Contes Fantastiques du Pavillon des Loisirs | 聊斋志异
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MADEMOISELLE FENG LA TROISIEME
YATOU Menu EN REVANT DES RENARDES

 

Mademoiselle Fan la Onzième était la fille d’un fonctionnaire du Collège impérial de la ville de Lu. Elle était très jeune et très belle, douée d’autant de charme que de distinction. Ses parents l’adoraient au point de la laisser choisir elle-même parmi les prétendants qu’on lui présentait, mais jusqu’ici pas un ne lui avait plu. A l’occation de la fête des Manternes, le 15 janvier, les nonnes du temple Shuiyue (la Lune sur l’eau) célébraient un office des morts. Ce jour-là beaucoup de jeunes filles s’y rendaient en pèlerinage; mademoiselle Fan y était allée aussi. Pendant qu’elle se plaisait à suivre le cortège, une jeune file la suivait de près et semblait vouloir lui parler. Fan l’examina à son tour; c’était une très jolie fille dans les seize ans. Attirée par sa beauté, elle se retourna pour mieux la dévisager. Alors la jeune fille lui demanda en souriant:

-Soeur, ne seriez-vous pas la onzième demoiselle Fan ?

-Mais oui!

-Depuis bien longtemps, dit-elle, j’ai entendu parler de vous. Je constate que les compliments qu’on vous décernait étaient mérités!

Et comme mademoiselle la Onzième lui demandait où elle habitait, elle répondit:

-Je m’appelle Feng la Troisième et j’habite dans un village tout près d’ici.

Elles se prirent alors par le bras, toutes souriantes, et échangèrent des paroles affectueuses; elles se plaisaient tellement qu’elles ne voulaient plus se quitter.

-Pourquoi êtes-vous venue sans être accompagnée ?demanda la Onzième.

-Mes parents sont morts depuis longtemps; je n’ai chez moi qu’une vieille dame qui garde la maison, elle n’a donc pas pu venir avec moi.

Lorsque la Onzième fut sur le point de rentrer, Feng la regarda fixement, les yeux embrumées de larmes, et son amie avait tout autant de regrets. La Onzième voulut alors fixer un rendez-vous.

-Vous êtes la demoiselle d’une riche maison aux portes laquées de rouge, dit Feng, et moi, n’ayant pas la moindre parenté avec vous, j’aurais peur de me rendre ridicule.

Et comme la Onzième insistait, elle répondit:

-On verra plus tard.

La Onzième détacha alors une de ses broches d’or pour lui en faire cadeau. Feng, en retour, enleva de son chignon, une épingle de couleur verte. De retour à la maison, la Onzième, la pensée tout occupée de sa nouvelle amie, fit voir l’épingle aux membres de sa famille et la matière du bijou les intrigua.

Ayant attendu en vain tous les jours la venue de Feng, la Onzième tomba malade. Désolés, ses parents envoyèrent quelqu’un au village voisin pour faire une enquête, mais personne ne connaissait la jeune fille en question.

C’était la fête du Neuvième jour de la neuvième lune. Déprimée et oisive, la Onzième, en s’appuyant sur une servante, alla faire un tour au jardin où des coussins étaient installés pour elle au pied de la haie de l’est. Tout à coup, une jeune fille, escaladant le mur, vint la regarder. C’était la demoiselle Feng qui disait:

-Aidez-moi!

Soutenue par la servante, elle sauta aussitôt à terre. A la fois étonnée et joyeuse, la Onzième se leva pour l’amener s’asseoir auprès d’elle et lui reprocha d’avoir manqué à sa promesse. Puis elle lui demanda d’où elle venait et Feng répondit:

-J’habite bien loi d’ici, mais je viens souvent chez mon oncle pour me distraire. Quand je vous ai dit que j’habitais au village voisin, c’était simplement que j’étais chez lui. Après notre séparation, j’ai souvent pensé à vous. Comme notre amitié est celle entre une riche demoiselle et une pauvre fille, en fin de compte, je n’ai pas voulu venir. Toute honteuse et craignant le mépris de vos serviteurs, je me suis fait violence. Cependant, tout à l’heure, quand je passais justement le long du mur, à l’extérieur, j’ai entendu une voix de jeune fille et j’ai escaladé le mur en espérant que ce serait peut-être vous. Enfin j’ai réussi à réaliser mon rêve.

La Onzième à son tour lui expliqua la cause de sa maladie, et son amie, tout en versant un torrent de larmes lui dit:

-Je viendrai en secret de peur que l’on ne colporte de faux bruits, ce qui me serait insupportable.

La Onzième accepta, rentra avec Feng dans sa chambre et partagea son lit avec son amie. Toutes joyeuses, elles se parlaient à coeur ouvert. La malade fut bientôt remise. Elle traitait Feng comme une soeur, et échangeait avec elle vêtements et souliers. Dès que d’autres personnes approchaient, Feng se dissimulait derrière les rideaux. Au bout de cinq à six mois, le seigneur et la maîtresse de maison eurent vent de la chose. Un jour que les deux jeunes filles étaient en train de jouer aux échecs, la dame entra discrètement et jetant un coup d’oeil étonné sur Feng, elle s’écria:

-Vraiment vous êtes bien digne d’être l’amie de ma fille! Et se tournant vers la Onzième, elle ajouta: Pourquoi ne nous avoir rien dit? Nous aurions été fort heureux de savoir que tu avais une très bonne amie dans ta chambre ?

Sa fille l’informa alors de la recommandation de Feng, mais la dame reprit en s’adressant à celle-ci:

-Nous sommes enchantés que notre fille ait trouvé une bonne compagne. Pourquoi nous en avoir fait mustère ?

Feng, rouge de confusion, restait silencieuse tout en jouant avec le ruban de sa ceinture. Après le départ de la dame, elle voulut prendre congé, mais cédant aux instances de la Onzième, elle resta.

Un soir, elle rentra précipitamment dans l’appartement et dit en pleurant:

-J’avais raison de ne pas vouloir rester! Finalement j’ai dû subir un grand affront!

Surprise, Onzième demanda des explications.

-J’allais dehors au cabinet d’aisance, dit Feng, lorsqu’un jeune homme est venu m’importuner; heureusement j’ai pu m’échapper, mais maintenant comment garder le front haut ?

S’étant fait donner en détail le signalement de l’importun, la Onzième s’inclina pour s’excuser et dit:

-C’est mon frère aîné qui est un faible d’esprit! Je vais en informer ma mère pour qu’on lui administre une bastonnade!

Feng insista pour partir, mais la Onzième la pria d’attendre jusqu’au lever du jour.

-La famille de mon oncle habite à quelques pas d’ici, il suffit de me dresser une échelle pour je passe de l’autre côté du mur.

La Onzième, voyant qu’il était impossible de la retenir, chargea alors deux servantes d’excalader le mur avec elle pour l’escorter. A un demi li de là, ayant remercié ses deux accompagnatrices, elle continua seule son chemin. A leur retour, les deux servantes trouvèrent la Onzième étendue tristement à plat ventre sur son lit comme si elle avait perdu un être cher.

Quelques mois plus tard, une servante étant allée au village de l’est pour une course quelconque, en revenant au crépuscule, rencontra Feng accompagnée d’une vieille femme. Toute contente, elle la salua en lui adressant un mot de politesse. Tristement, Feng s’informa à son tour de la santé de sa maîtresse. Alors la servante la saisit par sa manche et la supplia:

-Mademoiselle la Troisième, venez donc à la maison avec moi, notre demoiselle se désespère en pensant à vous.

-Moi aussi, je me languis d’elle, mais je ne veux pas que ma présence se sache; rentre à la maison et va ouvrir la porte du jardin, moi je viendrai toute seule. La servante raconta sa rencontre à la Onzième. Celle-ci, tout heureuse, ordonna de suivre les recommandations de Feng; bientôt celle-ci était dans le jardin.

Une fois réunies, nos deux amies se racontèrent tout ce qui s’était passé depuis leur séparation; elles en oublièrent de dormir. Ayant constaté que les servantes étaient plongées dans un profonds sommeil, elles se levèrent et allèrent s’étendre dans le même lit.

-Je sais que vous n’êtes pas encore promise à quelqu’un, dit Feng. Avec votre beauté, votre talent et votre situation de famille, ce n’est pas difficile pour vous de trouver un fiancé qui soit un dignitaire, mais les fils de famille riche ne sont que des coureurs infidèles. Pour avoir un bon époux, il ne faut pas tenir compte de son état de fortune.

Et comme la Onzième l’approuvait, elle ajouta:

-A l’endroit où nous nous sommes rencontrées l’année dernière, il y aura encore une cérémonie pour la délivrance des âùes, je vous prie de vou y rendre demain, je vous présenterai un homme idéal. J’ai étudié la physiognomonie qui donne des renseignements trsè sûrs.

Avant l’aube, Feng partit en donnant rendez-vous à son amie au temple des nonnes. Quand la Onzième arriva, elle y trouva Feng qui l’attendait. Après avoir fait un tour dans le temple, la Onzième l’invita à monter dans sa voiture. Et la main dans la main, les deux amies sortaient du temple, quand elles virent un bachelier de dix-sept à dix-huit ans, sobrement habillé de cotonnade, mais d’une prestance magnifique. Feng, l’indiquant discrètement du doigt, dit à son amie:

-Voilà un talent digne d’être à l’Académie impériale!

La Onzième le regarda à peine du coin de l’oeil.

-Rentrez d’abord, dit Feng, je viens chez vous tout de suite.

Le soir, elle revint en effet.

-J’ai fait une enquête minutieuse, dit-elle. Ce jeune homme s’appelle Meng Anren et il habite le même village que moi.

La Onzième, apprenant qu’il était de famille pauvre, ne voyait pas la chose possible, mais Feng poursuivit:

-Mademoiselle, partageriez-vous la mentalité du vulgaire! Je me crèverai les yeux si cet homme reste pauvre et sans avenir, et je ne pratiquerai plus la physiognomonie!

-Mais comment faire!

-Je voudrais que vous me remettiez un objet à vous pour lui donner comme gage.

-Vous agissez vraiment à la légère, ma soeur! J’ai encore mes parents et que faire s’ils s’y opposent ?

-C’est justement pour cela que je voudrais prévenir ce refus. Qui pourrait vous faire changer d’avis même s’il était question de vie et de mort si votre volonté reste ferme!

La Onzième insista sur l’impossibilité de l’union.

-Votre destinée, dit Feng, a choisi pour vous ce mariage, mais un démon vous tourmente. C’est pour cela que je voudrais vous rendre service en reconnaissance de l’amitié que vous m’avez témoignée. Je vais partir pour lui donner comme gage la broche d’or en forme de phénix que vous m’avez offerte.

Et comme la Onzième voulait discuter encore avec elle, Feng ouvrit la porte et s’en fut.

Le lettré Meng, pauvre, mais doué d’un immense talent, se disposait à choisir une épouse car, à dix-huit ans, il n’était pas encore fiancé. Du jour où il avait vu les deux belle, il fut osédé par un tourment secret. A la première veille, Feng frappa à sa porte et entra. A la lueur de la bougie, il reconnu l’une des deux beautés qu’il avait rencontrées dans la journée et tout heureux lui demanda la raison de sa visite.

-Je me nomme Feng, dit-elle, je suis la compagne de la Onzième demoiselle de la famille Fan.

Sans prendre le temps d’en demander plus, fou de joie, il s’avança pour l’étreindre. Feng le rpoussa et dit:

-Je ne suis pas venue me proposer à vous comme Mao Sui*, mais pour vous faire connaître le sentiment de mon amie, tel Cao Qiusheng**. La Onzième demoiselle consent à s’allier avec vous pour l’éternité. Cherchez donc une entrmetteuse.

Fort étonné, le lettré restait incrédule, mais quand Feng lui montra la broche, il fut transporté de joie et fit aussitôt ce serment:

-Puisque je suis l’objet d’un telle affection, que je reste célibataire toute ma vie, si je n’obtiens pas la main de la Onzième demoiselle.

Sur cette affirmation, Feng s’en fut. Le lendemain, le lettré pria sa vieille voisine d’aller comme entremetteuse chez la dame Fan. Celle-ci trouvant le lettré trop pauvre ne prit même pas la peine d’en parler à sa fille et refusa net. Ayant appris la nouvelle, la Onzième tomba dans le désespoir et regretta profondément que Feng l’ait mise dans une situation si difficile. Mais la broche d’or était déjà donnée comme gage, impossible de la reprendre. Elle jura donc de rester fidèle à son engagement.

Quelques jours plus tard, un notable du pays voulant marier son fils et craignant un refus, demanda au préfet de la ville de lui servir d’intermédiaire. Comme ce personnage jouissait d’un grand crédit, le seigneur Fan craignait fort de le vexer. Il en parla à la Onzième demoiselle qui en manifesta du mécontentement. La mère vint demander des explications à sa fille, mais celle-ci restait silencieurse sans cesser de verser des marmes. Elle fit dire par un tiers à sa mère qu’elle préférait mourir plutôt que d’épouser quelqu’un d’autre que le lettré Meng. A cette nouvelle, le seigneur Fan, hors de lui, agréa la demande en dépit des protestations de sa fille, et comme il la supçonnait même d’entretenir une liaison secrète avec le lettré Meng, il choisit un jour faste pour célébrer au plus vite la cérémonie du mariage. La Onzième, profondément indignée, refusait toute nourriture et restait couchée les yeux fermés. La veille du mariage, vers le soir, elle se leva tout à coup et, devant le miroir, se para de ses plus beaux atours. Sa mère en était tout heureuse, lorsqu’une servante vint en criant:

-Mademoiselle s’est pendue !

Toute la famille fut plongée dan la douleur et le remords, mais il n’y avait plus rien à faire. L’enterrement eut lieu trois jours plus tard.

Le lettré Meng avait d’abord été très affecté par le refus rapporté par sa vieille voisine, cependant il s’informait de loin de la jeune fille dans la vaine attente d’un retournement de la situation. Puis quand il apprit que la belle était fiancée à un autre, la colère monta en lui devant la ruine de tous ses espoirs. Peu après la nouvelle lui parvint de l’inhumation de sa bien-aimmée, et il éprouva alors un si profond chagrin qu’il voulait la suivre dans la mort. Cette nuit-là, comme il sortait de chez lui dans l’intention d’aller pleurer sur la tombe de la Onzième demoiselle, tout à coup, quelqu’un s’approcha de lui, c’était la Troisième demoiselle Feng qui lui dit:

-Votre heureuse union va pouvoir se réaliser !

-Vous ne savez donc pas, dit-il, les larmes aux yeux, que la Onzième demoiselle est morte?

-C’est justement à cause de sa mort que je peux parler ainsi! Appelez donc les gens de votre maison, et ordonnez leur d’aller ouvrir la tombe; j’ai une drogue miraculeuse pour faire revenir à la vie.

Suivant son conseil, le lettré fit ouvrir la tombe et le cercueil, et combler la fosse. Il porta lui-même le corps sur son épaule et rentra avec la demoiselle Feng. Ayant étendu le corps sur le divan, celle-ci administra la drogue à la Onzième et peu après la demoiselle reprenait vie.

-Où sommes-nous, dit-elle, en regardant Feng la Troisième ?

-Chez Meng Anren lui-même, dit Feng en montrant du doigt le lettré.

On lui raconta donc ce qui s’était passé, et elle reprit conscience comme au sortir d’un rêve.

De peur que la nouvelle ne s’évente, Feng emmena les deux amants dans un village de montagne à une cinquantaine de lis. Feng voulait s’en aller, mais la Onzième la supplia en pleurant de rester avec elle comme compagne et lui installa un logement dans une autre cour. Avec l’argent retiré de la vente des bijoux et objets funéraires, ils menaient ensemble une humble vie. S’étant aperçue que Feng se retirait chaque fois que le lettré entrait, la Onzième dit un jour doucement à sa compagne:

-Nous sommes deux soeurs aussi inséparables que la chair et l’os. Néanmoins nous ne pourrons pas rester ensemble indéfiniment. Pourquoi ne pas limiter les soeurs Eh Huang et Nuying?***

-Je possède une recette extraordinaire depuis mon jeune âge, dit Feng, qui me permet de vivre longtemps en faisant circuler mon souffle; c’est pourquoi je ne veux pas me marier.

-Les ouvrages taitant des méthodes pour entretenir la vie, dit la Onzième en souriant, sont si répandus dans le monde et si nombreux que les boeufs transpirent à les transporter et qu’ils remplissent les bibliothèques jusqu’au plafond. Mais parmi ces méthodes en est-il de vraiment efficaces?

-Celle que je possède est ignorée de tous. Toutes les autres qui se sont transmises de par le monde ne sont pas de la science véritable; seuls les exercices des jeux des Wuqin de Hua Tuo**** sont assez justes. Tous les taoïstes qui cherchent à perfectionner leur santé ne font que ces exercices pour actionner le circuit du sang et du souffle. N’est-il pas vrai que lorsqu’on a le hoquet, il suffit de pratiquer le movement du tigre pour le faire cesser immédiatement ?

La Onzième établit en secret un plan avec le lettré qui fit semblant de partir pour un long voyage. Puis, vers le soir, la Onzième fit boire Feng jusqu’à l’ivresse. Alors le lettré revint en cachette et abusa d’elle.

-Tu m’as fait du tort, ma soeur, dit Feng en se réveillant; si j’étais restée vierge, j’aurais pu monter au premier ciel. Mais je suis tombée dans ton piège perfide, c’est ma destinée!

Elle se leva et fit ses adieux. Remplie de remords sincères, la Onzième implora son pardon.

-Je vais te parler franchement, fit Feng, je ne suis qu’une renarde. J’ai eu l’occasion d’admirer ton beau visage, ce qui m’a attirée tout de suite vers toi. Je me suis emprisionnée dans ces liens tel un ver à soie qui tisse son cocon; de là la tragédie d’aujourd’hui. C’est la fatalité conduite par le démon de l’amour, aucune force humaine ne peut m’en affranchir. Cela continuerait sans fin si je restais. Madame votre bonheur a un. long avenir; prenez bien soin de votre santé.

Sur ce, elle disparut. Les deux époux restèrent longtemps plongés dans l’étonnément et le regret.

Deux ans plus tard, ayant passé avec succès les deux examens provincial et impérial, le lettré devint un membre de la Forêt des pinceaux*****. Il alla rendre visite au seigneur Fan qui, fort gêné, refusa d’abord de le recevoir, et ne céda que sur l’instace de son gendre. A l’entrée de la salle, le lettré le salua respectueusement en se prosternant à terre comme un beau-fils. Le seigneur devint rouge de honte ey de colère, croyant que le visiteur se moquait de lui. Le lettré sollicita qu’on lui accordât un moment pour raconter tous les événements. Le seigneur Fan resta d’abord incrédule, mais lorsqu’un membre de sa famille fut allé prendre des renseignements sur les lieux, il fut alors au comble de la joie. Il conseilla cependant de ne pas éventer la chose de peur que cela n’engendre un malheur. Deux ans après, le notable et son fils, coupables de concussions, furent bannis à Liao-hai, alors la Onzième put enfin rendre visite à ses parents.

*Personnage de la clientèle du prince Pingyuan de la principauté de Zhao, à l’époque des Royaumes combattants (475-221 av. J.-C.). Il se proposa pour accompagner le prince au pays de Chu pour en convaincre le roi de lever une armée afin de sauver Zhao menacé par la principauté de Qin. On emploie souvent cette allusion pour qualifier quelqu’un qui se propose pour une entreprise.

** Les Mémoires historiques de Sima Qian font mention de ce personnage qui fit bénévolement l’éloge de Ji Bu, lequel devint grâce à lui un homme célèbre du temps. Ici l’allusion signifie qu’on vient parler en faveur de quelqu’un.

***D’après la légende chinoise, les deux filles de l’empereur Yao, Eh Huang et Nuying, s’étaient mariées avec l’empereur Shun.

****Célèbre médecin de l’époque de la fin des Han de l’Est (25-220). Il a créé une série d’exercices de gymnastique appelée Wuqintu (Schéma des Cinq animaux-tigre, cerf, ours, singe et oiseau) qui consiste à imiter les positions des animaux pour faire circuler le sang et le souffle, ce qui évite les maladies et permet de vivre longtemps.

*****L’Académie impériale.

 



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