Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 1251 – Partenaire
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Chapitre 1251 – Partenaire

“Bonjour, M. Roland”, fit aussitôt la voix sonore de Rock à l’autre bout de la ligne. “Je ne m’attendais pas à ce que vous m’appeliez aussi tôt, y a-t-il une urgence ?”

Roland réalisa soudainement qu’il n’était que 7 heures. Un peu gêné, il hésita mais poursuivit :

“Désolé… je vous ai réveillé ? J’ai quelque chose qui nécessite l’aide de l’Association. Cela n’a rien à voir avec les Déchus, mais c’est important pour moi.”

“Pas de soucis”, répondit calmement Rock. “Les gens normaux ont tendance à dormir davantage mais les personnes Éveillées de mon âge gardent la plupart du temps les yeux ouverts. Que puis-je faire pour vous ?”

Depuis quelque temps, Roland était très actif au sein de l’Association des Martialistes. Il avait non seulement réussi à tuer un grand nombre de Déchus, mais surtout, il agissait seul. Néanmoins, il avait tué plus de Déchus que quiconque, à l’exception des deux équipes dirigées par les deux Défenseurs et de l’équipe composée d’artistes martiaux célèbres, Fei Yuhan à leur tête. Sa performance exceptionnelle ayant encouragé tous les martialistes traditionnels, le jeune homme avait gagné en popularité et en influence parmi les cadres de l’Association.

Bien entendu, il s’était bien gardé de signaler tous les Déchus qu’il avait exterminés. La plupart des noyaux s’étaient désintégré et étaient retournés au Monde des Rêves. De plus, lorsqu’il menait une opération, il emmenait toujours avec lui un groupe de sorcières de Taquila. Par conséquent, les Déchus étaient littéralement démunis face à ces sorcières de combat aux étranges capacités.

Quoi qu’il en fût, Roland s’était rapidement fait un nom. Il pouvait ainsi accéder à tous les privilèges de l’Association des Martialistes et disposait désormais d’un téléphone qui lui permettait de communiquer directement avec le Défenseur.

“Avant cela, je voudrais vous poser une question. Quelle est la relation entre la Cité du Prisme et le Groupe Trèfle ?” Roland se souvenait que Garcia lui avait dit un jour que son père avait participé à la construction de la Cité du Prisme.

“Pour faire court, nous sommes des partenaires à long terme”, répondit Rock. “Bien sûr, nous avons développé des partenariats avec de nombreuses sociétés, car le fonctionnement de l’Association nécessite beaucoup d’argent et de ressources.”

“En d’autres termes, nous sommes aussi leurs gros clients ?”

“On peut dire ça comme ça.”

“Très bien”, se réjouit Roland, après quoi il expliqua à Rock ce dont il avait besoin.

Étonnement, il y eut un silence au bout de la ligne, puis le Défenseur répondit avec hésitation :

“Je n’ai aucun problème avec ça, mais… pourquoi est-ce important pour vous ?”

“C’est aussi important pour ce monde”, répondit Roland avec franchise.

Même si Rossignol se rendait dans le Monde des Rêves, elle ne pourrait pas dire si Roland mentait ou non, car la Bataille de la Divine Volonté concernait chaque personne de ce monde. Si la race humaine était vaincue, Roland mourrait lui aussi. Le Monde des Rêves cesserait alors de fonctionner et se figerait pour l’éternité dans le Royaume de l’Esprit.

“Très bien, je vois”, concéda Rock. “Mais de toute façon, je dois vous remercier au nom de l’Association. Sans vous, il n’y aurait pas eu autant de jeunes martialistes pour choisir de rester, et notre situation aurait été encore plus précaire”.

Roland fut quelque peu ému par la sincérité du Défenseur. Bien que la raison de sa chasse aux Déchus fût assez différente de l’idée que s’en faisait l’Association, il avait le sentiment que Rock appréciait vraiment son aide. Comme l’avait dit Lan, peut-être que ce monde, pour eux, était réel.

Roland aurait voulu répondre : “Ce n’est rien. C’est mon devoir”, mais pour une raison quelconque, il changea d’avis à au dernier moment :

“… Je vais protéger ce monde”, dit-il.

Roland raccrocha puis envoya Cléo à l’école car bien qu’elle fût désormais Eveillée, elle devait poursuivre sa scolarité. Samira, Donna et Line étant dans la même école, il n’avait pas à s’inquiéter des Déchus.

Cela fait, il se rendit au Café de la Rose.

Depuis sa dernière rencontre avec Lan, le café était fermé et la seule façon d’entrer était de passer par la porte latérale de l’entrepôt.

Là, il y avait toujours du monde.

Les sorcières étaient en train de préparer leur petit déjeuner et Roland, lorsqu’il poussa la porte, sentit aussitôt une délicieuse odeur de barbecue.

Une fois qu’il eut pris un copieux petit-déjeuner et que les sorcières furent toutes parties, Roland quitta le café et eut tôt fait d’arriver au siège du groupe Trèfle qui se trouvait au centre-ville.

Comme il avait informé l’association qu’il comptait se rendre là-bas, il fut conduit vers l’ascenseur avant même de d’avoir décliné son identité de martialiste. L’ascenseur s’arrêta au 100e étage, et le jeune homme fut accueilli dans un bureau lumineux et spacieux, entouré de grandes portes-fenêtres. Il avait désormais une nouvelle idée de la capacité financière du groupe Trèfle.

“Je suis ravi de vous revoir, M. Roland”, dit M. Garde en s’approchant de lui pour lui serrer la main. “Je ne m’attendais pas à ce que vous passiez aussi rapidement d’un débutant banal à une figure aussi importante de l’Association. Vous êtes un jeune homme avec un immense potentiel !”

Roland fut agréablement surpris de cet accueil chaleureux d’autant que lors de leur précédent entretien, Garde avait été assez froid avec lui, même après qu’il lui eût montré son permis de chasse.

Il était donc vrai que les hommes d’affaires se souciaient davantage des antécédents d’une personne que de ses compétences réelles.

Après une petite discussion de courtoisie, Roland entra directement dans le vif du sujet :

“Le Défenseur vous a-t-il informé du but de ma visite ?”

Garde secoua la tête :

“M. Rock m’a seulement dit que vous aviez besoin de l’aide de notre société et nous a demandé de vous aider autant qu’il était possible. Mais vous savez que ce n’est pas moi qui ai le dernier mot dans le groupe Trèfle.”

Ainsi, le groupe Trèfle allait peser le pour et le contre de sa proposition. Même si Garde acceptait, le conseil d’administration n’approuverait pas aussi facilement. Roland eut un sourire, persuadé que Garde pensait qu’il était venu pour Garcia. En fait, même s’il essayait, personne ne pourrait démolir un immeuble gardé par les sorcières à moins qu’il ne les laisse faire.

Roland était également très heureux que le Défenseur n’ait pas parlé à Garde de son plan réel, mais lui ait laissé une certaine marge de négociation. Visiblement, le maître de Lan lui faisait entièrement confiance, aussi le jeune homme appréciait-il davantage l’Association.

“Ce n’est pas trop compliqué”, lui confia Roland “Je voudrais fonder une petite usine de fabrication, ou une usine de modèles, qui aurait pour objectif de concevoir et de fabriquer de vieilles mécaniques, comme des machines à vapeur, des tracteurs vieille école, … Des choses un peu rétro, comme des camions blindés et de l’artillerie. Vous comprenez ?”

Le sourire de Garde se figea aussitôt mais il demanda quand même : “Vous avez l’intention de faire un film ?”

“On peut dire ça comme ça, mais je ne veux pas de faux accessoires. Il m’en faut des vrais et j’ai des exigences bien spécifiques.”

“Pour autant que je le sache, peu de gens en ont besoin de nos jours…”

“Je ne compte pas les vendre. C’est juste pour le plaisir. Je n’ai pas besoin d’une chaîne de montage ou quoi que ce soit d’autre, donc ça vous fera économiser de l’argent.”

Garde demeura un bon moment silencieux car à ses yeux, cette entreprise promettait d’être un échec financier total.

“Je ne savais pas que vous aviez un hobby aussi particulier, M. Roland, dit-il enfin. “Si je comprends bien, vous voulez que le groupe Trèfle vous aide à fonder une petite usine et à embaucher des concepteurs ainsi que des ouvriers ?”

Roland comprit soudain que ce ne serait pas un projet facile. En dehors de l’usine, les concepteurs devraient avoir une formation d’ingénieur et il faudrait du temps pour recruter autant de professionnels, même pour le groupe Trèfle.

“Oui, c’est à peu près tout. Prenez votre temps. Je ne suis pas pressé” s’empressa-t-il de répondre.

“Je dois d’abord poser la question à mon secrétaire”, dit Garde en retournant à son bureau puis en décrochant le téléphone.

15 minutes plus tard, le vieil homme le rappela.

Garde se retourna et regarda Roland:

“Il y aurait peut-être une usine qui puisse répondre à vos besoins.”

“Eh bien, c’était rapide !” s’exclama Roland, surpris.

“C’est un coup de chance”, répondit modestement Garde, bien qu’il fût assez fier de sa société. “Je peux vous y emmener si vous n’avez pas d’autre projet.”

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