Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Il avait été déconcerté par son expression étrange. Il avait lâché prise et s’était tenu à une distance polie de son interlocuteur. Il se retourna et dit à la fille : « Puisque ton petit-ami est là, je vais partir le premier. À plus tard. »

« Oui. » Qiao Nian n’avait pas pris ses paroles à cœur. Elle avait fait un signe de la main avec désinvolture.

L’humeur de Ji Nan s’était améliorée. Il avait cessé de dire des bêtises et avait fait un signe de tête à Ye Wangchuan. Puis, il s’était retourné et avait ouvert la portière de la voiture. Après être monté dans la voiture, il avait baissé la vitre et avait fait un signe d’adieu à la jeune fille.

Au bout d’un moment, la Buick rouge s’éloigna de l’hôtel et disparut au loin.

Ce n’est qu’à ce moment-là que Ye Wangchuan avait détourné le regard. Il aida la fille à brosser les cheveux qui avaient glissé le long de ses sourcils. Puis, il rétracta doucement sa main et dit : « Déesse Qiao, retournons discuter ? »

Son souffle effleura son visage. La distance qui les séparait était si étroite qu’elle avait l’impression de pouvoir toucher son menton si elle levait la tête.

Les paupières de Qiao Nian tressaillirent violemment à sa voix taquine. Elle baissa sa casquette, les yeux secs. « Oui. »

Elle avait l’impression qu’il n’y avait rien à dire.

Mais rien de bon n’arriverait chaque fois qu’il l’appellerait Déesse Qiao !

Qiao Nian se sentit à nouveau inexplicablement frustrée. C’était comme si elle avait été prise en flagrant délit. Elle n’avait clairement rien fait, mais elle avait en fait l’impression qu’elle devait se sentir coupable.

* * *

L’intérieur de l’hôtel Paradise était décoré d’or et de jade. Il ne fallait que quelques minutes pour aller du hall d’entrée au premier étage jusqu’à sa chambre.

En arrivant, Qiao Nian avait sorti la carte de sa chambre de sa poche et l’avait glissée. Ensuite, elle avait ouvert la porte et avait ouvert la marche. « Entre. »

Ye Wangchuan l’avait suivie à l’intérieur.

La chambre n’était pas grande.

Il y avait un grand lit à l’intérieur, ainsi que quelques nécessités quotidiennes éparpillées. De plus, Qiao Nian avait posé son carnet sur la table avec désinvolture.

Le carnet noir semblait ordinaire, mais il savait que Qiao Nian utilisait le micro-ordinateur le plus avancé au monde.

Cependant, elle en avait gâché l’apparence. Qiao Nian perdait rarement du temps avec les apparences.

C’est pourquoi son ordinateur portable ferait toujours croire à certains ignorants qu’il s’agit d’un vieil ordinateur d’étudiant bon marché.

Il regarda autour de lui dans la petite pièce.

À ce moment-là, la fille avait ramassé une bouteille d’eau minérale sur la table et l’avait lancée vers lui. « Tiens, ton eau. »

Il l’avait attrapée mais ne l’avait pas bue. Il joua avec la bouteille dans sa main.

Qiao Nian ne se souciait pas de savoir s’il la buvait ou non. Elle avait jeté son téléphone près du lit pour le recharger. Ensuite, elle avait ouvert une bouteille d’eau pour elle, avait levé la tête et avait englouti la moitié de la bouteille. Elle avait ensuite refermé le bouchon de la bouteille et s’était appuyée paresseusement contre le fauteuil, avait relevé ses jambes et l’avait regardé paresseusement. « Comment as-tu su que j’étais sur le Continent Indépendant ? »

Qiao Nian soupçonnait qu’il avait installé une caméra de surveillance de l’endroit pour la traquer. Sinon, pourquoi tomberait-elle toujours sur lui à chaque fois qu’elle sortait ?!

Mais c’était peu probable.

« Est-ce que l’aîné Nie ou le principal Liang te l’ont dit ? » Qiao Nian sentait qu’elle ne pouvait laisser personne de côté. Elle posa la bouteille d’eau minérale sur la table à côté d’elle et pencha la tête pour le regarder. « Ou Maître Cheng ? »

Il était impossible qu’il la retrouve sans que personne ne le lui dise, non ?

« Ni l’un ni l’autre. »

« Hein ? » Cette réponse était au-delà des espérances de Qiao Nian. Elle leva légèrement la tête, les yeux très décontractés, mais son regard était fixé sur lui.

Ye Wangchuan appréciait beaucoup son regard. Ses lèvres fines se retroussèrent et il se sentit soudain heureux.