un orbe doré à l’intérieur, n’est-ce pas ? Celui qui se trouvait sur ton gant était identique, juste de couleur différente. »

« Sérieusement, tu n’es pas drôle du tout. » Freed sourit amèrement. « Eh bien, cela réduit la nécessité d’expliquer, je suppose. »

« Disons… Cette planète appelée Eriellis. Ce n’est pas un monde d’un univers parallèle, n’est-ce pas ? Puisque tu as dit que tu avais dérivé dans l’espace, alors cette planète se trouve quelque part dans le même univers. Probablement dans une autre galaxie, n’est-ce pas ? Tu es donc un extraterrestre. »

Mark examina Freed comme s’il essayait de comprendre à quoi il ressemblait vraiment.

« Hah… » Freed soupira. « C’est ma véritable apparence, tu le sais. Je ne suis pas un ombre ou un reptilien déguisé. »

Submergé par la confusion et la curiosité, Mark laissa finalement échapper une expression incertaine. Freed se sentit satisfait de voir que Mark affichait ce genre de visage.

« Je suis aussi humain, non les gens de notre planète sont aussi des humains. C’est juste que nous avons été élevés sur une autre planète. En fait, nos ancêtres venaient d’ici, de la Terre. »

Freed commença à raconter ses origines.

Leurs ancêtres venaient des plus anciennes civilisations humaines de la Terre. Il s’agissait probablement même d’une civilisation qui n’avait été enregistrée dans l’histoire d’aucun des pays actuels. C’était une civilisation perdue.

Ce n’est pas qu’ils aient réussi à construire un vaisseau ou n’importe quelle embarcation capable de traverser l’espace. Cette civilisation avait été contrainte par les créatures qu’elle considérait comme des dieux de s’élever vers un autre plan, un autre monde. C’est parce qu’une catastrophe était sur le point de se produire sur Terre. Ils ne savaient pas que ces dieux qu’ils reconnaissaient étaient en fait des êtres extraterrestres qui guidaient les civilisations à se développer à cette époque. La catastrophe était alors arrivée. La Terre avait été submergée par l’eau après d’interminables jours de pluie.

À l’époque, les membres de leur civilisation étaient déjà partis à bord d’un très grand vaisseau capable de traverser le ciel et l’espace. Leurs ancêtres dormaient dans des cercueils de métal et de verre. Au moment où ils s’étaient réveillés, ils se trouvaient déjà sur une autre planète bleue appelée Eriellis.

Grâce aux conseils de leurs dieux, leur civilisation s’était développée rapidement, bien plus rapidement que les civilisations restées sur Terre. Même à l’époque moderne, la Terre avait encore du mal à développer des véhicules terrestres, alors qu’Eriellis explorait déjà les planètes qui l’entouraient sans aucun problème.

L’une des raisons de leur développement rapide est que l’ensemble d’Eriellis était géré par un seul gouvernement monarchique. Même s’il y avait encore des conflits internes pour le pouvoir, les guerres qui détruisaient les pays n’entravaient pas leur développement.

Freed était le dernier, le plus jeune et le tout dernier roi de l’histoire d’Eriellis. Il était également le dernier membre de la famille royale d’Arishtal.

C’était parce que la planète qu’ils appelaient leur maison, la planète qu’ils appelaient Eriellis, n’était plus qu’un tas de débris flottant dans l’espace.

« Alors, votre planète a été détruite ? »

demanda Mark.

« Malheureusement, oui. »

Freed avait l’air triste et soulignait la scène qui se déroulait autour d’eux.

« La scène que tu vois ici est en fait la dernière scène de paix sur notre planète avant qu’elle ne sombre dans le chaos. C’était la veille du jour où la chute de notre planète a commencé. »

Freed regarda soudain le ciel.

« Regarde, il arrive. »

Mark suivit la direction du regard de Freed et fixa également le ciel bleu.

BOOOUM !!!

Une scène où plusieurs lumières brillantes explosent dans l’atmosphère, suivies d’un bruit d’explosion et d’une onde de choc qui emportait les oiseaux, les arbres et même les bâtiments.

« C’est familier, non ? »

Mark acquiesça d’un signe de tête.

La scène qui se déroulait devant eux était similaire à la vidéo qu’il avait vue sur Internet il y a quelques jours.

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