Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

À ce moment-là, la voix froide et légèrement irritée de la jeune fille retentit.

« Peu importe. »

Qiao Nian se redressa. Ses yeux étaient froids sous la casquette noire tandis que son regard balayait ses proches. Elle rabattit son bonnet, réprimant ses yeux noirs comme de l’encre, tandis qu’elle s’adressait à l’homme qui se tenait devant elle.

« Allons-y. »

Il se retourna vers la jeune fille et vit qu’elle était distante et indifférente. Il savait qu’elle ne voulait plus avoir affaire à la famille Jiang.

Il resta silencieux pendant un moment. Puis, il regarda froidement les proches de la famille Jiang avant de rétracter son regard. Il mit une main dans sa poche et ne dit plus rien.

Qiao Nian et lui avaient quitté l’hôpital ensemble.

Ce n’est que lorsqu’ils disparurent du couloir que les gens de la famille Jiang reprirent leur souffle. Ils avaient du mal à respirer.

Quelqu’un ne put s’empêcher de dire à propos de Yuan Qing : « Tante, que faisais-tu tout à l’heure ? Pourquoi parlais-tu ainsi à Qiao Nian ? Ce n’est pas comme si tu ne savais pas que Xianrou a volé l’ordonnance de Qiao Nian et a incité l’opinion publique sur Weibo. Internet a été en ébullition pendant deux jours et a failli mettre en cause son école et ses professeurs. C’est un peu trop pour toi de lui demander d’aider Jian Xianrou juste parce que nous sommes de la même famille. »

« C’est vrai. Pourquoi as-tu dit cela ? J’ai presque voulu t’arrêter tout à l’heure, mais j’étais trop gênée pour t’interrompre. »

Une personne avait accusé Yuan Qing d’être incompétente. Puis, une deuxième et une troisième… En un clin d’œil, la plupart des proches affirmèrent que Yuan Qing était allé trop loin cette fois-ci.

Yuan Qing avait toujours eu son mot à dire dans la famille Jiang en raison de son ancienneté.

En ce moment, elle était critiquée par tout le monde à la fois. Elle n’arrivait pas à garder sa dignité et son expression s’enlaidit, mais elle ne dit rien cette fois.

Elle le savait très bien au fond d’elle-même.

Lorsque ces gens l’accusaient d’être dans l’erreur, ce n’était pas parce qu’ils étaient du côté de Qiao Nian. Au contraire, grâce à cet incident, tout le monde avait compris que la deuxième branche de la famille Jiang réunie n’était pas aussi puissante que la fille que la première branche avait ramenée de la campagne….

Tout le monde avait la mauvaise habitude d’envier les puissants. Même si elle était déjà partie, cela n’empêchait pas certaines personnes d’essayer de s’attirer leurs faveurs.

C’est pourquoi personne n’avait rien dit avant. Après le départ de Qiao Nian, tout le monde s’était levé pour dire qu’elle avait tort !

Tout le monde avait parlé en même temps, mais Yuan Qing n’avait rien dit et n’avait pas argumenté.

Ils se désintéressèrent immédiatement de la question et regardèrent dans la direction où l’homme et la femme étaient partis tout à l’heure. Quelqu’un dit alors avec émotion : « Auparavant, lorsque nous nous sommes séparés, je pensais que la famille de la première branche avait décliné. Tsk, maintenant il semble que ce ne soit pas la famille de la première branche qui ait décliné, mais la deuxième branche ! »

« C’est vrai. Quel dommage ! Comment Zongnan a-t-elle pu donner naissance à une fille aussi décevante ? Je me demande quel sera le verdict après le procès de demain… »

« Tang Wanru n’est-elle pas encore à la recherche d’un avocat de la défense ? Elle n’en a pas encore trouvé ? »

Mercredi.

Le temps dans la capitale était clair et sans nuage.

Tang Wanru s’était précipitée au tribunal tôt le matin, accompagnée d’un jeune homme d’une trentaine d’années.

L’homme n’était pas grand et était plutôt mince. Il portait des lunettes et était vêtu d’un costume noir. Il tenait à la main un épais sac à documents en cuir noir.

Quiconque le voyait pouvait deviner sa profession au premier coup d’œil : avocat.

« Avocat Huang, êtes-vous sûr de vous ? Vous devez trouver un moyen de sauver ma fille. Je compte sur vous. » Le visage de Tang Wanru était anxieux alors qu’elle tenait la main de l’avocat, visiblement nerveuse.

« Madame Tang, ne vous inquiétez pas. Je ferai de mon mieux pour défendre l’innocence de Mlle Jiang. »

Celui qu’elle appelait l’avocat Huang la réconforta, mais son cœur battait la chamade.