Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Yuan Qing était impatiente de persuader le vieux maître Jiang. Elle dit à voix basse : « Frère, ne sois pas stupide en ce moment ! Je ne suis pas d’accord avec ce que tu as dit à propos de l’héritier. Qiao Nian a grandi à Rao et a été élevée par quelqu’un d’autre. Depuis combien de temps est-elle à Pékin ? Que sait-elle à son âge ? Elle ne sait qu’étudier… Comment peut-elle hériter de la famille Jiang ? Même si tu n’aimes pas Xianrou, il y a toujours Jiang Yao. Jiang Yao est entré à Tian Chen alors qu’il avait une vingtaine d’années. Son avenir est illimité. N’est-il pas plus approprié que Qiao Nian ? »

Le vieux maître Jiang était sans expression. Son expression ne changea pas à cause de ses mots, mais son ton était ferme. « Ce que j’ai décidé ne changera pas. »

« Mais ! » Yuan Qing était agitée et semblait un peu anxieuse.

Elle était anxieuse.

Elle avait courtisé la deuxième branche de la famille Jiang pendant plus de dix ans.

C’était pour que dans cent ans, la famille de Jiang Zongnan puisse prendre soin de ses descendants grâce à leur aînée ‘raisonnable’.

Le vieux maître Jiang avait soudain déclaré que l’héritier de la famille Jiang était Qiao Nian, brisant tous ses beaux rêves.

Elle n’avait pas oublié comment elle avait sauté pour protéger la deuxième branche lors du partage des biens.

Cette fois-là, elle pouvait dire qu’elle avait complètement offensé la branche aînée.

Autrefois, elle ne se souciait pas de cette question. Si elle l’avait offensé, qu’il en soit ainsi. Jiang Zongjin n’était qu’un pauvre professeur, et Qiao Nian n’était qu’une élève. Elle n’avait pas peur qu’ils la détestent à l’avenir tant qu’elle s’accrochait à la deuxième branche.

Cependant…

Le vieux maître Jiang déclara soudainement que la famille Jiang serait transmise à Qiao Nian à l’avenir. C’était sans aucun doute un coup dur pour Yuan Qing, qui avait toujours compté sur la protection de la famille Jiang pour survivre à Pékin.

Comment ne pas être anxieuse ? Elle était même plus anxieuse que la deuxième branche de la famille. Elle était si anxieuse qu’elle avait l’impression d’avoir des clous sur son tabouret. Elle ne savait pas si elle devait s’asseoir.

Aussi, bien que le Vieux Maître Jiang ait déjà dit qu’il ne changerait pas d’avis, Yuan Qing s’arc-bouta et balbutia. « Mais Qiao Nian ne convient pas ! Elle étudie encore et n’a pas beaucoup de capacités. Comment pourrait-elle diriger le développement futur de la famille Jiang ? Elle n’est même pas capable de se gérer elle-même. »

« Tante, s’il te plaît, ais un peu de respect pour toi-même ! » Jiang Zongjin s’était déjà remis de son choc initial. Son expression s’assombrit soudainement lorsqu’il entendit Yuan Qing dire « Qiao Nian n’est pas convenable ». Son regard était froid et dominateur tandis qu’il réprimanda à voix basse, « Je suis en charge de ma fille. Ce n’est pas à la tante de s’en mêler. »

Yuan Qing ne put garder son calme. Elle resserra sa prise et son visage devint rouge. Elle dit d’un ton sarcastique : « Je suis ton aînée. Comment peux-tu me parler ainsi ? Es-tu tous aussi irrespectueux envers tes aînés à présent ? »

« Cela suffit. Tu ne peux pas être considérée comme une aînée officielle. » Le vieux maître Jiang la regarda d’un air indifférent avec un avertissement évident dans les yeux. « Je ne t’ai pas fait venir ici pour que tu m’apprennes comment faire les choses. Assieds-toi et écoute. Tu n’as pas à exprimer ton opinion. Retourne chez toi si tu ne veux pas l’entendre. »

Yuan Qing était embarrassée par ses paroles directes. Elle ne put dire un mot pendant un moment. Elle s’assit maladroitement et n’osa pas faire le moindre bruit.

« Ces deux affaires sont réglées. » Après avoir annoncé les deux affaires, le vieux maître Jiang parut fatigué. Il y avait une couche de vert sous ses paupières, et il n’avait pas l’air en forme.

Il fit un signe de la main et dit aux membres de la famille Jiang : « Vous pouvez rentrer en premier. »

Tang Wanru et les autres n’avaient pas l’air très bien, en particulier Jiang Yao et Jiang Xianrou. Leurs expressions étaient extrêmement laides.