Traductrice : Moonkissed
Auteur : Exallion
Jour 5 – 11h09 – Bâtiment d e 4ème année , École primaire Queens Row, Zone A Queens Row, Ville de Bacoor, Cavite
Alors que tout le monde se trouvait dans l’enceinte de l’école primaire et que Mark commençait à se plaindre de vouloir faire une pause, ils entendirent plusieurs soldats parler dans des mégaphones pour tenter d’apaiser la panique des réfugiés.
« Tout le monde ! Ne paniquez pas et retournez calmement dans vos habitations. Le nombre d’infectés devant les locaux de l’école a augmenté et nous sommes en train de réduire leur nombre. Je répète, ne paniquez pas et… »
Les soldats parlant au mégaphone avaient patiemment répété ce qu’il avait dit plusieurs fois tout en se déplaçant dans l’école. Cette annonce avait immédiatement apaisé la panique, mais les réfugiés étaient tout de même rentrés dans leurs habitations par précaution. Après tout, tout ce qui s’était passé ces derniers jours était inquiétant pour la plupart des gens et le bruit actuel des armes n’avait jamais rien fait de positif pour leur état d’esprit actuel.
Mark soupira de soulagement. Si la situation n’était pas une fausse alerte, au moins, ce n’était pas quelque chose qui nécessitait leur aide. Ce n’est pas comme si les militaires n’étaient pas capables de gérer quelques centaines d’infectés et d’infectés mutants en se tenant au sommet des murs.
« Gege, tu devrais te reposer.
– Uhn ! Papa, fatigué. »
Mei et Abbygale réprimandèrent Mark qui avait soudainement réagi au bruit des armes.
Se rendant compte de sa bévue, Mark soupira. Il ne l’avait pas remarqué à cause de la séquence des événements, mais son état mental était toujours en mode combat. Mark prit une grande inspiration et essaya de calmer son esprit.
« Je vais bien. »
Mark tapota la tête des deux filles.
« Quoi qu’il en soit, quel est le plan pour le déjeuner ? »
demanda soudain Mark en se tournant vers Odelina et Anna.
« Maître, nous n’y avons pas vraiment pensé. »
Odelina répondit en s’inclinant pour s’excuser.
Avant que Mark ne puisse demander pourquoi, Melissa prit la parole.
« Tout le monde ici s’inquiétait pour toi au point de se demander ce que nous allions manger pour le déjeuner, tu sais ça ?
– Je vois. »
Mark acquiesça.
« Alors, commencez à préparer quelque chose de léger mais de rassasiant. Nous avons plusieurs nouvelles personnes après tout. Préparez aussi des extras. »
Odelina et Anna acquiescèrent.
Cependant, il semblait que certaines personnes ne soient pas d’accord.
« Attendez, on ne peut pas laisser ton groupe s’occuper de tout, d’accord ? »
Nikky prit soudainement la parole.
« Nous avons aussi nos propres réserves, alors contribuons. »
Il semblait que Nikky soit intervenu pour une bonne raison.
Tout se déroula ensuite sans problème.
Il semblait qu’ils n’étaient pas les seuls à penser au déjeuner. En effet, alors qu’Odelina et les autres qui étaient sortis pour se procurer les ingrédients retournaient dans leur véhicule et dans le logement de Nikky et de son groupe, les membres du gouvernement local chargés de s’occuper des réfugiés avaient commencé à distribuer de la bouillie à tout le monde malgré les coups de feu qui retentissaient en arrière-plan.
En attendant que le repas soit préparé. Mark se dirigea avec Mei et Abbygale vers une autre pièce, sous la conduite de Joey. Alors qu’ils parlaient du déjeuner, Joey, le soldat chargé de rechercher si les personnes figurant sur la liste de Mark se trouvaient parmi les réfugiés de la colonie, passa pour signaler que les recherches étaient terminées.
« C’est malheureux, mais sur votre liste, nous n’avons trouvé que cinq personnes. »
Joey parla en Markhant.
« Ce n’est pas grave. C’est déjà surprenant que vous en ayez trouvé cinq. Je ne serais pas surpris si vous ne trouviez personne du tout. »
Mark répondit.
« En fait, ça devrait être sept, mais il semble que tu en aies déjà pris un et que le dernier soit parti faire les poubelles. »
En entendant ce que Joey avait dit, Mark hocha la tête. Il devait parler d’Arvie. La femme d’Arvie, quant à elle, n’était qu’un simple accompagnateur. D’abord, c’était la première fois qu’il rencontrait la femme d’Arvie, car Mark n’avait pas été informé de son mariage. Même si Mark avait été informé, il était peu probable qu’il s’y rende de toute façon. Combien de personnes seraient présentes à ce moment-là ? Il n’en serait certainement pas capable.
Ils atteignirent bientôt la salle. Cependant, il semblait que l’atmosphère à l’intérieur de la pièce n’était pas très bonne. En regardant par la fenêtre, Mark vit dix personnes, sept adultes et trois enfants. Mark secoua la tête en voyant la situation. Ce n’était pas étonnant. Les personnes présentes dans la salle de classe étaient des camarades de classe de Mark à l’université et leurs partenaires. Après tout, le passé pouvait toujours affecter le présent. Tout le monde n’avait pas eu de bonnes relations dans le passé, surtout quand l’autre avait brisé le cœur d’un autre.
Il n’y avait pas eu de confrontation, mais il y avait deux familles à l’intérieur qui ne semblaient pas avoir l’intention d’interagir l’une avec l’autre. D’un autre côté, les trois autres adultes semblaient n’avoir aucun problème et interagissaient correctement avec tout le monde. L’effet de la tension se lisait néanmoins sur leurs visages. Parmi ces personnes, Mark en connaissait six, dont cinq étaient ses anciens camarades de classe. Il ne connaissait bien sûr aucun des enfants. Après avoir obtenu son diplôme, il avait été trop occupé à sauter des emplois et s’était enfermé, ce qui rendait peu probable qu’il connaisse les jeunes qui se trouvaient à l’intérieur.
Mei jeta également un coup d’œil par la fenêtre et son regard s’arrêta sur l’une des femmes à l’intérieur pour une raison quelconque. Mark ne put s’empêcher de la regarder soudainement. Après tout, Mei s’était soudainement montrée prudente après avoir regardé à l’intérieur.
Mark lui tapota la tête, ce qui la prit au dépourvu.
« Papa, papa. Il y a des gens dehors. »
Mark entendit une voix enfantine provenant de l’intérieur de la pièce. La fille parlait à l’homme qui avait à peu près le même âge que Mark, avec des cheveux bouclés serrés mais fins. Cette fille était probablement la fille d’un de ses camarades de classe.
La voix de la fille avait immédiatement rendu tout le monde méfiant à l’intérieur. Après tout, ils avaient tous été amenés ici par les militaires sans qu’on leur dise quoi que ce soit de précis. On leur avait seulement dit que quelqu’un les recherchait et qu’ils devaient amener leur famille.
Sachant qu’ils avaient été découverts, Mark se dirigea lentement vers la porte et se montra.
En le voyant, il y eut un peu de silence, mais lorsqu’ils regardèrent son visage…
« MARK ! »
Un chœur de cris prononçant son nom s’ensuivit.
Se grattant la tête, Mark prit la parole.
« Vous êtes tous obligés de crier aussi fort ? »
La confirmation qu’il s’agit bien de Mark les surprit. Les enfants et la mère de la fille qui avait remarqué Mark à l’extérieur se trouvaient dans la salle perdue.
Parmi les gens à l’intérieur, ses anciens camarades de classe étaient Suzanne, une femme qui avait un an de plus que Mark mais qui n’avait jamais l’air vieille à cause de sa petite taille et de son apparence, et son mari, Loreto, qui était aussi un timide mais qui avait un niveau inférieur au comportement de Mark avant l’apocalypse. Ensuite, il y avait Mar, le père de la fille qui avait remarqué Mark, qui était proche de Mark à cause de leur passe-temps, les jeux FPS. L’autre était Saime, c’était sa maison qui avait été leur base à l’époque de l’université. La dernière était Joan, la femme dont Mei se méfiait.
Quant au mari de Saime, Rodel, Mark le connaissait bien sûr. Julie Marie, la femme de Mar, était perdue en voyant comment ces gens et son mari se comportaient après avoir vu l’homme entouré d’une aura effrayante. Il en était de même pour les enfants. Les enfants étaient Lexius, le fils de Suzanne et Loreto, Prince, le fils de Saime et Rodel, et Monique, la fille de Mar et Julie Marie.
Voyant qu’il y avait là trois familles de trois personnes, il ne put s’empêcher de regarder Joan. Il semblait que cette femme ne s’était pas encore mariée, tout comme lui, malgré le passe-temps qu’elle avait. Et son passe-temps ? C’était de changer de petit ami comme elle changeait de vêtements. Ce n’était pas non plus comme si elle était une salope. C’était parce qu’aucun de ses anciens petits amis n’avait réussi à la pousser dans leur lit. C’est peut-être aussi pour cette raison qu’ils l’avaient quittée ou qu’elle les avait quittés.
Mais pourquoi Joan était-elle ici ? Mark la connaissait depuis qu’elle était sa camarade de classe, mais elle ne figurait pas sur la liste.
Bien que les personnes présentes dans la salle soient manifestement fatiguées, la réunion des amis s’était déroulée sans encombre. Ils avaient tous compris que c’était Mark qui les avait rassemblés ici après avoir dit qu’il avait demandé aux soldats de les chercher. Quelqu’un fit alors la moue.
« Hé… Pourquoi ne suis-je pas inclus dans les personnes que tu recherchais ? Si je n’étais pas venue avec Suzanne, je serais restée dans l’ignorance. »
dit Joan en s’approchant coquettement.
Cependant, avant qu’elle ne parvienne à s’approcher de Mark, une belle fille lui barra la route. Mark avait dit à Mei de rester à l’extérieur avec Abbygale puisqu’elle serait une distraction pour les hommes à l’intérieur, mais il semblait qu’elle n’était pas capable de se retenir lorsqu’elle vit Joan s’approcher de Mark.
En voyant l’apparence féerique de Mei, les gens à l’intérieur, à l’exception des enfants, se figèrent. Cependant, Mei ne se souciait pas de leurs regards et fixait Joan d’un air méfiant.
Mark se frappa le front en voyant Mei se comporter ainsi. Il lui tapota la tête et prit la parole.
« Mei’er, calme-toi, veux-tu ?
– Mais… Gege…
– C’est bon, d’accord ?
– Uhn… »
Mei recula mais ne s’éloigna plus et se tint à côté de Mark tout en saisissant le bras gauche de Mark avec ses deux mains.
Mark se sentit impuissant face à cette situation, mais il ne la repoussa pas.
La scène avait choqué tout le monde et avait même fait reculer Joan qui avait vu l’hostilité dans les yeux de Mei.
Après ce court entracte, un autre avait commencé lorsque Abbygale était entrée en appelant Mark “Papa”. Ensuite, l’explication s’étaot déroulée avec raideur. Mark leur expliqua pourquoi il les recherchait en tant qu’amis proches. Cependant, cela ne se passa pas aussi bien que lors de ses précédentes rencontres. Comme aucune de ces personnes ne connaissait les prouesses de Mark et de son groupe, elles étaient réticentes à quitter la sécurité de la colonie. Il semblait qu’il leur faudrait encore du temps avant de pouvoir décider s’ils rejoindraient Mark ou non.
Au moment où Mark était en train de les convaincre, il sursauta soudain et se tourna dans une direction.
« Gege, quelque chose ne va pas ? »
demanda Mei alors que Mark s’arrêtait soudainement au milieu de sa phrase.
« Mei’er, tu ne penses pas que les coups de feu se rapprochent ?
– Je le pense aussi. C’est plus bruyant maintenant. »
À ce moment-là, Joey, qui avait laissé Mark parler avec ses amis, débarqua en trombe.
« Qu’est-ce qui se passe ? »
Mark se tourna vers Joey et lui demanda,
« C’est au sud-est, dans le campus du lycée. »
Joey reprit son souffle.
« Des centaines d’infectés grimpent sur les murs ! »
En entendant cela, les yeux de Mark se rétrécirent.
« Tout le monde, fermez les portes et restez ici. »
Mark se tourna alors vers Joey.
« Allons-y.
– Oui, monsieur. »
Avec Mei et Abbygale, Mark suivit Joey sans trop en dire aux autres personnes présentes dans la pièce.
« Pourquoi ce soldat a-t-il l’air de suivre les ordres de Mark ? »
Suzanne ne put s’empêcher de demander, mais bien sûr, aucun d’entre eux ne put trouver une bonne réponse. C’était différent si Mark suivait les ordres du soldat, mais c’était tout le contraire.
« Non, plus important encore, pourquoi cette belle fille m’est-elle hostile ? »
Joan parlait avec doute.
« Tu sais Joan, ce que tu demandes n’est pas vraiment important. »
Saime s’interposa.
« Mais… »
Joan ne voulait pas laisser tomber la question.
« La question est maintenant de savoir ce que nous allons faire. Mark a dit qu’il voulait que nous le suivions. Je sais qu’il ne nous fera pas de mal mais c’est trop dangereux dehors. »
Mar s’immisça dans la conversation des femmes. Grâce à l’apparition soudaine de Mark, l’atmosphère stagnante qui régnait dans la pièce avait disparu. Il était plus facile pour tout le monde à l’intérieur de converser maintenant et ils avaient commencé à réfléchir à leur décision.
D’autre part, Mark ramena Mei dans la pièce où se trouvaient les autres. Ils étaient en train de cuisiner avec des ustensiles empruntés à l’armée et utilisaient les chaises et les bureaux cassés de la salle de classe comme bois de chauffage. On aurait dit qu’elles attiraient l’attention. Non seulement les filles qui cuisinaient étaient propres et d’apparence supérieure à la moyenne, mais l’odeur de la nourriture qu’elles préparaient était trop appétissante par rapport à la bouillie distribuée par les volontaires.
Après avoir ramené Mei, Mark, Abbygale, Laelaps, Nikky et son groupe, à l’exception de Daniel, le jeune frère de Rollan, se dirigèrent vers la zone que Dominador et ses hommes avaient annexée auparavant. Mark n’aurait jamais cru qu’il reviendrait ici une fois de plus après avoir anéanti tous ces criminels, et ce, en très peu de temps. L’endroit n’était même pas entièrement nettoyé, car de nombreux corps de l’affrontement précédent gisaient encore sur le sol.
Aujourd’hui, ce n’étaient plus les gens qui étaient menacés, mais les infectés qui grimpaient le long des murs. C’était une bonne chose que les murs du lycée soient plus hauts que les murs normaux construits autour des maisons, mais les infectés ne tarderaient pas à entrer. Non, au vu du nombre de corps près du mur, certains d’entre eux étaient déjà entrés. C’est juste qu’ils étaient trop peu nombreux et que les soldats qui gardaient l’endroit n’étaient pas assez nombreux.
En regardant les infectés, Mark fronça les sourcils. Il était sûr que ces infectés étaient ceux qui avaient encerclé sa maison auparavant. Il n’aurait jamais pensé que ces types apparaîtraient ici plusieurs heures après les avoir laissés en désordre. Néanmoins, ce n’était pas le moment de traîner. Si ces infectés arrivaient jusqu’ici, il était impossible que le plus dangereux d’entre eux ne soit pas là.
PLOP ! PLOP !
Comme pour répondre à ses pensées, deux infectés furent projetés par-dessus les murs en direction de l’endroit d’où les soldats tiraient.
Voyant cela, Mark enleva le fusil de sniper de son épaule et visa.
« Je ne te laisserai pas t’échapper à nouveau. »
marmonna Mark.