Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Lorsqu’il avait vu le sac en papier de Seven, il avait pensé qu’il contenait un bracelet ou un collier de la marque Seven.

Peut-être un diamant d’un carat ou quelque chose comme ça.

Qui aurait cru qu’il y avait des titres de propriété à l’intérieur !

Ce n’était pas seulement des propriétés, mais des propriétés à Pékin ! Dans le meilleur quartier, avec trois logements ! Qu’est-ce qui se passe ? Le prix de ces trois unités combinées s’élevait au moins à une somme à neuf chiffres !

Quelle était la relation de Sœur Nian avec la Corporation Cheng Feng ?

Même des personnes en bons termes ne s’offriraient pas de tels cadeaux, n’est-ce pas ?

…

De l’autre côté, Qiao Weimin et Qiao Chen se tenaient à quelques mètres de la voiture de Yuan Yongqin. Ils restaient ancrés au sol, comme si leurs pieds étaient cloués.

Malgré la distance, ils pouvaient voir le « cadeau » que Yuan Yongqin tendait à Qiao Nian.

Qiao Nian sortit trois livrets rouges.

Ils ressemblaient à des actes de propriété.

Mais la distance entre eux était trop grande, et ils n’en avaient qu’une vague vision. Qiao Nian remit les objets dans le sac et ils n’y jetèrent pas un second coup d’œil.

« Papa, comment tante Yuan connaît-elle Qiao Nian ? » La gorge de Qiao Chen était pratiquement en feu. Elle avait du mal à avaler sa salive.

Tout à l’heure, devant tant de gens – y compris des journalistes – Yuan Yongqin lui avait dit en face qu’elle n’était pas digne de porter les objets de Seven. C’était comme lui donner une bonne gifle. Elle se sentit légèrement étourdie par l’embarras, comme si elle avait vraiment été frappée.

Même les boucles d’oreilles dont elle était si fière lui brûlaient encore plus les oreilles.

Si elle les enlevait, elle ne pourrait pas s’en plaindre.

Mais si elle les gardait, cela rappellerait aux autres toutes les méchancetés de Yuan Yongqin.

Qiao Chen n’avait jamais été aussi embarrassée auparavant. Ses ongles s’enfonçaient si profondément dans sa chair que sa peau était sur le point de se déchirer. Elle demanda à Qiao Weimin d’un air soupçonneux : « Papa, tu n’as pas donné l’invitation à tante Yuan ? »

Qiao Weimin n’était pas mieux loti qu’elle. Qiao Chen avait été embarrassée, mais il l’avait été aussi en tant que père ! En entendant son ton dubitatif, son expression s’assombrit et il dit d’un ton grincheux : « Je l’ai fait ! »

« Alors, pourquoi tante Yuan est-elle allée voir Qiao Nian ? »

« Comment suis-je censé le savoir ? »

Il n’avait aucune idée de la raison pour laquelle Yuan Yongqin avait choisi Qiao Nian. Précédemment, il avait vu Qiao Nian sortir de la Corporation Cheng Feng, mais il ne s’attendait pas à ce que les deux soient en si bons termes, au point que Yuan Yongqin soit venu chercher Qiao Nian. Pendant ce temps, il était descendu personnellement pour lui envoyer l’invitation, et n’avait reçu que cette réponse. N’était-ce pas une gifle pour lui ?

Qiao Weimin était furieux et ne pouvait plus se contrôler. Il dit : « Je l’ai dit, n’est-ce pas ? Je t’ai dit que Qiao Nian connaissait peut-être la présidente Yuan, mais toi et ta mère avez dit que j’exagérais et qu’elle ne pouvait pas connaître la présidente Yuan. Maintenant regarde, est-ce qu’elles ont l’air de ne pas se connaître ?! »

« Comment peux-tu m’en vouloir ? Je ne m’attendais pas non plus à ce que les choses tournent ainsi. » Qiao Chen était un peu agacée. « Notre famille a toujours eu de bonnes relations avec la Corporation Cheng Feng. Je pensais que de toute façon, Tante Yuan ne choisirait jamais Qiao Nian plutôt que nous… »

C’était aussi ce qui frustrait le plus Qiao Weimin.

Il n’arrivait pas à comprendre comment Qiao Nian connaissait Yuan Yongqin, et encore moins pourquoi elles étaient si proches.

Par dépit, il avait émis l’hypothèse suivante : « Peut-être que cela a à voir avec son père. Son père enseigne à Pékin et est professeur à l’université de Qing. La présidente Yuan est elle aussi originaire de Pékin, peut-être se connaissent-ils tous les deux ».

Était-ce le cas ?

Qiao Chen réfléchit un peu et estima que c’était très probable.

Elle ne pouvait tout simplement pas croire que Qiao Nian était assez capable pour connaître quelqu’un d’aussi puissant que Yuan Yongqin.

« … Mais Tante Yuan est passée de son côté. Que faire maintenant ? » Elle se mordit la lèvre et sentit l’amertume dans son cœur.

Elle pensait pouvoir embarrasser Qiao Nian complètement aujourd’hui et lui faire un pied de nez.