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Chapitre 1255 – Le “Yuan”de Graycastle
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Chapitre 1255 – Le “Yuan” de Graycastle

“Vous trouverez ci-dessous un exemple de formulaire de demande”.

Les marchands devaient non seulement fournir leurs informations personnelles, mais aussi leurs relevés de transactions. Victor avait feuilleté le formulaire plusieurs fois sans succès lorsque soudain, il eut un déclic.

Alors qu’il commençait à lire le quatrième et le cinquième articles, il comprit le pourquoi de cette nouvelle politique et réalisa peu à peu compte que la véritable intention du Roi en établissant ces deux règles était d’augmenter les recettes fiscales !

Comme la plupart des grandes villes, les commerçants de la Cité sans Hiver étaient tenus de payer des impôts commerciaux. Cependant, le problème était que tous les marchands ne respectaient pas cette règle. Victor ne manquait jamais un seul paiement, mais malheureusement, la fraude fiscale était très courante chez les commerçants.

Les marchands qui possédaient des biens immobiliers payaient plus ou moins partiellement leurs impôts, en revanche ceux qui louaient les locaux ou les marchands ambulants ne payaient presque jamais. Sans Les patrouilleurs qui devait constamment rappeler les règles aux commerçants, la Cité sans Hiver aurait été un paradis fiscal parfait pour les propriétaires de petites entreprises, bien au delà de Valencia où la Cité de l’Aigle. En effet grâce à l’excellent environnement commercial, les entreprises sur ce territoire se multipliaient comme des nuées de sauterelles dans la nouvelle Cité du Roi.

Mais désormais, tout était sur le point de changer.

La demande pouvait leur permettre de supprimer les frais de change, mais les marchands devaient en contrepartie fournir les sources de leurs revenus. Ensuite, le Bureau Administratif déduisait directement les sur leurs revenus sur la base des informations fournies dans le formulaire de demande.

Il y avait, bien sûr, de nombreux moyen de se soustraire à l’impôt. Les commerçants pouvaient, par exemple, échanger les nouvelles devises contre des Royals d’or et vendre leurs articles achetés à la Cité sans Hiver ailleurs pour compenser la perte.

Cependant, cette solution n’était pas vraiment rentable.

Personne ne pouvait prédire le futur et malheureusement, pour maintenir son activité, il fallait posséder plus de nouvelles monnaies que d’anciennes. Et la seule façon d’atteindre cet objectif était soit d’échanger cette nouvelle monnaie contre des Royals d’or, soit de réserver les Royals d’or pour l’avenir.

Pour Roland, avec le temps, les commerçants disposeraient indubitablement d’une certaine quantité de la nouvelle monnaie et se rendraient vite compte qu’elle était bien plus facile à utiliser et à transporter que l’ancienne. Progressivement, les commerçants échangeraient la nouvelle monnaie entre eux. Dans un premier temps, ils l’utiliseraient pour faire des affaire dans la capitale puis, dans un second temps, pour toute transaction.

En d’autres termes, quel que soit le chemin choisi par les marchands, la Cité sans Hiver en profiterait toujours !

Cette politique était très intelligente, car non seulement elle ne portait pas vraiment de préjudice aux intérêts des marchands mais en plus elle tenait compte des sentiments des commerçants honnêtes qui payaient leur impôt avant la réforme.

La déclaration pourrait même augmenter les recettes fiscales municipales et ainsi créer un meilleur environnement commercial. De plus, les propriétaires d’entreprises légales bénéficieraient également de cette politique.

Pour les commerçants qui choisiraient d’utiliser les nouvelles devises, cela ne ferait guère de différence. Ils pourraient toujours se soustraire à l’impôt mais devraient faire pression sur les autres pour qu’ils utilisent également la nouvelle monnaie. De plus, toutes les transactions à la Cité sans Hiver vont seraient désormais effectuées via cette nouvelle monnaie, qui remplacerait progressivement les Royals d’or et s’étendrait peut-être même jusqu’aux territoires ne relevant pas de la juridiction du Roi de Graycastle !

Victor remarqua également que toute la réforme monétaire visait à ralentir les choses et à donner aux gens le temps de s’habituer au changement.

Nul doute que la nouvelle monnaie serait juridiquement efficace tant que le Roi de Graycastle l’approuverait et la contrôlerait. Pas seulement en raison du pouvoir derrière des politiques monétaires, mais aussi parce que la Cité sans Hiver était elle-même un grand marché.

Les commerçants qui fuyaient la ville n’avaient certainement pas vraiment réfléchi à cette politique. Il était même plutôt stupide de leur part d’abandonner un marché aussi lucratif simplement à cause de la réforme monétaire.

Si Victor l’avait trouvée ridicule au départ, elle paraissait plus si mauvaise. Tant que le Roi Roland Wimbledon guiderait correctement le pays et prendrait les mesures appropriées, cette réforme pourrait devenir un grand succès.

Victor frissonna involontairement. Tout ceci n’était qu’un début.

Une fois que tout le monde aurait pleinement accepté la nouvelle monnaie, le Roi amasserait d’immenses richesses qu’aucune entreprise ne pourrait jamais concurrencer.

Les nobles du Royaume de l’Aube, particulièrement doués pour les affaires, allaient probablement tomber des nues.

Restait à savoir comment le Roi allait fabriquer sa nouvelle monnaie.

Deux jours plus tard, jour de la paie, Victor demanda donc à Lila d’acheter des billets de banque aux habitants de la région à un prix cinq fois supérieur au prix normal.

Mais lorsqu’il vit la nouvelle monnaie, il se rendit vite compte que ses craintes étaient inutiles.

“Ces billets sont… si beaux”, s’exclama Lila en jouant avec un billet flambant neuf.

“C’est vrai”, admit Victor.

Cette nouvelle monnaie, douce et résistante, semblait plutôt précieuse, très différente de ce qu’il avait imaginé.De toute évidence, elle n’était pas faite de papier ordinaire.

Mais le plus curieux était le visage imprimé sur le billet.

Il y avait, au total, six sortes de billets dont la valeur allait de 10 à 1 000. Cette dernière, qui équivalait à un Royal d’or, était facilement reconnaissable à son motif doré. Les autres billets valaient respectivement 20, 50, 100 et 500. Le Roi avait choisi une nouvelle unité monétaire, le “Yuan”. De plus les couleurs et les motifs des billets variaient en fonction de leur valeur. Le billet de 1 000, par exemple, portait en impression l’image du Roi et de la Reine avec, en dessous, une l’inscription suivante: “Banque Royale de Graycastle”. L’écriture était minuscule mais suffisamment visible pour être lue.

Victor regarda de plus près et s’aperçut que les textes et les images sur les billets étaient tous composés de minuscules bandes,plus fines encore que des cheveux. Chaque ligne était séparée des autres, de sorte qu’il était impossible de les falsifier.

Victor étudia les autres billets en commençant par celui de ¥500 qui portait l’image de l’Associassions des Sorcières, suivi de celui des usines, d’une valeur de ¥100. Les autres billets portaient en impression le Bâtiment des Miracles, des trains ou d’autres inventions du Roi. Au dos, on pouvait voir les armoiries de la Famille Royale de Graycastle – une haute tour accompagnée de deux lances – ce qui conférait encore plus de crédibilité à cette monnaie. Victor se mordilla les lèvres: il était évident que ces billets avaient été conçus comme des œuvre d’art. Même s’ils n’avaient aucune valeur pratique, nul doute que de nombreux collectionneurs des Fjords seraient prêts à les collectionner, ne serait-ce que pour leur valeur esthétique.

A vrai dire, c’était une stratégie très intelligente. Ces billets colorés devaient certainement coûter très cher, mais d’une certaine manière, ils gagneraient la confiance du public. Personne, en effet, n’aurait pu croire qu’un morceau de papier pouvait remplacer un Royal d’or. Cependant, si ce papier ressemblait à une œuvre d’art, les gens auraient davantage confiance, même si, au fond, c’était la même chose.

Victor reposa les morceaux de papier puis poussa un profond soupir.

“Qui a-t-il ?” demanda Lila,intriguée.

“Il y aura bientôt un changement radical dans le monde des affaires”, répondit Victor à voix basse.

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