Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

« Quoi ? » Il était encore en train de réfléchir à la raison pour laquelle Qiao Nian apparaissait ici et ne réagit pas à temps.

Elle le regarda avec son joli visage, et ses yeux sombres se plantèrent dans les siens. Elle dit calmement : « J’ai demandé, est-ce que tu dirige cet hôtel ? »

…

Cela suffit à faire taire Fu Ge. Il était évident que cet hôtel ne lui appartenait pas et qu’il ne le dirigeait pas !

Comment pouvait-il avoir un hôtel cinq étoiles dans la rue Chang’an à Pékin ? Il ne s’agissait pas seulement de savoir s’il avait de l’argent, mais aussi son statut, son pouvoir et ses antécédents familiaux.

Il avait entendu dire que le patron de cet hôtel était également le patron du manoir impérial.

Ce genre de personne n’avait rien à voir avec lui !

Qiao Nian le mettait dans l’embarras. Fu Ge devint légèrement pâle et dit à voix basse : « C’est l’heure de l’école. Qu’est-ce que tu fais ici à Pékin au lieu d’aller en classe au lycée ? Tu n’as pas besoin d’étudier ? »

Qiao Nian n’avait aucune idée de ce qui n’allait pas chez lui. Pourquoi disait-il tant de bêtises ? Elle avait dormi une journée entière et son cou était tendu à présent. Fu Ge venant l’accuser sans raison, son regard devint froid et elle retira ses écouteurs. « Que j’assiste ou non aux cours ne semble pas te concerner. »

Fu Ge se sentit un peu décontenancé et honteux de son attitude distante. Il serra les poings et dit froidement : « Qiao Nian, tu n’as pas à me traiter comme un ennemi ! »

Quelle blague !

Qiao Nian le regarda, sa position étant claire. « Nous ne sommes pas amis. »

« Je me souviens t’avoir dit très clairement à la sortie du Premier Lycée qu’il valait mieux que nous ne nous reconnaissions pas lorsque nous nous croiserions à l’avenir. J’ai dit que j’espérais que tu resterais loin de moi autant que possible. Qu’est-ce que tu essaies de faire maintenant, en venant me voir et en disant tant de choses ? »

L’expression de Fu Ge s’assombrit.

Il ne s’attendait pas à ce que Qiao Nian se souvienne encore de cette conversation à la porte de l’école après tout ce temps. Elle en parlait même maintenant, le mettant encore plus dans l’embarras.

Ayant fréquenté le cercle social de Pékin pendant si longtemps, il était habitué à ce que même les ennemis jurés et les concurrents se saluent civilement et poliment lorsqu’ils se rencontraient en public.

Il était habitué à la façon dont ils interagissaient, et à la manière dont ils ne rendaient généralement pas les choses désagréables pour l’autre partie. Maintenant qu’il se trouvait face à Qiao Nian – quelqu’un qui n’avait même pas pris la peine de lui sauver la face – il n’avait en fait aucune idée de la façon de s’y prendre avec elle ou d’atténuer son embarras.

Fu Ge réfléchit un long moment avant de trouver une phrase. « Je fais ça pour ton bien, ce n’est pas un endroit que tu devrais fréquenter. Nous ne sommes pas à la ville de Rao ! Les gens qui sont venus aujourd’hui sont riches et puissants. Si tu as un conflit avec quelqu’un ici, il ne sera pas aussi facile à régler que si tu étais à la ville de Rao. »

Qiao Nian ne savait pas qu’il était également venu assister au banquet d’anniversaire de Nie Mi. Elle regrettait à présent d’avoir accepté de venir.

Si elle avait su que le banquet serait rempli de gens aussi insignifiants, elle l’aurait invité à sortir en privé la veille et aurait déjà fêté l’événement avec lui.

Quoi qu’il en soit, il s’agissait des mêmes vœux. Elle n’avait pas forcément besoin de les célébrer le jour même.

« Je n’ai pas besoin que tu t’occupes de mes affaires. Occupe-toi de tes affaires et de celles de Qiao Chen. »

« Qiao Nian ! » Fu Ge était vraiment contrarié et honteux à présent. Il l’appela par son nom puis dit entre les dents : « Tu ne sais pas ce qui est bon pour toi, n’est-ce pas ? Je te le rappelle par souci, je n’essaie pas de me venger ou de te faire du mal. »

« Je ne sais pas ce que tu fais ici. Je veux juste te rappeler que l’événement qui a lieu aujourd’hui est très important et que de nombreuses personnalités de Pékin y assisteront. Tu as déjà dû voir quelques visages que tu n’avais vus qu’à la télévision. Nous ne sommes pas à la ville de Rao. Je sais que ton réseau y est important et que tu as l’habitude d’être aussi sauvage et arrogante. »