À l’aéroport de l’Académie des Chevaliers Aériens.
Le matin se leva avec le rugissement des moteurs, et 10 biplans sortirent du hangar les uns après les autres dans la lumière du matin. Les rayons du soleil doraient leurs corps lisses.
«Avez-vous l’intention d’amener les élèves sur le champ de bataille? » demanda Roland en se tenant devant le Goéland.
Tilly hocha la tête et répondit: «Si tout se passe bien, je pourrai terminer la dernière partie du Manuel de Vol d’ici un mois, mais je ne veux pas que mes étudiants perdent leur temps à m’attendre pendant ce mois. Je peux leur enseigner des théories partout, et ils pourraient probablement voler au front. Après tout, l’aéroport était tout en arrière par rapport au champ de bataille. »
C’était vrai. Apparemment, Tilly n’avait pas oublié son rôle de directrice de l’Académie. Se sentant un peu plus rassuré
«Donnez plus d’opportunités de vol aux étudiants, ne gardez pas un avion juste pour vous. Le but est d’enseigner aux autres comment voler. » déclara Roland
Ce que Roland voulait vraiment dire était «n’agis pas imprudemment».
Il y aurait de nombreuses occasions pour Tilly de se venger. Elle n’avait pas à le faire immédiatement.
Tilly fit une moue hésitante puis dit en jetant un regard à Roland. «Je le ferai, si vous me remettez mon avion comme promis. Je vous promets que je ne me battrai pas pour piloter l’un de leurs appareils. »
Roland était sans voix.
Tilly gloussa en voyant Roland à court de mots. Elle sortit ses cheveux de son visage et dit: «Ne vous inquiétez pas, je sais ce que vous pensez. Faisons un marché. Dans un mois, je vous donnerai un groupe de vrais chevaliers aériens, et vous me donnerez mon avion. Je vous assure que je ne provoquerai pas les ennemis avant cela. »
Roland espérait plutôt que Tilly ne se lancerait pas dans une bataille acharnée, mais il savait qu’il n’y avait aucune garantie que l’on puisse rester en sécurité tout le temps pendant une guerre. Seule une armée qui avait traversé la douleur du combat pouvait gagner. Par conséquent, il hocha simplement la tête et dit: «Soyez prudente. »
«Bien sûr, j’attends que tu ramènes Cendres, grand frère,» dit Tilly tandis que son visage affichait un sourire adorable. »
Pendant une fraction de seconde, le sourire de Tilly se fondit dans l’air frais du Royaume de l’Aube et se grava profondément dans le cœur de Roland.
«Votre Majesté, il est temps de décoller», lui rappela un garde.
«Dans ce cas, je vais y aller.», dit Tilly en se retournant puis elle monta l’escalier et dispararut derrière la cabine.
«D’accord …» marmonna Roland en se détournant de la piste en regardant en arrière. Bien qu’il ait organisé une fête d’adieu la nuit dernière, il était triste de les voir partir. Par la fenêtre, il pouvait voir de nombreuses sorcières lui faire signe de la main.
Comme l’expédition de Taquila la dernière fois, Wendy, Andrea, Sylvie, Echo, Chloris et d’autres sorcières se dirigeaient vers une autre guerre, mais cette fois, elle serait plus difficile et bien plus longue.
«Tout le monde reviendra sain et sauf», répondit doucement Rossignol. «J’en ai le pressentiment. »
Roland acquiesça mais resta silencieux.
«Le ciel est dégagé, nous pouvons partir à tout moment. »
«Paré pour le décollage ! »
«Allez-y! »
Tandis que le superviseur du personnel au sol balançait ses bras, Foudre s’éleva dans les airs, suivi de Maggie qui s’était transformée en Bête Démoniaque. Comme il n’y avait pas de coordonnées GPS à cette époque et qu’ils voyageaient vers un pays étranger, Foudre et
Maggie servaient de guide à la flotte.
Roland remarqua que Tonnerre fumait sa pipe en saluant sa fille, l’air fier et suffisant.
Derrière Foudre se trouvait le Goéland.
Comparé aux biplans bruyants, le Goéland était gracieux et rapide dans l’air.
Tout le monde dans la foule, à ce moment, commença à faire ses adieux à leurs amis et leurs familles.
L’Association des Sorcières et les Sortilèges de l’île Dormante étaient toutes deux préoccupées par cet avion particulier.
Dans la brise créée par le pouvoir magique de Wendy, le Goéland décolla rapidement après avoir glissé sur la piste sur une courte distance.
Les derniers à décoller étaient les Chevaliers Aériens.
Les dix biplans étaient la force aérienne principale de la Cité Sans Hiver, parmi lesquels six étaient des «avions d’entraînement» sans armes, mais Roland savait que les usines assemblaient de nouveaux avions avec acharnement. Bientôt, ces oiseaux de fer artificiels donneraient un coup dur aux Diables et défendraient le ciel au-dessus de la Première Armée.
Les «Feux Célestes» décollèrent un par un sur la piste et s’élevèrent dans le ciel avant de disparaître au bout de l’horizon.
Afin d’aider les Chevaliers Aériens à s’habituer rapidement au rythme de la bataille, Roland avait demandé à l’équipe de construction de construire également quatre aérodromes dans la Cité Écarlate, la Cité du Roi, la Cité de Lumière au Royaume de Wolfheart et dans le village de Thorn non loin de la montagne Cage alors qu’ils pavaient les routes. Ces aéroports pourraient faciliter le transport à travers le sud et le nord et fournir du carburant aux avions. Puisque les biplans pesaient moins de 1000 kg, ils pouvaient atterrir sur n’importe quelle surface lisse.
Lorsque les pilotes auraient plus d’expérience de pilotage, ils pourraient partir de la Cité Sans Hiver à l’aube et traverser Graycastle ainsi que le Royaume de l’Aube avant d’atteindre le Royaume de Wolfheart au coucher du soleil. C’était une vitesse incroyable par rapport aux standards de cette époque. C’était aussi la raison pour laquelle Roland accordait une attention particulière à l’armée de l’air. Une fois qu’une force aérienne décente serait construite, les êtres humains entreraient dans une nouvelle ère de cette guerre.
Bien sûr, comme cela allait être le plus long voyage qu’ils auraient jamais fait dans l’histoire de ce monde, Tilly avait créé un emploi du temps assez flexible en cas d’urgence. L’armée, selon son plan, resterait une nuit à la Cité de Lumière et se dirigerait vers la Montagne Cage le lendemain matin. De cette manière, ils n’arriveraient pas au front la nuit tombée.
La foule continua de regarder le ciel au nord même après que la flotte ait disparu de leur vue.
Le Roi espérait que la nouvelle armée de l’air pourrait aider la Première Armée à remplir sa mission.
Ils volaient vraiment!
Manfeld regardait les oiseaux géants qui disparaissaient derrière les nuages, excité.
«Hé, que faites-vous là-bas? »
«J’arrive,» répondit Manfeld en secouant la tête, essayant de revenir au présent. Il trottina vers les autres mais son esprit lui était encore avec ces mystérieux oiseaux de fer.
Bien que Manfeld ait été témoin de beaucoup de choses incroyables à la Cité Sans Hiver au cours du dernier mois, c’était la première fois qu’il voyait les «Feux Célestes» décoller de si près. Il se sentait exalté par la scène qu’il avait vue.
Il était à nouveau sidéré, mais il ressentait quelque chose d’autre cette fois. De la joie.
En une seconde, il était tombé amoureux de ce travail.
Tout comme Matt, le commis à la colonie, l’avait dit, il avait réussi à passer le processus de sélection effectué par le service des ressources humaines du bureau administratif et obtenu une carte d’identité de la Cité Sans Hiver. Il avait également reçu une propriété et s’était rapidement habitué à la vie ici. Il ne lui fallut pas longtemps pour prendre pied dans cette nouvelle ville. Maintenant, il pouvait soit choisir de devenir un employé du bureau administratif, soit devenir un policier comme Sharon le lui avait recommandé.
Il hésita un moment mais soumit finalement sa candidature à l’Académie des Chevaliers Aériens.
Manfeld savait que les Chevaliers Aériens qui complétaient leur formation allaient rejoindre l’armée. Ils seraient soumis à un processus de sélection strict et pourraient également être tués au combat. Cependant, il était déterminé.
Il était heureux d’avoir pris cette décision.
Rien ne pouvait être plus honorable pour lui que de devenir un Chevalier Aérien, car c’était des l’élite des chevaliers qui avaient fait allégeance directement au Roi et qui se battaient contre les tyrans pour protéger les faibles.
Il avait hâte que ce jour arrive.
Après cette événement, Ferryna, Joe et Manfeld, ainsi que de nombreuses autres personnes, se préparaient à partir pour la guerre dans le Nord.
Ils venaient de différents royaumes, avaient été élevés différemment, mais ils agissaient désormais pour une cause commune.
Comparée à la première et à la seconde bataille de la Volonté Divine, l’humanité n’avait jamais été aussi unie.
Leur destin était lié à la Bataille de la Volonté Divine.
Et ils se battaient tous pour la race humaine.