Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
Ye Wangchuan l’avait coincée, avait souri et lui avait demandé : « Je suis… ton ami ? »
Qu’est-ce qui ne va pas dans ce qu’elle avait dit ?
Il portait la chemise que Qiao Nian lui avait offerte. Elle pouvait voir qu’il l’avait bien repassée et qu’il y tenait beaucoup.
Elle pouvait voir le bracelet sur le bras qui la bloquait. C’était le bracelet en argent qu’elle lui avait offert.
Il refusa de la laisser passer, ferma les yeux et lui demanda doucement, comme s’il essayait de la séduire : « Ne suis-je pas un frère ? »
Elle avait l’habitude de s’adresser à lui en l’appelant « frère ».
Auparavant, elle essayait au moins de prendre un air obéissant devant lui.
Mais à présent, elle le traitait avec une telle désinvolture.
Il la regarda et lui demanda : « Tu ne m’adresses plus la parole en tant que frère ? »
Qiao Nian sentit qu’elle rougissait à nouveau. Même si elle allait parfaitement bien, elle se sentait contrainte à chaque fois qu’il la bloquait ou qu’ils passaient du temps seuls ensemble.
Elle réfléchit un moment avant de demander sérieusement : « Dois-je t’appeler Oncle, alors ? »
Ye Wangchuan resta sans voix.
« Chen Chen s’adresse à moi en tant que Sœur. Ce serait bizarre pour moi de t’appeler frère. Si tu ne veux pas que je t’appelle en tant qu’ami, je devrais t’appeler Oncle. »
Qiao Nian l’avait fait exprès.
Elle savait que cela le choquerait. Elle n’allait pas se laisser dominer par lui à chaque fois.
C’était désagréable.
« Petit Oncle ? » demanda-t-elle avec sa voix unique et rauque.
Elle était juste effrontée. Il était évident qu’elle plaisantait. Elle était comme un chat en colère qui voulait le griffer après avoir été acculé.
Il pensa à l’idée de se faire appeler Petit Oncle. Même si cela sonnait bien, ce n’était pas correct.
Ils étaient de la même génération.
Ce serait un problème de changer de nom à l’avenir.
Ye Wangchuan cessa de la bloquer, se leva et dit : « Très bien. Adresse-toi à moi en tant qu’ami, alors. »
Elle avait gagné !
Elle était tellement excitée qu’elle avait failli crier. Elle avait levé les yeux et avait dit : « Je vais me laver les mains, alors ».
Au moment où elle passait devant Ye Wangchuan.
Il reprit la parole.
« Nian Nian, je ne vois pas d’inconvénient à ce que tu ajoutes un autre mot devant ‘ami’ ! »
Ajouter un mot devant ‘ami’ ? Qiao Nian ne pouvait penser qu’à un seul mot.
Petit ami !
Choquée, elle faillit trébucher.
Ye Wangchuan continua alors nonchalamment, « Meilleur ami… »
Qiao Nian l’entendit et retrouva son équilibre.
Elle rougit.
Bon sang, elle réfléchissait trop !
Elle s’était enfuie !
…
Une semaine plus tard.
Zhao Jingwei était toujours enfermée.
La mère Zhao s’était rendue plusieurs fois chez les Tang pendant cette période.
La dernière fois qu’elle y était allée, elle avait voulu se pendre car elle avait de la peine pour son défunt mari.
La famille Tang ne pouvait pas la supporter.
Tang Wei pensait qu’elle lui devait une faveur.
Comme elle n’avait pas réussi à obtenir l’accord de Qiao Nian, elle approcha le directeur du Premier Lycée. Cependant, il était un vieux chien sournois et avait dit qu’il ne pouvait rien faire puisqu’elle était déjà enfermée.
Elle avait senti que la famille Jiang était impliquée dans cette affaire.
Elle avait donc dû utiliser les relations de la famille et s’était finalement mise en contact avec le chef de la police de la ville de Rao.
Le chef venait d’être promu et il avait de bonnes relations avec la famille Tang. En fait, la famille Tang avait joué un rôle dans sa promotion. On pouvait donc lui faire confiance.
Elle avait parlé à Liang Heng de Zhao Jingwei. Elle lui dit même que la famille Jiang était également impliquée. Liang Heng accepta également de lui faire une faveur et promit de la libérer bientôt.
Elle pouvait enfin se détendre.
Elle avait ensuite demandé à Mère Zhao de rentrer chez elle et de se préparer à aller la chercher au poste de police. Ensuite, elle avait invité Liang Heng à manger.