Le gloussement d’Eldmed résonna dans le grand auditorium.
“Ce n’est pas seulement un jeu de dés, c’est LE jeu de dés. Et c’était Anosh Polticoal. La fierté de l’Académie du Roi Démon, et un petit génie !” (Eldmed)
Eldmed fixa l’expression maussade de Heine, et prit la parole.
“Si tu n’es pas satisfait du résultat, alors tu es un faible. Je me fiche de savoir combien de fois tu le défieras. Mais en échange, pour chaque fois que tu perdra, j’augmenterai de 10 % le nombre de cours à l’Académie des héros. Et soyez sûrs que moi, le roi de la conflagration, je vous donnerai une éducation intensive. Alors ?” (Eldmed)
Heine serra les dents et tourna les talons.
“…Vous, les démons, jouez toujours aussi malhonnêtement en faisant passer ce monstre pour un enfant. Comme lorsque vous avez prétendu que le Roi des Démons était un enfant inadapté. Je ne peux pas vous supporter.” (Heine)
Heine descendit de l’estrade en agitant la main en l’air.
Mais au lieu de retourner à sa place, il se dirigea vers la porte.
“Attend, Heine-kun ! Où vas-tu ? Le cours n’est pas encore terminé !” dit Emilia, paniquée, en lui jetant un coup d’œil.
“Hein ? Oh tais-toi, Emilia.” (Heine)
“Un peu de respect, je suis ton professeur !” (Emilia)
“Hein ? Du respect ? Pour un démon ? Quelle blague, sérieusement !” (Heine)
Heine haussa les épaules et posa sa main sur la porte.
“Reviens ici, Heine-kun !” (Emilia)
“Laisse tomber. Je vais juste aux toilettes.” (Heine)
“C’est ce que tu as dit avant-hier, et tu n’es pas revenu en classe !” (Emilia)
Heine soupire de manière ostentatoire.
“J’ai eu mal au ventre. Ça a duré toute la journée. Si tu veux, tu peux venir me surveiller. Jusqu’aux toilettes.” (Heine)
Heine rit à voix haute.
Emilia a l’air humiliée.
“Quelle suggestion intéressante !” Eldmed dit comme pour casser l’ambiance stagnante avant de s’avancer.
“Et si moi, le Roi de la Conflagration, je t’emmenais aux toilettes pour qu’on puisse faire pipi tous les deux ?” (Eldmed)
“…Qu… ?” (Heine)
“Ohh, à moins que…” (Eldmed)
Eldmed pointa Heine avec sa canne, et afficha une expression de gentleman.
“C’est pour un #2 ?” (Eldmed)
Après qu’Eldmed ait dit cela d’un air prétentieux, Heine le regarda comme s’il regardait quelque chose d’immonde.
Alors qu’il restait là, incapable de bouger, le Roi de la Conflagration s’approcha de lui et posa sa main sur son épaule.
“Maintenant, tu veux bien me montrer le chemin ?” (Eldmed)
Heine recula aussi vite qu’il le put.
“Je-je plaisantais ! C’était clairement une blague ! Tout le monde sait que la pause salle de bain se fait avant le cours, sheesh !” (Heine)
Heine s’élança et retourna à sa place.
Comme s’il craignait pour sa propre sécurité physique.
“Khahaha ! C’est bien ce que je pensais, faible. Bluffer pour prendre l’avantage, c’est bien. Je m’attendrai donc à des mensonges plus amusants la prochaine fois. Fais de ton mieux pour être plus malin que moi, le Roi de la Conflagration.” (Eldmed)
A pas feutrés, Eldmed retourna sur le podium.
“Oh, et Anosh, tu peux retourner à ta place maintenant.” (Eldmed)
Je suis descendu de l’estrade et je suis retourné à ma place.
Les élèves de l’Académie des Héros recommençaient à bavarder, disant des choses comme “C’est donc le petit génie de l’Académie du Roi Démon” ou “Les démons sont une vraie bande de monstres, tout comme leur Roi Démon…” et ainsi de suite.
Mais parmi eux, un commentaire mystérieux a attiré mon attention.
‘Le Tout-Puissant peut-il créer une épée que personne ne pourra jamais soulever ?’ ( ???)
C’était une petite question qui ne s’adressait à personne.
Non, à la rigueur, c’est peut-être à moi qu’elle s’adressait.
A condition que celui qui la posait soit convaincu que j’entendrais sa voix.
Je me suis arrêté et j’ai regardé en direction de cette voix.
Une fille était assise là.
Elle avait des cheveux blancs argentés coupés au carré et des yeux dorés.
Elle était toute blanche et avait un air de transparence.
Sa beauté à elle seule semblait créer une dimension différente à l’endroit où elle se tenait, presque comme si la magie était impliquée.
Mais ce qui était le plus inhabituel chez elle, c’était le vêtement étranger qu’elle portait.
Sa tenue, que je n’avais jamais vue auparavant, ne provenait ni d’Azesion ni de Dilhade.
Quelqu’un qui n’était pas vêtu de l’uniforme de l’académie était assis dans ce grand auditorium et se fondait dans la masse, mais personne ne posait de questions.
Cela me paraissait vraiment étrange.
‘Si le Tout-Puissant ne peut pas fabriquer une épée que personne ne pourra jamais soulever, alors il n’est pas le Tout-Puissant.’ la jeune fille a dit.
‘Si le Tout-Puissant a fait une épée que personne ne peut soulever, alors cette épée ne pourrait pas être soulevée même par le Tout-Puissant. Celui qui ne peut pas soulever l’épée ne peut pas être appelé omnipotent. Il ne peut donc pas être le Tout-Puissant.’ (Fille en blanc)
C’était une question curieuse et existentielle.
‘Est-ce qu’il n’y a pas de Tout-Puissant dans ce monde ?’ (Fille en blanc)
Cependant, j’étais certain qu’elle m’était adressée.
La fille transparente a regardé droit dans ma direction.
‘Fais-moi savoir quand tu auras trouvé la réponse.’ (Fille en blanc)
Sur ces mots, la fille étrangère a disparu.
Il n’y avait plus personne sur cette chaise.
“Anosh.” (Misha)
J’ai entendu la voix de Misha.
“Quelque chose ne va pas ?” (Misha)
“Tu as vu qui était assis là ?” (Anos)
Misha a cligné des yeux avant de secouer la tête.
“Il n’y avait personne.” (Misha)
Hmm. Je suis donc le seul à l’avoir vue ?
Je suppose qu’elle a envoyé son image mentale directement à mon cerveau.
Toujours est-il que c’est une énigme.
Le Tout-Puissant peut-il fabriquer une épée que personne ne pourra jamais soulever ?
Je n’avais aucune idée de qui elle était ni d’où elle venait, mais elle posait les questions les plus étranges.
Sa question ne semblait pas particulièrement significative. Y répondre serait un effort inutile.
Elle me recontacterait sûrement la prochaine fois qu’elle aurait affaire à moi.
“D’accord, alors.” (Anos)
Je me suis assis à côté de Misha.
“Maintenant, commençons le programme d’échange scolaire, voulez-vous…” (Emilia)
Alors qu’Emilia parlait, la porte d’entrée s’est ouverte.
Celui qui est entré était un homme vêtu d’une robe de prêtre rouge.
Ses cheveux étaient courts, et le haut de son crâne était chauve.
Son physique n’était pas mince, et sa robe ample était tellement gonflée qu’elle risquait d’éclater à tout moment.
L’homme chauve se dirigea directement vers l’estrade.
“Directeur Zamira… Y a-t-il un problème… ?” demanda Emilia.
Zamira répondit d’un air aigre.
“Le palais royal a émis un décret concernant Arclanisca.” (Zamira)
En entendant le mot ‘décret’, Emilia parut ennuyée.
“…De quoi parlez-vous ?” (Emilia)
“Je suis venu vous expliquer cela. Maintenant, taisez-vous et écoutez.” (Zamira)
Avec une expression d’irritation sur son visage, Emilia hocha la tête en guise de réponse.
Zamira jeta un coup d’œil à Shin et Eldmed, qui étaient également sur l’estrade, puis se tourna vers les élèves.
“Ahem ! La cour royale a émis un décret pour les personnes de la classe sélective. Écoutez donc attentivement.” (Zamira)
Il se racla la gorge.
“Comme vous l’avez peut-être entendu, l’autre jour, des bêtes connues sous le nom de dragons ont été aperçues dans différentes parties d’Azesion. Lorsque la cour royale a mené son enquête privée, elle a découvert que ce dragon se nourrissait d’humains. Si rien n’est fait, il y a de fortes chances qu’il cause du tort aux habitants et aux villes d’Azesion.” (Zamira)
Même s’il parlait d’une enquête privée de la cour royale, Igareth était probablement celui qui leur avait transmis toutes ces informations.
Les humains de cette époque étaient normalement incapables de comprendre aussi rapidement la menace que représentaient les dragons.
“Par conséquent, un décret royal a été émis à l’intention de la classe sélective d’Arclanisca. Vous serez envoyés dans tout Azesion pour tuer des dragons. La cour royale attend beaucoup de vos exploits héroïques et pense que vous y répondrez sans faillir. Ne manquez pas de leur prouver qu’ils ont raison.” (Zamira)
J’étais certain que Dilhade avait averti Azesion à plusieurs reprises du danger que représentaient les dragons, il n’était donc pas logique qu’ils confient cette mission d’asservissement à l’Académie des Héros.
Maintenant qu’ils avaient perdu la confiance de leurs concitoyens, les Héros n’étaient plus une ressource militaire de quelque valeur que ce soit.
Cela signifiait qu’ils n’étaient pas en mesure d’utiliser toute la puissance du [Sanctuaire Aske].
Mon plan était de profiter de l’échange d’écoles
J’avais prévu de profiter du programme d’échange scolaire pour chasser secrètement les dragons avec seulement le personnel et les élèves de l’Académie du Roi Démon, mais il semble que nous nous en soyons un peu écartés.
“C’est tout.” (Zamira)
Emilia appelle Zamira, qui s’apprête à quitter le podium.
“Hum… Directeur Zamira. Quand vous dites que les élèves vont chasser des dragons, voulez-vous dire qu’ils vont opérer sous le commandement de l’armée royale ? Je crois avoir vu des soldats royaux devant l’académie tout à l’heure…” (Emilia)
“Ces soldats sont ici pour une autre raison. La demande de la cour royale ne concerne que l’Arclanisca, et elle a ordonné que tout soit confié aux étudiants. C’est une épreuve qu’ils doivent accomplir seuls.” (Zamira)
“…Quoi… ? Attendez une seconde ! Êtes-vous en train de dire aux élèves d’aller chasser des créatures de classe mutante par eux-mêmes ?!” (Emilia)
Alors qu’elle lui répondait par réflexe, le directeur dirigea son regard froid vers elle.
“Je suppose que cela ne fait pas longtemps que vous avez été nommée ici, Emilia-sensei. Notre école fonctionne différemment de l’Académie du Roi Démon. Même s’ils sont étudiants, ils restent des héros. Se battre pour le peuple est leur devoir, et la grande mission de l’Académie des Héros d’Arclanisca.” (Zamira)
“Quand bien même… Les faire combattre des créatures dont ils ne savent rien… me semble être de la folie…” (Emilia)
“Emilia-sensei !” (Zamira)
Zamira regarda Emilia comme pour la réprimander.
“Insinuez-vous que la cour royale est folle ? Vous feriez mieux de surveiller votre langage.” (Zamira)
“Non… Je ne veux pas dire une telle chose… Cependant, je pense qu’il serait plus sage de demander le soutien de l’armée royale, juste au cas où.” (Emilia)
“Malheureusement, je suis moi-même occupée. Je vous laisse vous occuper du reste. Je m’en remets à l’état-major pour les détails.” (Zamira)
“Eh ? Attendez une minute s’il vous plaît ! J’ai encore beaucoup de choses à discuter avec…” (Emilia)
Ignorant la plainte d’Emilia, Zamira quitta le podium.
Ses pieds l’amenèrent jusqu’au siège de Ray.
L’expression de son visage passa instantanément d’un air revêche à un air souriant.
Il s’inclina aussi gracieusement que le lui permettait sa silhouette grassouillette.
“C’est un honneur de vous rencontrer, Grand Héros Kanon. Je m’appelle Zamira Engelo, et je suis le directeur de cette académie. C’est un plaisir de faire votre connaissance.” (Zamira)
Les étudiants de l’Académie des Héros le fixèrent d’un regard vide.
Mais Zamira ne se laissa pas perturber, et continua.
“Kanon-sama, nous, les humains, attendons avec impatience le jour de votre renaissance. Nous avons préparé une grande cérémonie pour vous au palais royal. Tous les citoyens et les soldats accueilleront et loueront le retour du Grand Héros Kanon. Voulez-vous bien honorer le palais de votre présence pour une fois ?” (Zamira)
De façon assez inhabituelle, Ray répondit non pas avec un sourire, mais avec une expression sérieuse.
Comme je m’y attendais, sa réticence à prendre part à cet événement suintait de tout son être.
“Mais je suis un démon maintenant.” (Ray)
“Allons, allons. Cela n’a rien à voir. Seul le Grand Héros Kanon a pu s’approprier le pouvoir des démons et le faire sien. Quoi qu’on en dise, vous êtes le seul vrai héros. Et l’épée des trois races en est la preuve. Humain ou non, toute personne incapable de manier l’Evansmana ne peut se prétendre un Héros.” (Zamira)
Un claquement de langue se fit entendre du côté des sièges de l’Académie des Héros.
Il provenait de Raos.
“Maintenant, mettons-nous en route. J’ai déjà préparé une escorte pour vous. Même s’il s’agit d’un programme d’échange scolaire, vous n’avez rien à attendre de ces faux héros. Pourquoi ne pas plutôt vous détendre au palais royal ? En tant qu’invité d’honneur, nous vous offrirons le plus haut niveau d’hospitalité.” (Zamira)
La raison pour laquelle Zamira méprisait tant l’Académie des Héros était probablement parce qu’il était un homme envoyé par le palais royal. Après le départ de Diego, personne ne voulait du poste de directeur de l’Académie des Héros, qui avait perdu toute autorité, et sa présence ici n’était donc qu’une mesure temporaire.
Outre sa propre ignorance, c’était peut-être la raison pour laquelle il pouvait parler de l’assujettissement des dragons avec une indifférence aussi excessive.
“Je ne peux pas laisser passer ça sans réagir.” Ledriano déclara après s’être levé.
“Il est vrai que nous ne sommes pas les réincarnations de Kanon, mais même pour plaisanter, comment le directeur de l’Académie des Héros peut-il traiter ses propres élèves d’imposteurs ?” (Ledriano)
“C’est bien vrai ! Vous êtes sûr de vouloir nous regarder de haut comme ça, ‘M. Bigshot’ ?” (Raos)
Raos se leva et lança un regard à Zamira.
“D’ailleurs, c’est quoi cette troupe de soldats postés devant ? Ils sont censés escorter le héros Kanon ? Et on organise une cérémonie chic au palais royal, on envoie tout un tas de soldats pour surveiller le défilé et tout ça, non ? Et là, vous nous dites que parce qu’ils sont occupés à tout ça, nous, les étudiants, sommes censés combattre les dragons ou je ne sais quels monstres par nous-mêmes ? Vous êtes stupide ou quoi ?” (Raos)
“De toute façon, c’est une mission impossible. Alors pourquoi ne pas laisser le vrai Héros s’en charger ? Contrairement à nous, il a l’épée des trois races dans son arsenal, après tout.” poursuit Heine.
Comme pour donner raison à Ledriano et consorts, les autres élèves de l’Académie se mirent à clamer.
Zamira se retourna et cria.
“Connaissez votre place, bande d’ordures ! Vous n’êtes pas en position de vous plaindre ! Vous devriez vous estimer heureux de ne pas avoir été mis à mort pour avoir revendiqué le nom de Héros Kanon en toute impunité, et pour avoir comploté contre la cour royale !!!” (Zamira)
Ledriano souleva ses lunettes avec son index.
“C’est l’Académie des Héros qui a supposé que nous étions les réincarnations de Kanon. Comment se fait-il que vous nous fassiez porter le chapeau ?” (Ledriano)
“Alors pourquoi faisiez-vous semblant d’être Kanon ? Si vous ne l’avez jamais été, alors vous auriez dû vous expliquer.” (Zamira)
“Ne savez-vous pas que cela est dû à l’influence du [Sanctuaire Aske] ?” (Ledriano)
“Tu es un imbécile. Pensais-tu que la cour royale allait croire la version de Dilhade sans poser de questions ? Ils ont leurs propres spéculations. Le [Sanctuaire Aske] n’a influencé personne. C’est ce qu’Azesion choisit de croire. En fait, vous n’avez même aucun moyen de prouver que c’est le cas.” (Zamira)
Ledriano s’est alors tu.
Après avoir détruit Jerga, sa volonté a disparu du [Sanctuaire Aske].
Il n’y avait donc plus aucun moyen de prouver ce qu’il avançait.
La cour royale avait probablement l’intention d’en profiter et de prétendre que le [Sanctuaire Aske] n’avait aucune influence sur qui que ce soit.
Ils voulaient faire passer toute cette affaire pour un problème personnel de la classe sélective plutôt que pour une volonté de Jerga affectant tous ceux qui utilisaient le sort [Sanctuaire Aske].
Ainsi, ils pouvaient les couper à tout moment pour des raisons de commodité.
“Que vous soyez Kanon ou non, si vous étiez des Héros, vous auriez dû pouvoir arrêter cette guerre ridicule. En supposant que vous ne soyez pas des imposteurs.” (Zamira)
Ledriano serra les dents.
Sa frustration se lisait sur son visage.
“Est-ce que tout est clair maintenant ? La cour royale vous a généreusement donné une chance. Une chance de tuer des dragons et de regagner le titre de véritables Héros. Il est donc normal que vous risquiez votre vie pour cela. Vous devriez être reconnaissants, et vous n’avez pas le droit de vous plaindre. Il y a une limite à l’irrespect !” (Zamira)
Tous les élèves de la classe sélective se turent d’un seul coup.
Ils étaient tous traités comme des Héros jusqu’à ce que la dernière guerre éclate.
Le fait qu’ils ne soient plus des Héros les blessait à un niveau bien plus profond que toutes les critiques sévères qu’ils recevaient.
Mais une enseignante, complètement indifférente à tout cela, éleva la voix.
“Cela fait un moment que vous parlez sans cesse de ‘Héros ceci’ et de ‘Héros cela’, mais de quoi s’agit-il ? Pourquoi devrions-nous risquer nos vies pour de telles absurdités ? Êtes-vous sûr d’être sain d’esprit ?” (Emilia)
Face à cette absurdité, Emilia s’emporta contre lui.
Si la vie des élèves devait être mise en danger, alors en tant qu’éducatrice et superviseuse, celle d’Emilia le serait aussi.
Comme elle se moque éperdument de la fierté d’un Héros, ce genre de mission est inacceptable pour elle.
“C’est ce que signifie être un Héros. Tant qu’ils se proclameront comme tels, c’est une mission qu’ils ne pourront pas éviter.” Zamira soupire.
“Dans ce cas, ce ne sera pas leur problème s’ils nient être des Héros.” (Emilia)
“Hein… ?” (Zamira)
Zamira avait l’air perplexe.
Il ne s’attendait probablement pas à entendre ces mots.
“S’ils meurent, c’est la fin, n’est-ce pas ? C’est ça être un Héros, risquer sa vie pour ce genre de farce ? C’est une existence sans intérêt, si vous voulez mon avis. Déployez déjà les soldats. Pensez-vous que Dilhade restera silencieux lorsque vous traiterez de façon aussi injuste de simples étudiants ?” (Emilia)
Zamira soupira d’exaspération.
“Emilia-sensei. Si vous êtes ici pour enseigner à l’Académie des Héros, alors j’aimerais que vous en appreniez un peu plus sur les Héros. C’est à cause de ce manque de connaissances que personne n’écoute jamais vos cours.” (Zamira)
“C’est parce que les étudiants sont indisciplinés ! Cela n’a absolument rien à voir avec cette histoire de héros !” (Emilia)
Zamira haussa les sourcils et secoua la tête.
“Cette discussion ne nous mène nulle part.” (Zamira)
Après avoir interrompu unilatéralement leur conversation, Zamira se tourna à nouveau vers Ray.
“Ô Grand Héros Kanon. Je m’excuse profondément de vous avoir montré un tel spectacle. Si vous insistez pour assister à ce cours, alors si vous vous sentez inspiré, aimeriez-vous assister au banquet après l’école ? C’est avec plaisir que nous discuterons de la cérémonie en détail avec vous.” (Zamira)
“Ah, j’allais oublier, Ray.” (Anos)
Lorsque je l’ai interrompu, Zamira m’a jeté un regard agacé.
“Tu veux jouer dans l’eau après l’école ? Il y a un grand lac tout près d’ici.” (Anos)
Zamira expire par le nez.
Bien que son mécontentement soit évident, il comprit que je connaissais Ray, et afficha un faux sourire.
“…Euh, excuse-moi, petit garçon. Mais malheureusement, Kanon-sama a déjà prévu de…” (Zamira)
“Bien sûr, c’est parfait.” (Ray)
“Hein ?” dit Zamira d’une voix stupide.
Et avec l’air d’un bouffon.
“Désolé, mais je passe mon tour pour ce banquet.” (Ray)
“M-Mais pourquoi ? Je vous en prie, réfléchissez-y. Nous préparerons tous les plats que vous voudrez.” (Zamira)
“Parce que j’ai déjà prévu d’aller m’amuser dans l’eau après l’école.” Ray répondit avec un sourire rafraîchissant. ( mdr c’est hilarant )