Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Wei Ling sortit du manoir impérial avec une expression hideuse. En descendant les escaliers, sa colère n’était pas retombée. Son visage était sombre, et les coins de sa bouche tombaient.

Qiao Chen la suivit et se retourna pour regarder la porte du manoir impérial en réfléchissant profondément. Elle la rattrapa ensuite et lui dit doucement, apparemment sans le vouloir : « Je me demande qui a réservé cet endroit. Le gérant ne t’a même pas donné un visage. »

« Hmph. » Wei Ling réprima sa colère, mais ses yeux se baissèrent également et elle dit calmement, « Pékin est rempli de tigres accroupis et de dragons cachés. Je ne suis pas aussi puissante que tu le penses. Je rencontrerai toujours quelqu’un qui ne me fera pas face. »

« Mais… » Elle s’était arrêtée et s’était dirigée vers la voiture. Puis, elle s’arrêta et se retourna avec un regard compliqué. « C’est la première fois que j’entends dire que cet endroit peut être réservé. Je pense que la personne qui a réservé cet endroit a un statut élevé. C’est au moins le genre de personne qui passe dans les journaux télévisés. »

Qiao Chen avait vu beaucoup de choses le mois dernier. En entendant cela, elle ne put s’empêcher de regarder à nouveau dans la direction du manoir impérial.

Les personnes qui pouvaient passer aux informations à Pékin se trouvaient toutes au sommet de la pyramide.

L’envie et le désir se lisaient dans ses yeux.

« Allons-y. Allons manger ailleurs. » Wei Ling ne remarqua pas l’envie et l’ambition dans ses yeux et ouvrit la portière de la voiture.

Qiao Chen rétracta docilement son regard et ouvrit la portière. « Oui. »

Elle s’apprêtait à monter dans la voiture lorsqu’elle vit soudain du coin de l’œil une voiture noire avec un drapeau rouge passer.

Il y avait beaucoup de voitures de luxe à Pékin. On pouvait en voir une tous les trois à cinq pas. Il y avait aussi beaucoup de belles voitures qu’on ne pouvait pas voir même en faisant le tour de la ville de Rao.

Cependant, très peu de gens à Pékin conduisaient avec des drapeaux rouges.

La plaque d’immatriculation de cette voiture était particulièrement arrogante.

Derrière la plaque de Pékin se trouvait une série de 8.

Une telle plaque ne s’achetait pas avec de l’argent.

Avant de monter dans la voiture, elle n’avait pas pu s’empêcher de jeter un coup d’œil. Elle vit alors que la voiture noire était garée à l’entrée du manoir impérial.

Au bout d’un moment, un homme et une femme sortirent de la voiture.

L’homme était grand et avait le dos droit. On pouvait voir sa noble aura dans son dos. Le directeur du manoir impérial, qui venait de les rejeter, afficha un sourire sur son visage et se pencha pour s’attirer leurs faveurs, tout en prenant la clé de la voiture de l’homme et en parlant avec attention.

Qiao Chen était trop loin pour entendre ce qu’il disait.

Cependant, d’après les actions du directeur, il était évident qu’il était extrêmement respectueux envers cet homme et qu’il était même très prudent.

Était-ce la personne qui avait réservé l’ensemble du manoir impérial ?

De dos, il paraissait très jeune.

Elle baissa les yeux, son regard se posant principalement sur la jeune fille qui entrait avec l’homme.

Cette dernière lui tournait le dos et ne s’est pas retournée du début à la fin. Cependant, son aura insupportable rappela quelqu’un à Qiao Chen.

Qiao Nian !

Qiao Chen pensa à elle sans raison. Elle fixa intensément le dos de la fille qui s’apprêtait à entrer. Plus elle regardait, plus elle se sentait familière.

À la ville de Rao, elle s’était spécialement renseignée. Les gens du premier lycée avaient dit que Qiao Nian n’était pas retournée à l’école.

Elle n’était pas surprise que Qiao Nian soit apparue à Pékin.

Ce qui était étrange, c’est que le directeur n’avait pas dit que tout l’endroit avait été réservé par quelqu’un ? Sa tante avait également dit que la personne qui avait réservé le manoir impérial était probablement quelqu’un qui pouvait assister à des événements du Congrès… Comment Qiao Nian pouvait-elle être liée à une telle personne ?

Elle se sentit immédiatement frustrée. Elle se mordit la lèvre et voulut la poursuivre pour voir s’il s’agissait bien de Qiao Nian.

Wei Ling était déjà montée dans la voiture. Insérant la clé de la voiture et voyant qu’elle était toujours debout, hébétée, elle ne put s’empêcher de crier : « Hé, hé, qu’est-ce que tu fais ? Monte… »