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Chapitre 171 : Danger imminent
Chapitre 170 : Le chemin difficile à parcourir Menu Chapitre 172 : La femme vêtue de pierre

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 6 – 20h04 – Autoroute E3, Parañaque, Metro Manila

Un mètre d’épaisseur, seize mètres de large et cent mètres de long…

Telle était la taille de la structure qui se trouvait devant eux et qui bloquait la totalité de la voie rapide de moins de cent mètres. L’ensemble de la structure était fait de béton pur et de fondations métalliques. Outre la structure qui abritait les guichets de péage, un grand nombre de véhicules abandonnés jonchaient l’endroit. Même sous la grande structure, il y avait beaucoup de restes de véhicules qui avaient été écrasés par son poids.

Trois voies de la zone de péage étaient libres de tout véhicule, et les véhicules situés en dehors de ces trois voies étaient apparemment repoussés. Cela signifiait qu’avant l’effondrement de la structure, des personnes étaient passées à cet endroit. Après une brève enquête, ils avaient conclu que les personnes qui passaient par là devaient être le convoi dirigé par le fils du général Perez, le lieutenant Rafael.

Ils en étaient sûrs parce qu’ils avaient également reçu ce rapport et que les douilles de balles éparpillées dans la zone portaient des numéros de série appartenant à l’armée. Les soldats étaient également certains que l’effondrement de cette structure s’était produit récemment, étant donné la quantité de poussière que l’on pouvait voir dans les environs. Il y avait même une odeur persistante de béton dans l’air, même si l’on ne s’approchait pas de la structure effondrée.

« Devrions-nous demander de l’aide à Bay City ? »

suggèra le capitaine Dela Rosa au major Lopez qui se trouvait à ses côtés. Ils regardèrent la structure et les alentours pour voir s’il y avait d’autres itinéraires possibles. À l’est de l’autoroute, il y avait une petite route de secours qui ne devait être empruntée qu’en cas d’urgence sur l’autoroute. Cette même route était maintenant remplie de véhicules abandonnés. Les camions-bennes n’avaient aucun moyen de pousser ces véhicules sur le côté car il n’y avait pas d’espace supplémentaire pour les pousser. C’est dire l’étroitesse de la route. Ils pourraient enlever les véhicules un par un, mais cela prendrait beaucoup de temps.

Après les barrières de sécurité de la voie rapide, le côté ouest était une pente boisée directement reliée à la baie de Manille, tandis que le côté est était un bloc très boisé. Franchir les barrières de sécurité des deux côtés n’était pas non plus plausible. Il n’était pas non plus possible de revenir en arrière et de trouver un autre itinéraire. Les routes les plus proches allant dans la même direction étaient toutes des rues à deux voies. Ces routes étroites perturberaient la formation des véhicules et de nombreuses zones du convoi seraient vulnérables aux attaques. En effet, les routes étroites empêchaient les véhicules militaires de se déplacer librement.

Demander de l’aide à Bay City était tout ce qu’ils pouvaient faire.

Bay City était encore à plus de quatre kilomètres d’ici. S’ils pouvaient tenir bon jusqu’à l’arrivée de l’assistance, ils devraient pouvoir trouver un moyen de s’occuper de la gare de péage effondrée.

***

Mark portait un sac à dos rempli de magazines qui venaient d’être remplis par tout le monde à l’intérieur du véhicule. Pendant que Mark et les autres se battaient à l’extérieur, le travail de chacun à l’intérieur consistait à remplir les chargeurs vides avec les bonnes munitions. Après avoir quitté la zone à forte circulation près de Zapote, Mark avait commencé à ranger les chargeurs dans son sac à dos et avait sorti plusieurs fusils de l’arrière du véhicule.

Lorsque le convoi s’était arrêté, Mark s’était finalement levé avec trois armes accrochées à son corps. Aucun d’entre eux ne comprenait ce que leur chef allait faire de toutes ces armes et munitions. La dernière fois que certains d’entre eux l’avaient vu faire cela, c’était à l’époque où il avait récupéré ses affaires dans sa maison, seul face à des milliers d’infectés.

Melissa regarda dehors, Anna et les autres qui pensaient la même chose regardèrent aussi par la fenêtre. L’endroit était plutôt vide et les soldats et la police s’occupaient déjà des infectés autour de l’endroit. Pourquoi Mark se préparait-il autant ?

Sans rien leur dire, Mark sortit du véhicule. Mei le suivit et Odelina, sur le siège du conducteur, fit de même. Comme si elles sentaient quelque chose d’inquiétant, les deux petites filles ne voulaient pas rester en arrière.

En sortant du véhicule, Mark avait d’abord regardé le ciel et les voies de l’autoroute en direction du sud. La lune brillait déjà au-dessus d’eux, illuminant tout l’endroit. Mais cela ne faisait qu’accentuer les froncements de sourcils de Mark. Il se dirigea alors vers l’arrière pour détacher la moto de l’arrière du véhicule.

« Gege, c’est ici ? »

demanda Mei en regardant autour d’elle. Odelina fit de même. En se rappelant ce que Mark leur avait dit hier soir, leurs cœurs battaient la chamade de nervosité. Il leur avait dit que tout le monde mourrait une fois que le monstre qu’il avait vu dans ses rêves apparaîtrait. Si c’était avant, Mei n’aurait pas eu peur de mourir, mais elle sentait que c’était différent maintenant. Elle ne voulait plus mourir.

À leur grand désarroi, Mark ne parla pas mais hocha la tête en signe d’approbation.

Il n’avait pas pu voir tout l’environnement dans son rêve à cause des circonstances et des flammes qui entouraient l’endroit. Une chose dont il était sûr cependant, c’était le bus rouge sur la voie la plus à droite de la moitié sud de l’autoroute. C’était le même bus peint en rouge sur lequel il avait appuyé son dos en regardant tout le monde se faire massacrer un par un.

Néanmoins, Mark continuait à sentir que quelque chose n’allait pas et qu’il devait jeter un coup d’œil à la lune de temps en temps.

La lune brillait déjà au centre du ciel. D’après sa prémonition, il devrait déjà être en train de lutter pour la vie ou la mort. Avant d’être presque écrasé, la dernière chose qu’il avait vue était la lune au centre du ciel.

« Il est tard. »

marmonna Mark. En fait, si c’était comme ça, la plupart des gens se réjouiraient déjà que la catastrophe semblait être passée et qu’il ne s’était rien passé. Pourtant, il n’arrivait pas à se débarrasser d’un sentiment d’inquiétude.

Il regarda Odelina qui sortit un téléphone et lui indiqua une combinaison de chiffres.

« Maître, à quoi cela sert-il ?

– Ouvre-le. Il n’y a qu’une seule application par défaut hors système qui y est installée. Toutes les deux heures, cette application demandera un mot de passe et tu devras entrer les chiffres que je t’ai indiqués. Si le mot de passe n’est pas saisi, l’application se bloque et si le mot de passe n’est pas donné pendant une heure supplémentaire, l’application efface ses données. Rappelle-toi que, sauf s’il est arrivé quelque chose à ce téléphone, vous devez l’empêcher d’effacer les données sauvegardées.

– Pourquoi ? »

Odelina était confuse.

« Le contenu de ces données est quelque chose que les scientifiques de Bay City voudront sûrement. Je suis sûr que tu peux t’en servir pour échanger quelque chose d’important avec eux. Garde ce téléphone et si quelque chose d’inattendu se produit et que vous avez tous besoin de l’aide du général Perez ou du capitaine Dela Rosa, vous pourrez utiliser ce téléphone en échange de leur aide. »

Odelina se souvint de ce que son maître avait dit avec beaucoup d’importance.

« Maître, es-tu sûr que cela va marcher ? »

À cette question, Mark haussa les épaules tout en descendant la moto.

« Qui sait ? Peut-être que c’est possible, peut-être pas. En tout cas, il y a plus de chances que ça marche que ça ne marche pas. »

BRRRR !!!!

Un grondement sourd retentit dans toute la place, attirant l’attention de tous. Le son semblait provenir des bâtiments situés à une certaine distance à l’est de leur position. Le grondement du métal et du béton emplit leurs oreilles, plus fort encore que les coups de feu.

DRAAA !!!

KROOOAR !!!

Deux rugissements d’origine non identifiée suivirent les grondements. Ces rugissements grossiers, féroces et bruyants firent dresser les cheveux sur la tête de tout le monde.

BAM !!!

BRRR ! !!

Les grondements furent suivis par le bruit d’une chose énorme qui s’écrasait sur un bâtiment et par le bruit d’une structure qui s’effondrait.

Les sources de ces bruits étaient encore lointaines et ils ne pouvaient rien voir, mais cela incitait les soldats à serrer leurs fusils, prêts à se battre à tout moment. Les grondements et les bruits d’effondrement continuaient et devenaient de plus en plus forts. C’était comme si les sources se rapprochaient lentement d’eux.

« Maître, je croyais que tu disais qu’il ne devait y en avoir qu’un seul ? »

Odelina fronça les sourcils en regardant la direction d’où venaient les bruits forts.

Mark fronçait également les sourcils. Il ne devait y en avoir qu’un seul et il en était sûr. L’un des rugissements qu’ils entendaient lui était familier. Ce devait être celui qui devait apparaître ici et les anéantir.

En entendant les rugissements effrayants, Mei ne put s’empêcher de s’agripper au bras de Mark. Non pas parce qu’elle avait peur, mais parce qu’elle sentait soudain que Mark ne devait plus suivre son plan initial. Les choses qui se passaient maintenant étaient loin de ce qu’il leur avait dit, à Odelina et à elle.

Les secondes et les minutes passèrent et les bruits devinrent de plus en plus forts. Devant l’incertitude de ce qui allait se produire, les soldats ordonnèrent à tout le monde de déplacer les véhicules dans les voies plus éloignées et de se mettre en position défensive. Par une coïncidence aléatoire, le véhicule de Mark, le MB sprinter, avait été placé juste devant le bus rouge.

Sans les lumières provenant des maisons et des rues, la lune éclairait complètement l’endroit.

Le cœur de tout le monde battait la chamade alors qu’ils faisaient tous face à la même direction.

Finalement, le premier bâtiment situé de l’autre côté du bloc forestier s’effondra dans un grondement sourd. Ils purent enfin apercevoir la source de ces rugissements.

Deux monstres terrifiants se battaient l’un contre l’autre.

Le premier était à l’origine de l’effondrement du bâtiment. Il avait projeté l’autre monstre vers le bâtiment en montrant sa force insondable. Il était humanoïde et avait la forme d’une femme, mais il se tenait à quatre pattes, non, plutôt qu’à quatre pattes, il n’avait pas de pattes arrière. Elle se servait de ses mains recouvertes de pierre pour faire avancer son corps. Cependant, même si elle rampait, sa taille dans cette position atteignait déjà trois mètres. Sa peau était recouverte de pierre brute. En raison de sa taille imposante, elle ne se déplaçait pas très vite, mais la structure de son corps était suffisante pour figer les gens qui la regardaient.

BRRRR ! !!

Le second monstre s’était levé de l’immeuble effondré, éparpillant poussière et débris autour de lui. Le monstre était plus grand que le premier. Il était à peu près aussi grand qu’une maison à deux étages, soit cinq à six mètres. Sa tête était trop grosse et avait la forme d’une grenouille avec sa grande bouche béante. L’estomac du monstre était bombé et ses bras et ses jambes avaient l’air obèses. Cependant, ce qui était le plus visible, c’était sa peau rugueuse à l’éclat métallique.

Après s’être relevé, le monstre à tête de grenouille fonça vers la femme de pierre. Il se déplaçait rapidement malgré sa taille et son poids. Il ouvrit la bouche et lança sa longue langue vers le visage de la femme de pierre. La langue couverte de lames frappa le visage de la femme de pierre, provoquant une série d’étincelles brillantes, mais la femme de pierre était plutôt indemne. La femme de pierre riposta avec un coup de poing mais le monstre à tête de grenouille sauta pour esquiver l’attaque avec agilité.

« Nous ne sommes pas en train de regarder un film, n’est-ce pas ? »

Une question posée par l’un des soldats se faufila entre les bruits du combat entre les grands monstres.

Ils souhaitaient tous être en train de regarder un film en ce moment.

Les deux monstres en face d’eux se battaient, mais peu importe lequel des deux gagnait…

Ils n’avaient aucun moyen de le combattre.

Retourner d’où ils venaient ? C’était encore plus impossible. La horde de millions d’infectés devait déjà avoir atteint l’entrée de la voie rapide.

Ils étaient tous coincés ici, attendant leur mort, à moins qu’ils ne trouvent un moyen de survivre à cet horrible événement.

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