Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian baissa les yeux et ouvrit le message.

Il avait été envoyé à 3 heures du matin.

Il n’y avait qu’une seule phrase.

[Sœur Nian, je suis rentré.]

Surprise, Qiao Nian haussa les sourcils.

Elle n’avait pas lancé d’ultimatum à la famille Wei, et il était donc hors de question que Chen Yuan soit libéré du poste de police pour le moment.

Elle avait seulement demandé à Cai Gang de s’occuper de lui et de chercher un médecin pour soigner ses blessures.

Quant à la caution de Chen Yuan…

Elle avait prévu de parler à quelqu’un aujourd’hui et ne s’attendait pas à ce que Chen Yuan soit libéré sous caution hier soir.

Qiao Nian plissa les yeux et essaya de comprendre qui l’avait libéré du poste de police.

Elle ne voyait personne d’autre ayant cette capacité que Ye Wangchuan.

De plus, elle ne lui avait parlé de l’incident avec Wei Qi qu’hier soir. À part lui, Qiao Nian ne voyait personne d’autre.

Bien sûr, elle espérait que Chen Yuan soit libéré le plus rapidement possible. Après tout, plus vite ses blessures seraient soignées, moins il y aurait de chances qu’elles lui causent des problèmes à l’avenir.

C’était comme une infection et une inflammation.

Il restait encore trois mois avant l’examen d’entrée à l’université. Chaque jour était extrêmement important pour les lycéens. Elle pensait que Chen Yuan ne voulait pas retarder son programme d’études.

Qiao Nian tenait son téléphone de sa main fine et belle, s’appuyait sur la table et repliait ses longues jambes. Se pinçant les lèvres, elle ne lui répondit pas. Au lieu de cela, elle débrancha le téléphone du chargeur et l’appela.

Chen Yuan répondit dans les secondes qui suivirent.

« Allô, sœur Nian. »

Après avoir entendu sa voix énergique, elle sut qu’il allait bien et fut un peu soulagée. Elle demanda : « Je dormais hier et je n’ai pas vu ton message. Où es-tu maintenant ? »

« À l’hôpital. » Chen Yuan n’attendit pas qu’elle termine pour dire : « J’ai deviné que tu dormais. Je t’ai appelé plus tard, mais comme ton téléphone était éteint, je ne t’ai pas dérangé davantage. Je voulais d’abord te dire que je suis sorti et que tu n’avais pas à t’inquiéter pour moi. »

Il fait une pause avant de poursuivre : « La personne à qui tu as demandé de venir me chercher m’a emmené à l’hôpital pour panser mes blessures. Le médecin s’est occupé de toutes mes blessures. Il n’y a pas de problème majeur et je serai rétabli dans deux jours. »

Il était prêt à entrer au centre de détention et pensait qu’il ne pourrait peut-être pas passer l’examen d’entrée à l’université. Alors qu’il était au plus bas, quelqu’un était soudain entré et lui avait dit que quelqu’un était venu le tirer d’affaire.

Il ne savait pas qui était cette personne, mais elle avait mentionné le nom de Qiao Nian et l’avait réconforté tout au long du trajet jusqu’à l’hôpital. Il lui avait même révélé qu’il y avait de fortes chances que la confession qu’il avait été forcé de signer soit invalidée et qu’il ne devait pas s’inquiéter…

Il ne se souciait pas vraiment de la confession, mais il s’inquiétait de l’état de ses parents après son enfermement. Maintenant qu’il pouvait partir en douceur, il était très reconnaissant envers Qiao Nian.

« Merci, sœur Nian. »

Qiao Nian ne savait même pas qu’il avait été emmené à l’hôpital pour soigner ses blessures et trouvait irritant qu’elle doive probablement encore une fois une faveur à quelqu’un.

Irritée par toutes ces nuisances, elle sentit venir un mal de tête. « Ce n’est pas moi qui t’ai tiré d’affaire… »

La personne à l’autre bout du fil la comprit et dit avec un petit rire, « Même si ce n’était pas toi, d’autres étaient prêts à m’aider à cause de toi. C’est comme si tu m’avais tiré d’affaire. »

Sachant ce qu’elle allait demander, il répondit : « Ma sœur, ne t’inquiète pas pour ma famille. Je suis allé les chercher à l’hôpital de Nanyuan après avoir fait examiner mes propres blessures. Ils savent que je vais bien, alors ne t’inquiète pas. En fait, ma mère m’a grondé pour t’avoir impliqué dans cette affaire. Elle a refusé de me parler hier soir et n’a accepté de me parler que tout à l’heure… Elle veut t’offrir un repas. »