Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian plissa les yeux et jetta un coup d’œil. On lui tendit une canette de café chaud. Elle leva les yeux et vit la main de l’homme, légèrement baissée, qui tenait la canette de café. Elles ressemblaient un peu aux mains des mannequins masculins des publicités. Elles étaient fines et avaient des jointures claires. Il n’y avait pas d’excès de chair. Elles étaient claires et propres, et même ses ongles étaient bien taillés.

Bref, c’était très joli.

Elle avait toujours aimé les belles personnes ou les belles choses. Après les avoir regardés ouvertement pendant un moment, elle tendit la main et prit lentement le café qu’il tenait dans la sienne.

En le prenant, elle réalisa que Ye Wangchuan avait déjà ouvert la canette pour elle. Elle était seulement concentrée sur le fait de boire. De bonne humeur, elle se pinça les lèvres puis leva la tête et prit d’autres petites gorgées. Elle avait encore l’air fatiguée, il était évident qu’elle n’avait pas assez dormi.

Ye Wangchuan s’assit à côté d’elle et jeta un coup d’œil à son téléphone sans laisser de trace. Voyant qu’elle discutait avec quelqu’un, il regarda le nom du compte de l’autre partie.

Il reconnut qu’il s’agissait de Qin Si.

Ce dernier lui avait même envoyé un lien vers un jeu.

Il s’agissait d’une autre série d’absurdités.

Il retira son regard et leva la main pour aider la fille à repousser ses cheveux en désordre derrière ses sourcils. Ses yeux étaient fatigués et attiraient l’attention. « Tu n’as pas bien dormi la nuit dernière ? »

Le dos de Qiao Nian se raidit un instant lorsqu’il s’approcha d’elle et lui brossa les cheveux. En sentant son odeur familière de menthe, ses épaules se détendirent à nouveau. Elle s’exclama et répondit : « Je n’ai dormi que trois heures. Je n’ai plus de somnifères et je n’arrivais pas à dormir. »

Il y a quelques années, elle avait pris l’habitude de prendre un somnifère avant de dormir. Lorsque Wei Lou était en ville, c’est toujours lui qui allait lui chercher des médicaments.

Plus tard, le grand-père de Wei Lou était tombé malade et il était retourné à Pékin. Il s’était occupé du vieux maître Wei pendant cette période, et elle n’avait pas reçu de médicaments pendant six mois.

Avant-hier, elle en avait fini avec les derniers, et il ne lui en restait plus hier soir. Il était trop tard pour qu’elle se rende compte qu’il n’y avait plus de médicaments, et elle était trop paresseuse pour aller en acheter.

En fin de compte, elle n’avait pas pu dormir la nuit dernière. Elle n’avait dormi qu’à 3h30 du matin et n’avait pas bien dormi de toute la nuit. C’était un rêve étrange.

Les gens avaient généralement mauvais caractère lorsqu’ils manquaient de repos. C’était la même chose pour Qiao Nian. Elle n’avait pas bien dormi la nuit dernière et avait dû se réveiller tôt le matin. Elle fronça légèrement les sourcils. Elle était plutôt paresseuse et n’aimait pas parler.

En l’entendant mentionner les somnifères aussi naturellement, Ye Wangchuan se pinça les lèvres et dit : « Je demanderai à Gu San de t’en prescrire plus tard. »

Qiao Nian le regarda et dit paresseusement : « Mm. »

Il regarda l’apparence endormie de la jeune fille et lui pinça les doigts pour jouer avec. Les doigts de la fille étaient légèrement froids, et il sentit quelques callosités sur ses doigts. Il enveloppa la main de la fille dans sa paume et réfléchit un moment avant de dire à voix basse : « Es-tu allée à l’hôpital pour vérifier ce problème ? »

Qiao Nian était tellement énervée par sa poigne qu’elle voulut rétracter sa main, mais elle n’y parvint pas. Elle n’avait donc pas d’autre choix que d’abandonner. Ses épaules ne se tendirent pas, et elle ne résista pas. « Non. »

« Je t’amènerai un jour à l’hôpital et je demanderai à un médecin chinois d’examiner ta constitution. » Ye Wangchuan avait l’air doux, mais son ton était dominateur.

Qiao Nian fronça les sourcils. Elle ne voulait pas aller à l’hôpital, mais elle n’avait pas refusé sur le champ. « Nous verrons bien ! »

Personnellement, elle était plus encline à prendre des somnifères. C’était plus rapide et moins gênant. Si elle le faisait, elle dormirait. Ce n’était pas si gênant.

Alors qu’il parlait, Gu San s’approcha avec une bouteille de boisson. Il vit qu’ils étaient tous les deux assis ensemble et se sentit plus seul que jamais. La boisson ne sentait soudain plus bon. Les commissures de ses lèvres se crispèrent. C’était l’odeur amère du célibat. Il n’était resté là qu’un moment lorsqu’il vit son maître Wang le regarder d’un air indifférent.