Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Une demi-heure plus tard.

Appartements Rhine.

Qiao Nian venait de se réveiller, les yeux encore remplis de colère. Elle avait été réveillée par l’appel de Jiang Li. Elle n’avait pas bien dormi la nuit dernière, si bien qu’elle avait ressenti une vive douleur à l’arrière de la tête en se réveillant le matin.

« Allô. » Qiao Nian tira la chaise à côté du bureau et s’assit. Comme il s’agissait d’un appel de Jiang Li, son attitude était plutôt bonne. Au moins, elle ne lui en voulait pas de l’avoir réveillée.

« Nian Nian… » Jiang Li avait du mal à parler.

Qiao Nian était patiemment assise, le bras appuyé sur son coude. Apercevant la bouteille d’eau du coin de l’œil, elle serra le téléphone contre son oreille, tendit la main vers la bouteille et dévissa le bouchon. Elle bascula la tête en arrière et avala une gorgée d’eau, humidifiant enfin sa gorge sèche. « Tu voulais me voir ? »

La voix de la jeune fille semblait beaucoup plus claire. Du moins, elle ne semblait pas sèche et rauque.

Jiang Li éprouva des sentiments contradictoires en entendant sa voix. Après un long moment, il prit une profonde inspiration et lui demanda : « Je-j’ai entendu dire que tu avais kidnappé Qi Lanyin. C’est vrai ? »

Qiao Nian avait joué avec le bouchon de la bouteille d’une seule main. En entendant cela, ses yeux étaient devenus froids. Au lieu de répondre à sa question, elle lui demanda : « Qui t’a dit ça ? ».

Jiang Li était devenu plus inquiet. « Peu importe qui me l’a dit. Dis-moi simplement si c’est vrai. »

Qiao Nian était restée silencieuse.

Jiang Li était extrêmement anxieux à l’hôpital. Il essaya à nouveau de se lever du lit, mais n’y parvint pas. Il se détestait pour son incompétence. Il serra les dents et dit avec anxiété : « Nian Nian, écoute-moi. Ne provoque pas la famille Qi. Ils sont très dangereux. Cette Qi Yan n’est pas quelqu’un avec qui on peut jouer. Que mon affaire ait ou non un rapport avec la famille Qi, ne sois pas irréfléchie. Attends que je me rétablisse d’abord. Je m’en occuperai. Sois obéissante, Nian Nian. »

Qiao Nian pouvait entendre l’anxiété et l’inquiétude dans sa voix, et son cœur se réchauffa. Son hostilité avait été en grande partie supprimée. Elle n’était toujours pas d’accord avec la demande de Jiang Li. Ses doigts fins et clairs tapotèrent sur le bureau, et elle demanda avec impatience : « Est-ce que Jiang Xianrou t’a dit ça ? »

Jiang Li avait immédiatement bégayé comme si quelqu’un avait touché ses points de pression. « E-Elle… »

Réalisant qu’il était mené par le bout du nez par Qiao Nian, il avait paniqué. « Nian Nian, ce n’est pas le point principal. J’ai peur que tu sois celle qui… »

« Que t’a dit Jiang Xianrou ? » Qiao Nian était assez insistante sur cette question. Elle demanda nonchalamment : « Je n’ai pas demandé à quelqu’un de garder le service des patients hospitalisés ? Personne n’est autorisé à te rendre visite ces quelques jours. »

Jiang Li ne savait pas pourquoi il avait appelé. Il ne put répondre pendant un long moment, et son aura fut complètement supprimée par Qiao Nian.

Cependant, en y réfléchissant bien, Qiao Nian avait compris comment Jiang Xianrou avait contacté Jiang Li. Les coins de ses lèvres se retroussèrent en un sourire, mais celui-ci n’atteignit pas ses yeux. Ses yeux étaient extrêmement secs. Elle avait jeté le bouchon de la bouteille sur la table et s’était penchée en arrière. Sa position assise était arrogante et paresseuse alors qu’elle baissait la voix et disait : « Laisse-moi deviner. Qu’est-ce qu’elle t’a dit au téléphone ? Elle a dit que j’avais provoqué la famille Qi. Si je ne m’agenouille pas et n’implore pas la pitié, la famille Qi s’occupera de moi. Elle t’a demandé de me persuader d’arrêter plus tôt pour que la famille Qi ne s’occupe pas de moi ? »

Jiang Li était resté sans voix.

Qiao Nian s’était arrêtée une seconde. Voyant qu’il ne disait rien, elle savait qu’elle avait deviné correctement. Elle sourit à nouveau, ses yeux sauvages et arrogants. « Si je devine à nouveau, elle t’a aussi dit que je ne les écouterai pas. Je n’écouterai que toi, n’est-ce pas ? »