Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
La police savait qui était Qiao Nian.
Le cœur des autres enseignants avait sombré. C’était particulièrement le cas du doyen de l’enseignement, qui avait essayé de l’aider.
Qiao Chen sourit de façon incontrôlable. Elle le dissimula immédiatement, de peur d’être vue.
Shen Qiongzhi s’approcha d’elle et lui sourit. Ils avaient l’impression d’avoir la situation sous contrôle. « Bonjour, c’est moi qui ai appelé. J’ai besoin de clarifier quelque chose avec vous. »
« Y a-t-il eu une émeute dans votre quartier hier soir ? »
Cai Gang regardait Qiao Nian. Il voulait même venir à l’école pour la féliciter hier, mais elle ne l’avait pas voulu. Comment tout le monde avait-il pu l’apprendre ?
Il était perplexe, mais répondit tout de même : « Oui, il y a eu quelque chose de similaire. Mais ce n’était pas une émeute. »
Qiao Chen prit alors la parole. « Ma sœur, pourquoi n’admets-tu pas ta faute ? Excuse-toi auprès du neveu de tante Fu, et je lui demanderai de te faire grâce. Tu as encore une chance d’inverser le cours des choses. »
Cai Gang et le reste des policiers étaient confus. Renverser la situation ? Ils ne comprenaient pas ce qui se passait.
Qiao Nian se troubla et les lignes rouges et bleues de son téléphone changèrent de place. Elle regarda froidement autour d’elle et dit : « Les policiers ne me demandent même pas d’admettre ma faute, et pourtant tu as déjà décidé que j’avais tort. Est-ce que tu représentes les flics maintenant ? »
Qiao Chen serra les poings et resta silencieuse en se mordant les lèvres. On aurait dit qu’elle avait été lésée.
Shen Qiongzhi jeta un regard à Qiao Nian après avoir vu que sa fille était insultée. Elle fit un pas en avant et prit la parole. « Officier Cai, voici ce qu’il en est. Mon mari a reçu un appel de vous disant que Qiao Nian avait été envoyée à votre poste pour s’être battue hier soir. Il est même allé la chercher pour payer sa caution. Vous vous en souvenez ? »
Bagarre, commissariat, hier soir.
Cai Gang relia les mots-clés et fronça les sourcils. Il la regarda ensuite et lui demanda : « Qui est votre mari ? »
Shen Qiongzhi ne put cacher son arrogance en répondant : « J’ai dû oublier de le mentionner. »
« Mon mari est le président de la Corporation Qiao, Qiao Weimin. »
Même si la famille Qiao n’était pas aussi puissante que la famille Bo dans la ville de Rao, elle était très dynamique. Ils avaient réussi à rendre leur entreprise publique et avaient fait parler d’eux.
Cai Gang comprit immédiatement tout ce qu’elle disait. Il lui jeta alors un regard étrange et lui demanda : « Votre mari ne vous en a pas parlé ? »
Shen Qiongzhi était confuse. « Qu’est-ce qu’il devrait me dire ? »
Qiao Weimin s’était précipité au poste après avoir reçu l’appel de tante Chen. Il était de mauvaise humeur à son retour et s’était même couché sans avoir dîné.
Elle pensait que sa colère était due à Qiao Nian.
Si elle s’était dépêchée d’aller à l’école, c’était pour pouvoir expliquer les choses à Madame Fu. Cette dernière lui avait dit que sa nièce avait été battue par Qiao Nian hier.
À en juger par la situation actuelle, aurait-elle pu omettre quelque chose ?
Elle commença à s’inquiéter.
Elle avait raison de s’inquiéter. Un policier à côté de Cai Gang dit : « Qiao Nian est venue à notre poste hier. Mais c’est nous qui l’avons invitée à faire une déclaration. »
« Hier, une bande de voyous a semé la pagaille. Ils ont même blessé certains habitants. Qiao Nian les a vus et les a tous arrêtés. Elle nous a même aidés en enregistrant une déclaration… »
Cai Gang sourit. Il n’était pas question de la blâmer.
« Je voulais la féliciter pour cela, en fait. Il est rare d’avoir quelqu’un comme elle de nos jours. Nous voulions même la présenter à votre école comme un exemple à suivre pour les élèves. Mais elle a préféré rester discrète et n’a pas voulu que nous la félicitions pour ce qu’elle a fait. »
Shen Qiongzhi pâlit.
Qiao Nian a aidé la police ?
Ils voulaient même la féliciter ?
Tout se mit à tourner autour d’elle tandis qu’un sentiment de honte l’envahissait.