Traductrice : Moonkissed
Auteur : Exallion
11h15 Centre commercial Bacoor Aile Sud – Hall d’entrée du cinéma
Mark se tenait devant une double porte menant à l’une des salles de cinéma. Ce hall était le plus proche de l’entrée du cinéma. Il s’était approché de cette salle, non pas parce qu’elle était la plus proche, mais parce que c’était la seule salle dont les portes étaient hermétiquement fermées.
Les autres étaient confus de le voir se tenir debout et ne pas ouvrir la porte, mais personne ne dit rien… à l’exception d’une personne.
« Hé, pourquoi n’ouvres-tu pas déjà cette porte ? Et puis, je peux t’emprunter la batte ? J’ai besoin d’une arme. »
Mark regarda avec incrédulité Ange qui venait de sauter à côté de lui sans prévenir. Il se demandait comment fonctionnait la tête de cette fille. Pourtant, il ne remit pas en question ses frasques et se contenta de soupirer avant de répondre.
« Plus tard. Je serai l’avant-garde cette fois-ci et je ne peux pas tirer à chaque fois si nous ne voulons pas mourir en attirant chacun de ces zombies. Et puis je n’ai pas une infinité de cartouches pour ça. »
Les cartouches de fusil qu’il avait réussi à obtenir n’étaient pas si nombreuses, celles qu’il avait utilisées lors de leur fuite avaient déjà épuisé plus de la moitié de ce qu’il avait. Après avoir répondu, il se mit à coller son oreille à la porte, essayant d’écouter les bruits à l’intérieur, s’il y en avait.
En entendant sa réponse, Ange fit la moue mais ne dit rien d’autre et se contenta d’imiter Mark en collant son oreille droite sur la porte. Elle entendit alors des bruits à l’intérieur. Les sons étaient un peu faibles, mais lorsqu’elle les avait entendus, elle fut pétrifiée pendant une seconde avant que son visage ne devienne rouge et qu’elle recule rapidement comme un chat à qui on avait marché sur la queue.
Au début, elle n’avait pas reconnu les sons faibles, mais lorsqu’elle s’était concentrée sur l’écoute, ce qu’elle avait entendu avait fait battre son cœur et son visage était devenu rouge d’embarras. À travers la porte, elle entendit les gémissements et les halètements d’un homme ainsi que la voix plaintive d’une femme. Il n’était pas difficile pour quelqu’un de son âge d’imaginer ce qui se passait à l’intérieur.
« Qu’est-ce qu’il y a ?
– Il y a… »
demanda Paula à Ange, confuse de la voir reculer ainsi. Bien sûr, la jeune fille troublée ne savait pas comment expliquer ce qu’elle venait d’entendre à son amie qui était aussi une femme.
Ange regarda Mark qui écoutait toujours les bruits au-delà de la porte.
Les hommes sont vraiment des pervers.
C’est ce qu’elle avait d’abord pensé, mais elle dû se raviser en voyant le visage sévère de Mark. Il avait alors cessé d’écouter à l’intérieur, mais son expression était plus grave qu’auparavant.
Mark s’était alors approché d’Ange et avait tendu vers elle sa main tenant la batte.
« Prends ça pour l’instant.
– Tu viens de dire que tu en avais besoin, n’est-ce pas ?
– Eh bien, tu peux dire que j’ai changé d’avis. »
Mark sourit en disant cela, mais ce sourire avait vraiment l’air sinistre.
« Vous vous cachez dans le snack-bar. Ne sortez que si je vous appelle. »
Il s’était retourné sans attendre de réponse. Les autres s’étaient regardés et avaient hoché la tête entre eux avant de retourner derrière le snack et de s’y cacher.
« Qu’est-ce qui se passe ? »
demanda la mère tandis que tous les autres regardaient Ange.
« Il y a des gens à l’intérieur. Ils font… l’amour… probablement… »
Ange hésita à dire ce qu’elle venait d’entendre, mais elle le dit quand même, même si son visage était rouge cramoisi. Cette fille courageuse qui pouvait frapper le visage des zombies avec une batte de baseball en acier et qui n’avait pas faibli sur la scène du sang était en fait faible sur des sujets comme celui-ci.
Les visages de la mère et de l’employé étaient également devenus rouges, surtout celui de l’employé qui était un homme adulte de vingt-neuf ans. Bien sûr, entendre une fille de quelques années de moins parler de ce genre de choses devant lui le mettrait dans l’embarras. De plus, il était le seul homme du groupe en ce moment puisque Mark est absent !
Étonnamment, Paula ne réagit pas de la sorte et se contente de fixer Ange avant de dire.
« Ce n’est pas si simple, n’est-ce pas ? »
Elle regarda ensuite Mark qui se trouvait à une certaine distance et qui était en train de planter et d’ajuster un couteau entre les serrures de la double porte.
Ange regarde également Mark avec un peu moins d’embarras.
« On dirait bien. »
KACHA
Mark poussa le couteau lentement mais avec force, puis il entendit le bruit de la serrure de la porte qui se déverrouillait.
Avant même qu’il ne puisse tirer sur le couteau, la porte s’ouvrit légèrement. Heureusement, il semblait que la porte ait été correctement entretenue et qu’elle n’ait pas fait de bruit en s’ouvrant. Il était possible que les gens à l’intérieur n’entendent rien de ce que faisait Mark à cause de leur séance “passionnée” à l’intérieur.
Malheureusement, cette partie “passionnée” était à sens unique. C’est pourquoi Mark s’était faufilé à l’intérieur avec un visage sévère.
En entrant, il s’était faufilé vers le hall, les bruits lascifs et les rires ignobles se faisant de plus en plus forts à ses oreilles. Ce qu’il vit correspondait à ce qu’il pensait.
Trois hommes assis sur l’accoudoir de quelques chaises à côté de l’allée regardaient un autre homme qui poussait une femme sur le sol. Des vêtements jonchaient le sol et, à en juger par leur aspect, ils appartenaient tous à la femme, certains étant même déchirés, comme la blouse de l’école la plus proche de la position actuelle de Mark.
Mark regarde les auteurs en riant pendant une seconde et vit leurs vêtements amples, leurs casquettes de baseball et même les chaînes en argent qui pendaient à leur cou. Des ceintures avec des décors métalliques étaient visibles sous les chemises à moitié cintrées. Bien qu’ils aient l’air stéréotypés, l’apparence de ces hommes avait rappelé à Mark les gangsters de la région.
Oui, des gangsters. Mark avait également trouvé sa conjecture plausible, car il y a beaucoup de squats dans les environs. Cela ne voulait pas dire que les gangsters ne pouvaient provenir que de ce genre d’endroits, mais malheureusement, la plupart des gens de ce genre vivaient dans ce pays. Les gangsters, les criminels, les toxicomanes et autres personnes de ce genre pouvaient facilement être localisés si l’on procédait à des recherches approfondies dans ces zones.
Estimant les dangers et autres, Mark prépara alors son fusil de chasse qu’il chargea entièrement de cartouches et se dirigea furtivement vers les criminels. Comme les bâtards faisaient face à la direction opposée, Mark pouvait facilement s’approcher d’eux sans qu’ils le remarquent dans ce genre de cinéma sombre.
Alors qu’il sortait du mur où il se cachait, il s’était arrêté. Il regarda sur le côté et commença à réévaluer ses pensées. À ses côtés, le corps d’un garçon, probablement dans ses dernières années de lycée, gisait sur le sol entre les chaises. Son uniforme était teinté de rouge et son torse était percé d’un seul trou. L’odeur du sang lui irrita le nez alors que le corps se trouvait à un pied de lui lorsqu’il était accroupi. Bien sûr, il ne manqua pas de remarquer la morsure sanglante au poignet du garçon.
Laissant le corps derrière lui, Mark se dirigea vers les gangsters.
« Sérieusement patron, dépêche-toi, combien de temps devons-nous attendre notre tour pour baiser cette salope ? »
L’un des gangsters assis sur l’accoudoir s’ennuyait en regardant le soi-disant patron se taper leur trophée.
En entendant cela, le Patron fit un doigt d’honneur à ce gangster tout en continuant son travail.
« Tu devras attendre que j’en ai assez ! C’est moi qui l’ai vue en premier !
– Hahaha, d’accord, Patron ! Nous avons tout le temps nécessaire pour jouer avec cette salope. Qui penses-tu qui viendrait avec tout ce bazar à l’extérieur ? Je doute que quelqu’un d’autre soit encore en vie dans ce centre commercial, nous avons même perdu certains de nos frères. »
Un autre gangster dit d’un ton léchant les bottes de son patron.
« Ouais, mais qui aurait pensé que cette salope et son idiot de petit ami nous suivraient vraiment et penseraient que nous les sauvions ?
– Alors, c’est ce qui s’est passé, hein ?
– Oui ! C’est ce qui s’est passé ! Hahaha… »
Alors que les quatre gangsters racontaient leurs actes ignobles en profitant du massacre à l’extérieur pour mettre la fille dans cette situation, une voix venant de derrière eux résonna avec une question comme une réalisation.
Le gangster sans méfiance répondit à la voix jusqu’à ce que sa propre voix s’éteigne lorsqu’il réalisa que la voix ne venait d’aucun d’entre eux.
Les gangsters s’étaient figés et même le chef avait cessé de pousser en sentant son sexe se ramollir lentement. Alors que les trois gangsters tournaient lentement la tête, des sueurs froides dans le dos, le Boss s’était déjà figé d’horreur. Ce qu’il avait vu en premier, c’est la bouche d’un fusil de chasse pointé sur eux, puis l’homme portant une veste qui tenait l’arme à la main.
Mark, quant à lui, fut également surpris en regardant les gangsters.
Ces salauds étaient en fait des mineurs !