Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Son expression était toujours noble et indifférente, mais elle rendait Wei Ling nerveuse. Elle voulut couvrir la bouche de l’idiote à côté d’elle.

Cependant, Shen Qiongzhi avait déjà crié, et d’autres l’avaient déjà entendue.

Elle n’avait pas d’autre choix que de prendre la balle au bond. Elle serra fermement son sac à main et força un sourire sec. « Quelle coïncidence de te voir ici, Nian Nian. J’ai entendu dire que tu avais obtenu de bons résultats à l’examen d’entrée à l’université. Félicitations. »

Il lui était extrêmement difficile de prononcer le mot ‘félicitations’.

Les résultats de Qiao Nian à l’examen d’entrée à l’université ne pouvaient pas être qualifiés de ‘plutôt bons’. Si elle lui souhaitait vraiment bonne chance, elle mettrait certainement l’accent sur les résultats divins de la meilleure élève du pays.

Elle l’avait simplement balayé d’un revers de main en disant « tu t’es bien débrouillée ».

On pouvait voir à quel point il lui était pénible de souhaiter du bien à Qiao Nian pour ses résultats.

Wei Ling se ressaisit et lui envoya sa bénédiction.

Cependant, Shen Qiongzhi ne se donnait même pas la peine de faire semblant. Elle détourna la tête avec un visage froid et une attitude hautaine. Elle était à deux doigts de rouler des yeux.

« Pourquoi n’as-tu pas dit à ta famille que tu avais réussi l’examen d’entrée à l’université ? » demanda-t-elle.

Elle donnait l’impression que Qiao Nian faisait partie de la famille Qiao et qu’elle avait la responsabilité de la mettre au courant des résultats, elle, la « mère ».

Qiao Nian ne lui avait rien dit, et c’était de sa faute.

La jeune fille baissa sa casquette et l’ignora.

Ses yeux devinrent froids.

Tous ceux qui la connaissaient bien savaient que c’était là son signe de frustration.

Ye Wangchuan la protégea derrière lui et dit à Gu San : « Entre d’abord avec Nian Nian. »

Il se retourna et dit à la jeune fille : « Entre en premier. Sois sage. »

Qiao Nian leva la tête et jeta un coup d’œil à Shen Qiongzhi et Wei Ling. Elle avait les mains dans les poches, semblant toujours réfléchir à la question de savoir si elle devait entrer.

Ye Wangchuan connaissait sa personnalité. Il dit à voix basse, « Grand-père Jiang t’attend toujours à l’intérieur. Veux-tu te disputer avec eux ici ? Aujourd’hui, c’est le banquet de promotion de ton école. Je sais que tu t’en fiches, mais grand-père Jiang et ton deuxième oncle se sont donné beaucoup de mal pour inviter un groupe d’amis à te féliciter. Tu ne veux pas que deux merdes de rats gâchent tout ça et que le vieux maître Jiang soit déçu, n’est-ce pas ? »

Qiao Nian leva les yeux lorsque ces mots parvinrent à ses oreilles. Ses yeux noirs étaient beaux et purs. Son ton était paresseux mais sérieux. « Je vais entrer. Tu es bien ici ? »

« Tsk. « Ye Wangchuan lui prit la main et lui serra les doigts. De bonne humeur, il la lâcha et leva à nouveau les yeux. Il y avait un léger sourire sur ses lèvres, mais ses yeux étaient extrêmement froids. « Il s’agit simplement de jetter les poubelles. Quel problème puis-je avoir ? Entre, ne t’inquiète pas. »

« Je t’enverrai un message s’il y a quoi que ce soit. »

À ce stade, Qiao Nian ne pouvait rien dire. C’était principalement parce que, comme Ye Wangchuan l’avait dit, elle ne voulait pas que Shen Qiongzhi gâche le banquet de promotion de l’école que le Vieux Maître Jiang avait méticuleusement préparé pour elle.

Elle baissa donc les yeux et agita son téléphone portable. « Souviens-toi de ce que tu as dit. Envoie-moi un message s’il y a quoi que ce soit. »

« D’accord. »

Silence.

Avec le statut de Ye Wangchuan, elle ne pensait pas que Wei Ling et Shen Qiongzhi oseraient lui faire quoi que ce soit. Elle avait juste l’impression que ces deux-là étaient plutôt agaçantes. Elles étaient comme des mouches, bourdonnant à côté. Elles n’avaient pas beaucoup d’aptitudes, mais leurs compétences en matière d’agacement étaient de premier ordre.

C’est alors que le vieux maître Jiang appela à nouveau. Il l’appelait probablement pour lui demander où elle se trouvait et quand elle arriverait.

Qiao Nian n’était pas loin de l’entrée de la salle de banquet, aussi ne décrocha-t-elle pas. Elle le regarda une dernière fois et dit : « Alors, je te laisse faire. »

« Mm, entre. »

« D’accord. »

Après que Qiao Nian lui ait dit qu’elle lui remettrait ça, elle lui fit entièrement confiance et partit sans hésiter. Elle n’était pas timide du tout, et sa vue de dos était très courageuse…