Chers lecteurs.

Ayant constaté que les généreux donateurs parmi vous n’ont jamais été mentionnés, je me décide donc à rattraper cette erreur. J’appelle tous ceux ayant par le passé fait un dont pour cette oeuvre, même minime, à me contacter par message privé sur Discord afin de vous citer. J’appelle également tous les lecteurs à prendre quelques minutes de leur temps afin de remplir l’espace commentaire, encore bien vide. Les critiques constructives et les débats sur l’histoire sont les bienvenus. Cela nous aidera également à nous améliorer. (Aucun spoil svp^^). Vos commentaires seront le moteur de notre motivation.

Je saisis l’occasion pour présenter l’équipe sur ce novel : Elle est composée de 3 checkeurs et d’un traducteur:

-Axerai qui effectue un check préliminaire ou secondaire -Yoush, notre nouvelle recrue, qui comme Axerai effectue un check préliminaire ou secondaire (en fonction de qui relit le chapitre en premier)

-Dame Galadriel, notre pilier central, qui effectue un check en profondeur une fois que tous les détails mineurs ont déjà été corrigés

-Brulgr (moi, pour finir) le traducteur. Voila, j’espère que ce ln vous plait autant qu’à nous, merci de le lire, et bonne journée/soirée à tous et toutes!

– et de Maître Yoda qui se démène pour que tout soit prêt à temps (Et c pas facile avec moi XP)

Nous tenons à remercier chaleureusement Guillaume V, Charon et Julien M pour leur récent soutien sur Tipeee, Ainsi que tous les autres qui nous ont soutenus antérieurement ! Sans vous tous, le projet ne tiendrait pas.

Chapitre 1245 – La grande migration

Dans la Baie des Sédiments du Royaume de Wolfheart

White conduisit son chariot jusque dans la zone d’accostage, très fréquentée.

“Mesdames, Monsieur, nous sommes arrivés à destination. Peu importe la vie que vous meniez avant, vous aurez une toute nouvelle existence à partir d’aujourd’hui. Je souhaite bonne chance à chacun d’entre vous. Ca a été un privilège d’être à votre service ! Mais, je peux vous offrir un service supplémentaire par courtoisie”, déclara White en ralentissant son cheval.

Ses affaires avaient été plutôt bonnes depuis quelques temps. Depuis l’arrivée des navires de Graycastle, il avait davantage d’opportunités commerciales, en particulier dans les services de transport sur de courtes distances. Chaque fois qu’il transportait les habitants des villes et villages environnants vers le port, il pouvait gagner une dizaine de Royals d’argent, et en temps normal, il pouvait le faire deux fois par jour. Il aurait même pu proposer un trajet de nuit s’il n’était pas tant préoccupé par l’état de son chariot. Il aurait gagné un peu plus que ce qu’il avait gagnait à l’Eglise.

En outre, l’indemnisation n’était pas payée par les passagers mais par les hommes de Graycastle. Il lui suffisait de tamponner le document de voyage avant de se rendre au poste de garde pour demander sa rémunération. L’indemnisation était fonction du nombre de passagers qu’il transportait, et les hommes de Graycastle n’avaient jamais retardé le paiement.

Pour cette raison, de nombreuses personnes de la Baie des Sédiments avaient commencé à fournir des services de transport similaires, y compris des marins et des hommes à tout faire. Même si bon nombre d’entre eux ne savaient pas comment manœuvrer les calèches, ils pouvaient demander à quelqu’un qui savait le faire de les rejoindre. Le service était tellement demandé qu’ils n’avaient pas vraiment besoin de se soucier d’attirer des clients. C’était un travail qui permettait aux gens de gagner rapidement de l’argent. Le seul facteur dont ils devaient tenir compte était la distance à parcourir, car plus les villes étaient éloignées, plus les dépenses étaient élevées.

Les hommes de Graycastle étaient prêt à offrir leur aide à tous ceux qui se révélaient disposés à quitter le royaume de Wolfheart, qu’ils soient riches ou pauvres. Apparemment, le Roi de Graycastle ne se souciait pas vraiment de l’argent. White ne voulait donc pas perdre une occasion aussi lucrative.

Tout le monde aimait l’argent.

White avait également entendu parler de la guerre dans le nord qui avait provoqué un énorme afflux de réfugiés dans le Royaume de Wolfheart, grâce à ses passagers il était désormais certain que la rumeur était fondée. De plus, Smarty lui avait dit que le seigneur de la Baie des Sédiments, le Baron Jean Bate, avait transféré une bonne partie de ses biens personnels sur un navire dans une tentative apparente de quitter les lieux. Compte tenu de ces récents événements, White devait trouver un endroit où se retirer en cas de danger.

Son but était désormais de gagner une énorme somme d’argent pour être en mesure de mener plus tard une vie meilleure.

“Quel genre de service ?” demanda-t-on immédiatement.

“Ma propre expérience et de bons conseils”, répondit White en montrant du doigt le port où accostaient un grand nombre de gros navires. “Regardez là-bas. Bien que tout le monde veuille partir pour Graycastle, tout le monde ne fera pas un voyage agréable. J’étais à la Baie des Sédiments avant qu’ils n’arrivent, donc j’en sais beaucoup. Et cela pourrait grandement vous aider.”

“Alors… s’il vous plaît, dites-nous…”

“Bien sûr, mais vous devez me payer. Pas beaucoup, un Royal d’argent ferait l’affaire.”

White savait que le peuple ne se souciait pas vraiment de savoir dans quelle situation ils s’aventuraient. Ils avaient seulement besoin d’être nourris, habillés et d’avoir quelque chose au-dessus de leur tête. C’est pourquoi il s’adressait principalement aux réfugiés qui avaient un peu d’économies, ces personnes aimant connaître quelques petits trucs utiles. Comme White ne demandait qu’un Royal d’argent et qu’ils ne payaient même pas la course, il se trouvait, à chaque voyage,deux ou trois personne pour lui acheter ses informations.

“Haha, c’est un jeu habituellement réservé aux Rats”, ricana un homme bien habillé aux cheveux bruns. “Mais cet homme n’est pas aussi éhonté que les Rats. Vous ne demandez qu’un Royal d’argent? Tenez.”

Très vite, le serviteur qui se tenait près de l’homme remit l’argent à White.

Ce dernier eut un large sourire. Visiblement, cet homme était un noble, un noble diminué mais un noble quand même et qui devait désormais partager un chariot avec des roturiers.

“… Voici mon règlement”, dit un autre jeune homme avec hésitation en sortant de sa poche un Royal d’argent.

White attendit un moment mais seules ces deux personnes étaient prêtes à payer. Il décida alors de laisser partir les autres clients.

À ce moment précis, le jeune homme dit aux autres passagers :

“Ne partez pas tout de suite. Je vais partager ses informations avec vous gratuitement”.

“Qu’est-ce que vous avez dit ?” bégaya White en se raidissant.

“J’ai payé pour vos informations, mais ça ne veut pas dire que je ne puisse pas les répéter à quelqu’un d’autre. Quoi ? Allez vous revenir sur votre parole?”, répliqua le jeune homme

“Vous…”

“Vous voulez probablement revenir sur votre accord, mais vous n’en tirerez aucun bénéfice. Même si je partageais l’information avec tous les habitants du port, cela n’affecterait pas votre future activité. Cependant, vous perdrez définitivement un Royal d’argent si vous ne choisissez de rien me dire”.

White en resta bouche bée. Il ne savait pas comment répondre à un argumentaire aussi impressionnant.

“Espèce d’idiot. Vous pouvez faire ce que vous voulez des informations. Pourquoi le lui avez-vous dit ?” protesta le noble avec irritation. “Vous nous faites perdre notre temps.”

“Je ne fais rien de mal.”, répliqua le jeune homme sans ambages. “Je pense qu’il aurait été injuste de ne pas le dire au cocher.”

“Injuste ?” répéta le noble en jetant un regard méprisant au jeune homme comme s’il regardait un imbécile, avant de se tourner vers White. “Laissez cet homme tranquille. Je vous ai payé. Vous me le dites ou pas ?”

White jeta un regard irrité au jeune homme. En son for intérieur, il devait admettre que celui-ci avait raison.

“D’accord, d’accord. Je vais tous vous le dire. Quelle malchance…”

Sur cet échange White leur rapporta les informations en sa possession. Il leur expliqua quel genre de personnes les hommes de Graycastle préféraient, l’heure de départ des bateaux, certains détails auxquels ils devaient faire attention lors de l’enregistrement, et leur parla du second contrôle, particulièrement important, après leur arrivée. White insista particulièrement sur ce point, précieuse information qu’il tenait personnellement des soldats et que le guide de la Première Armée ne répéterait pas. Selon les hommes de Graycastle, les sorcières participaient au second filtrage pour détecter les mensonges. Si une personne mentait sur son identité lors de sa candidature, elle était alors étiquetée comme “malhonnête” et il lui était beaucoup plus difficile de trouver un emploi décent.

Outre cela, il leur rappela que le statut de noble ne leur donnerait aucun privilège. Au contraire, les habitants de Graycastle détestent ceux qui se vantent de leur statut de noblesse, aussi était-il plus avantageux pour eux de faire profils bas. A partir du moment où l’on savait lire et écrire, ou si l’on possédait une compétence particulière, on n’avait pas besoin de se soucier de sa vie là-bas.

“Merci pour vos aimables rappels”, dit le jeune homme à White en descendant enfin du chariot. “Cela nous a évité bien des ennuis.”

“Bah, de rien. Vous m’avez payé”, grogna White et tirant sur sa pipe. “Ces gens auraient dû vous remercier, mais ils sont tous partis comme des voleurs.”

“Jeune homme, ne soyez pas trop gentil, surtout de nos jours… Sans quoi, un jour, on profitera de vous.”

Lui aussi avait été ainsi autrefois.

Et sa seule récompense pour sa gentillesse avait été sa fausse jambe.

“Peut-être, mais c’est mon devoir de chevalier.”

“Haha, vous croyez que je n’ai jamais vu de chevalier ? A moins que vous parliez de ceux que l’on voit dans les livres ? Oubliez ça. La dernière fois que j’ai entendu parler d’un chevalier, c’était quand je buvais avec un Rat dans une taverne.”

“Même si tout le monde le fait cela ne veut pas dire que c’est bien.”

“C’est vrai ?” s’enquit White en fronçant les sourcils. L’homme avait l’air sérieux. “Vous êtes vraiment chevalier ?”

” Non, mais mon père l’était, mais il…” bégaya le jeune homme

White lui lança un regard plein de compassion. Il comprenait à présent pourquoi cet homme s’accrochait désespérément à son rêve ambitieux. Il agita la main puis répliqua :

“Votre famille ne m’intéresse pas. Au fait… quel est votre nom ?”

Le jeune homme releva immédiatement la tête et répondit :

“Manfeld Castein.”

“D’accord, M. Castein”, dit White en expirant un petit nuage de fumée avant de remonter à cheval. “Une information supplémentaire pour vous: il n’y a plus de chevaliers à Graycastle.”